Actualités de l'Urgence - APM

EFFECTIFS HOSPITALIERS ET SAISON ESTIVALE: LE PRÉSIDENT D'ACTION PRATICIENS HÔPITAL RÉPOND À LA FHF
La FHF a souligné lors de la présentation des résultats de ses enquêtes une "dynamique positive" pour les ressources humaines hospitalières, tout en constatant la persistance de difficultés.
Elle a aussi rendu compte de contraintes dans la gestion de la saison estivale, en pointant une situation jugée majoritairement stable ou en dégradation (cf dépêche du 02/09/2025 à 19:04).
"Nous ne pouvons plus laisser dire que la situation est stable ou pire qu'elle s'améliore dans les hôpitaux et dans le médico-social", a réagi Jean-François Cibien jeudi. "Comme souvent, nous ne partageons pas ni le ressenti ni l'optimisme relatif de nos collègues directeurs hospitaliers et de la FHF sur la crise estivale que nous avons toutes et tous subie."
Le président d'APH explique s'interroger sur le manque de précisions sur la méthodologie employée pour le bilan de la saison estivale dans les urgences et les chiffres présentés par la FHF.
Il "s'étonne toujours qu'en 2025, la cartographie précise des structures d'urgence avec la totalité des lignes fermées ne soit pas disponible". Pour APH, Samu Urgences de France et l'Association des médecins urgentistes de France (Amuf), "ces fermetures ont impacté la totalité des structures d'urgence en termes de suractivité pour les services qui sont restés ouverts comme dans la gestion des filières pour les établissements dont les urgences ont fermé", pointe-t-il.
Ces "fermetures ont également affecté le moral des urgentistes, qu'ils soient soignants ou praticiens, comme leur éthique".
"Avec plus de 40% de postes de praticiens hospitaliers vacants", Jean-François Cibien "s'étonne que plus d'une centaine d'établissements [60%] ne constatent pas ce manque de médecins", selon les résultats de l'enquête de la FHF (qui se fonde sur 277 sites répondants, représentant 262 établissements).
Seulement 77 établissements en 2025 (28%) contre 96 en 2024 "affichent un manque de personnels paramédicaux" pour expliquer les tensions estivales aux urgences, relève-t-il, soulignant qu'il y a néanmoins beaucoup de fermetures estivales de lits d'hospitalisation (61% des répondants évoquent des difficultés d'accès aux lits d'aval en MCO).
APH, Samu Urgences de France et l'Amuf "ont pu constater de plus grandes difficultés cet été en raison d'un nombre de fermetures 'programmées' de lits d'hospitalisation toujours plus important qu'en 2024", rapporte-t-il.
"A cet élément se [sont ajoutées] des fermetures sporadiques de lits, d'unités fonctionnelles par manque de personnels soignants ou de médecins."
"Si seulement 172 [répondants] contre 166 en 2024 auraient recours aux heures supplémentaires [62%], il existe, pour APH, ses composantes et l'Amuf, un biais majeur de sous-déclaration car sur les périodes estivales, tous les établissements de santé ont recours à des heures supplémentaires pour leurs soignants", ajoute Jean-François Cibien.
"Et dans toutes les structures d'urgence des praticiens hospitaliers travaillent bien au-delà de leurs obligations maximales de service, soit 48 heures hebdomadaires, pour que leur service puisse rester ouvert."
"Une grande majorité des directions hospitalières ne répond pas à leurs obligations réglementaires au sujet du décompte du temps de travail des praticiens, malgré le rappel clair et sans équivoque du Conseil d'Etat en date du 22 juin 2022", souligne-t-il également (cf dépêche du 22/06/2022 à 17:47).
mlb/nc/APMnews
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EFFECTIFS HOSPITALIERS ET SAISON ESTIVALE: LE PRÉSIDENT D'ACTION PRATICIENS HÔPITAL RÉPOND À LA FHF
La FHF a souligné lors de la présentation des résultats de ses enquêtes une "dynamique positive" pour les ressources humaines hospitalières, tout en constatant la persistance de difficultés.
Elle a aussi rendu compte de contraintes dans la gestion de la saison estivale, en pointant une situation jugée majoritairement stable ou en dégradation (cf dépêche du 02/09/2025 à 19:04).
"Nous ne pouvons plus laisser dire que la situation est stable ou pire qu'elle s'améliore dans les hôpitaux et dans le médico-social", a réagi Jean-François Cibien jeudi. "Comme souvent, nous ne partageons pas ni le ressenti ni l'optimisme relatif de nos collègues directeurs hospitaliers et de la FHF sur la crise estivale que nous avons toutes et tous subie."
Le président d'APH explique s'interroger sur le manque de précisions sur la méthodologie employée pour le bilan de la saison estivale dans les urgences et les chiffres présentés par la FHF.
Il "s'étonne toujours qu'en 2025, la cartographie précise des structures d'urgence avec la totalité des lignes fermées ne soit pas disponible". Pour APH, Samu Urgences de France et l'Association des médecins urgentistes de France (Amuf), "ces fermetures ont impacté la totalité des structures d'urgence en termes de suractivité pour les services qui sont restés ouverts comme dans la gestion des filières pour les établissements dont les urgences ont fermé", pointe-t-il.
Ces "fermetures ont également affecté le moral des urgentistes, qu'ils soient soignants ou praticiens, comme leur éthique".
"Avec plus de 40% de postes de praticiens hospitaliers vacants", Jean-François Cibien "s'étonne que plus d'une centaine d'établissements [60%] ne constatent pas ce manque de médecins", selon les résultats de l'enquête de la FHF (qui se fonde sur 277 sites répondants, représentant 262 établissements).
Seulement 77 établissements en 2025 (28%) contre 96 en 2024 "affichent un manque de personnels paramédicaux" pour expliquer les tensions estivales aux urgences, relève-t-il, soulignant qu'il y a néanmoins beaucoup de fermetures estivales de lits d'hospitalisation (61% des répondants évoquent des difficultés d'accès aux lits d'aval en MCO).
APH, Samu Urgences de France et l'Amuf "ont pu constater de plus grandes difficultés cet été en raison d'un nombre de fermetures 'programmées' de lits d'hospitalisation toujours plus important qu'en 2024", rapporte-t-il.
"A cet élément se [sont ajoutées] des fermetures sporadiques de lits, d'unités fonctionnelles par manque de personnels soignants ou de médecins."
"Si seulement 172 [répondants] contre 166 en 2024 auraient recours aux heures supplémentaires [62%], il existe, pour APH, ses composantes et l'Amuf, un biais majeur de sous-déclaration car sur les périodes estivales, tous les établissements de santé ont recours à des heures supplémentaires pour leurs soignants", ajoute Jean-François Cibien.
"Et dans toutes les structures d'urgence des praticiens hospitaliers travaillent bien au-delà de leurs obligations maximales de service, soit 48 heures hebdomadaires, pour que leur service puisse rester ouvert."
"Une grande majorité des directions hospitalières ne répond pas à leurs obligations réglementaires au sujet du décompte du temps de travail des praticiens, malgré le rappel clair et sans équivoque du Conseil d'Etat en date du 22 juin 2022", souligne-t-il également (cf dépêche du 22/06/2022 à 17:47).
mlb/nc/APMnews