Actualités de l'Urgence - APM

28/07 2025
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DANS LA VIE DES ÉTABLISSEMENTS: CLINIQUE DU TERTRE ROUGE ET CENTRE MÉDICO-CHIRURGICAL DU MANS, EPSM DE VENDÉE, POLYCLINIQUE CÔTE BASQUE SUD ET CH DE BAYONNE, CHU D'ANGERS, CH MAURICE-DESPINOY (MARTINIQUE)

Le 28 juillet 2025 (APMnews) -

PAYS DE LA LOIRE: La clinique du Tertre rouge et le Centre médico-chirurgical du Mans (Elsan) certifiés par la HAS

SAINT-DENIS (Seine-Saint-Denis) - Le Centre médico-chirurgical du Mans (groupe Elsan) et la clinique du Tertre rouge ont été certifiés par la Haute autorité de santé (HAS), dans une décision rendue publique en juillet mais datée d'avril.

L'établissement a rempli 99% des critères du chapitre 1 (le patient), 96% du chapitre 2 (les équipes de soins) et 98% du chapitre 3 (l'établissement).

Le centre médico-chirurgical du Mans (CMCM) et la clinique du Tertre rouge (CTR) sont sur le même site. Ils ont mutualisé les plateaux techniques, la stérilisation, les services techniques, logistiques et administratifs par le biais d'un groupement de coopération sanitaire (GCS) de moyens.

La HAS note en particulier dans son rapport que "les patients sont informés des diagnostics, des soins et des traitements qui leur sont proposés" et que "l’expérience des patients est recueillie tout au long de leur séjour et dans le cadre des parcours spécifiques comme la récupération améliorée après chirurgie (Raac) en orthopédie, en chirurgie digestive, en urologie et dans le cadre de la prise en charge de la douleur chronique".

Elle souligne que "la pertinence des parcours, des actes et des prescriptions est argumentée par les équipes qui disposent de recommandations de bonnes pratiques pour l’ensemble des prises en charge" ou encore que "les prescriptions des antibiotiques (ATB) font l’objet d’une justification tracée dans le dossier patient".

Le CMCM dispose du deuxième service d'accueil des urgences du département. Il "permet le passage évitable des personnes âgées aux urgences par des admissions directes dans les services".

Il "collabore avec le groupement hospitalier de territoire (GHT) composé du centre hospitalier (CH) du Mans et de ses hôpitaux périphériques" et partage une ligne de permanence des soins avec le CH du Mans pour la coronarographie, décrit aussi la HAS.

L'agence décerne une certification pour quatre ans et programmera une visite dans l’année qui précédera cette échéance.

En attendant, elle encourage prioritairement l'établissement à "pérenniser la sécurisation du stockage des médicaments à risque". Elle suggère aussi de "perfectionner la gestion des périmés", de "systématiser la réalisation du bilan thérapeutique" et de "s’assurer de l’appropriation de la démarche qualité par toutes les équipes".

HAS, rapport de certification de la clinique médico-chirurgical du Mans (CMCM), avril 2025

PAYS DE LA LOIRE: L'EPSM de Vendée certifié par la HAS

SAINT-DENIS (Seine-Saint-Denis) - Le centre hospitalier Georges-Mazurelle à La Roche-sur-Yon, établissement public de santé mentale (EPSM) de Vendée, a été certifié par la Haute autorité de santé (HAS), dans une décision rendue publique en juillet mais datée d'avril.

L'EPSM a atteint un taux de 97% pour le chapitre 1 (le patient), 96% pour le chapitre 2 (les équipes de soins) et 96% pour le chapitre 3 (l'établissement).

Malgré les démarches effectuées auprès des patients, un certain nombre d'entre eux exprimaient ne pas être informés, mentionne le rapport au premier chapitre. "Dans l'ensemble des secteurs de soins, les professionnels veillent au respect de l'intimité et de la dignité du patient. La totalité des chambres de l'établissement sont individuelles", ajoutent les experts visiteurs.

Au chapitre 2, il est noté que le bilan des réunions cliniques pluriprofessionnelles régulières est tracé dans le dossier patient informatisé (DPI). La conciliation médicamenteuse est initiée. Elle est mise en œuvre dans l'unité de court séjour gériatrique selon la priorité définie institutionnellement. Elle peut être réalisée ponctuellement pour les patients complexes. "Les équipes mobiles permettent un accès précoce aux soins en lien avec les médecins traitants et les partenaires du territoire."

Au chapitre 3, le rapport souligne que "l'engagement territorial de l'hôpital est visible également par le développement de ses équipes mobiles qui interviennent pour les patients âgées, les adolescents, la prise en charge intensive au domicile, pour soutenir la sortie de l'hospitalisation et le maintien à domicile des personnes en situation de handicap psychique. Des équipes de l'hôpital assurent la liaison dans les services d'accueil des urgences des établissements du département ainsi qu'au service de pédiatrie du CHD [centre hospitalier départemental] de Vendée."

D'ici la prochaine visite, la HAS encourage l'établissement à "renforcer le dispositif de gestion des urgences vitales", via des exercices de mise en situation et des formations, et de "renforcer les démarches d'analyse et d'amélioration des pratiques réalisées en systématisant la mise en œuvre d'un plan d'action".

Elle suggère aussi à l'EPSM "d'associer les professionnels aux démarches d'évaluation de la culture sécurité des soins" et de "renforcer l'information faite au patient sur les représentants des usagers, les modalités de déclaration des événements indésirables associés aux soins, les directives anticipées et l'usage d'une messagerie sécurisée".

HAS, rapport de certification du centre hospitalier Georges-Mazurelle, avril 2025

NOUVELLE-AQUITAINE: Yannick Neuder assure que la polyclinique Côte basque sud n'aura d'autre choix que d'ouvrir ses urgences

BAYONNE (Pyrénées-Atlantiques) - Yannick Neuder, ministre chargé de la santé et de l'accès aux soins, a annoncé vendredi que la polyclinique Côte basque sud de Saint-Jean-de-Luz devra obligatoirement maintenir ses urgences ouvertes, dans le cadre d'un déplacement à la clinique et au centre hospitalier (CH) de la Côte basque à Bayonne, a confirmé lundi le ministère à APMnews.

Un travail est actuellement mené avec l'ensemble des acteurs -agence régionale de santé (ARS), préfecture, professionnels de santé- pour voir comment maintenir les urgences de la polyclinique et mettre en place d'un dispositif ad hoc, a précisé le ministère à APMnews.

L'ARS Nouvelle-Aquitaine a sommé à plusieurs reprises la polyclinique Côte basque sud, un établissement privé à but lucratif indépendant, de faire fonctionner normalement ses urgences et de déposer une demande d'autorisation pour ce service, faute de quoi elles risquaient de fermer en septembre, rappelle-t-on. L'établissement rencontre des difficultés en matière de ressources humaines aux urgences depuis septembre 2024. Il doit fermer régulièrement le service le jour, la nuit et parfois pendant 24 heures (cf dépêche du 05/05/2025 à 18:01).

Yannick Neuder s'était montré remonté contre une possible fermeture des urgences de cette clinique, le 25 juin (cf dépêche du 26/06/2025 à 15:56), se disant prêt si nécessaire à aller "en personne à Saint-Jean-de-Luz réexpliquer le sujet de la permanence des soins qui ne doit pas être une option en France", rappelle-t-on.

C'est ce qu'il a fait vendredi en se rendant dans les Pyrénées-Atlantiques pour visiter la polyclinique Côte basque sud, puis le CH de Bayonne, avant de terminer par la clinique Aguilera à Biarritz (groupe Ramsay Santé).

Lors de ce déplacement, le ministre a par ailleurs annoncé un soutien financier pour la restructuration des urgences du CH de la Côte basque, qui devrait représenter un investissement d'environ un million d'euros.

PAYS DE LA LOIRE: Le CHU d'Angers contraint de déprogrammer face à un afflux de patients aux urgences

ANGERS - Le CHU d'Angers a fait face à un très fort afflux de patients aux urgences adultes et a dû reprogrammer une dizaine d'interventions la semaine dernière, a rapporté l'établissement lundi à APMnews.

Mardi 22 juillet, le CHU a rapporté dans un communiqué "une activité particulièrement soutenue, et atypique au cœur de l'été: plus de 180 passages quotidiens aux urgences ont été dénombrés, avec un pic à 203 passages le 15 juillet", contre 160 passages en moyenne habituellement.

Cet afflux soutenu de patients a induit un temps d'attente allongé aux urgences et des tensions majeures sur les besoins d'hospitalisation en post-urgence, dans les services de spécialités du CHU.

L'établissement a activé le 15 juillet son dispositif "Hôpital en tension" et une cellule de crise hospitalière s'est réunie quotidiennement depuis. Il était en préalerte plan blanc.

Une quinzaine de prises en charge non urgentes adultes prévues les 23 et 24 juillet devaient être reprogrammées pour libérer des lits et faciliter les hospitalisations post-urgences. L'activité de pédiatrie se poursuivait et les prises en charge urgentes et en cancérologie n'étaient pas concernées.

"Seulement une dizaine de reprogrammations ont finalement été réalisées" et il n'y a pas eu de reprogrammations supplémentaires, a précisé le CHU lundi.

Les urgences adultes ont observé un ralentissement des passages la semaine dernière: de 188 passages lundi 21 juillet à 152 mardi 22, puis 153 mercredi 23 et 126 jeudi 24.

"La veille saisonnière est désormais activée et le plan 'Hôpital en tension' est mobilisable si besoin", a décrit le CHU.

De plus, la direction mentionne "le maintien des renforts paramédicaux aux urgences la nuit si besoin (adapté au jour le jour) et la mobilisation des autres établissements et des partenaires d'aval en soutien".

MARTINIQUE: L'EPSM martiniquais Maurice-Despinoy attend des renforts médicaux "pour assurer la continuité des soins"

FORT-DE-FRANCE - Confronté à de fortes tensions sur ses effectifs médicaux, le CH Maurice-Despinoy (CHMD), l'établissement public de santé mentale (EPSM) de Martinique, situé au Lamentin, anticipe le recrutement de praticiens à diplôme hors Union européenne (Padhue) et recourt à la solidarité territoriale, en attendant des mesures "structurelles", ont fait savoir l'agence régionale de santé (ARS) Martinique et l'établissement vendredi dans un communiqué commun.

"Consciente des enjeux et des difficultés rencontrées, l'ARS Martinique travaille depuis plusieurs mois en étroite collaboration avec la direction du CHMD afin de mettre en œuvre des solutions et mesures concrètes, tant structurelles qu'immédiates, pour répondre aux tensions liées au recrutement médical", selon le communiqué.

A la rentrée 2024, ont été ouverts "cinq postes dédiés aux lauréats des épreuves de vérification des connaissances (EVC)". Mais "faute d'un nombre suffisant de candidats au niveau national, ces postes n'ont pas pu être pourvus sur notre territoire. Cependant, afin d'assurer malgré tout la continuité des soins, une commission territoriale d'autorisation d'exercice (CTAE) anticipée, convoquée en juin 2025, a permis de retenir trois Padhue pour le CHMD".

Contacté lundi par APMnews, Stéphane Berniac, directeur du CHMD, a précisé que l'établissement comptait "à peu près 40% de postes de psychiatres et pédopsychiatres vacants".

Ces recrutements de Padhue sont prévus "entre septembre et novembre 2025". En complément, l'ARS "invite la direction du CHMD à étudier les conditions de recrutement de stagiaires associés", selon le communiqué.

Par ailleurs, à la demande de l'ARS, le CHU de Martinique "s'engage dans un dispositif de soutien actif [du CHMD] en mobilisant des praticiens volontaires au travers de la prime de solidarité territoriale (PST)".

L'agence accompagne "la réorganisation temporaire de certains services" du CHMD "pour garantir la continuité des prises en charge, en particulier aux urgences psychiatriques", est-il souligné dans le communiqué.

Une réflexion va par la suite être menée sur les moyens de "mieux optimiser le temps médical aux urgences", par exemple "en renforçant les compétences des infirmiers s'agissant de l'entretien d'accueil des patients ou de la régulation lorsque le lien est fait avec le Samu", a complété Stéphane Berniac.

La Martinique dispose depuis février 2024, à titre expérimental, d'un service d'accès aux soins (SAS) psychiatrique, qui attend sa pérennisation, a-t-il expliqué à APMnews. "Nous avons des infirmières psychiatriques positionnées au Samu-centre 15" de Martinique et ce dispositif de régulation, "qui permet d'améliorer les orientations", s'accompagne d'une équipe psychiatrique d'intervention de crise (Epic).

Le communiqué mentionne des "actions ciblées pour renforcer l'attractivité médicale et le recrutement de psychiatres titulaires", notamment avec la mobilisation de la conciergerie "Rimèd, spécialisée dans l'accueil et l'accompagnement des professionnels de santé nouvellement installés, dans l'objectif de faciliter leur intégration à travers l'aide au logement, la scolarisation, la vie familiale et les démarches administratives".

La création d'un établissement unique de santé mentale avec le CHU de Martinique permettra de "consolider l'offre de soins psychiatriques sur l'ensemble du territoire, en favorisant une gestion plus intégrée des ressources humaines et médicales", font également valoir l'ARS et le CHMD (cf dépêche du 25/02/2025 à 12:15). L'arrêté du directeur général de l'ARS officialisant la création de cet établissement devrait paraître "dans les prochains jours", selon Stéphane Berniac.

L'ARS lancera "en octobre prochain les états généraux de la santé mentale, afin de coconstruire une feuille de route partagée avec l'ensemble des acteurs concernés", annonce-t-elle dans le communiqué.

/al-sl-jyp-mlb/lb/APMnews

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Le 28 juillet 2025 (APMnews) -

PAYS DE LA LOIRE: La clinique du Tertre rouge et le Centre médico-chirurgical du Mans (Elsan) certifiés par la HAS

SAINT-DENIS (Seine-Saint-Denis) - Le Centre médico-chirurgical du Mans (groupe Elsan) et la clinique du Tertre rouge ont été certifiés par la Haute autorité de santé (HAS), dans une décision rendue publique en juillet mais datée d'avril.

L'établissement a rempli 99% des critères du chapitre 1 (le patient), 96% du chapitre 2 (les équipes de soins) et 98% du chapitre 3 (l'établissement).

Le centre médico-chirurgical du Mans (CMCM) et la clinique du Tertre rouge (CTR) sont sur le même site. Ils ont mutualisé les plateaux techniques, la stérilisation, les services techniques, logistiques et administratifs par le biais d'un groupement de coopération sanitaire (GCS) de moyens.

La HAS note en particulier dans son rapport que "les patients sont informés des diagnostics, des soins et des traitements qui leur sont proposés" et que "l’expérience des patients est recueillie tout au long de leur séjour et dans le cadre des parcours spécifiques comme la récupération améliorée après chirurgie (Raac) en orthopédie, en chirurgie digestive, en urologie et dans le cadre de la prise en charge de la douleur chronique".

Elle souligne que "la pertinence des parcours, des actes et des prescriptions est argumentée par les équipes qui disposent de recommandations de bonnes pratiques pour l’ensemble des prises en charge" ou encore que "les prescriptions des antibiotiques (ATB) font l’objet d’une justification tracée dans le dossier patient".

Le CMCM dispose du deuxième service d'accueil des urgences du département. Il "permet le passage évitable des personnes âgées aux urgences par des admissions directes dans les services".

Il "collabore avec le groupement hospitalier de territoire (GHT) composé du centre hospitalier (CH) du Mans et de ses hôpitaux périphériques" et partage une ligne de permanence des soins avec le CH du Mans pour la coronarographie, décrit aussi la HAS.

L'agence décerne une certification pour quatre ans et programmera une visite dans l’année qui précédera cette échéance.

En attendant, elle encourage prioritairement l'établissement à "pérenniser la sécurisation du stockage des médicaments à risque". Elle suggère aussi de "perfectionner la gestion des périmés", de "systématiser la réalisation du bilan thérapeutique" et de "s’assurer de l’appropriation de la démarche qualité par toutes les équipes".

HAS, rapport de certification de la clinique médico-chirurgical du Mans (CMCM), avril 2025

PAYS DE LA LOIRE: L'EPSM de Vendée certifié par la HAS

SAINT-DENIS (Seine-Saint-Denis) - Le centre hospitalier Georges-Mazurelle à La Roche-sur-Yon, établissement public de santé mentale (EPSM) de Vendée, a été certifié par la Haute autorité de santé (HAS), dans une décision rendue publique en juillet mais datée d'avril.

L'EPSM a atteint un taux de 97% pour le chapitre 1 (le patient), 96% pour le chapitre 2 (les équipes de soins) et 96% pour le chapitre 3 (l'établissement).

Malgré les démarches effectuées auprès des patients, un certain nombre d'entre eux exprimaient ne pas être informés, mentionne le rapport au premier chapitre. "Dans l'ensemble des secteurs de soins, les professionnels veillent au respect de l'intimité et de la dignité du patient. La totalité des chambres de l'établissement sont individuelles", ajoutent les experts visiteurs.

Au chapitre 2, il est noté que le bilan des réunions cliniques pluriprofessionnelles régulières est tracé dans le dossier patient informatisé (DPI). La conciliation médicamenteuse est initiée. Elle est mise en œuvre dans l'unité de court séjour gériatrique selon la priorité définie institutionnellement. Elle peut être réalisée ponctuellement pour les patients complexes. "Les équipes mobiles permettent un accès précoce aux soins en lien avec les médecins traitants et les partenaires du territoire."

Au chapitre 3, le rapport souligne que "l'engagement territorial de l'hôpital est visible également par le développement de ses équipes mobiles qui interviennent pour les patients âgées, les adolescents, la prise en charge intensive au domicile, pour soutenir la sortie de l'hospitalisation et le maintien à domicile des personnes en situation de handicap psychique. Des équipes de l'hôpital assurent la liaison dans les services d'accueil des urgences des établissements du département ainsi qu'au service de pédiatrie du CHD [centre hospitalier départemental] de Vendée."

D'ici la prochaine visite, la HAS encourage l'établissement à "renforcer le dispositif de gestion des urgences vitales", via des exercices de mise en situation et des formations, et de "renforcer les démarches d'analyse et d'amélioration des pratiques réalisées en systématisant la mise en œuvre d'un plan d'action".

Elle suggère aussi à l'EPSM "d'associer les professionnels aux démarches d'évaluation de la culture sécurité des soins" et de "renforcer l'information faite au patient sur les représentants des usagers, les modalités de déclaration des événements indésirables associés aux soins, les directives anticipées et l'usage d'une messagerie sécurisée".

HAS, rapport de certification du centre hospitalier Georges-Mazurelle, avril 2025

NOUVELLE-AQUITAINE: Yannick Neuder assure que la polyclinique Côte basque sud n'aura d'autre choix que d'ouvrir ses urgences

BAYONNE (Pyrénées-Atlantiques) - Yannick Neuder, ministre chargé de la santé et de l'accès aux soins, a annoncé vendredi que la polyclinique Côte basque sud de Saint-Jean-de-Luz devra obligatoirement maintenir ses urgences ouvertes, dans le cadre d'un déplacement à la clinique et au centre hospitalier (CH) de la Côte basque à Bayonne, a confirmé lundi le ministère à APMnews.

Un travail est actuellement mené avec l'ensemble des acteurs -agence régionale de santé (ARS), préfecture, professionnels de santé- pour voir comment maintenir les urgences de la polyclinique et mettre en place d'un dispositif ad hoc, a précisé le ministère à APMnews.

L'ARS Nouvelle-Aquitaine a sommé à plusieurs reprises la polyclinique Côte basque sud, un établissement privé à but lucratif indépendant, de faire fonctionner normalement ses urgences et de déposer une demande d'autorisation pour ce service, faute de quoi elles risquaient de fermer en septembre, rappelle-t-on. L'établissement rencontre des difficultés en matière de ressources humaines aux urgences depuis septembre 2024. Il doit fermer régulièrement le service le jour, la nuit et parfois pendant 24 heures (cf dépêche du 05/05/2025 à 18:01).

Yannick Neuder s'était montré remonté contre une possible fermeture des urgences de cette clinique, le 25 juin (cf dépêche du 26/06/2025 à 15:56), se disant prêt si nécessaire à aller "en personne à Saint-Jean-de-Luz réexpliquer le sujet de la permanence des soins qui ne doit pas être une option en France", rappelle-t-on.

C'est ce qu'il a fait vendredi en se rendant dans les Pyrénées-Atlantiques pour visiter la polyclinique Côte basque sud, puis le CH de Bayonne, avant de terminer par la clinique Aguilera à Biarritz (groupe Ramsay Santé).

Lors de ce déplacement, le ministre a par ailleurs annoncé un soutien financier pour la restructuration des urgences du CH de la Côte basque, qui devrait représenter un investissement d'environ un million d'euros.

PAYS DE LA LOIRE: Le CHU d'Angers contraint de déprogrammer face à un afflux de patients aux urgences

ANGERS - Le CHU d'Angers a fait face à un très fort afflux de patients aux urgences adultes et a dû reprogrammer une dizaine d'interventions la semaine dernière, a rapporté l'établissement lundi à APMnews.

Mardi 22 juillet, le CHU a rapporté dans un communiqué "une activité particulièrement soutenue, et atypique au cœur de l'été: plus de 180 passages quotidiens aux urgences ont été dénombrés, avec un pic à 203 passages le 15 juillet", contre 160 passages en moyenne habituellement.

Cet afflux soutenu de patients a induit un temps d'attente allongé aux urgences et des tensions majeures sur les besoins d'hospitalisation en post-urgence, dans les services de spécialités du CHU.

L'établissement a activé le 15 juillet son dispositif "Hôpital en tension" et une cellule de crise hospitalière s'est réunie quotidiennement depuis. Il était en préalerte plan blanc.

Une quinzaine de prises en charge non urgentes adultes prévues les 23 et 24 juillet devaient être reprogrammées pour libérer des lits et faciliter les hospitalisations post-urgences. L'activité de pédiatrie se poursuivait et les prises en charge urgentes et en cancérologie n'étaient pas concernées.

"Seulement une dizaine de reprogrammations ont finalement été réalisées" et il n'y a pas eu de reprogrammations supplémentaires, a précisé le CHU lundi.

Les urgences adultes ont observé un ralentissement des passages la semaine dernière: de 188 passages lundi 21 juillet à 152 mardi 22, puis 153 mercredi 23 et 126 jeudi 24.

"La veille saisonnière est désormais activée et le plan 'Hôpital en tension' est mobilisable si besoin", a décrit le CHU.

De plus, la direction mentionne "le maintien des renforts paramédicaux aux urgences la nuit si besoin (adapté au jour le jour) et la mobilisation des autres établissements et des partenaires d'aval en soutien".

MARTINIQUE: L'EPSM martiniquais Maurice-Despinoy attend des renforts médicaux "pour assurer la continuité des soins"

FORT-DE-FRANCE - Confronté à de fortes tensions sur ses effectifs médicaux, le CH Maurice-Despinoy (CHMD), l'établissement public de santé mentale (EPSM) de Martinique, situé au Lamentin, anticipe le recrutement de praticiens à diplôme hors Union européenne (Padhue) et recourt à la solidarité territoriale, en attendant des mesures "structurelles", ont fait savoir l'agence régionale de santé (ARS) Martinique et l'établissement vendredi dans un communiqué commun.

"Consciente des enjeux et des difficultés rencontrées, l'ARS Martinique travaille depuis plusieurs mois en étroite collaboration avec la direction du CHMD afin de mettre en œuvre des solutions et mesures concrètes, tant structurelles qu'immédiates, pour répondre aux tensions liées au recrutement médical", selon le communiqué.

A la rentrée 2024, ont été ouverts "cinq postes dédiés aux lauréats des épreuves de vérification des connaissances (EVC)". Mais "faute d'un nombre suffisant de candidats au niveau national, ces postes n'ont pas pu être pourvus sur notre territoire. Cependant, afin d'assurer malgré tout la continuité des soins, une commission territoriale d'autorisation d'exercice (CTAE) anticipée, convoquée en juin 2025, a permis de retenir trois Padhue pour le CHMD".

Contacté lundi par APMnews, Stéphane Berniac, directeur du CHMD, a précisé que l'établissement comptait "à peu près 40% de postes de psychiatres et pédopsychiatres vacants".

Ces recrutements de Padhue sont prévus "entre septembre et novembre 2025". En complément, l'ARS "invite la direction du CHMD à étudier les conditions de recrutement de stagiaires associés", selon le communiqué.

Par ailleurs, à la demande de l'ARS, le CHU de Martinique "s'engage dans un dispositif de soutien actif [du CHMD] en mobilisant des praticiens volontaires au travers de la prime de solidarité territoriale (PST)".

L'agence accompagne "la réorganisation temporaire de certains services" du CHMD "pour garantir la continuité des prises en charge, en particulier aux urgences psychiatriques", est-il souligné dans le communiqué.

Une réflexion va par la suite être menée sur les moyens de "mieux optimiser le temps médical aux urgences", par exemple "en renforçant les compétences des infirmiers s'agissant de l'entretien d'accueil des patients ou de la régulation lorsque le lien est fait avec le Samu", a complété Stéphane Berniac.

La Martinique dispose depuis février 2024, à titre expérimental, d'un service d'accès aux soins (SAS) psychiatrique, qui attend sa pérennisation, a-t-il expliqué à APMnews. "Nous avons des infirmières psychiatriques positionnées au Samu-centre 15" de Martinique et ce dispositif de régulation, "qui permet d'améliorer les orientations", s'accompagne d'une équipe psychiatrique d'intervention de crise (Epic).

Le communiqué mentionne des "actions ciblées pour renforcer l'attractivité médicale et le recrutement de psychiatres titulaires", notamment avec la mobilisation de la conciergerie "Rimèd, spécialisée dans l'accueil et l'accompagnement des professionnels de santé nouvellement installés, dans l'objectif de faciliter leur intégration à travers l'aide au logement, la scolarisation, la vie familiale et les démarches administratives".

La création d'un établissement unique de santé mentale avec le CHU de Martinique permettra de "consolider l'offre de soins psychiatriques sur l'ensemble du territoire, en favorisant une gestion plus intégrée des ressources humaines et médicales", font également valoir l'ARS et le CHMD (cf dépêche du 25/02/2025 à 12:15). L'arrêté du directeur général de l'ARS officialisant la création de cet établissement devrait paraître "dans les prochains jours", selon Stéphane Berniac.

L'ARS lancera "en octobre prochain les états généraux de la santé mentale, afin de coconstruire une feuille de route partagée avec l'ensemble des acteurs concernés", annonce-t-elle dans le communiqué.

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