Actualités de l'Urgence - APM

DRÔME: UN ACCORD MET FIN À LA GRÈVE AUX URGENCES DE L'HÔPITAL DE ROMANS-SUR-ISÈRE
Le mouvement social avait été lancé dans un contexte de "difficultés importantes" rencontrées par le service d'urgence, malgré un "léger tassement du nombre de passages", relate la direction.
Ces difficultés étaient liées à "deux raisons majeures": "une situation récurrente d'engorgement liée à la présence de 'lits couloirs' pour des patients en attente d'hospitalisation dans un service" et "des périodes récurrentes où un grand nombre d'admissions sont prononcées dans un délai très court, de quelques heures, dépassant de loin les capacités en locaux et en ressources humaines du service", détaille-t-elle.
L'accord de sortie de grève liste les mesures déjà engagées, et d'autres qui "ont vocation à être mises en œuvre dans les semaines à venir", spécifie-t-elle.
Parmi les points qui ont déjà été traités, figure la signature d'une convention avec un transporteur, permettant le retour à domicile des patients en période nocturne. "Cette demande ancienne a enfin pu être résolue cette année, permettant d'éviter de garder des personnes âgées toute une nuit aux urgences par absence d'un moyen de transport", précise l'établissement.
Il ajoute qu'un "médecin supplémentaire a pu être posté tous les jours, renforçant de fait la capacité d'intervention médicale au sein du service". Le coût de la mesure est "évalué à 300.000 €", précise-t-il.
Autre mesure: la relocalisation de la maison médicale de garde prévue pour la fin 2025 dans l'ancien Ehpad, ce qui "permettra d'éviter une accumulation de patients et d'accompagnants dans le hall des urgences".
Concernant l'accueil des patients, "afin d'améliorer la situation dans le temps", "plusieurs démarches sont à l'étude", soulignent les HDN.
Parmi elles, figurent "l'activation de 'chambres dédoublables' permettant, en période de tension, d'activer dès l'hiver prochain de cinq à sept lits supplémentaires"; "la mise en place d'un hôpital de jour de trois places en médecine polyvalente, dès la rentrée 2025, pour éviter un certain nombre de passages aux urgences" et "l'adaptation capacitaire prévue en début d'année 2027 qui permettra à la structure de se doter de 10 lits d'hospitalisation complète supplémentaires et huit lits d'hôpital de jour".
Concernant le renforcement de la capacité médicale, ce point "nécessite d'être travaillé en équipe et de faire l'objet d'une réflexion approfondie", notent les HDN.
"Il semble nécessaire de se doter d'un certain nombre d'instruments de nature à 'écrêter' les pics d'admissions quand ils se présentent", expliquent-ils en ajoutant que "plusieurs axes pourront être débattus", comme une régulation "plus forte", des "réorientations" (sur le site de Saint-Vallier ou la clinique, sur la ville dans le cadre d'une procédure formalisée) ou des "reconvocations le lendemain".
"Ces éléments seront également travaillés avec le centre hospitalier de Valence et le Samu 26, et les représentants des médecins libéraux" à travers les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS).
Des mesures complémentaires actées dans le protocole
Dans le cadre du protocole de sortie de grève, "suite aux différents échanges avec les représentants du personnel et les membres de l'équipe, il a par ailleurs été acté un certain nombre de mesures complémentaires", poursuit l'établissement.
Il mentionne:
- l'augmentation des effectifs infirmiers par l'ajout de 2,3 équivalents temps plein (ETP) d'infirmiers (IDE), correspondant à un IDE supplémentaire 10 heures par jour. Ce temps supplémentaire permettra notamment de renforcer l'accueil. La mesure représenterait un coût de 65.000 €
- la réorganisation du secrétariat des urgences
- la mise en place envisagée d'astreintes, "dans l'objectif de pouvoir renforcer le service dans les périodes de tension importantes"
- l'accélération de la mutation des patients des urgences dans les services
- les adaptations capacitaires visant à une augmentation du nombre de lits et à une augmentation sensible des surfaces dévolues au service des urgences en début d'année 2027. Pour ce faire, "l'accord de l'agence régionale de santé (ARS) sera recherché dans l'été en vue d'une signature du marché de travaux en septembre-octobre 2025", précisent les HDN.
"L'ensemble de ces mesures devraient permettre d'améliorer sur la durée les conditions d'accueil des patients et les conditions de travail des professionnels au sein du service", assurent les HDN, qui insistent sur "le délai rapide" avec lequel ce protocole a été établi par les équipes des urgences, la direction et les organisations syndicales.
Le service d'urgences enregistre 36.000 passages par an. "Le niveau actuel est conforme à ces chiffres, mais avec une proportion de patients hospitalisés plus importante qu'à l'accoutumée", ont précisé les HDN à APMnews.
san/lb/APMnews
Informations professionnelles
- AFMU
- Agenda
- Annonces de postes
- Annuaire de l'urgence
- Audits
- Calculateurs
- Cas cliniques
- Cochrane PEC
- COVID-19
- DynaMed
- E-learning
- Géodes
- Grand public
- Librairie
- Médecine factuelle
- Outils professionnels
- Podcast
- Portail de l'urgence
- Recherche avancée
- Recommandations
- Recommandations SFMU
- Référentiels SFMU
- Textes réglementaires
- UrgencesDPC
- Webinaire
- Weblettre

DRÔME: UN ACCORD MET FIN À LA GRÈVE AUX URGENCES DE L'HÔPITAL DE ROMANS-SUR-ISÈRE
Le mouvement social avait été lancé dans un contexte de "difficultés importantes" rencontrées par le service d'urgence, malgré un "léger tassement du nombre de passages", relate la direction.
Ces difficultés étaient liées à "deux raisons majeures": "une situation récurrente d'engorgement liée à la présence de 'lits couloirs' pour des patients en attente d'hospitalisation dans un service" et "des périodes récurrentes où un grand nombre d'admissions sont prononcées dans un délai très court, de quelques heures, dépassant de loin les capacités en locaux et en ressources humaines du service", détaille-t-elle.
L'accord de sortie de grève liste les mesures déjà engagées, et d'autres qui "ont vocation à être mises en œuvre dans les semaines à venir", spécifie-t-elle.
Parmi les points qui ont déjà été traités, figure la signature d'une convention avec un transporteur, permettant le retour à domicile des patients en période nocturne. "Cette demande ancienne a enfin pu être résolue cette année, permettant d'éviter de garder des personnes âgées toute une nuit aux urgences par absence d'un moyen de transport", précise l'établissement.
Il ajoute qu'un "médecin supplémentaire a pu être posté tous les jours, renforçant de fait la capacité d'intervention médicale au sein du service". Le coût de la mesure est "évalué à 300.000 €", précise-t-il.
Autre mesure: la relocalisation de la maison médicale de garde prévue pour la fin 2025 dans l'ancien Ehpad, ce qui "permettra d'éviter une accumulation de patients et d'accompagnants dans le hall des urgences".
Concernant l'accueil des patients, "afin d'améliorer la situation dans le temps", "plusieurs démarches sont à l'étude", soulignent les HDN.
Parmi elles, figurent "l'activation de 'chambres dédoublables' permettant, en période de tension, d'activer dès l'hiver prochain de cinq à sept lits supplémentaires"; "la mise en place d'un hôpital de jour de trois places en médecine polyvalente, dès la rentrée 2025, pour éviter un certain nombre de passages aux urgences" et "l'adaptation capacitaire prévue en début d'année 2027 qui permettra à la structure de se doter de 10 lits d'hospitalisation complète supplémentaires et huit lits d'hôpital de jour".
Concernant le renforcement de la capacité médicale, ce point "nécessite d'être travaillé en équipe et de faire l'objet d'une réflexion approfondie", notent les HDN.
"Il semble nécessaire de se doter d'un certain nombre d'instruments de nature à 'écrêter' les pics d'admissions quand ils se présentent", expliquent-ils en ajoutant que "plusieurs axes pourront être débattus", comme une régulation "plus forte", des "réorientations" (sur le site de Saint-Vallier ou la clinique, sur la ville dans le cadre d'une procédure formalisée) ou des "reconvocations le lendemain".
"Ces éléments seront également travaillés avec le centre hospitalier de Valence et le Samu 26, et les représentants des médecins libéraux" à travers les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS).
Des mesures complémentaires actées dans le protocole
Dans le cadre du protocole de sortie de grève, "suite aux différents échanges avec les représentants du personnel et les membres de l'équipe, il a par ailleurs été acté un certain nombre de mesures complémentaires", poursuit l'établissement.
Il mentionne:
- l'augmentation des effectifs infirmiers par l'ajout de 2,3 équivalents temps plein (ETP) d'infirmiers (IDE), correspondant à un IDE supplémentaire 10 heures par jour. Ce temps supplémentaire permettra notamment de renforcer l'accueil. La mesure représenterait un coût de 65.000 €
- la réorganisation du secrétariat des urgences
- la mise en place envisagée d'astreintes, "dans l'objectif de pouvoir renforcer le service dans les périodes de tension importantes"
- l'accélération de la mutation des patients des urgences dans les services
- les adaptations capacitaires visant à une augmentation du nombre de lits et à une augmentation sensible des surfaces dévolues au service des urgences en début d'année 2027. Pour ce faire, "l'accord de l'agence régionale de santé (ARS) sera recherché dans l'été en vue d'une signature du marché de travaux en septembre-octobre 2025", précisent les HDN.
"L'ensemble de ces mesures devraient permettre d'améliorer sur la durée les conditions d'accueil des patients et les conditions de travail des professionnels au sein du service", assurent les HDN, qui insistent sur "le délai rapide" avec lequel ce protocole a été établi par les équipes des urgences, la direction et les organisations syndicales.
Le service d'urgences enregistre 36.000 passages par an. "Le niveau actuel est conforme à ces chiffres, mais avec une proportion de patients hospitalisés plus importante qu'à l'accoutumée", ont précisé les HDN à APMnews.
san/lb/APMnews