Actualités de l'Urgence - APM

26/09 2023
Retour

DGOS: UNE ORGANISATION TRANSFORMÉE "AU PREMIER TRIMESTRE 2024", AVEC DES "SOUS-DIRECTIONS PLUS LÉGÈRES" (MARIE DAUDÉ)

PARIS, 26 septembre 2023 (APMnews) - La direction générale de l'offre de soins (DGOS) devrait être transformée d'ici le premier trimestre 2024 pour avoir des "sous-directions plus légères" et une organisation "plus lisible" pour ses partenaires, tandis que la coordination entre les directions du ministère devrait être améliorée, a expliqué mardi sa directrice générale, Marie Daudé, aux Contrepoints de la santé.

La directrice générale de l'offre de soins avait déjà exposé en mai son intention de procéder à une réorganisation de la DGOS pour qu'elle corresponde mieux à ses missions (cf dépêche du 24/05/2023 à 09:38).

La transformation de la DGOS "est un très gros chantier, que l'on a engagé avec un calendrier resserré, car je souhaiterais que l'on puisse atterrir sur une nouvelle organisation d'ici la fin de l'année et que l'on puisse la mettre en place à compter du premier trimestre 2024", a précisé Marie Daudé lors de son intervention aux Contrepoints de la santé.

Elle a fait état d'une organisation aujourd'hui compacte, avec des "sous-directions qui sont très importantes". A la DGOS, "il y a trois sous-directions métiers, une qui s'occupe à la fois de l'offre et du financement, une des ressources humaines et une qui s'occupe de tout ce qui est 'performance', ce qui va de la recherche aux coordinations en passant par le numérique".

La direction de la sécurité sociale (DSS) compte six sous-directions métiers et la direction générale de la santé (DGS) en a cinq, a-t-elle précisé en comparaison.

En conséquence, "on a des sous-directions qui sont très peu pilotables", a-t-elle expliqué. La sous-direction "régulation" gère "à la fois toute l'offre hospitalière et tout le financement", il faut arriver "à avoir des sous-directions plus petites, plus légères". Aujourd'hui, le secteur de la ville est "suivi par trois sous-directions", ce qui multiplie par exemple les interlocuteurs avec la Caisse nationale de l'assurance maladie (Cnam), a-t-elle également illustré.

La réorganisation permettra "d'éviter des coûts de coordination, d'être plus lisibles pour nos partenaires", a fait valoir Marie Daudé. Autre objectif: "on va alléger la charge de travail de mes collaborateurs". Aujourd'hui, "être un chef de bureau de 25 personnes avec trois adjoints, c'est trop".

Quant à la coordination entre les directions du ministère, "on veut l'améliorer et on a identifié des champs de partage des compétences sur lesquels il faut que l'on travaille ensemble", a poursuivi la DGOS. "Avec la DGS et la DSS, il y a le médicament, la recherche avec la DGS, la ville avec la DSS."

"Le secrétariat général [des ministères sociaux] est impliqué dans la réorganisation de la DGOS, donc on se voit en inter-directions, pour essayer de voir comment on peut soit regrouper certaines thématiques, soit essayer de travailler avec des passerelles plus efficaces."

ARM: des réponses "dans les jours qui viennent"

Interrogée sur la situation de cet été dans les services hospitaliers, Marie Daudé a répondu "qu'il n'y a pas eu d'aggravation de la situation par rapport à l'été dernier".

"On a surveillé les fermetures partielles, les fermetures totales", notamment aux urgences (cf dépêche du 30/08/2023 à 16:19). "Ce que les directeurs généraux d'ARS [agences régionales de santé] ont fait remonter, c'est qu'il y avait des endroits où ça allait mieux, des endroits où c'était stable, certains endroits où la situation s'était aggravée, mais que, globalement, sur le territoire, le système a tenu", a-t-elle développé.

"En revanche, les professionnels, sur le terrain, n'ont pas forcément eu cette sensation, cela a pu créer un hiatus dans les échanges que l'on a eus", a-t-elle convenu. "Malgré tout, l'été s'est passé correctement" et "il faut maintenant avancer pour essayer de consolider tout ça".

Les urgences "sont très emblématiques, d'abord parce que c'est là que se concentrent beaucoup de nos difficultés" et parce que "c'est là où on fait le plus de choses", a considéré Marie Daudé. "Il y a une réforme du financement qui est en cours" (cf dépêche du 02/01/2023 à 16:49), qui vise à "mieux prendre en charge les pathologies lourdes, valoriser les coopérations avec la ville", ainsi qu'une réforme de l'organisation. Les décrets de médecine d'urgence "partent au Conseil d'Etat et vont sortir d'ici la fin de l'année", a-t-elle rappelé (cf dépêche du 17/08/2023 à 17:13).

Marie Daudé a aussi mentionné la revalorisation des professionnels, à travers les mesures sur le travail de nuit et les gardes.

Interrogée en marge de son intervention pour savoir si la revalorisation des grilles des praticiens hospitaliers était à l'ordre du jour, la directrice générale de l'offre de soins a répondu par la négative, renvoyant aux propos du ministre de la santé et de la prévention, Aurélien Rousseau, qui a sur ce point déclaré, début septembre, "assumer" des priorités (cf dépêche du 06/09/2023 à 11:57).

S'agissant du service d'accès aux soins (SAS), à la fin de l'année, "près de 100%" de la population devrait être couverte, contre "58% aujourd'hui", a précisé Marie Daudé. Et "ceux qui sont en place marchent, ceux qui ne marchent pas, ce sont ceux en gestation" qui peuvent rencontrer des tensions "entre l'hôpital et la médecine libérale", a-t-elle commenté.

Sollicitée sur les revendications des assistants de régulation médicale (ARM), elle a assuré que le ministère "y travaille". Le ministre va "dénouer la situation dans les jours qui viennent", a-t-elle affirmé.

Remplacements en PUI: être "pragmatique" dans "le respect des compétences de chacun"

Interrogée sur les réactions suscitées par le projet de donner la possibilité d'employer temporairement des pharmaciens non titulaires du diplôme d'études spécialisées (DES) en pharmacie hospitalière dans les pharmacies à usage intérieur (PUI) en difficulté de recrutement, Marie Daudé a répondu qu'il "y avait un problème aujourd'hui en PUI", avec "des endroits entiers du territoire où on n'arrive pas à remplacer des pharmaciens hospitaliers". Dans ce contexte, "il faut que l'on soit très pragmatique", a-t-elle pointé.

"On a une difficulté, il faut essayer de la régler le mieux possible, dans le respect des compétences de chacun", a-t-elle assuré. La mesure devra être "transitoire, encadrée sous l'égide du DG d'ARS, mais aujourd'hui, on ne peut pas ne rien faire."

Aux rencontres de la Fédération de l'hospitalisation privée (FHP) la semaine dernière, Marie Daudé a précisé qu'un projet de décret était finalisé (cf dépêche du 22/09/2023 à 09:09).

Concernant la réforme du financement des établissements de santé, la directrice générale de l'offre de soins a rappelé les "trois compartiments" prévus (cf dépêche du 06/09/2023 à 14:52): la tarification à l'activité, une dotation à la mission et un troisième compartiment "qui devra prendre en compte des financements liés au parcours et des objectifs de santé publique".

"On ne bouleverse pas le système d'un coup, en revanche, on le fait très structurellement avancer, et notamment sur ces deux derniers compartiments, qui sont ceux que l'on va devoir travailler en 2024", a-t-elle précisé.

Le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2024 "pose des briques, et il faudra qu'à partir de 2025-2026, on puisse avoir progressé". A cette échéance, il y devrait y avoir davantage d'activités "financées par une partie de dotation socle, une prise en compte des soins non programmés dans la tarification" et "des objectifs de santé publique plus ramassés, plus identifiés, avec des dotations de santé publique".

Marie Daudé a rappelé que la sécurisation modulée à l'activité (SMA), qui a remplacé la garantie de financement en 2023, est toujours prévue pour 2024. "On verra à quel niveau on la calibre, on n'en sort pas brutalement", a-t-elle souligné.

mlb/ab/APMnews

Les données APM Santé sont la propriété de APM International. Toute copie, republication ou redistribution des données APM Santé, notamment via la mise en antémémoire, l'encadrement ou des moyens similaires, est expressément interdite sans l'accord préalable écrit de APM. APM ne sera pas responsable des erreurs ou des retards dans les données ou de toutes actions entreprises en fonction de celles-ci ou toutes décisions prises sur la base du service. APM, APM Santé et le logo APM International, sont des marques d'APM International dans le monde. Pour de plus amples informations sur les autres services d'APM, veuillez consulter le site Web public d'APM à l'adresse www.apmnews.com

Copyright © APM-Santé - Tous droits réservés.

Informations professionnelles

26/09 2023
Retour

DGOS: UNE ORGANISATION TRANSFORMÉE "AU PREMIER TRIMESTRE 2024", AVEC DES "SOUS-DIRECTIONS PLUS LÉGÈRES" (MARIE DAUDÉ)

PARIS, 26 septembre 2023 (APMnews) - La direction générale de l'offre de soins (DGOS) devrait être transformée d'ici le premier trimestre 2024 pour avoir des "sous-directions plus légères" et une organisation "plus lisible" pour ses partenaires, tandis que la coordination entre les directions du ministère devrait être améliorée, a expliqué mardi sa directrice générale, Marie Daudé, aux Contrepoints de la santé.

La directrice générale de l'offre de soins avait déjà exposé en mai son intention de procéder à une réorganisation de la DGOS pour qu'elle corresponde mieux à ses missions (cf dépêche du 24/05/2023 à 09:38).

La transformation de la DGOS "est un très gros chantier, que l'on a engagé avec un calendrier resserré, car je souhaiterais que l'on puisse atterrir sur une nouvelle organisation d'ici la fin de l'année et que l'on puisse la mettre en place à compter du premier trimestre 2024", a précisé Marie Daudé lors de son intervention aux Contrepoints de la santé.

Elle a fait état d'une organisation aujourd'hui compacte, avec des "sous-directions qui sont très importantes". A la DGOS, "il y a trois sous-directions métiers, une qui s'occupe à la fois de l'offre et du financement, une des ressources humaines et une qui s'occupe de tout ce qui est 'performance', ce qui va de la recherche aux coordinations en passant par le numérique".

La direction de la sécurité sociale (DSS) compte six sous-directions métiers et la direction générale de la santé (DGS) en a cinq, a-t-elle précisé en comparaison.

En conséquence, "on a des sous-directions qui sont très peu pilotables", a-t-elle expliqué. La sous-direction "régulation" gère "à la fois toute l'offre hospitalière et tout le financement", il faut arriver "à avoir des sous-directions plus petites, plus légères". Aujourd'hui, le secteur de la ville est "suivi par trois sous-directions", ce qui multiplie par exemple les interlocuteurs avec la Caisse nationale de l'assurance maladie (Cnam), a-t-elle également illustré.

La réorganisation permettra "d'éviter des coûts de coordination, d'être plus lisibles pour nos partenaires", a fait valoir Marie Daudé. Autre objectif: "on va alléger la charge de travail de mes collaborateurs". Aujourd'hui, "être un chef de bureau de 25 personnes avec trois adjoints, c'est trop".

Quant à la coordination entre les directions du ministère, "on veut l'améliorer et on a identifié des champs de partage des compétences sur lesquels il faut que l'on travaille ensemble", a poursuivi la DGOS. "Avec la DGS et la DSS, il y a le médicament, la recherche avec la DGS, la ville avec la DSS."

"Le secrétariat général [des ministères sociaux] est impliqué dans la réorganisation de la DGOS, donc on se voit en inter-directions, pour essayer de voir comment on peut soit regrouper certaines thématiques, soit essayer de travailler avec des passerelles plus efficaces."

ARM: des réponses "dans les jours qui viennent"

Interrogée sur la situation de cet été dans les services hospitaliers, Marie Daudé a répondu "qu'il n'y a pas eu d'aggravation de la situation par rapport à l'été dernier".

"On a surveillé les fermetures partielles, les fermetures totales", notamment aux urgences (cf dépêche du 30/08/2023 à 16:19). "Ce que les directeurs généraux d'ARS [agences régionales de santé] ont fait remonter, c'est qu'il y avait des endroits où ça allait mieux, des endroits où c'était stable, certains endroits où la situation s'était aggravée, mais que, globalement, sur le territoire, le système a tenu", a-t-elle développé.

"En revanche, les professionnels, sur le terrain, n'ont pas forcément eu cette sensation, cela a pu créer un hiatus dans les échanges que l'on a eus", a-t-elle convenu. "Malgré tout, l'été s'est passé correctement" et "il faut maintenant avancer pour essayer de consolider tout ça".

Les urgences "sont très emblématiques, d'abord parce que c'est là que se concentrent beaucoup de nos difficultés" et parce que "c'est là où on fait le plus de choses", a considéré Marie Daudé. "Il y a une réforme du financement qui est en cours" (cf dépêche du 02/01/2023 à 16:49), qui vise à "mieux prendre en charge les pathologies lourdes, valoriser les coopérations avec la ville", ainsi qu'une réforme de l'organisation. Les décrets de médecine d'urgence "partent au Conseil d'Etat et vont sortir d'ici la fin de l'année", a-t-elle rappelé (cf dépêche du 17/08/2023 à 17:13).

Marie Daudé a aussi mentionné la revalorisation des professionnels, à travers les mesures sur le travail de nuit et les gardes.

Interrogée en marge de son intervention pour savoir si la revalorisation des grilles des praticiens hospitaliers était à l'ordre du jour, la directrice générale de l'offre de soins a répondu par la négative, renvoyant aux propos du ministre de la santé et de la prévention, Aurélien Rousseau, qui a sur ce point déclaré, début septembre, "assumer" des priorités (cf dépêche du 06/09/2023 à 11:57).

S'agissant du service d'accès aux soins (SAS), à la fin de l'année, "près de 100%" de la population devrait être couverte, contre "58% aujourd'hui", a précisé Marie Daudé. Et "ceux qui sont en place marchent, ceux qui ne marchent pas, ce sont ceux en gestation" qui peuvent rencontrer des tensions "entre l'hôpital et la médecine libérale", a-t-elle commenté.

Sollicitée sur les revendications des assistants de régulation médicale (ARM), elle a assuré que le ministère "y travaille". Le ministre va "dénouer la situation dans les jours qui viennent", a-t-elle affirmé.

Remplacements en PUI: être "pragmatique" dans "le respect des compétences de chacun"

Interrogée sur les réactions suscitées par le projet de donner la possibilité d'employer temporairement des pharmaciens non titulaires du diplôme d'études spécialisées (DES) en pharmacie hospitalière dans les pharmacies à usage intérieur (PUI) en difficulté de recrutement, Marie Daudé a répondu qu'il "y avait un problème aujourd'hui en PUI", avec "des endroits entiers du territoire où on n'arrive pas à remplacer des pharmaciens hospitaliers". Dans ce contexte, "il faut que l'on soit très pragmatique", a-t-elle pointé.

"On a une difficulté, il faut essayer de la régler le mieux possible, dans le respect des compétences de chacun", a-t-elle assuré. La mesure devra être "transitoire, encadrée sous l'égide du DG d'ARS, mais aujourd'hui, on ne peut pas ne rien faire."

Aux rencontres de la Fédération de l'hospitalisation privée (FHP) la semaine dernière, Marie Daudé a précisé qu'un projet de décret était finalisé (cf dépêche du 22/09/2023 à 09:09).

Concernant la réforme du financement des établissements de santé, la directrice générale de l'offre de soins a rappelé les "trois compartiments" prévus (cf dépêche du 06/09/2023 à 14:52): la tarification à l'activité, une dotation à la mission et un troisième compartiment "qui devra prendre en compte des financements liés au parcours et des objectifs de santé publique".

"On ne bouleverse pas le système d'un coup, en revanche, on le fait très structurellement avancer, et notamment sur ces deux derniers compartiments, qui sont ceux que l'on va devoir travailler en 2024", a-t-elle précisé.

Le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2024 "pose des briques, et il faudra qu'à partir de 2025-2026, on puisse avoir progressé". A cette échéance, il y devrait y avoir davantage d'activités "financées par une partie de dotation socle, une prise en compte des soins non programmés dans la tarification" et "des objectifs de santé publique plus ramassés, plus identifiés, avec des dotations de santé publique".

Marie Daudé a rappelé que la sécurisation modulée à l'activité (SMA), qui a remplacé la garantie de financement en 2023, est toujours prévue pour 2024. "On verra à quel niveau on la calibre, on n'en sort pas brutalement", a-t-elle souligné.

mlb/ab/APMnews

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies pour réaliser des statistiques de visites.