Actualités de l'Urgence - APM

(photo LinkedIn)

"Je me permets, très tristement, de relayer le dernier message du Dr Christophe Trivalle qui vient de nous quitter brutalement", a informé dans un post sur X le Pr Antoine Pelissolo, chef du service de psychiatrie au CHU Henri-Mondor (AP-HP). "Un grand gériatre, immensément engagé pour ses patients et le service public. Et un ami plein d'humanité et d'humour. Soutien à ses proches."

Le médecin renvoyait à l'un des nombreux posts de Christophe Trivalle, qui ironisait encore, jeudi, sur un panneau de signalisation de l'hôpital Bicêtre.

Agé de 63 ans, le Dr Trivalle exerçait à l'hôpital Paul-Brousse depuis 27 ans, où il assurait aussi des missions de médiateur médical. Il était membre de la commission médicale d'établissement (CME) depuis 2011 et du conseil de surveillance de l'AP-HP.

La communauté médicale représentée à la CME "est très choquée", a déclaré vendredi auprès d'APMnews le Pr Rémi Salomon, président de l'instance, précisant qu'un hommage sera rendu au gériatre lors de la prochaine réunion de la CME, le 14 janvier 2025.

Le Dr Trivalle était "un pilier très actif" de la CME, a-t-il salué. "C'était un grand défenseur de la gériatrie, du service public", avec "des valeurs, des convictions".

"C'est avec une très grande tristesse que nous apprenons le décès de Christophe Trivalle", ont réagi auprès d'APMnews le Dr Olivier Drunat et le Pr Eric Pautas, pour la collégiale de gériatrie de l'AP-HP, rendant hommage à "son engagement en faveur des personnes âgées et sa contribution à la gériatrie".

"Christophe était un gériatre convaincu et convainquant. Il a œuvré au développement de la gériatrie au sein de notre institution. Depuis l'hôpital Paul-Brousse où il exerçait depuis 1997, il a travaillé à la modernisation des soins de longue durée et à structurer la prise en soins des patients Alzheimer", retracent-ils. "Son engagement dans nos instances a défendu ardemment tous les moyens nécessaires à des soins de qualité pour les personnes âgées hospitalisées."

"Christophe partageait volontiers le savoir gériatrique et gérontologique auprès de ses étudiants du diplôme universitaire de prévention du vieillissement pathologique [université Paris Sud] et à travers la revue Neurologie-Psychiatrie-Gériatrie" (NPG) dont il était le rédacteur en chef", ajoutent-ils.

"Il entretenait régulièrement des informations et des réflexions sur la gériatrie, la prévention et la vaccination sur son compte X."

Il était également expert médical pour la Commission de conciliation et d'indemnisation des accidents médicaux, peut-on voir sur son profil LinkedIn.

Le Dr Mathias Wargon, chef du service des urgences de l'hôpital de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), a salué sur X la mémoire d'un médecin "avec qui les rapports étaient parfois rudes mais qui était attaché au service public".

SUD Santé AP-HP a, dans un communiqué, regretté la disparition d'un "gériatre reconnu et militant infatigable pour la défense de l’hôpital public", qui "laisse un vide profond, non seulement dans la communauté médicale, mais aussi dans le combat pour une santé accessible à tous".

Le Dr Christophe Trivalle "a consacré sa vie à la médecine, en particulier aux personnes âgées, qu’il soignait avec une expertise et une bienveillance sans faille. Tout au long de sa carrière, il a démontré un engagement sans réserve pour l’amélioration des conditions de travail des soignants et pour la défense de l’hôpital public, qu’il considérait comme un pilier fondamental de la solidarité nationale", souligne le syndicat.

"Militant actif et engagé, il a été un des visages de la résistance face aux politiques de dégradation du système de santé, portant avec force la voix des soignants et des patients. Son action ne se limitait pas à son exercice professionnel, mais s’étendait à son implication dans des associations et dans des actions de mobilisation publique pour la préservation de l’hôpital public."

Le Dr Trivalle "était un ardent défenseur de l’accès aux soins pour toutes et tous, particulièrement pour les populations les plus fragiles", poursuit SUD Santé AP-HP. "A travers ses écrits, ses interventions et ses prises de position, il a contribué à mettre en lumière les enjeux de notre système de santé et a inspiré de nombreux soignants à poursuivre son combat".

"Ses proches, ses collègues, ainsi que tous ceux qui l’ont côtoyé, garderont de lui le souvenir d'un homme profondément humain, de grande éthique et d’une intégrité exceptionnelle. Nous perdons un grand médecin, un humaniste, un militant convaincu et un homme de dévouement au service du bien commun."

HAUTS-DE-FRANCE: Le CH de Calais certifié "qualité des soins confirmée"

SAINT-DENIS (Seine Saint-Denis), CALAIS (Pas-de-Calais) - La Haute autorité de santé (HAS) a certifié le centre hospitalier (CH) de Calais avec le niveau "qualité des soins confirmée", dans un rapport mis en ligne jeudi.

Il obtient les scores de 98% concernant le patient et les équipes de soins et de 99% concernant l'établissement.

La HAS l'encourage prioritairement à pérenniser "le stockage des médicaments à risques", "l’appropriation de la nouvelle procédure sur la surveillance des médicaments thermosensibles" et "le respect de l’intimité et de la dignité pour les patients en isolement et en pédiatrie" et à systématiser "le compte rendu radiologique en néonatalogie" et "le bilan comparatif dans les lettres de liaison".

Elle souligne notamment la bonne information du patient, dont la traduction du livret d'accueil en plusieurs langues à destination de la population migrante présente sur le territoire, ainsi que le respect de la dignité, de la confidentialité et de l'intimité des patients, hormis en chambre d'isolement en psychiatrie, en hospitalisation de courte durée aux urgences et en pédiatrie, du fait de locaux alors inadaptés.

L'établissement avait obtenu en avril 2018 une certification de niveau A, dans le cadre de la V2014.

Rapport de certification HAS du CH de Calais

AUVERGNE-RHONE-ALPES: Le CHU de Grenoble réalise une innovation chirurgicale dans la pose d'un implant cochléaire

GRENOBLE - Le CHU Grenoble Alpes (Chuga) a réalisé jeudi une innovation chirurgicale avec sa première pose d’implant cochléaire à l’aide du robot Otodrive*, développé par la société autrichienne MED-EL, et qui repose sur "la combinaison d’un logiciel sophistiqué et d’une commande intuitive qui permettent au chirurgien de contrôler chaque étape avec précision", a-t-il annoncé dans un communiqué.

"Cette intervention, menée par le Pr Sébastien Schmerber, constitue une des premières françaises", assure le CHU.

Alors que la pose d'un implant cochléaire est une intervention "délicate", le robot "permet une insertion précise, lente et constante de l’électrode dans la cochlée, préservant ainsi les structures fragiles de l’oreille interne et offrant aux patients une audition plus naturelle", souligne-t-il.

Associé au bras robotisé Otoarm*, ce système "assure une implantation cochléaire adaptée à l’anatomie unique de chaque patient" à travers "trois étapes-clés":

• une planification personnalisée: le choix du porte-électrodes, l’angle et la profondeur d’insertion sont précisément définis pour s’adapter à la cochlée de chaque patient.

• une insertion précise: Otodrive* permet une vitesse d’insertion lente et constante (de 0,1 à 1 mm par seconde), impossible à réaliser manuellement. Cette approche atraumatique préserve les structures cochléaires fragiles.

• des réglages sur mesure: le système anatomy based fitting optimise les réglages de l’implant en stimulant les fréquences naturelles de l’audition.

AUVERGNE-RHONE-ALPES: Haute-Savoie: les urgences des Hôpitaux du Léman sous tension

THONON-LES-BAINS (Haute-Savoie) - Un mouvement de grève des soignants affecte le service des urgences des Hôpitaux du Léman, qui connaît des tensions, sans que ce mouvement n'empêche la continuité des soins, a assuré la direction de l'établissement, dans un communiqué.

Contactée par APMnews, la direction des Hôpitaux du Léman a expliqué que le mouvement social en cours était porté par le syndicat Force ouvrière.

Il "reflète les difficultés structurelles auxquelles sont confrontés les services d’accueil des urgences (SAU) en France et particulièrement dans notre territoire", a-t-elle expliqué.

Ces tensions sont liées à des facteurs "multiples", dont "un manque de lits en aval dans les services hospitaliers et en Ehpad, ce qui impacte la fluidité des parcours de soins"; "une pression accrue sur les urgences en raison d’une offre insuffisante en médecine de ville" et "des locaux anciens et inadaptés pour répondre aux besoins croissants de la population".

La direction indique que face à cette situation, elle a renforcé les effectifs du service des urgences au cours des derniers mois (recrutement infirmiers, aides-soignants et chauffeur Smur).

Elle "travaille en étroite collaboration avec les équipes pour identifier et mettre en œuvre des solutions concrètes".

"Malgré ces efforts, la période actuelle reste sous tension, notamment avec les congés de fin d’année", déplore-t-elle.

Cependant, "les urgences restent ouvertes et la maison médicale de garde attenante au service joue un rôle complémentaire essentiel dans la prise en charge des patients", a-t-elle assuré.

AUVERGNE-RHONE-ALPES: Savoie: le GHT rappelle qu'il faut contacter le 15 la nuit, avant de se rendre aux urgences

CHAMBERY - Le groupement hospitalier de territoire (GHT) Savoie-Belley a rappelé dans un communiqué qu'il fallait contacter le 15 avant de se rendre aux urgences, la nuit entre 19 h et 8 h.

"Les services d'urgences des hôpitaux et cliniques du secteur Savoie-Belley connaissent actuellement une fréquentation importante. Cette forte activité va encore être majorée par l'afflux de touristes dans les stations de ski, avec les congés de fin d'année", alerte le GHT qui a comme établissement support le CH Métropole Savoie (Chambéry/Aix-les-Bains).

"Afin d'assurer une prise en charge optimale et d'éviter la saturation des urgences, il est primordial de contacter le 15 avant de se rendre aux urgences, la nuit entre 19h et 8h", rappelle-t-il en précisant que cela concerne "tous les hôpitaux et cliniques de Savoie, hors urgences obstétricales et urgences pédiatriques".

"Cette mesure est en place depuis le mois de février 2024", rappelle-t-il.

NORMANDIE: Le CH de Lisieux adopte une feuille de route santé publique

LISIEUX (Calvados) - Le centre hospitalier (CH) de Lisieux décline son ambition en santé publique dans une feuille de route spécifique, a annoncé jeudi l'établissement dans un communiqué.

"Afin que la prévention s’intègre progressivement dans le parcours de santé des patients au quotidien, l’hôpital de Lisieux s’engage officiellement dans une démarche de santé publique par la validation d’une feuille de route", indique-t-il.

"L'augmentation des maladies chroniques, comme le diabète, l’hypertension, l’insuffisance cardiaque, l’obésité, etc... sur notre territoire, font de la santé publique un enjeu majeur pour l’hôpital de Lisieux dans les années à venir."

L’hôpital dispose déjà depuis une dizaine d’années du réseau territorial de promotion de la santé, soutenu par l'agence régionale de santé (ARS) Normandie et la Région Normandie. Ce dispositif accompagne les professionnels de la santé et du social du territoire en apportant une expertise de prévention et promotion de la santé.

La feuille de route santé publique intègre le projet d'établissement qui avait été adopté en mai 2023. Elle a été concertée en directoire avec les différents chefs de pôle et cadres de
pôle. Les différentes instances ont soutenu cette démarche dont le conseil de surveillance qui a adopté le projet jeudi.

Elle vise à renforcer et développer les actions de prévention auprès des patients et visiteurs, grâce à l’engagement des équipes dans les différents services. Les thématiques de prévention liée au tabac, l'alimentation et l'activité physique et les violences sont particulièrement investies dans l’établissement. De plus, la santé environnementale est aujourd’hui un sujet majeur et transversal de santé publique, dont les impacts sur nos usagers sont de plus en plus importants.

Des actions ont déjà été menées tout au long de l’année sur les droits des femmes, le syndrome d’alcoolisation fœtale, la dénutrition, le diabète, le mois sans tabac, le dépistage de cancers, pour lesquelles la santé environnementale est prise en compte. Le champ des perturbateurs endocriniens, notamment au pôle femme-mère-enfant, doit être largement investi.

Il est prévu une programmation mensuelle d'actions de santé publique au sein du CH avec des affichages dans les services et une communication adaptée.

L'Institut de formation des professionnels de santé (IFPS) est associé. Le développement de cette politique se fait aussi en lien avec la ville via le contrat local de santé porté par la communauté d'agglomération, des partenariats avec les associations et une participation aux animations locales.

HAUTS-DE-FRANCE: Somme: le CH d'Abbeville et le CHI de la baie de Somme certifiés sous conditions par la HAS

SAINT-DENIS (Seine Saint-Denis), ABBEVILLE, SAINT-VALERY-SUR-SOMME (Somme) - La Haute autorité de santé (HAS) certifie les centres hospitaliers (CH) d'Abbeville et intercommunal de la baie de Somme "sous conditions", selon deux rapports mis en ligne jeudi.

Les deux établissements sont en direction commune.

La HAS encourage le CH d'Abbeville (environ 300 lits MCO) à: "préserver l’intimité du patient en psychiatrie", "respecter les mesures de restriction des patients en soins libres en psychiatrie", "pérenniser l’affichage du numéro unique et l’appropriation par professionnels", "évaluer le dispositif mis en place pour la gestion de l’urgence vitale", "mettre en place des exercices de mises en situation sur la gestion des situations sanitaires exceptionnelles et la gestion de l’urgence vitale", "renforcer la démarche qualité", "l’analyse des événements indésirables et des indicateurs de qualité et de sécurité des soins" et à "développer l’appropriation de la démarche qualité par les professionnels".

Elle observe notamment qu'en psychiatrie, "des patients en soins libres peuvent être hospitalisés en secteur fermé, et doivent solliciter les soignants pour sortir de l’unité" et que l'usage du dossier patient informatisé est rendu complexe "par la présence de différents logiciels pour certains non interfacés, et le maintien d’éléments au format papier".

Le CH avait précédemment été certifié "C", en 2021, dans le cadre de la V2014, avec obligations d'amélioration du management de la qualité et des risques et de la prise en charge médicamenteuse et des recommandations d'amélioration sur le management de la prise en charge au bloc opératoire, la gestion du risque infectieux, les droits des patients, le dossier patient et le management de la prise en charge en endoscopie.

Concernant le CH intercommunal de la baie de Somme (24 lits MCO), la HAS l'encourage à: "pérenniser l’affichage du numéro unique et l’appropriation par professionnels", "évaluer le dispositif mis en place pour la gestion de l’urgence vitale", "mettre en place des exercices de mises en situation sur la gestion des situations sanitaires exceptionnelles et la gestion de l’urgence vitale", "renforcer la démarche qualité, notamment sur l’expérience patient et la prise en compte de son point de vue", "développer l’appropriation de la démarche qualité par les professionnels", mais aussi à "maîtriser les facteurs de risques de la dépendance iatrogène" et à "inciter à la déclaration des événements indésirables associés aux soins".

"Les professionnels ne maîtrisent pas tous la prévention des facteurs de risque de dépendance iatrogène dans tous les services et notamment la prévention des chutes des personnes âgées", relève notamment la HAS.

Il avait été certifié de niveau B en 2020, selon la V2014.

Rapport de certification HAS du CH d'Abbeville

Rapport de certification HAS du CH intercommunal de la baie de Somme

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