Actualités de l'Urgence - APM

DANS LA VIE DES ÉTABLISSEMENTS: HOSPICES CIVILS DE BEAUNE, AP-HP, IHU DE STRASBOURG, CHU DE RENNES
BOURGOGNE-FRANCHE-COMTE, ILE-DE-FANCE: Les Hospices civils de Beaune engrangent 13,5 millions d'euros lors de leur vente annuelle des vins
BEAUNE (Côte-d'Or) - Les Hospices civils de Beaune (HCB) ont engrangé la somme de 13,5 millions d'euros (M€) via leur vente 2021 des vins, ont-ils annoncé lundi dans un communiqué.En 2020, la vente aux enchères des Hospices de Beaune avait rapporté 12,7 M€ (cf dépêche du 16/12/2020 à 10:25).
La "pièce des présidents" a elle-même été attribuée pour la somme record de 800.000 €, dont bénéficieront l'Institut Curie et la fédération nationale Solidarités Femmes "dans le cadre de leur programme de recherche médicale contre le cancer du sein".
"Cette pièce de charité unique au monde, de 228 litres, sera vinifiée et élevée intégralement dans un fût spécialement conçu pour elle", précisent les HCB, qui rappellent que "l'ensemble des fonds récoltés lors de la vente annuelle contribue à la modernisation des équipements et des bâtiments hospitaliers des HCB".
Les produits de cette vente et des prochaines financeront notamment la reconstruction de l'hôpital estimée à 70 M€.
Il s'agissait de la 161e édition de cette vente, dont le résultat est "largement au-delà de son estimation de 7,8 M€".
"La vente de cette année, avec 362 lots, a atteint un prix moyen par lot de 34.980 €. En 2020, 638 lots avaient été vendus pour un montant moyen de 21.690 €, ce qui représente une augmentation de plus de 60% du prix par lot cette année", mentionne l'établissement.
"L'événement de cette année a marqué la toute première collaboration entre les Hospices de Beaune et Sotheby's pour l'organisation et la tenue de la vente aux enchères", précise-t-il.
ILE-DE-FRANCE: Malgré les lits fermés, l'AP-HP accueille autant de patients grâce aux hospitalisations de jour (Martin Hirsch)
PARIS - L'Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP) accueille "4% ou 5% de patients en moins" en hospitalisation complète en raison du manque de personnel, mais "5% en plus en hôpital de jour", ce qui signifie qu'autant de patients sont pris en charge malgré les tensions, a assuré lundi matin son directeur général, Martin Hirsch, au micro de France Inter."L'hôpital est en grande difficulté" car il a "vécu deux ans monstrueusement difficiles", a pointé Martin Hirsch. Depuis la rentrée, la situation se traduit "par des recrutements plus faibles que d'habitude" et des "arrêts maladie plus nombreux".
Le directeur général de l'AP-HP a précisé qu'il y avait "environ un millier de postes non pourvus d'infirmiers sur 18.000" au sein du CHU (cf dépêche du 04/11/2021 à 19:11). En raison du manque d'effectifs, "à peu près 13% de nos lits sont fermés, c'est un peu mieux qu'en septembre", a-t-il ajouté. Mais "on ne prend pas 13% de patients en moins, en hospitalisation on prend 4% ou 5% de patients en moins, en revanche en hôpital de jour, on prend 5% de patients en plus".
"Donc on arrive aujourd'hui à soigner à peu près autant de patients, avec un peu moins de personnels, et avec un certain nombre de lits fermés, ce qui explique aussi une partie des tensions", a-t-il poursuivi. Cette situation "ne peut pas tenir des mois et des mois bien évidemment", a-t-il fait observer.
S'agissant de la reconnaissance des professionnels, il a estimé que, sur le plan des rémunérations, "les choses ont changé" grâce au Ségur, "d'autres efforts et aux efforts des infirmiers", bien que les difficultés restent "aiguës".
Aujourd'hui, "le salaire moyen des infirmiers à l'AP-HP, par rapport à ce qu'il était il y a deux ans, est en moyenne de 300 euros de plus, ce qui était la revendication qu'ils avaient", a-t-il expliqué. "Cette revendication n'a pas été complétement satisfaite par le Ségur, qui a plutôt apporté 200 ou 210 € en plus", mais aussi "par le fait qu'on majore les heures supplémentaires", notamment.
"Il faut à la fois continuer sur les rémunérations", notamment pour "ceux qui travaillent de nuit", mais aussi adapter les organisations pour "travailler autrement", a-t-il fait valoir.
"Il faut former de nouveaux infirmiers et tout faire pour éviter que ceux qui sont en poste aujourd'hui ne quittent l'hôpital, et pour cela il faut mieux les payer, notamment la nuit et le week-end" et leur "assurer de bonnes conditions de travail", a plaidé dimanche dans un tweet le Pr Rémi Salomon, président de la commission médicale d'établissement (CME) de l'AP-HP.
GRAND EST: L'IHU de Strasbourg reconnu conforme aux bonnes pratiques de laboratoire pour l'évaluation préclinique des DM
STRASBOURG - L'Institut hospitalo-universitaire (IHU) de chirurgie guidée par l’image de Strasbourg a été reconnu conforme aux bonnes pratiques de laboratoire pour l’évaluation préclinique des dispositifs médicaux par l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), s'est-il félicité lundi dans un communiqué.Cette reconnaissance de conformité, intervenue le 21 octobre, porte "sur les dispositifs médicaux implantables (stent vasculaire ou digestif, clips chirurgicaux, prothèses) et sur les dispositifs d'assistance au diagnostic ou au traitement, aussi bien matériels que logiciels, et y compris les systèmes basés sur de l'intelligence artificielle".
Cette distinction, "valable sur le marché européen (marquage CE), mais aussi dans l’ensemble des pays membres de l'OCDE [Organisation de coopération et de développement économiques] dont les USA (FDA) et le Japon", doit permettre de simplifier et d'accélérer les processus d'accréditation des industriels, mais aussi de tester leurs produits avant leur homologation. Le directeur de l'IHU, Benoît Gallix, espère ainsi doubler ces recherches sous contrat pour l'industrie "d'ici deux ans".
L'institut a débuté cette démarche en juillet 2019 en réalisant une analyse d'écart entre ses pratiques et les attentes de la norme. "La première année de travail a consisté à rédiger les procédures et les modes opératoires tels qu'attendus par la réglementation" et un consultant a accompagné l'IHU "pour la mise en place des audits internes et la conception du système de gestion de la qualité", explique Amélie Gressier, responsable des activités précliniques à l’IHU, citée dans le communiqué.
L'institut indique être la première structure académique à obtenir cette reconnaissance en France et "une des toutes premières en Europe". Depuis sa création, une cinquantaine d'industriels ou de laboratoires académiques ont pu travailler avec sa plateforme expérimentale, qui est équipée de "matériels de pointe dans les domaines de la chirurgie, de l'imagerie et des thérapies mini-invasives (endoscopie flexible, traitements endovasculaires ou percutanés, chirurgie robot-assistée)".
BRETAGNE: Le CHU de Rennes a déclenché son plan blanc face à la forte activité Covid et non Covid
RENNES - Le CHU de Rennes a déclenché son plan blanc face à l'augmentation d'activité aux urgences adultes et à la forte progression des hospitalisations de patients atteints du Covid-19, a-t-il annoncé dans un communiqué vendredi soir."La dégradation des indicateurs épidémiologiques Covid est à nouveau marquée sur le territoire, avec un taux d’incidence sur Rennes métropole qui est passé de 59,8 pour 100.000 habitants fin octobre à 125,2 en ce début de semaine. Cette évolution se traduit par une tension accrue sur les capacités d’hospitalisation de l’établissement puisque le CHU prend en charge ce jour 41 patients Covid, soit le double d’il y a 15 jours", a décrit le CHU vendredi.
Le nombre de patients admis en soins critiques a été multiplié par 4 en 2 semaines passant de 3 à 12 patients ce jour. Le CHU a été contraint d’augmenter de nouveau le niveau de son plan de mobilisation en réanimation (passage de 65 à 69 lits de réanimation adultes).
Dans les services de médecine, la forte progression du nombre de patients Covid à prendre en charge nécessite également la mobilisation de lits Covid supplémentaires dans un contexte déjà très contraint sur les ressources humaines disponibles, de difficultés de recrutement pour assurer les renforts nécessaires et de saturation des capacités en lits d’aval du CHU, ajoute la direction.
L’activité du service d’accueil des urgences-Samu-Smur du CHU connaît en parallèle une très forte augmentation (180 à plus de 200 passages jour), particulièrement depuis septembre (+18%) et +14% en octobre par rapport à la même période en 2019 et une activité d’appels au 15 évoluant dans les mêmes proportions.
Le plan blanc a dû être déclenché pour faire face à cette situation et ce malgré l’ouverture de près de 100 nouveaux lits de médecine au CHU depuis 2017 et l’absence de toute fermeture de lits malgré les tensions sur les ressources humaines.
/bd-mlb-cb-sl/ab/APMnews
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BOURGOGNE-FRANCHE-COMTE, ILE-DE-FANCE: Les Hospices civils de Beaune engrangent 13,5 millions d'euros lors de leur vente annuelle des vins
BEAUNE (Côte-d'Or) - Les Hospices civils de Beaune (HCB) ont engrangé la somme de 13,5 millions d'euros (M€) via leur vente 2021 des vins, ont-ils annoncé lundi dans un communiqué.En 2020, la vente aux enchères des Hospices de Beaune avait rapporté 12,7 M€ (cf dépêche du 16/12/2020 à 10:25).
La "pièce des présidents" a elle-même été attribuée pour la somme record de 800.000 €, dont bénéficieront l'Institut Curie et la fédération nationale Solidarités Femmes "dans le cadre de leur programme de recherche médicale contre le cancer du sein".
"Cette pièce de charité unique au monde, de 228 litres, sera vinifiée et élevée intégralement dans un fût spécialement conçu pour elle", précisent les HCB, qui rappellent que "l'ensemble des fonds récoltés lors de la vente annuelle contribue à la modernisation des équipements et des bâtiments hospitaliers des HCB".
Les produits de cette vente et des prochaines financeront notamment la reconstruction de l'hôpital estimée à 70 M€.
Il s'agissait de la 161e édition de cette vente, dont le résultat est "largement au-delà de son estimation de 7,8 M€".
"La vente de cette année, avec 362 lots, a atteint un prix moyen par lot de 34.980 €. En 2020, 638 lots avaient été vendus pour un montant moyen de 21.690 €, ce qui représente une augmentation de plus de 60% du prix par lot cette année", mentionne l'établissement.
"L'événement de cette année a marqué la toute première collaboration entre les Hospices de Beaune et Sotheby's pour l'organisation et la tenue de la vente aux enchères", précise-t-il.
ILE-DE-FRANCE: Malgré les lits fermés, l'AP-HP accueille autant de patients grâce aux hospitalisations de jour (Martin Hirsch)
PARIS - L'Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP) accueille "4% ou 5% de patients en moins" en hospitalisation complète en raison du manque de personnel, mais "5% en plus en hôpital de jour", ce qui signifie qu'autant de patients sont pris en charge malgré les tensions, a assuré lundi matin son directeur général, Martin Hirsch, au micro de France Inter."L'hôpital est en grande difficulté" car il a "vécu deux ans monstrueusement difficiles", a pointé Martin Hirsch. Depuis la rentrée, la situation se traduit "par des recrutements plus faibles que d'habitude" et des "arrêts maladie plus nombreux".
Le directeur général de l'AP-HP a précisé qu'il y avait "environ un millier de postes non pourvus d'infirmiers sur 18.000" au sein du CHU (cf dépêche du 04/11/2021 à 19:11). En raison du manque d'effectifs, "à peu près 13% de nos lits sont fermés, c'est un peu mieux qu'en septembre", a-t-il ajouté. Mais "on ne prend pas 13% de patients en moins, en hospitalisation on prend 4% ou 5% de patients en moins, en revanche en hôpital de jour, on prend 5% de patients en plus".
"Donc on arrive aujourd'hui à soigner à peu près autant de patients, avec un peu moins de personnels, et avec un certain nombre de lits fermés, ce qui explique aussi une partie des tensions", a-t-il poursuivi. Cette situation "ne peut pas tenir des mois et des mois bien évidemment", a-t-il fait observer.
S'agissant de la reconnaissance des professionnels, il a estimé que, sur le plan des rémunérations, "les choses ont changé" grâce au Ségur, "d'autres efforts et aux efforts des infirmiers", bien que les difficultés restent "aiguës".
Aujourd'hui, "le salaire moyen des infirmiers à l'AP-HP, par rapport à ce qu'il était il y a deux ans, est en moyenne de 300 euros de plus, ce qui était la revendication qu'ils avaient", a-t-il expliqué. "Cette revendication n'a pas été complétement satisfaite par le Ségur, qui a plutôt apporté 200 ou 210 € en plus", mais aussi "par le fait qu'on majore les heures supplémentaires", notamment.
"Il faut à la fois continuer sur les rémunérations", notamment pour "ceux qui travaillent de nuit", mais aussi adapter les organisations pour "travailler autrement", a-t-il fait valoir.
"Il faut former de nouveaux infirmiers et tout faire pour éviter que ceux qui sont en poste aujourd'hui ne quittent l'hôpital, et pour cela il faut mieux les payer, notamment la nuit et le week-end" et leur "assurer de bonnes conditions de travail", a plaidé dimanche dans un tweet le Pr Rémi Salomon, président de la commission médicale d'établissement (CME) de l'AP-HP.
GRAND EST: L'IHU de Strasbourg reconnu conforme aux bonnes pratiques de laboratoire pour l'évaluation préclinique des DM
STRASBOURG - L'Institut hospitalo-universitaire (IHU) de chirurgie guidée par l’image de Strasbourg a été reconnu conforme aux bonnes pratiques de laboratoire pour l’évaluation préclinique des dispositifs médicaux par l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), s'est-il félicité lundi dans un communiqué.Cette reconnaissance de conformité, intervenue le 21 octobre, porte "sur les dispositifs médicaux implantables (stent vasculaire ou digestif, clips chirurgicaux, prothèses) et sur les dispositifs d'assistance au diagnostic ou au traitement, aussi bien matériels que logiciels, et y compris les systèmes basés sur de l'intelligence artificielle".
Cette distinction, "valable sur le marché européen (marquage CE), mais aussi dans l’ensemble des pays membres de l'OCDE [Organisation de coopération et de développement économiques] dont les USA (FDA) et le Japon", doit permettre de simplifier et d'accélérer les processus d'accréditation des industriels, mais aussi de tester leurs produits avant leur homologation. Le directeur de l'IHU, Benoît Gallix, espère ainsi doubler ces recherches sous contrat pour l'industrie "d'ici deux ans".
L'institut a débuté cette démarche en juillet 2019 en réalisant une analyse d'écart entre ses pratiques et les attentes de la norme. "La première année de travail a consisté à rédiger les procédures et les modes opératoires tels qu'attendus par la réglementation" et un consultant a accompagné l'IHU "pour la mise en place des audits internes et la conception du système de gestion de la qualité", explique Amélie Gressier, responsable des activités précliniques à l’IHU, citée dans le communiqué.
L'institut indique être la première structure académique à obtenir cette reconnaissance en France et "une des toutes premières en Europe". Depuis sa création, une cinquantaine d'industriels ou de laboratoires académiques ont pu travailler avec sa plateforme expérimentale, qui est équipée de "matériels de pointe dans les domaines de la chirurgie, de l'imagerie et des thérapies mini-invasives (endoscopie flexible, traitements endovasculaires ou percutanés, chirurgie robot-assistée)".
BRETAGNE: Le CHU de Rennes a déclenché son plan blanc face à la forte activité Covid et non Covid
RENNES - Le CHU de Rennes a déclenché son plan blanc face à l'augmentation d'activité aux urgences adultes et à la forte progression des hospitalisations de patients atteints du Covid-19, a-t-il annoncé dans un communiqué vendredi soir."La dégradation des indicateurs épidémiologiques Covid est à nouveau marquée sur le territoire, avec un taux d’incidence sur Rennes métropole qui est passé de 59,8 pour 100.000 habitants fin octobre à 125,2 en ce début de semaine. Cette évolution se traduit par une tension accrue sur les capacités d’hospitalisation de l’établissement puisque le CHU prend en charge ce jour 41 patients Covid, soit le double d’il y a 15 jours", a décrit le CHU vendredi.
Le nombre de patients admis en soins critiques a été multiplié par 4 en 2 semaines passant de 3 à 12 patients ce jour. Le CHU a été contraint d’augmenter de nouveau le niveau de son plan de mobilisation en réanimation (passage de 65 à 69 lits de réanimation adultes).
Dans les services de médecine, la forte progression du nombre de patients Covid à prendre en charge nécessite également la mobilisation de lits Covid supplémentaires dans un contexte déjà très contraint sur les ressources humaines disponibles, de difficultés de recrutement pour assurer les renforts nécessaires et de saturation des capacités en lits d’aval du CHU, ajoute la direction.
L’activité du service d’accueil des urgences-Samu-Smur du CHU connaît en parallèle une très forte augmentation (180 à plus de 200 passages jour), particulièrement depuis septembre (+18%) et +14% en octobre par rapport à la même période en 2019 et une activité d’appels au 15 évoluant dans les mêmes proportions.
Le plan blanc a dû être déclenché pour faire face à cette situation et ce malgré l’ouverture de près de 100 nouveaux lits de médecine au CHU depuis 2017 et l’absence de toute fermeture de lits malgré les tensions sur les ressources humaines.
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