Actualités de l'Urgence - APM
DÉPLACEMENT DU DG DE L'ARS OCCITANIE AU CHU DE TOULOUSE, APRÈS LE SUICIDE D'UN PATIENT AUX URGENCES PSYCHIATRIQUES
Didier Jaffre "sera accueilli ce vendredi par Jean-François Lefebvre, directeur général du CHU de Toulouse, dans le cadre d'un déplacement auprès des équipes hospitalières des urgences psychiatriques du CHU de Toulouse", est-il annoncé.
"A l'issue d'un temps d'échanges avec les équipes soignantes, une prise de parole commune CHU-ARS sera organisée".
Le déplacement du directeur général de l'ARS Occitanie interviendra plus de 48 heures après le suicide d'un patient au sein des urgences du service de psychiatrie du CHU, qui est le seul service d'urgences psychiatriques du département.
Le patient a été découvert inanimé mercredi 14 février à 8h30, a confirmé le CHU, dans un communiqué diffusé dans la journée.
"Un médecin du service des urgences somatiques situé à proximité, est immédiatement intervenu afin de tout mettre en œuvre pour le réanimer. Malheureusement, malgré tous les efforts déployés, le patient n'a pu être sauvé", a souligné le CHU sans donner plus de précisions.
"La famille a été informée et entourée par les professionnels de l'institution".
"Les services de police, immédiatement prévenus, se sont rendus sur les lieux et une enquête médico-judiciaire est en cours", a précisé le CHU.
L'établissement assure qu'il "communiquera en toute transparence à la justice et à la famille si elle le souhaite, les éléments nécessaires à la compréhension de ce décès dramatique".
"L'équipe médicale et soignante est profondément bouleversée par le décès de ce patient, hospitalisé depuis plusieurs jours aux urgences et dont le transfert vers une structure d'aval était en cours", a déclaré le CHU en précisant qu'un accompagnement psychologique pour les professionnels médicaux et soignants présents a été mis en œuvre immédiatement par le service de santé au travail de l'établissement et que d'autres dispositifs de soutien ont été également proposés aux professionnels, à distance de cet événement.
Soulignant que le suicide du patient est intervenu "dans un contexte de tensions sur la filière de soins de psychiatrie sur le territoire", le CHU de Toulouse a, en concertation avec l'ARS, "immédiatement décidé des actions pour améliorer la fluidité de la prise en charge des patients relevant de soins psychiatriques".
Ces actions concernent notamment:
- "la présence d'un psychiatre supplémentaire le week-end au sein des urgences de Purpan
- le soutien des organisations soignantes avec redéploiement de professionnels si absentéisme
- la cellule de coordination territoriale avec mobilisation des établissements publics et privés afin d'accélérer l'hospitalisation des patients en aval des urgences."
Dans un entretien à APMnews le 8 février, le directeur de l'hôpital psychiatrique Gérard-Marchant, à Toulouse, Frédéric Artigaut, avait expliqué que son établissement était lui-même "très souvent saturé, avec pour effet rebond de générer, malgré [lui], des durées d'hospitalisation indues aux urgences du CHU", reconnaissant que des patients en soins sans consentement "restent parfois deux, trois, quatre, cinq jours aux urgences parce qu'on n'a pas la capacité de les accueillir" (cf dépêche du 12/02/2024 à 18:04).
san/rm-vl/APMnews
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DÉPLACEMENT DU DG DE L'ARS OCCITANIE AU CHU DE TOULOUSE, APRÈS LE SUICIDE D'UN PATIENT AUX URGENCES PSYCHIATRIQUES
Didier Jaffre "sera accueilli ce vendredi par Jean-François Lefebvre, directeur général du CHU de Toulouse, dans le cadre d'un déplacement auprès des équipes hospitalières des urgences psychiatriques du CHU de Toulouse", est-il annoncé.
"A l'issue d'un temps d'échanges avec les équipes soignantes, une prise de parole commune CHU-ARS sera organisée".
Le déplacement du directeur général de l'ARS Occitanie interviendra plus de 48 heures après le suicide d'un patient au sein des urgences du service de psychiatrie du CHU, qui est le seul service d'urgences psychiatriques du département.
Le patient a été découvert inanimé mercredi 14 février à 8h30, a confirmé le CHU, dans un communiqué diffusé dans la journée.
"Un médecin du service des urgences somatiques situé à proximité, est immédiatement intervenu afin de tout mettre en œuvre pour le réanimer. Malheureusement, malgré tous les efforts déployés, le patient n'a pu être sauvé", a souligné le CHU sans donner plus de précisions.
"La famille a été informée et entourée par les professionnels de l'institution".
"Les services de police, immédiatement prévenus, se sont rendus sur les lieux et une enquête médico-judiciaire est en cours", a précisé le CHU.
L'établissement assure qu'il "communiquera en toute transparence à la justice et à la famille si elle le souhaite, les éléments nécessaires à la compréhension de ce décès dramatique".
"L'équipe médicale et soignante est profondément bouleversée par le décès de ce patient, hospitalisé depuis plusieurs jours aux urgences et dont le transfert vers une structure d'aval était en cours", a déclaré le CHU en précisant qu'un accompagnement psychologique pour les professionnels médicaux et soignants présents a été mis en œuvre immédiatement par le service de santé au travail de l'établissement et que d'autres dispositifs de soutien ont été également proposés aux professionnels, à distance de cet événement.
Soulignant que le suicide du patient est intervenu "dans un contexte de tensions sur la filière de soins de psychiatrie sur le territoire", le CHU de Toulouse a, en concertation avec l'ARS, "immédiatement décidé des actions pour améliorer la fluidité de la prise en charge des patients relevant de soins psychiatriques".
Ces actions concernent notamment:
- "la présence d'un psychiatre supplémentaire le week-end au sein des urgences de Purpan
- le soutien des organisations soignantes avec redéploiement de professionnels si absentéisme
- la cellule de coordination territoriale avec mobilisation des établissements publics et privés afin d'accélérer l'hospitalisation des patients en aval des urgences."
Dans un entretien à APMnews le 8 février, le directeur de l'hôpital psychiatrique Gérard-Marchant, à Toulouse, Frédéric Artigaut, avait expliqué que son établissement était lui-même "très souvent saturé, avec pour effet rebond de générer, malgré [lui], des durées d'hospitalisation indues aux urgences du CHU", reconnaissant que des patients en soins sans consentement "restent parfois deux, trois, quatre, cinq jours aux urgences parce qu'on n'a pas la capacité de les accueillir" (cf dépêche du 12/02/2024 à 18:04).
san/rm-vl/APMnews