Actualités de l'Urgence - APM

DANS LA VIE DES ÉTABLISSEMENTS: HÔPITAUX DES ALPES-DE-HAUTE-PROVENCE, CHU DE NANTES, HÔPITAL SAINT-PHILIBERT (GHICL)
PACA: Les urgences des CH des Alpes-de-Haute-Provence régulées jusqu'au milieu de l'été
DIGNE-LES-BAINS, MANOSQUE - Deux arrêtés de l'agence régionale de santé (ARS) Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca) parus lundi au recueil des actes administratifs autorisent les centres hospitaliers (CH) de Digne-les-Bains et de Manosque (Alpes-de-Haute-Provence) à réguler temporairement l'accès à leurs services d'urgences, du 1er mai au 31 juillet, via la plateforme téléphonique du Samu.Les deux textes, signés le 29 avril, mentionnent des difficultés de démographie médicale. Le CH de Digne-les-Bains compte ainsi 14,7 équivalents temps plein (ETP) médicaux au sein de ses urgences, "dont 11,7 médecins urgentistes, pour une cible de 18,5 ETP".
A Manosque, l'ARS évoque 9,7 ETP médicaux pour une cible de 15,8 ETP.
"Malgré les efforts de recrutement et de mobilisation de l'intérim mis en œuvre par le centre hospitalier, l'établissement ne parvient pas à réunir les effectifs nécessaires à une ouverture permanente de la structure des urgences", constate l'ARS dans les deux cas.
"Dans ce contexte, il y a lieu de prioriser l'accueil des patients le nécessitant […] et de préserver les capacités de prise en charge des urgences vitales et graves des Smur", ajoute-t-elle.
Les deux établissements connaissent des difficultés chroniques de démographie médicale aux urgences depuis plusieurs années (cf dépêche du 15/11/2024 à 16:06).
Ils avaient bénéficié, avec le CH de Sisteron (Alpes-de-Haute-Provence), d'un accompagnement de la part de l'ancien ministre de la santé et urgentiste François Braun, qui devait déboucher début 2025 sur des propositions de la part des professionnels de ces établissements (cf dépêche du 13/12/2024 à 14:11).
Contacté mardi par APMnews, le délégué départemental de l'ARS, Bertrand Biju-Duval, informe qu'une mesure similaire sera appliquée à l'hôpital de Sisteron, qui dépend du centre hospitalier intercommunal des Alpes du Sud (Chicas).
Il ajoute que cette régulation, qui réduit généralement de 15 à 20% le nombre de passages aux urgences, vise à donner "le bon réflexe" d'appeler le 15 à la population, et s'accompagne d'autres mesures recommandées par François Braun, telles l'accueil d'un praticien à diplôme hors Union européenne (Padhue) et de cinq internes, la formation et la mise à contribution des médecins généralistes, la délégation de tâches aux paramédicaux, une meilleure communication entre les différents services d'urgence, notamment sur les plannings, et une adaptation de ces derniers, qui a permis d'allonger les horaires d'ouverture des urgences de Manosque et Sisteron.
A plus long terme, une fédération médicale inter-hospitalière (FMIH) ou une équipe territoriale pourrait voir le jour.
PAYS DE LA LOIRE: Le CHU de Nantes lance un plan d'accompagnement en vue du déménagement vers son futur site
NANTES - Le CHU de Nantes met en œuvre un plan d'accompagnement en vue du déménagement vers le futur site, sur l'Ile de Nantes, pour que chaque professionnel puisse se projeter dans son nouvel environnement de travail et anticiper les reconversions, a présenté mardi la direction.Dans le cadre de la construction du nouvel hôpital et, plus largement, du projet du CHU de Nantes à horizon 2027, certaines organisations de travail sont repensées en particulier pour simplifier l'expérience patient et la rendre plus personnalisée. Ces adaptations induisent, pour une partie des professionnels, des évolutions: changement de site pour la plupart (sauf ceux qui resteront à l'hôpital Laennec), changement de service, évolution dans leur domaine d'activité ou reconversion.
Comme annoncé (cf dépêche du 26/03/2025 à 18:49), le CHU s'engage afin de garantir à chaque hospitalier un accompagnement sur mesure quels que soient sa situation et ses choix.
Ce plan doit permettre à chaque professionnel de se projeter dans son futur environnement de travail avant 2027 et d'"aborder cette étape avec sérénité et envie", fait valoir le CHU.
L'établissement met à disposition des professionnels une gamme complète d'outils pour recueillir les attentes de l'ensemble des professionnels. Il proposera des formations, stages, cours médicaux. Des outils de simulation, des visites sur site et des formations avec les futurs collègues permettront à chacun de se projeter.
En cas d'évolution du métier dans le même secteur d'activité, un entretien exploratoire sera organisé ainsi qu'un accompagnement de la mobilité, avec notamment des conseillers de parcours professionnel. Ce dispositif est déjà en place pour les métiers inhérents à la restauration ou les admissions.
Pour les reconversions, d'autres outils seront proposés, comme un bilan de compétences ou un bilan professionnel, un stage d'immersion pour découvrir un nouveau métier et confirmer le projet professionnel et des formations.
En 2025, le budget du plan de formation est de 7 millions d'euros. Pour les trois années suivantes (2026, 2027 et 2028), son contenu sera revu selon les priorités qu'implique l'organisation du CHU à horizon 2027.
"Je tiens à rappeler qu'il n'y aura pas de suppression d'emploi à l'entrée dans le nouvel hôpital. Il s'agit d'un projet attractif et nous avons une dynamique de création d'emplois déjà engagée -avec la création de plus de 128 équivalents temps plein entre 2023 et 2024 qui va se poursuivre. Cette période de renouveau constitue une opportunité pour les professionnels qui le souhaitent de développer de nouvelles compétences", commente Philippe El Saïr, directeur général du CHU de Nantes.
Les engagements pris par le CHU de Nantes sont les suivants:
- une place pour chacun dans le CHU à horizon 2027,
- un accompagnement individuel sur mesure pour identifier l'affectation future des professionnels dans les services,
- la connaissance de son affectation un an avant le déménagement,
- la possibilité pour un agent, uniquement en cas de changement de métier ou de secteur d'activité, de formuler trois vœux d'affectation,
- la réouverture de la mobilité pour tous un an au plus tard après le déménagement,
- le développement des compétences et de la formation tout au long del'accompagnement.
HAUTS-DE-FRANCE: L'hôpital Saint-Philibert, près de Lille, propose une prise en charge ambulatoire de la lombalgie
LOMME (Nord) - Le groupement des hôpitaux de l'institut catholique de Lille (GHICL) a annoncé le lancement d'un hôpital de jour consacré à la lombalgie au sein de l'hôpital Saint-Philibert, à Lomme, en périphérie de Lille, depuis mars."Il s’adresse aux patients souffrant de lombalgies depuis trois à six mois. Son objectif: agir avant que la douleur ne devienne chronique", présente-t-il dans un communiqué.
Les patients se voient proposer "un accompagnement sur mesure et [..] un bilan complet alliant ergothérapie, podologie, posturologie, kinésithérapie et activité physique adaptée, en fonction des besoins".
"Les patients sont guidés dans la prise en charge rééducative libérale, en coordination avec les professionnels de la rééducation en ville (kinésithérapeutes, podologues, etc.). Ils sont également conseillés et accompagnés pour la reprise d’une activité physique sportive, ainsi que pour la correction de leurs gestes et postures du quotidien. Une évaluation ultérieure à trois mois est ensuite proposée", conclut-il.
/sl-bd/sl/lb/APMnews
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DANS LA VIE DES ÉTABLISSEMENTS: HÔPITAUX DES ALPES-DE-HAUTE-PROVENCE, CHU DE NANTES, HÔPITAL SAINT-PHILIBERT (GHICL)
PACA: Les urgences des CH des Alpes-de-Haute-Provence régulées jusqu'au milieu de l'été
DIGNE-LES-BAINS, MANOSQUE - Deux arrêtés de l'agence régionale de santé (ARS) Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca) parus lundi au recueil des actes administratifs autorisent les centres hospitaliers (CH) de Digne-les-Bains et de Manosque (Alpes-de-Haute-Provence) à réguler temporairement l'accès à leurs services d'urgences, du 1er mai au 31 juillet, via la plateforme téléphonique du Samu.Les deux textes, signés le 29 avril, mentionnent des difficultés de démographie médicale. Le CH de Digne-les-Bains compte ainsi 14,7 équivalents temps plein (ETP) médicaux au sein de ses urgences, "dont 11,7 médecins urgentistes, pour une cible de 18,5 ETP".
A Manosque, l'ARS évoque 9,7 ETP médicaux pour une cible de 15,8 ETP.
"Malgré les efforts de recrutement et de mobilisation de l'intérim mis en œuvre par le centre hospitalier, l'établissement ne parvient pas à réunir les effectifs nécessaires à une ouverture permanente de la structure des urgences", constate l'ARS dans les deux cas.
"Dans ce contexte, il y a lieu de prioriser l'accueil des patients le nécessitant […] et de préserver les capacités de prise en charge des urgences vitales et graves des Smur", ajoute-t-elle.
Les deux établissements connaissent des difficultés chroniques de démographie médicale aux urgences depuis plusieurs années (cf dépêche du 15/11/2024 à 16:06).
Ils avaient bénéficié, avec le CH de Sisteron (Alpes-de-Haute-Provence), d'un accompagnement de la part de l'ancien ministre de la santé et urgentiste François Braun, qui devait déboucher début 2025 sur des propositions de la part des professionnels de ces établissements (cf dépêche du 13/12/2024 à 14:11).
Contacté mardi par APMnews, le délégué départemental de l'ARS, Bertrand Biju-Duval, informe qu'une mesure similaire sera appliquée à l'hôpital de Sisteron, qui dépend du centre hospitalier intercommunal des Alpes du Sud (Chicas).
Il ajoute que cette régulation, qui réduit généralement de 15 à 20% le nombre de passages aux urgences, vise à donner "le bon réflexe" d'appeler le 15 à la population, et s'accompagne d'autres mesures recommandées par François Braun, telles l'accueil d'un praticien à diplôme hors Union européenne (Padhue) et de cinq internes, la formation et la mise à contribution des médecins généralistes, la délégation de tâches aux paramédicaux, une meilleure communication entre les différents services d'urgence, notamment sur les plannings, et une adaptation de ces derniers, qui a permis d'allonger les horaires d'ouverture des urgences de Manosque et Sisteron.
A plus long terme, une fédération médicale inter-hospitalière (FMIH) ou une équipe territoriale pourrait voir le jour.
PAYS DE LA LOIRE: Le CHU de Nantes lance un plan d'accompagnement en vue du déménagement vers son futur site
NANTES - Le CHU de Nantes met en œuvre un plan d'accompagnement en vue du déménagement vers le futur site, sur l'Ile de Nantes, pour que chaque professionnel puisse se projeter dans son nouvel environnement de travail et anticiper les reconversions, a présenté mardi la direction.Dans le cadre de la construction du nouvel hôpital et, plus largement, du projet du CHU de Nantes à horizon 2027, certaines organisations de travail sont repensées en particulier pour simplifier l'expérience patient et la rendre plus personnalisée. Ces adaptations induisent, pour une partie des professionnels, des évolutions: changement de site pour la plupart (sauf ceux qui resteront à l'hôpital Laennec), changement de service, évolution dans leur domaine d'activité ou reconversion.
Comme annoncé (cf dépêche du 26/03/2025 à 18:49), le CHU s'engage afin de garantir à chaque hospitalier un accompagnement sur mesure quels que soient sa situation et ses choix.
Ce plan doit permettre à chaque professionnel de se projeter dans son futur environnement de travail avant 2027 et d'"aborder cette étape avec sérénité et envie", fait valoir le CHU.
L'établissement met à disposition des professionnels une gamme complète d'outils pour recueillir les attentes de l'ensemble des professionnels. Il proposera des formations, stages, cours médicaux. Des outils de simulation, des visites sur site et des formations avec les futurs collègues permettront à chacun de se projeter.
En cas d'évolution du métier dans le même secteur d'activité, un entretien exploratoire sera organisé ainsi qu'un accompagnement de la mobilité, avec notamment des conseillers de parcours professionnel. Ce dispositif est déjà en place pour les métiers inhérents à la restauration ou les admissions.
Pour les reconversions, d'autres outils seront proposés, comme un bilan de compétences ou un bilan professionnel, un stage d'immersion pour découvrir un nouveau métier et confirmer le projet professionnel et des formations.
En 2025, le budget du plan de formation est de 7 millions d'euros. Pour les trois années suivantes (2026, 2027 et 2028), son contenu sera revu selon les priorités qu'implique l'organisation du CHU à horizon 2027.
"Je tiens à rappeler qu'il n'y aura pas de suppression d'emploi à l'entrée dans le nouvel hôpital. Il s'agit d'un projet attractif et nous avons une dynamique de création d'emplois déjà engagée -avec la création de plus de 128 équivalents temps plein entre 2023 et 2024 qui va se poursuivre. Cette période de renouveau constitue une opportunité pour les professionnels qui le souhaitent de développer de nouvelles compétences", commente Philippe El Saïr, directeur général du CHU de Nantes.
Les engagements pris par le CHU de Nantes sont les suivants:
- une place pour chacun dans le CHU à horizon 2027,
- un accompagnement individuel sur mesure pour identifier l'affectation future des professionnels dans les services,
- la connaissance de son affectation un an avant le déménagement,
- la possibilité pour un agent, uniquement en cas de changement de métier ou de secteur d'activité, de formuler trois vœux d'affectation,
- la réouverture de la mobilité pour tous un an au plus tard après le déménagement,
- le développement des compétences et de la formation tout au long del'accompagnement.
HAUTS-DE-FRANCE: L'hôpital Saint-Philibert, près de Lille, propose une prise en charge ambulatoire de la lombalgie
LOMME (Nord) - Le groupement des hôpitaux de l'institut catholique de Lille (GHICL) a annoncé le lancement d'un hôpital de jour consacré à la lombalgie au sein de l'hôpital Saint-Philibert, à Lomme, en périphérie de Lille, depuis mars."Il s’adresse aux patients souffrant de lombalgies depuis trois à six mois. Son objectif: agir avant que la douleur ne devienne chronique", présente-t-il dans un communiqué.
Les patients se voient proposer "un accompagnement sur mesure et [..] un bilan complet alliant ergothérapie, podologie, posturologie, kinésithérapie et activité physique adaptée, en fonction des besoins".
"Les patients sont guidés dans la prise en charge rééducative libérale, en coordination avec les professionnels de la rééducation en ville (kinésithérapeutes, podologues, etc.). Ils sont également conseillés et accompagnés pour la reprise d’une activité physique sportive, ainsi que pour la correction de leurs gestes et postures du quotidien. Une évaluation ultérieure à trois mois est ensuite proposée", conclut-il.
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