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DÉPISTAGE DU CANCER DU SEIN: L'AJOUT DE L'ÉCHOGRAPHIE AUGMENTE LE TAUX DE DÉTECTION (ÉTUDE JAPONAISE)
L'essai J-START a évalué l'intérêt d'ajouter l'échographie mammaire à la mammographie face à la mammographie seule pour le dépistage du cancer du sein auprès de Japonaises de 40 à 49 ans.
Les femmes asiatiques tendent à avoir des seins plus denses que les femmes d'autres origines ethniques (ce qui diminue la précision de la mammographie) et un pic d'incidence spécifique de l'âge à 40-49 ans contre 60-70 ans chez les femmes non asiatiques.
Le Dr Noriaki Ohuchi de l'université de Tohoku à Sendai et ses collègues ont recruté 72.998 femmes de 40 à 49 ans dépistées deux fois en deux ans dans 42 sites au Japon.
La sensibilité de la combinaison des deux examens était meilleure que celle de la mammographie seule (91,1% versus 77%) mais la spécificité était moins bonne (87,7% vs 91,4%). Le taux de détection était augmenté de 0,17%
La mammographie plus l'échographie ont identifié plus de cancers que la mammographie seule (0,5% vs 0,32%) et ces cancers étaient plus souvent de stade 0 ou I (71,3% vs 52%).
La proportion de cancers invasifs restait fréquente (70% avec les deux examens vs 74% avec la mammographie), ce qui indique que les cancers supplémentaires détectés étaient plutôt des carcinomes invasifs que des carcinomes in situ (ce qui augmenterait le surdiagnostic).
Les deux examens ont permis de réduire le taux de cancer de l'intervalle (0,05% contre 0,1%), mais la fréquence des biopsies a augmenté (4,5% contre 1,8%).
La lecture concomitante des deux examens devrait pouvoir améliorer la spécificité, indiquent les auteurs.
Pour eux, l'échographie pourrait offrir un moyen à bas coût d'augmenter la sensibilité de la mammographie de dépistage chez les femmes aux seins denses.
Cet essai est le premier essai randomisé à évaluer l'échographie en dépistage dans une population de femmes asymptomatiques à risque moyen qui n'ont pas été sélectionnées au préalable sur la base d'un autre examen d'imagerie et il concerne des femmes jeunes, notent les Drs Martin Yaffe et Roberta Jong de l'université de Toronto (Canada) dans un éditorial.
Ces résultats semblent extrapolables à d'autres femmes, du moins celles qui ont des seins petits et denses, ajoutent-ils.
Dans le programme français de dépistage organisé du cancer du sein, les radiologues ont la possibilité de faire une échographie complémentaire juste après la mammographie s'ils l'estiment nécessaire, ce qui évite d'avoir à rappeler les femmes, note-t-on.
(Lancet, publication en ligne du 4 novembre)
sl/ab/APM
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DÉPISTAGE DU CANCER DU SEIN: L'AJOUT DE L'ÉCHOGRAPHIE AUGMENTE LE TAUX DE DÉTECTION (ÉTUDE JAPONAISE)
L'essai J-START a évalué l'intérêt d'ajouter l'échographie mammaire à la mammographie face à la mammographie seule pour le dépistage du cancer du sein auprès de Japonaises de 40 à 49 ans.
Les femmes asiatiques tendent à avoir des seins plus denses que les femmes d'autres origines ethniques (ce qui diminue la précision de la mammographie) et un pic d'incidence spécifique de l'âge à 40-49 ans contre 60-70 ans chez les femmes non asiatiques.
Le Dr Noriaki Ohuchi de l'université de Tohoku à Sendai et ses collègues ont recruté 72.998 femmes de 40 à 49 ans dépistées deux fois en deux ans dans 42 sites au Japon.
La sensibilité de la combinaison des deux examens était meilleure que celle de la mammographie seule (91,1% versus 77%) mais la spécificité était moins bonne (87,7% vs 91,4%). Le taux de détection était augmenté de 0,17%
La mammographie plus l'échographie ont identifié plus de cancers que la mammographie seule (0,5% vs 0,32%) et ces cancers étaient plus souvent de stade 0 ou I (71,3% vs 52%).
La proportion de cancers invasifs restait fréquente (70% avec les deux examens vs 74% avec la mammographie), ce qui indique que les cancers supplémentaires détectés étaient plutôt des carcinomes invasifs que des carcinomes in situ (ce qui augmenterait le surdiagnostic).
Les deux examens ont permis de réduire le taux de cancer de l'intervalle (0,05% contre 0,1%), mais la fréquence des biopsies a augmenté (4,5% contre 1,8%).
La lecture concomitante des deux examens devrait pouvoir améliorer la spécificité, indiquent les auteurs.
Pour eux, l'échographie pourrait offrir un moyen à bas coût d'augmenter la sensibilité de la mammographie de dépistage chez les femmes aux seins denses.
Cet essai est le premier essai randomisé à évaluer l'échographie en dépistage dans une population de femmes asymptomatiques à risque moyen qui n'ont pas été sélectionnées au préalable sur la base d'un autre examen d'imagerie et il concerne des femmes jeunes, notent les Drs Martin Yaffe et Roberta Jong de l'université de Toronto (Canada) dans un éditorial.
Ces résultats semblent extrapolables à d'autres femmes, du moins celles qui ont des seins petits et denses, ajoutent-ils.
Dans le programme français de dépistage organisé du cancer du sein, les radiologues ont la possibilité de faire une échographie complémentaire juste après la mammographie s'ils l'estiment nécessaire, ce qui évite d'avoir à rappeler les femmes, note-t-on.
(Lancet, publication en ligne du 4 novembre)
sl/ab/APM