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17/12 2024
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EMMANUEL MACRON SE RENDRA À MAYOTTE "DANS QUELQUES HEURES"

MAMOUDZOU, PARIS, LYON, 17 décembre 2024 (APMnews) - Le chef de l'Etat, Emmanuel Macron, se rendra à Mayotte "dans quelques heures", a-t-il annoncé mardi, dans le cadre de l'inauguration de l'Académie de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), mardi à Lyon.

"Au moment où nous nous réjouissons ici à Lyon de cette académie, de cet achèvement, ou plutôt de ce début de l'ensemble des formations qui sont faites, nos compatriotes vivent le pire à quelques milliers kilomètres et je me rendrai à leurs côtés dans quelques heures à Mayotte", a déclaré le chef de l'Etat qui a salué "tous les services de l'Etat des forces territoriales au côté de la population".

Lors de la séance de questions au premier ministre, à l'Assemblée nationale, François Bayrou a annoncé que les "patients en situation critique" avaient pu être évacués, "notamment pour la dialyse pour que le traitement ne soit pas interrompu".

"La crainte des épidémies est liée à la situation que nous connaissons", a-t-il rappelé.

"Nous avons demandé à ce que se constituent des stocks de vaccins qui sont en train d'être mis en place, pour une conservation optimale à La Réunion, et immédiatement projetables à Mayotte", a-t-il également précisé.

Attaqué à plusieurs reprises pour avoir préféré se rendre à Pau lundi pour présider le conseil municipal plutôt que d'assister à la cellule de crise interministérielle présidée par le président de la République, il a répondu: "J'étais à la réunion de crise avec le président de la République, j'y étais de la première à la dernière minute, simplement j'y ai assisté par visio, comme le ministre de l'intérieur depuis l'île de La Réunion".

Bruno Retailleau décrit l'état du CHM

Le bilan des victimes s'établissait mardi à 22 personnes décédées et 1.373 blessés, selon le ministère de l'intérieur.

Lors d'un point presse donné lundi soir après s'être rendu à Mayotte, le ministre démissionnaire de l'intérieur, Bruno Retailleau, a expliqué qu'il s'était rendu au CHM pour pouvoir "se rendre compte des flux de l'accueil de l'hôpital" et "voir comment est-ce que l'hôpital revenait progressivement en charge, en activité".

Bruno Retailleau a décrit un CHM très "touché", avec notamment une toiture "très endommagée" engendrant des infiltrations dès "qu'il pleut dans certains services".

Le ministre a cependant assuré que l'hôpital reprenait "progressivement ses activités" dès lundi soir, "notamment des services qui avaient dû être temporairement arrêtés" comme la réanimation.

"Il y a entre 40 et 45% d'activité qui reprend progressivement", a-t-il poursuivi en ajoutant que les capacités du CHM seraient renforcées dès jeudi "par un hôpital de campagne, par aussi d'autres modules qui sont des modules plus simples, plus réactifs là encore".

"Il faut saluer, là aussi, l'exceptionnelle mobilisation, l'exceptionnel engagement de tout le personnel médical parce que depuis des jours, c'est vraiment la nuit, le matin, le midi, le soir, c'est vraiment un engagement, tout comme les sapeurs-pompiers, tout comme les policiers, tout comme les forces de l'ordre, les gendarmes bien évidemment", a-t-il tenu à souligner.

Pour subvenir aux besoins en eau potable de la population, les usines de traitement de l'eau devraient fonctionner "à peu près à hauteur de 50% de leurs capacités" d'ici mercredi. "Et d'ici une semaine, le préfet de Mayotte nous indiquait, ce soir, qu'on pourrait même atteindre 95%", a rapporté Bruno Retailleau.

"Notre attention s'est portée d'abord, principalement et avant tout, sur les infrastructures qui sont absolument essentielles si on veut apporter de la nourriture, de l'eau […], des médicaments", a souligné le ministre démissionnaire. Il a évoqué notamment la tour de contrôle de l'aéroport "très largement endommagée" lors du cyclone: "aujourd'hui les avions atterrissent, mais ils ne peuvent atterrir que de jour puisque les balises, notamment tout le système de signalétique, [ont] été très fortement endommagés".

Avec la réouverture espérée "dans les prochains jours" d'un "trafic nocturne à l'aéroport", le ministre a affiché l'ambition de renforcer le pont aérien mis en place pour venir en secours à Mayotte. "Dès lors que les avions pourront atterrir ou décoller la nuit, on augmentera considérablement ses capacités."

"C'est un des moyens, puisqu'on dispose de 13 aéronefs, parfois très lourds comme l'Antonov, mais aussi l'A400M militaire [utilisé notamment pour ravitailler l'île en vivres et en eau], deux Caza, de tailles plus petites, deux Dash de la sécurité civile, mais aussi les trois compagnies privées [qui] sont prêtes à reprendre un trafic, non pas à titre commercial, mais évidemment pour transporter, soit du fret, soit aussi des passagers", a-t-il détaillé.

Si la continuité entre Petite Terre et Grande Terre avait pu être rétablie lundi soir, la sécurité civile était toujours à pied d'œuvre mardi soir pour déblayer les principaux axes routiers de l'île, a rapporté le ministère de l'intérieur.

"Ce que je veux vous dire, […] c'est que le constat est très clair, l'île est totalement dévastée, vraiment dévastée", avait commenté plus tôt le ministre de l'intérieur démissionnaire, en se refusant à faire un bilan du cyclone.

gl-san/ab/APMnews

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EMMANUEL MACRON SE RENDRA À MAYOTTE "DANS QUELQUES HEURES"

MAMOUDZOU, PARIS, LYON, 17 décembre 2024 (APMnews) - Le chef de l'Etat, Emmanuel Macron, se rendra à Mayotte "dans quelques heures", a-t-il annoncé mardi, dans le cadre de l'inauguration de l'Académie de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), mardi à Lyon.

"Au moment où nous nous réjouissons ici à Lyon de cette académie, de cet achèvement, ou plutôt de ce début de l'ensemble des formations qui sont faites, nos compatriotes vivent le pire à quelques milliers kilomètres et je me rendrai à leurs côtés dans quelques heures à Mayotte", a déclaré le chef de l'Etat qui a salué "tous les services de l'Etat des forces territoriales au côté de la population".

Lors de la séance de questions au premier ministre, à l'Assemblée nationale, François Bayrou a annoncé que les "patients en situation critique" avaient pu être évacués, "notamment pour la dialyse pour que le traitement ne soit pas interrompu".

"La crainte des épidémies est liée à la situation que nous connaissons", a-t-il rappelé.

"Nous avons demandé à ce que se constituent des stocks de vaccins qui sont en train d'être mis en place, pour une conservation optimale à La Réunion, et immédiatement projetables à Mayotte", a-t-il également précisé.

Attaqué à plusieurs reprises pour avoir préféré se rendre à Pau lundi pour présider le conseil municipal plutôt que d'assister à la cellule de crise interministérielle présidée par le président de la République, il a répondu: "J'étais à la réunion de crise avec le président de la République, j'y étais de la première à la dernière minute, simplement j'y ai assisté par visio, comme le ministre de l'intérieur depuis l'île de La Réunion".

Bruno Retailleau décrit l'état du CHM

Le bilan des victimes s'établissait mardi à 22 personnes décédées et 1.373 blessés, selon le ministère de l'intérieur.

Lors d'un point presse donné lundi soir après s'être rendu à Mayotte, le ministre démissionnaire de l'intérieur, Bruno Retailleau, a expliqué qu'il s'était rendu au CHM pour pouvoir "se rendre compte des flux de l'accueil de l'hôpital" et "voir comment est-ce que l'hôpital revenait progressivement en charge, en activité".

Bruno Retailleau a décrit un CHM très "touché", avec notamment une toiture "très endommagée" engendrant des infiltrations dès "qu'il pleut dans certains services".

Le ministre a cependant assuré que l'hôpital reprenait "progressivement ses activités" dès lundi soir, "notamment des services qui avaient dû être temporairement arrêtés" comme la réanimation.

"Il y a entre 40 et 45% d'activité qui reprend progressivement", a-t-il poursuivi en ajoutant que les capacités du CHM seraient renforcées dès jeudi "par un hôpital de campagne, par aussi d'autres modules qui sont des modules plus simples, plus réactifs là encore".

"Il faut saluer, là aussi, l'exceptionnelle mobilisation, l'exceptionnel engagement de tout le personnel médical parce que depuis des jours, c'est vraiment la nuit, le matin, le midi, le soir, c'est vraiment un engagement, tout comme les sapeurs-pompiers, tout comme les policiers, tout comme les forces de l'ordre, les gendarmes bien évidemment", a-t-il tenu à souligner.

Pour subvenir aux besoins en eau potable de la population, les usines de traitement de l'eau devraient fonctionner "à peu près à hauteur de 50% de leurs capacités" d'ici mercredi. "Et d'ici une semaine, le préfet de Mayotte nous indiquait, ce soir, qu'on pourrait même atteindre 95%", a rapporté Bruno Retailleau.

"Notre attention s'est portée d'abord, principalement et avant tout, sur les infrastructures qui sont absolument essentielles si on veut apporter de la nourriture, de l'eau […], des médicaments", a souligné le ministre démissionnaire. Il a évoqué notamment la tour de contrôle de l'aéroport "très largement endommagée" lors du cyclone: "aujourd'hui les avions atterrissent, mais ils ne peuvent atterrir que de jour puisque les balises, notamment tout le système de signalétique, [ont] été très fortement endommagés".

Avec la réouverture espérée "dans les prochains jours" d'un "trafic nocturne à l'aéroport", le ministre a affiché l'ambition de renforcer le pont aérien mis en place pour venir en secours à Mayotte. "Dès lors que les avions pourront atterrir ou décoller la nuit, on augmentera considérablement ses capacités."

"C'est un des moyens, puisqu'on dispose de 13 aéronefs, parfois très lourds comme l'Antonov, mais aussi l'A400M militaire [utilisé notamment pour ravitailler l'île en vivres et en eau], deux Caza, de tailles plus petites, deux Dash de la sécurité civile, mais aussi les trois compagnies privées [qui] sont prêtes à reprendre un trafic, non pas à titre commercial, mais évidemment pour transporter, soit du fret, soit aussi des passagers", a-t-il détaillé.

Si la continuité entre Petite Terre et Grande Terre avait pu être rétablie lundi soir, la sécurité civile était toujours à pied d'œuvre mardi soir pour déblayer les principaux axes routiers de l'île, a rapporté le ministère de l'intérieur.

"Ce que je veux vous dire, […] c'est que le constat est très clair, l'île est totalement dévastée, vraiment dévastée", avait commenté plus tôt le ministre de l'intérieur démissionnaire, en se refusant à faire un bilan du cyclone.

gl-san/ab/APMnews

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