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DÉPISTAGE DU CANCER DU SEIN EN CAS DE MUTATIONS DE BRCA: L'IRM AMÉLIORE LA SENSIBILITÉ APRÈS 50 ANS COMME AVANT
Chez les femmes porteuses de mutations de BRCA1/2, il est recommandé de pratiquer un dépistage beaucoup plus précoce que dans la population générale: dès 25-30 ans, annuel et avec l'IRM en plus de la mammographie qui a une faible sensibilité (32%-39%) chez ces femmes jeunes alors que l'IRM a une sensibilité bien plus élevée (68%-100%).
Mais il n'existe pas de consensus sur l'ajout de l'IRM dans le protocole de surveillance des femmes avec mutations de BRCA1/2 à partir de 50 ans en raison d'un manque de preuves.
Le Dr Xuan-Anh Phi de l'université de Groningue (Pays-Bas) et ses collègues de différents pays ont mené une méta-analyse sur données individuelles sur la précision de l'IRM quel que soit l'âge.
Ils ont poolé six essais de dépistage chez des femmes à haut risque avec mutations de BRCA1/2 ayant fait au moins un dépistage par IRM et mammographie.
Les résultats montrent que la sensibilité du dépistage pour les femmes de plus de 50 ans n'était pas différente de celle des femmes plus jeunes, mais la spécificité variait.
A partir de 50 ans, l'ajout de l'IRM à la mammographie augmentait de manière statistiquement significative la sensibilité du dépistage par rapport à la mammographie seule (94,1% versus 38,1%). Les deux examens n'étaient pas plus sensibles que l'IRM seule (94,1% vs 84,4%). La spécificité était moins bonne avec les deux examens (85,3% vs 95,9%).
Chez les femmes de moins de 50 ans, les deux examens permettaient d'arriver à une sensibilité de 93,2% (contre 40% avec la mammographie seule), là aussi au prix d'une moins bonne spécificité (78,7% vs 93%).
"Etant donné le meilleur taux de détection des cancers offert par l'ajout de l'IRM pour les femmes jeunes, il semble tout aussi justifié de l'offrir aux femmes de 50 ans et plus selon cette méta-analyse", concluent les auteurs.
(JCO, publication en ligne)
sl/ab/APM
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DÉPISTAGE DU CANCER DU SEIN EN CAS DE MUTATIONS DE BRCA: L'IRM AMÉLIORE LA SENSIBILITÉ APRÈS 50 ANS COMME AVANT
Chez les femmes porteuses de mutations de BRCA1/2, il est recommandé de pratiquer un dépistage beaucoup plus précoce que dans la population générale: dès 25-30 ans, annuel et avec l'IRM en plus de la mammographie qui a une faible sensibilité (32%-39%) chez ces femmes jeunes alors que l'IRM a une sensibilité bien plus élevée (68%-100%).
Mais il n'existe pas de consensus sur l'ajout de l'IRM dans le protocole de surveillance des femmes avec mutations de BRCA1/2 à partir de 50 ans en raison d'un manque de preuves.
Le Dr Xuan-Anh Phi de l'université de Groningue (Pays-Bas) et ses collègues de différents pays ont mené une méta-analyse sur données individuelles sur la précision de l'IRM quel que soit l'âge.
Ils ont poolé six essais de dépistage chez des femmes à haut risque avec mutations de BRCA1/2 ayant fait au moins un dépistage par IRM et mammographie.
Les résultats montrent que la sensibilité du dépistage pour les femmes de plus de 50 ans n'était pas différente de celle des femmes plus jeunes, mais la spécificité variait.
A partir de 50 ans, l'ajout de l'IRM à la mammographie augmentait de manière statistiquement significative la sensibilité du dépistage par rapport à la mammographie seule (94,1% versus 38,1%). Les deux examens n'étaient pas plus sensibles que l'IRM seule (94,1% vs 84,4%). La spécificité était moins bonne avec les deux examens (85,3% vs 95,9%).
Chez les femmes de moins de 50 ans, les deux examens permettaient d'arriver à une sensibilité de 93,2% (contre 40% avec la mammographie seule), là aussi au prix d'une moins bonne spécificité (78,7% vs 93%).
"Etant donné le meilleur taux de détection des cancers offert par l'ajout de l'IRM pour les femmes jeunes, il semble tout aussi justifié de l'offrir aux femmes de 50 ans et plus selon cette méta-analyse", concluent les auteurs.
(JCO, publication en ligne)
sl/ab/APM