Actualités de l'Urgence - APM
DES RISQUES ACCRUS DE LEPTOSPIROSE À LA RÉUNION APRÈS LE PASSAGE DU CYCLONE BELAL
"La leptospirose est une maladie grave: si elle n'est pas traitée à temps, elle peut mener à une hospitalisation voire un décès", rappellent les autorités sanitaires.
Ainsi, parmi les 171 signalements de leptospirose déclarés à l'ARS La Réunion en 2023, près de sept cas sur 10 ont dû être hospitalisés.
L'ARS et SPF rappellent que la bactérie à l'origine de la leptospirose "se développe plus particulièrement lors de la saison des pluies et encore plus après un cyclone", elles préconisent donc une "vigilance toute particulière" en ce début d'été austral et après le passage du cyclone Belal.
Ce dernier s'est en effet accompagné de "pluies diluviennes" et a laissé "40% de la population de La Réunion sans électricité et sans internet", rapportait la semaine dernière à APMnews le directeur du CHU de La Réunion et du groupe hospitalier Est Réunion (GHER), Lionel Calenge (cf dépêche du 16/01/2024 à 18:54).
La contamination peut se produire "par contact avec un environnement humide souillé (boue, flaques d'eau…) ou directement avec les urines contaminées d'animaux infectés, notamment le rat", ce qui signifie que "les activités de nettoyage des cours et des jardins sans protections suffisantes (bottes, gants…) ou de baignades en eau douce après de fortes pluies sont particulièrement à risque". Les travailleurs agricoles (agriculteurs, éleveurs) sont aussi "particulièrement exposés du fait de leur activité professionnelle".
En cas de symptômes (fièvre élevée d'apparition brutale, souvent supérieure à 39°C, douleurs musculaires, articulaires, abdominales; nausées, vomissements; forts maux de tête), il est recommandé de consulter rapidement son médecin, qui pourra "prescrire une analyse biologique permettant de confirmer ou d'infirmer le diagnostic".
Bien que la maladie puisse "s'aggraver quatre à cinq jours après les premiers signes et s'étendre au foie, aux reins, aux poumons, aux méninges, [voire] être mortelle", une antibiothérapie réalisée précocement "diminue le risque de complications et atténue les symptômes", précisent les autorités sanitaires.
Elles rappellent que la prévention de la leptospirose "repose sur des mesures individuelles de protection contre la contamination par les urines d'animaux", comme le port d'équipements de protection adaptés (gants, bottes, combinaison…), la protection des plaies (pansements étanches, désinfection après exposition...), la lutte contre les rats (éviter les déchets et les sources d'alimentation) et le respect des interdictions de baignade.
Il existe un vaccin "pour les personnes les plus exposées aux risques d'infection", mais qui "ne protège que contre une forme de leptospirose (Leptospira icterohaemorrhagiae)", ajoutent les autorités sanitaires. Ce vaccin est "réservé à certaines catégories professionnelles à risque ou les personnes pratiquant régulièrement des activités récréatives à risque, après une évaluation individualisée par un médecin".
L'ARS et SPF rappellent également que la leptospirose est une maladie à déclaration obligatoire (DO) depuis août 2023 (cf dépêche du 24/08/2023 à 10:57).
sb/ab/APMnews
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DES RISQUES ACCRUS DE LEPTOSPIROSE À LA RÉUNION APRÈS LE PASSAGE DU CYCLONE BELAL
"La leptospirose est une maladie grave: si elle n'est pas traitée à temps, elle peut mener à une hospitalisation voire un décès", rappellent les autorités sanitaires.
Ainsi, parmi les 171 signalements de leptospirose déclarés à l'ARS La Réunion en 2023, près de sept cas sur 10 ont dû être hospitalisés.
L'ARS et SPF rappellent que la bactérie à l'origine de la leptospirose "se développe plus particulièrement lors de la saison des pluies et encore plus après un cyclone", elles préconisent donc une "vigilance toute particulière" en ce début d'été austral et après le passage du cyclone Belal.
Ce dernier s'est en effet accompagné de "pluies diluviennes" et a laissé "40% de la population de La Réunion sans électricité et sans internet", rapportait la semaine dernière à APMnews le directeur du CHU de La Réunion et du groupe hospitalier Est Réunion (GHER), Lionel Calenge (cf dépêche du 16/01/2024 à 18:54).
La contamination peut se produire "par contact avec un environnement humide souillé (boue, flaques d'eau…) ou directement avec les urines contaminées d'animaux infectés, notamment le rat", ce qui signifie que "les activités de nettoyage des cours et des jardins sans protections suffisantes (bottes, gants…) ou de baignades en eau douce après de fortes pluies sont particulièrement à risque". Les travailleurs agricoles (agriculteurs, éleveurs) sont aussi "particulièrement exposés du fait de leur activité professionnelle".
En cas de symptômes (fièvre élevée d'apparition brutale, souvent supérieure à 39°C, douleurs musculaires, articulaires, abdominales; nausées, vomissements; forts maux de tête), il est recommandé de consulter rapidement son médecin, qui pourra "prescrire une analyse biologique permettant de confirmer ou d'infirmer le diagnostic".
Bien que la maladie puisse "s'aggraver quatre à cinq jours après les premiers signes et s'étendre au foie, aux reins, aux poumons, aux méninges, [voire] être mortelle", une antibiothérapie réalisée précocement "diminue le risque de complications et atténue les symptômes", précisent les autorités sanitaires.
Elles rappellent que la prévention de la leptospirose "repose sur des mesures individuelles de protection contre la contamination par les urines d'animaux", comme le port d'équipements de protection adaptés (gants, bottes, combinaison…), la protection des plaies (pansements étanches, désinfection après exposition...), la lutte contre les rats (éviter les déchets et les sources d'alimentation) et le respect des interdictions de baignade.
Il existe un vaccin "pour les personnes les plus exposées aux risques d'infection", mais qui "ne protège que contre une forme de leptospirose (Leptospira icterohaemorrhagiae)", ajoutent les autorités sanitaires. Ce vaccin est "réservé à certaines catégories professionnelles à risque ou les personnes pratiquant régulièrement des activités récréatives à risque, après une évaluation individualisée par un médecin".
L'ARS et SPF rappellent également que la leptospirose est une maladie à déclaration obligatoire (DO) depuis août 2023 (cf dépêche du 24/08/2023 à 10:57).
sb/ab/APMnews