Actualités de l'Urgence - APM
DEUX PLAINTES DÉPOSÉES CONTRE LE CH DE VALENCIENNES QUATRE ANS APRÈS LE DÉCÈS D'UN PATIENT
Le 27 décembre 2018, un homme de 56 ans se présente une première fois au CH de Valenciennes en raison, entre autres, de douleurs thoraciques. Les médecins urgentistes pensent alors déceler un état grippal, et renvoient le patient chez lui le 29 décembre.
Le lendemain, ses souffrances persistant, il retourne dans l'établissement, où il meurt dans la nuit du 30 au 31.
Pour le cabinet d'avocats, sa prise en charge a été "extrêmement mauvaise". Cette critique s'appuie notamment sur l'avis de la commission de compensation et d'indemnisation (CCI), saisie à la suite du décès. Cet avis, rendu à l'été 2020 et comprenant une expertise médicale, fait état de "manquements très importants", rapporte le cabinet d'avocats.
Ce rapport pointerait unanimement dans le sens d'une prise en charge défaillante, ayant entraîné des pertes de chance de l'ordre de 95%. "La pathologie du patient, un professeur de sport sans antécédent, qui ne buvait et ne fumait pas, était mortelle dans moins de 5% des cas", insiste le cabinet Coubris, Courtois & associés.
Contacté, le CH de Valenciennes n'a pas souhaité commenter l'affaire en cours.
Les symptômes du quinquagénaire, ainsi que son taux de troponine élevé, auraient dû pousser le personnel médical à vérifier notamment les risques de myocardite, ce qui n'aurait pas été fait. "Il aurait eu le temps d'être pris en charge", assure le cabinet.
Quatre ans plus tard, deux plaintes pour "homicide involontaire" ont été déposées, l'une à l'encontre du CH de Valenciennes, devant le tribunal administratif, et l'autre, au pénal, visant directement les praticiens ayant pris en charge le patient.
"On ne porte pas souvent plainte contre les praticiens mais c'était un véritable souhait de la famille" du défunt, note le cabinet.
La plainte au pénal est désormais entre les mains du procureur, qui doit décider dans les prochains mois s'il y aura une instruction ou non.
mg/ab/APMnews
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DEUX PLAINTES DÉPOSÉES CONTRE LE CH DE VALENCIENNES QUATRE ANS APRÈS LE DÉCÈS D'UN PATIENT
Le 27 décembre 2018, un homme de 56 ans se présente une première fois au CH de Valenciennes en raison, entre autres, de douleurs thoraciques. Les médecins urgentistes pensent alors déceler un état grippal, et renvoient le patient chez lui le 29 décembre.
Le lendemain, ses souffrances persistant, il retourne dans l'établissement, où il meurt dans la nuit du 30 au 31.
Pour le cabinet d'avocats, sa prise en charge a été "extrêmement mauvaise". Cette critique s'appuie notamment sur l'avis de la commission de compensation et d'indemnisation (CCI), saisie à la suite du décès. Cet avis, rendu à l'été 2020 et comprenant une expertise médicale, fait état de "manquements très importants", rapporte le cabinet d'avocats.
Ce rapport pointerait unanimement dans le sens d'une prise en charge défaillante, ayant entraîné des pertes de chance de l'ordre de 95%. "La pathologie du patient, un professeur de sport sans antécédent, qui ne buvait et ne fumait pas, était mortelle dans moins de 5% des cas", insiste le cabinet Coubris, Courtois & associés.
Contacté, le CH de Valenciennes n'a pas souhaité commenter l'affaire en cours.
Les symptômes du quinquagénaire, ainsi que son taux de troponine élevé, auraient dû pousser le personnel médical à vérifier notamment les risques de myocardite, ce qui n'aurait pas été fait. "Il aurait eu le temps d'être pris en charge", assure le cabinet.
Quatre ans plus tard, deux plaintes pour "homicide involontaire" ont été déposées, l'une à l'encontre du CH de Valenciennes, devant le tribunal administratif, et l'autre, au pénal, visant directement les praticiens ayant pris en charge le patient.
"On ne porte pas souvent plainte contre les praticiens mais c'était un véritable souhait de la famille" du défunt, note le cabinet.
La plainte au pénal est désormais entre les mains du procureur, qui doit décider dans les prochains mois s'il y aura une instruction ou non.
mg/ab/APMnews