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DES IMAGES DE CERVEAUX D'ENFANTS EN IRM À 7 TESLAS POUR LA PREMIÈRE FOIS EN FRANCE
"C'est réellement une nouvelle page qui s'ouvre", s'est réjoui David Germanaud, neuropédiatre à l'Institut Robert-Debré du cerveau de l'enfant et chercheur au CEA à NeuroSpin, lors d'un point presse organisé au siège du CEA, dans le 15e arrondissement de Paris.
Obtenir chez l'enfant ces images permettant de visualiser les structures cérébrales avec une résolution et un contraste bien supérieurs à ceux permis par les IRM utilisées en routine (à 1,5 et 3 teslas) est une première en France, voire dans le monde si l'on tient compte "des choix technologiques pour faire les images" et du "niveau de garantie de sécurité", a-t-il assuré.
Avec l'IRM à 3 teslas, "on est dans le brouillard", alors qu'avec le 7 teslas, "on voit beaucoup plus de choses", y compris des détails fins du cerveau, sa vascularisation ou encore des anomalies de son métabolisme, a pointé le neuropédiatre, illustrant son propos d'images de cervelet d'enfant.
Ce saut technologique "permet enfin de voir certaines structures ou microlésions" et d'obtenir une "cartographie fonctionnelle individuelle", a complété Jessica Dubois, chercheuse Inserm à NeuroSpin et à l'Institut Robert-Debré du cerveau de l'enfant. Le fait d'avoir un meilleur signal et davantage de contraste permet également d'acquérir les images plus vite, ce qui permet d'obtenir une dizaine de coupes en 5 à 6 minutes.
Pour l'heure, six enfants âgés de 6 à 12 ans se sont rendus au cours du printemps dans les locaux de NeuroSpin pour une imagerie cérébrale avec l'IRM à 7 teslas, dans le cadre d'un protocole de recherche.

Le recours à cette IRM à haut champ n'était jusqu'à présent possible que chez les adultes, notamment pour des questions réglementaires. Car il est "difficile de démontrer que l'on est dans les clous des recommandations de sécurité", du fait de la complexité de la machine, a noté David Germanaud.
Par ailleurs, bien qu'une IRM à 7 teslas se trouve à NeuroSpin "depuis une quinzaine d'années", le fait est que "la recherche sur l'enfant n'est pas la plus financée dans notre société", du moins "pas à proportion des besoins", ce qui limite l'accès à la technologie, a-t-il ajouté.
L'équipe de chercheurs espère désormais, grâce à cette machine, mieux comprendre les troubles du neurodéveloppement et les maladies du cerveau de l'enfant.
Un protocole de recherche, d'une durée de trois ans, doit débuter à l'automne pour étudier d'une part les lésions du cortex qui surviennent dans certaines épilepsies de l'enfant, et, d'autre part, les structures du cervelet qui sont affectées dans le syndrome d'alcoolisation fœtale, a fait savoir David Germanaud, interrogé par APMnews. Il est prévu d'inclure 30 enfants par groupe, ainsi que d'étudier le développement sain du cervelet chez 30 à 45 enfants contrôles.
Pour l'heure, l'appareil n'a vocation à être utilisé que dans le cadre de la recherche.
sb/rm/APMnews
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DES IMAGES DE CERVEAUX D'ENFANTS EN IRM À 7 TESLAS POUR LA PREMIÈRE FOIS EN FRANCE
"C'est réellement une nouvelle page qui s'ouvre", s'est réjoui David Germanaud, neuropédiatre à l'Institut Robert-Debré du cerveau de l'enfant et chercheur au CEA à NeuroSpin, lors d'un point presse organisé au siège du CEA, dans le 15e arrondissement de Paris.
Obtenir chez l'enfant ces images permettant de visualiser les structures cérébrales avec une résolution et un contraste bien supérieurs à ceux permis par les IRM utilisées en routine (à 1,5 et 3 teslas) est une première en France, voire dans le monde si l'on tient compte "des choix technologiques pour faire les images" et du "niveau de garantie de sécurité", a-t-il assuré.
Avec l'IRM à 3 teslas, "on est dans le brouillard", alors qu'avec le 7 teslas, "on voit beaucoup plus de choses", y compris des détails fins du cerveau, sa vascularisation ou encore des anomalies de son métabolisme, a pointé le neuropédiatre, illustrant son propos d'images de cervelet d'enfant.
Ce saut technologique "permet enfin de voir certaines structures ou microlésions" et d'obtenir une "cartographie fonctionnelle individuelle", a complété Jessica Dubois, chercheuse Inserm à NeuroSpin et à l'Institut Robert-Debré du cerveau de l'enfant. Le fait d'avoir un meilleur signal et davantage de contraste permet également d'acquérir les images plus vite, ce qui permet d'obtenir une dizaine de coupes en 5 à 6 minutes.
Pour l'heure, six enfants âgés de 6 à 12 ans se sont rendus au cours du printemps dans les locaux de NeuroSpin pour une imagerie cérébrale avec l'IRM à 7 teslas, dans le cadre d'un protocole de recherche.

Le recours à cette IRM à haut champ n'était jusqu'à présent possible que chez les adultes, notamment pour des questions réglementaires. Car il est "difficile de démontrer que l'on est dans les clous des recommandations de sécurité", du fait de la complexité de la machine, a noté David Germanaud.
Par ailleurs, bien qu'une IRM à 7 teslas se trouve à NeuroSpin "depuis une quinzaine d'années", le fait est que "la recherche sur l'enfant n'est pas la plus financée dans notre société", du moins "pas à proportion des besoins", ce qui limite l'accès à la technologie, a-t-il ajouté.
L'équipe de chercheurs espère désormais, grâce à cette machine, mieux comprendre les troubles du neurodéveloppement et les maladies du cerveau de l'enfant.
Un protocole de recherche, d'une durée de trois ans, doit débuter à l'automne pour étudier d'une part les lésions du cortex qui surviennent dans certaines épilepsies de l'enfant, et, d'autre part, les structures du cervelet qui sont affectées dans le syndrome d'alcoolisation fœtale, a fait savoir David Germanaud, interrogé par APMnews. Il est prévu d'inclure 30 enfants par groupe, ainsi que d'étudier le développement sain du cervelet chez 30 à 45 enfants contrôles.
Pour l'heure, l'appareil n'a vocation à être utilisé que dans le cadre de la recherche.
sb/rm/APMnews