Actualités de l'Urgence - APM

AUVERGNE-RHONE-ALPES: Les Hospices civils de Lyon (HCL) ont réalisé plus de 120 greffes de foie en 2022

LYON - Les Hospices civils de Lyon (HCL) ont annoncé qu'ils avaient réalisé 123 greffes de foie en 2022, 100 sur des adultes et 23 pédiatriques.

Le CHU, qui compte parmi les trois seuls centres de greffe hépatique en France, augmente même son activité par rapport à 2018 et à 2019, avec alors respectivement 89 greffes de foie adulte et 21 greffes pédiatriques.

Ce résultat "résulte de la conjonction de plusieurs facteurs", souligne le Pr Kayvan Mohkam, chef de service adjoint du service de chirurgie digestive et de transplantation hépatique adulte des HCL, cité dans le communiqué.

Outre "l'implication et le professionnalisme de l'ensemble des équipes de transplantation hépatique" à l'hôpital de la Croix-Rousse et à l'hôpital femme-mère-enfant, l'équipe d'hépatologie a été renforcée par le recrutement d'une coordonnatrice médicale. Elle a notamment créé "une hotline 'urgence foie', ce qui a offert de la visibilité au centre" auprès des centres périphériques qui "adressent plus facilement les patients pour une greffe".

Le centre de transplantation hépatique a su aussi "trouver des sources supplémentaires de greffons" en étant le premier, au plan national, à réaliser en février 2015 une greffe à partir d'un donneur décédé d'un arrêt cardiaque lié à l'arrêt des soins, soulignent les HCL. Ces prélèvements dits 'Maastricht III' représentent à présent jusqu'à 15% des greffes adultes réalisées dans l'établissement.

La bipartition d'un greffon pour deux donneurs (un adulte et un enfant) et le prélèvement sur donneur vivant représentent aussi de nouvelles ressources. Par exemple, en 2022, huit prélèvements sur un parent vivant ont été pratiqués aux HCL, "un autre record".

Enfin, le CHU utilise depuis 2017 des machines de perfusion hypothermique oxygénée, qui améliorent la préservation des greffons et permettent le recours à des greffons dits "marginaux" issus de donneurs "à risques" (plus de 65 ans, en surpoids, ayant séjourné plus de 7 jours en réanimation...).

Les HCL indiquent par ailleurs que leur activité globale de transplantation -tous organes confondus- "retrouve peu à peu le niveau d’avant-Covid".

AUVERGNE-RHONE-ALPES: La continuité des soins en pédiatrie et maternité assurée au CH de Montluçon (Allier)

MONTLUCON (Allier) - La continuité des soins en pédiatrie et en maternité est assurée au centre hospitalier de Montluçon, a affirmé le CHU de Clermont-Ferrand dans un communiqué vendredi matin.

Après les menaces qui pesaient sur la pérennité de la pédiatrie, le CHU explique qu'il "poursuit" son action de soutien aux organisations médicales du centre hospitalier, notamment par l’intermédiaire de l’équipe hospitalo-universitaire de pédiatrie néonatale du Pr Etienne Merlin et de sa direction des affaires médicales.

"De nouveaux recrutements médicaux sont engagés pour consolider l’équipe existante. Le prochain praticien hospitalier prendra ses fonctions début février 2023 et un autre médecin renforcera vraisemblablement l’équipe dès la fin janvier", annonce-t-il en précisant que ce dispositif "permet de conforter l’augmentation des capacités d’hospitalisation en pédiatrie".

Par ailleurs, "après concertations avec les médecins généralistes du bassin montluçonnais, il sera proposé de rouvrir des plages de consultations pédiatriques externes programmées".

La maternité "continue de fonctionner normalement, sans difficulté et en toute sécurité des accouchements assurés grâce à la néonatologie".

"Les urgences pédiatriques régulées par le 15 sont également appuyées avec des lits d’hospitalisation post-urgences", ajoute-t-il.

ILE-DE-FRANCE: L'hôpital de Pontoise (Val-d'Oise) annonce la fermeture d'un hôpital de jour en psychiatrie

PONTOISE (Val-d'Oise) - L'hôpital de jour François-Villon, structure extra-hospitalière de psychiatrie du CH de Pontoise, fermera ses portes au 31 décembre, a confirmé la direction du groupement hospitalier de territoire (GHT) Novo mercredi à APMnews, tandis que l'Unsa et la CGT se mobilisent contre cette décision.

Celle-ci fait suite à la volonté du "médecin expert, responsable de l'unité, de quitter la structure", a précisé la direction du GHT Nord-Ouest Vexin Val-d'Oise (Novo), évoquant des "raisons individuelles" et confirmant une information parue dans le journal Le Parisien la semaine dernière.

Interrogée sur le caractère inévitable de cette fermeture, la direction a répondu que "compte tenu de la tension sur les effectifs de psychiatres dans les autres unités du centre hospitalier (cinq postes vacants en hospitalisation complète), un détachement d'un autre médecin spécialiste n'est pas envisageable, sans déstabiliser les organisations en place".

Cette structure prend en charge de jeunes adultes (18-25 ans), souffrant de "troubles psychotiques stabilisés" et s’est spécialisée "depuis plusieurs années dans la réhabilitation psychosociale". Elle accueille une file active de 35 patients par an, a précisé la direction.

Celle-ci assure que "des solutions alternatives de réorientation au sein de structures adaptées, déjà partenaires de l’hôpital, seront proposées aux patients suivis dans l'unité".

L'établissement "se mobilise, en lien avec les psychiatres du GHT, pour reconstruire, dans les plus brefs délais, un projet formalisé de prise en charge d’hôpital de jour de psychiatrie adulte, adapté à tous les besoins du territoire", selon la direction, qualifiant donc la situation de "suspension transitoire".

Quant aux professionnels du service, ils "seront reçus individuellement par la direction des soins, afin de leur proposer de nouvelles affectations au sein de l’établissement, en corrélation avec leurs compétences et projets de carrière individuels".

Le projet suscite néanmoins de fortes inquiétudes, comme le montre une pétition de l'équipe du service, qui avait recueilli mardi 2.000 signatures, notamment relayée par la Coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité.

"Des psychiatres du pôle, reconnaissant la qualité et le caractère indispensable du travail effectué, sont disposés à nous soutenir et à maintenir ce service ouvert en apportant un temps de présence médicale", argue notamment l'équipe.

Pour protester contre la fermeture de l'hôpital de jour, la CGT et l'Unsa ont lancé une mobilisation lundi 19 décembre, avec un rassemblement organisé devant la structure, à Cergy, en présence de familles de patients et d'élus. Une autre action est prévue le jeudi 5 janvier.

La fermeture de cette structure de psychiatrie "impacte toute la filière des adultes", notamment l'hospitalisation complète qui risque de recevoir plus de patients, s'alarme Eric Boucharel, secrétaire départemental de l'Unsa santé sociaux du Val-d'Oise, contacté jeudi par APMnews. Or "faute de psychiatres, on a fermé 25 lits" il y a quelques années et "on n'a plus que 50 lits", a-t-il relevé, pointant la réduction de cette offre de soins.

La file active des services de proximité "est déjà pleine", "on va laisser des patients sur le carreau", craint Eric Boucharel, selon qui, sur le plan de la prise en charge, il n'y a sur le territoire "pas de structure équivalente" à cet établissement ouvert en 2006.

Le caractère temporaire de cette fermeture ne convainc pas non plus le syndicaliste, qui craint un projet de rationalisation dans le cadre de la fusion des établissements du GHT au 1er janvier 2023 (cf dépêche du 05/12/2022 à 17:35) et de projets en cours à Beaumont-sur-Oise.

L'unité d'hospitalisation en psychiatrie pour adolescents et un hôpital de jour en psychopathologie de l'adolescent ont déjà fermé il y a quelques mois à la suite de départs de psychiatres, a confirmé la direction. "Dans l'attente de recrutements, la prise en charge est assurée grâce à l'intervention de l'équipe mobile de Psy ado qui intervient aux urgences et en hospitalisation de pédiatrie".

ILE-DE-FRANCE: Le Groupe hospitalier Sud Ile-de-France (Seine-et-Marne) et les syndicats signent un accord "Ségur"

MELUN - Le Groupe hospitalier Sud Ile-de-France a signé avec les quatre organisations syndicales représentatives du personnel (CFDT, CGT, FO, SUD santé sociaux) un accord "Ségur" visant à renforcer l’attractivité des métiers et la fidélisation des professionnels, a fait savoir l'établissement mercredi dans un communiqué.

Cet accord, "qui s'inscrit dans le cadre d'une politique pluriannuelle (2022-2026)", comprend plusieurs axes, sur la formation initiale et continue, la mise en place de concours, de revalorisations salariales pour certains métiers en tension, la gestion des carrières, ou encore la politique de qualité de vie et d'amélioration des conditions de travail, liste le groupe hospitalier.

Sont notamment prévues les mesures suivantes, "dont certaines ont déjà été mises en place":

• Organisation de concours, pour toutes les catégories de professionnels (soignants, administratifs, techniques et de rééducation), sur une base pluriannuelle
• Intégration immédiate dans la fonction publique pour les infirmiers et sages-femmes qui étaient en contrat à durée indéterminée, soit une centaine d'agents en 2022
• Intégration dans la fonction publique de 35 aides-soignants en 2022
• Revalorisation des taux de vacation des infirmiers et aides-soignants à Brie-Comte-Robert, effective depuis septembre
• "Mesures de revalorisation spécifique pour certains métiers infirmiers spécialisés" (infirmiers anesthésistes et infirmiers de blocs opératoires), effectives depuis septembre
• Contrat d'allocation d'études et d'installation visant à recruter certains professionnels infirmiers aux conditions d'exercice particulières (notamment de nuit ou postulant sur Brie-Comte-Robert), effectif depuis juillet.

Depuis début juillet, "32 infirmiers ont été recrutés, ainsi que 11 sages-femmes. Par ailleurs, à la mi-décembre, des infirmiers vacataires seront déployées sur un secteur de manière expérimentale pour réaliser les bilans sanguins dans les secteurs de médecine afin de soulager les IDE de nuit", ajoute l'établissement.

Pour rappel, l'accord du 13 juillet 2020 signé dans le cadre du Ségur de la santé prévoit un axe sur l'organisation du travail et l'attractivité, qui fait l'objet d'un accompagnement financier pour la mise en oeuvre de mesures locales dans le cadre du dialogue social (cf dépêche du 16/09/2021 à 13:00).

AUVERGNE-RHONE-ALPES: L'accès aux urgences des Hôpitaux du Léman restreint de 20h à 8h la nuit du vendredi 23 décembre

THONON LES BAINS (Haute-Savoie) - Les Hôpitaux du Léman ont annoncé vendredi matin qu'ils restreignaient une nouvelle fois l'accès à leurs urgences, de 20h à 8h, la nuit de vendredi à samedi, "compte tenu d'une insuffisance d'effectif médical".

L'objectif est de ne prendre en charge que les urgences vitales et de faire fonctionner le Smur.

"Concrètement, il est demandé à la population de ne pas se présenter spontanément aux urgences de l’établissement et d’appeler systématiquement le 15 pour être orienté. Il est également demandé aux médecins libéraux et aux structures médico-sociales du territoire de ne pas adresser directement les patients aux urgences", explique le CH dans un communiqué.

"La régulation du Samu 74 pourra assurer l’orientation des patients en fonction de leur situation et des capacités des différents sites hospitaliers du GHT Léman Mont-Blanc".

"La maison médicale de garde assurera son activité de permanence des soins de médecine générale aux horaires habituels", précise l'établissement.

Les Hôpitaux du Léman ont annoncé lundi qu'ils déclenchaient le plan blanc (cf dépêche du 21/12/2022 à 19:15).

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