Actualités de l'Urgence - APM

ILE-DE-FRANCE: Décès du Dr Christophe Habas, chef du service de neuro-imagerie de l'hôpital des Quinze-Vingts

PARIS - Le Dr Christophe Habas, chef du service de neuro-imagerie du centre hospitalier national d'ophtalmologie (CHNO) des Quinze-Vingts (Paris), est décédé, a déploré samedi le directeur général de l'établissement, Nicolas Péju.

"Le décès de Christophe Habas, chef du service de neuro-imagerie de l’hôpital des Quinze-Vingts, endeuille toute notre communauté hospitalière", a déclaré Nicolas Péju samedi dans un tweet. Il a exprimé "beaucoup de tristesse face à la disparition de ce grand médecin, chercheur, et humaniste engagé".

Christophe Habas, décédé vendredi des suites d'une "longue maladie" à l'âge de 55 ans, a exercé ses fonctions "jusqu'à la fin", a-t-on précisé à l'hôpital des Quinze-Vingts lundi à APMnews. Il travaillait dans l'établissement depuis novembre 1997 et était chef du service de neuro-imagerie depuis octobre 2013.

Il était aussi professeur associé à l'université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines.

Un hommage sera rendu "notamment lors de la prochaine commission médicale d'établissement" à cette "figure importante de l'hôpital, connue et appréciée de tous", a-t-on fait savoir à l'hôpital des Quinze-Vingts.

Le neuroradiologue avait été élu Grand Maître du Grand Orient de France en 2016 et avait occupé cette fonction pendant un an, note-t-on.

PACA: L'Institut Axel-Kahn sera installé dans les locaux de la clinique Mozart de Nice

NICE - L'Institut Axel-Kahn sera installé dans les locaux de la clinique Mozart dans le centre-ville de Nice, pour une ouverture prévue "courant 2023", a indiqué le conseil départemental des Alpes-Maritimes le 23 mai dans un communiqué.

Le projet de création de cet institut est porté par trois partenaires: le centre de lutte contre le cancer (CLCC) Antoine-Lacassagne de Nice, le Département et la Ligue contre le cancer. La mission de l'établissement sera de promouvoir la prévention et d'accompagner les patients et familles touchés par un cancer (cf dépêche du 12/10/2021 à 16:56).

D'un montant de 8,3 millions d'euros (M€), le projet est financé par le conseil départemental. La première pierre doit être posée en septembre 2022 pour une ouverture prévue "courant 2023".

Les locaux auront une superficie de 950 m², comprenant:

• un accueil (secrétariat, salle d’attente)
• des salles d’activité (sport, réunion, cuisine,etc.)
• des espaces collectifs et d’ateliers
• des locaux de réserves et technique
• des espaces administratifs
• des bureaux de consultation avec une "cabine visio".

La clinique Mozart, spécialisée en chirurgie dont esthétique, doit fermer prochainement et ainsi permettre l'installation de l'institut, a précisé mardi à APMnews le Département. Son autorisation de chirurgie ambulatoire devait être suspendue fin 2018 (cf dépêche du 20/11/2018 à 15:23 et dépêche du 24/10/2018 à 17:49).

PAYS DE LA LOIRE: Cholet: démission du président du conseil de surveillance de l'hôpital en protestation

CHOLET (Maine-et-Loire) - Le maire de Cholet, Gilles Bourdouleix, démissionne du conseil de surveillance du centre hospitalier qu'il préside, pour dénoncer une "maltraitance institutionnelle" envers les patients choletais en particulier aux urgences, a-t-il annoncé dans un communiqué publié jeudi.

"Je donne ma démission immédiate de membre du conseil de surveillance du centre hospitalier (CH) de Cholet et donc de la présidence de cette instance", écrit-il.

"Humainement, je ne peux pas continuer d'être complice de la maltraitance dont sont victimes les patients choletais en raison du manque de moyens apportés par l'Etat et son relais technocratique et inefficace qu'est l'agence régionale de santé", ajoute-t-il.

"Qui peut tolérer que les patients soient abandonnés dans un couloir sans prise en charge car il n'y a ni chambre, ni personnel?", dénonce-t-il. "L'hôpital est en crise. Le dévouement sans faille du personnel soignant ne peut pas à lui seul sauver le navire. Sa réforme est plus qu'urgente. Elle est indispensable à sa survie", estime-t-il.

Contacté par APMnews, Gilles Bourdouleix (divers droite), maire de Cholet depuis 1995, a indiqué mardi qu'il ne voulait plus être "complice d'une situation qui se dégrade de plus en plus et d'une gestion calamiteuse de la santé publique". Il rend hommage aux agents, salue leur dévouement, mais déplore "les moyens épouvantables donnés par l'Etat".

C'est une situation plus personnelle qui a provoqué cette réaction. La semaine dernière, une personne âgée parmi ses proches qui avait fait une chute est arrivée à 1h du matin aux urgences du CH de Cholet et elle a dû attendre 15h30 pour avoir une radio et 20h pour être installée dans une chambre. Le maire s'excuse auprès de ses concitoyens de ne pas avoir pris conscience plus tôt de la situation.

Il déplore le rôle de "potiche" du président du conseil de surveillance. "Depuis des années, nous demandons à revoir l'organisation des urgences à commencer par mettre une double entrée: une pour la bobologie -puisque la médecine de ville n'est plus aussi forte qu'avant- et une pour les vraies urgences", déclare-t-il. "Je siège trois fois par an; je suis juste informé sur ce qu'il se passe à l'hôpital et encore", déplore-t-il, indiquant avoir pris connaissance du dernier accord social signé dans l'établissement par la presse.

L'adjoint au maire, Patrice Brault, a suivi le mouvement en annonçant sur Twitter sa démission au titre de représentant du conseil départemental du Maine-et-Loire "face à la dégradation constante de la santé publique sur l'agglomération et ses conséquences pour les patients".

Sollicité par APMnews, le CH indique avoir connu, comme beaucoup d’autres, "de fortes tensions sur la gestion de ses lits et une saturation de son service d’urgences pendant la période de janvier à mi-avril". Le manque de lits d’aval compte tenu de la fermeture partielle de lits d’Ehpad ou de soins de suite et de réadaptation (SSR) du territoire, l’incidence forte du Covid, majorée par les épidémies saisonnières de grippe et de gastro-entérite, l’augmentation de l’absentéisme du personnel expliquent les difficultés qu’a pu rencontrer l’hôpital sur la période.

"Depuis la mi-avril, le niveau de tension a fortement diminué", ajoute la direction assurant que le CH "remplit à ce jour l’intégralité de ses missions, notamment pour la prise en charge des urgences" et ne fait pas de commentaire "sur les prises en charge individuelles qui relèvent du secret médical et réserve ses réponses aux patients et à leurs familles".

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