Actualités de l'Urgence - APM

13/01 2024
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EN DÉPLACEMENT AU CHU DE DIJON, GABRIEL ATTAL PROMET 32 MILLIARDS D'EUROS D'INVESTISSEMENTS DANS LA SANTÉ ET L'HÔPITAL (ACTUALISATION)

(avec précisions de Matignon sur les 32 milliards d'euros et réaction du président de la FHF)

DIJON, 13 janvier 2024 (APMnews) - Le nouveau premier ministre, Gabriel Attal, en déplacement samedi au CHU de Dijon, a annoncé 32 milliards d'euros d'investissements dans la santé et l'hôpital au cours des cinq années à venir.

Gabriel Attal s'est déplacé samedi après-midi au CHU de Dijon, accompagné de Catherine Vautrin, nommée jeudi ministre du travail, de la santé et des solidarités.

Accueillis notamment par le maire de Dijon, François Rebsamen, des parlementaires dont François Patriat, et le directeur général du CHU, Freddy Serveaux, et de nombreux médecins, ils ont effectué une visite de la nouvelle unité d'urgence pédiatrique, les urgences adultes puis de la plateforme de régulation du Samu.

Dans une brève déclaration, Gabriel Attal a souligné l'importance pour lui d'être "présent sur le terrain", avec la nouvelle ministre, sur le thème de la santé et plus particulièrement sur celui de "l'hôpital".

"Parmi tous les problèmes que nous avons à résoudre, l'hôpital, évidemment, est en haut de la pile, avec un engagement qui est très clair de notre part et conforme à l'engagement du président de la République: nous allons continuer à investir massivement pour l'hôpital et plus largement pour notre système de santé", a assuré le nouveau premier ministre.

"Dans les cinq ans qui viennent, c'est 32 milliards d'euros supplémentaires qui seront investis pour notre système de santé et sur l'hôpital", a-t-il annoncé en précisant que "le prochain budget" sera "historique pour l'hôpital public".

Interrogé par la suite par APMnews, l'entourage de Gabriel Attal a précisé que le premier ministre avait fait référence à la trajectoire du budget de la branche maladie et à la hausse votée.

"Sur l'hôpital spécifiquement, la hausse des moyens sera de 3 Md€ en 2024 par rapport à 2023", a rappelé Matignon. La hausse des moyens pour l'hôpital d'ici 2027 n'est encore connue mais va être travaillée dans "les prochains mois", a-t-on ajouté de même source.

"II s'agit de la hausse 'naturelle' des dépenses déjà votée en loi de programmation des finances publiques, pour suivre le GVT [glissement vieillesse-technicité], l'évolution des techniques, l'inflation", a commenté par la suite le président de la Fédération hospitalière de France (FHF), Arnaud Robinet, sur le réseau X.

Des chantiers à poursuivre

Tout en estimant qu'"on commen[ait] à mesurer les fruits d'une action qui, depuis 2017, a été renforcée en direction de l'hôpital", Gabriel Attal a reconnu qu'il existait encore "beaucoup de difficultés" et qu'il fallait "agir pour l'attractivité du métier", même si "une revalorisation salariale historique" a déjà été engagée et que des investissements ont déjà été faits sur les bâtiments.

Il a également évoqué la poursuite de la réforme du financement de l'hôpital pour faire en sorte qu'il soit "financé de manière plus intelligente".

"Depuis le 1er janvier, on a une nouvelle étape qui s'est ouverte avec un financement plus diversifié, qui tient compte des parcours et de la pluralité des situations à prendre en charge", a-t-il constaté.

Gabriel Attal a également insisté sur "l'enjeu de la coordination", en particulier celle "avec la ville" "pour réduire aussi la pression qui pèse sur l'hôpital."

Il a rappelé le lancement des services d'accès aux soins (SAS) qui permettent "une nouvelle organisation avec une vraie coordination médecine de ville et hôpital pour être capable de mieux identifier les situations qui nécessitent une hospitalisation, un accueil aux urgences et puis celles qui peuvent être prises en charge en ville".

"On a pu mesurer avec les équipes ici, qui faisaient la régulation, à quel point ça améliore évidemment le travail de tout le monde et surtout l'accueil des Français qui ont besoin d'être soignés", a-t-il souligné.

Qualifiant l'hôpital et ses soignants de "trésor national", il a estimé qu'"on [avait]une chance inouïe en France d'avoir un système de santé solidaire, un hôpital public, des soignants qui se lèvent tous les matins avec cette vocation d'accueillir les Français, de les soigner et de servir leur pays".

Lors de sa visite des services hospitaliers, où tous les participants portaient le masque, Gabriel Attal a également estimé qu'il fallait "vraiment avancer sur la santé mentale des adolescents".

Gabriel Attal défend la nomination de Catherine Vautrin

Interrogé par la suite par un journaliste sur la nomination de Catherine Vautrin (cf dépêche du 11/01/2024 à 20:13) dont la désignation en 2022 avait été écartée car elle était jugée trop conservatrice après son opposition à la loi ouvrant le droit au mariage aux personnes de même sexe, le chef du gouvernement a assuré que Catherine Vautrin était une "femme d'ouverture" et qu'elle avait évolué sur ses positions.

"Il y a eu un débat il y a maintenant 10 ans, dans notre pays, sur la question du mariage pour tous et à l'époque, des responsables politiques, des Français qui ont eu des positions différentes. C'est un débat qui a été tranché par le Parlement qui, je crois depuis, a été tranché par la société tout entière. Des responsables politiques qui, à l'époque ont défendu une position, ont eu l'occasion de s'exprimer depuis pour dire que finalement, la société les a amenés aussi à évoluer", a-t-il expliqué.

"Catherine Vautrin fait partie d'un gouvernement appartient à une majorité résolument engagée contre les discriminations" et "qui a permis l'ouverture de la PMA aux couples de femmes", a-t-il affirmé.

"J'ai proposé au président de la République sa nomination parce que je sais qu'elle partage cet objectif, qu'elle partage ses combats", a-t-il conclu.

ld-san-gl/san/APMnews polsan-une

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(avec précisions de Matignon sur les 32 milliards d'euros et réaction du président de la FHF)

DIJON, 13 janvier 2024 (APMnews) - Le nouveau premier ministre, Gabriel Attal, en déplacement samedi au CHU de Dijon, a annoncé 32 milliards d'euros d'investissements dans la santé et l'hôpital au cours des cinq années à venir.

Gabriel Attal s'est déplacé samedi après-midi au CHU de Dijon, accompagné de Catherine Vautrin, nommée jeudi ministre du travail, de la santé et des solidarités.

Accueillis notamment par le maire de Dijon, François Rebsamen, des parlementaires dont François Patriat, et le directeur général du CHU, Freddy Serveaux, et de nombreux médecins, ils ont effectué une visite de la nouvelle unité d'urgence pédiatrique, les urgences adultes puis de la plateforme de régulation du Samu.

Dans une brève déclaration, Gabriel Attal a souligné l'importance pour lui d'être "présent sur le terrain", avec la nouvelle ministre, sur le thème de la santé et plus particulièrement sur celui de "l'hôpital".

"Parmi tous les problèmes que nous avons à résoudre, l'hôpital, évidemment, est en haut de la pile, avec un engagement qui est très clair de notre part et conforme à l'engagement du président de la République: nous allons continuer à investir massivement pour l'hôpital et plus largement pour notre système de santé", a assuré le nouveau premier ministre.

"Dans les cinq ans qui viennent, c'est 32 milliards d'euros supplémentaires qui seront investis pour notre système de santé et sur l'hôpital", a-t-il annoncé en précisant que "le prochain budget" sera "historique pour l'hôpital public".

Interrogé par la suite par APMnews, l'entourage de Gabriel Attal a précisé que le premier ministre avait fait référence à la trajectoire du budget de la branche maladie et à la hausse votée.

"Sur l'hôpital spécifiquement, la hausse des moyens sera de 3 Md€ en 2024 par rapport à 2023", a rappelé Matignon. La hausse des moyens pour l'hôpital d'ici 2027 n'est encore connue mais va être travaillée dans "les prochains mois", a-t-on ajouté de même source.

"II s'agit de la hausse 'naturelle' des dépenses déjà votée en loi de programmation des finances publiques, pour suivre le GVT [glissement vieillesse-technicité], l'évolution des techniques, l'inflation", a commenté par la suite le président de la Fédération hospitalière de France (FHF), Arnaud Robinet, sur le réseau X.

Des chantiers à poursuivre

Tout en estimant qu'"on commen[ait] à mesurer les fruits d'une action qui, depuis 2017, a été renforcée en direction de l'hôpital", Gabriel Attal a reconnu qu'il existait encore "beaucoup de difficultés" et qu'il fallait "agir pour l'attractivité du métier", même si "une revalorisation salariale historique" a déjà été engagée et que des investissements ont déjà été faits sur les bâtiments.

Il a également évoqué la poursuite de la réforme du financement de l'hôpital pour faire en sorte qu'il soit "financé de manière plus intelligente".

"Depuis le 1er janvier, on a une nouvelle étape qui s'est ouverte avec un financement plus diversifié, qui tient compte des parcours et de la pluralité des situations à prendre en charge", a-t-il constaté.

Gabriel Attal a également insisté sur "l'enjeu de la coordination", en particulier celle "avec la ville" "pour réduire aussi la pression qui pèse sur l'hôpital."

Il a rappelé le lancement des services d'accès aux soins (SAS) qui permettent "une nouvelle organisation avec une vraie coordination médecine de ville et hôpital pour être capable de mieux identifier les situations qui nécessitent une hospitalisation, un accueil aux urgences et puis celles qui peuvent être prises en charge en ville".

"On a pu mesurer avec les équipes ici, qui faisaient la régulation, à quel point ça améliore évidemment le travail de tout le monde et surtout l'accueil des Français qui ont besoin d'être soignés", a-t-il souligné.

Qualifiant l'hôpital et ses soignants de "trésor national", il a estimé qu'"on [avait]une chance inouïe en France d'avoir un système de santé solidaire, un hôpital public, des soignants qui se lèvent tous les matins avec cette vocation d'accueillir les Français, de les soigner et de servir leur pays".

Lors de sa visite des services hospitaliers, où tous les participants portaient le masque, Gabriel Attal a également estimé qu'il fallait "vraiment avancer sur la santé mentale des adolescents".

Gabriel Attal défend la nomination de Catherine Vautrin

Interrogé par la suite par un journaliste sur la nomination de Catherine Vautrin (cf dépêche du 11/01/2024 à 20:13) dont la désignation en 2022 avait été écartée car elle était jugée trop conservatrice après son opposition à la loi ouvrant le droit au mariage aux personnes de même sexe, le chef du gouvernement a assuré que Catherine Vautrin était une "femme d'ouverture" et qu'elle avait évolué sur ses positions.

"Il y a eu un débat il y a maintenant 10 ans, dans notre pays, sur la question du mariage pour tous et à l'époque, des responsables politiques, des Français qui ont eu des positions différentes. C'est un débat qui a été tranché par le Parlement qui, je crois depuis, a été tranché par la société tout entière. Des responsables politiques qui, à l'époque ont défendu une position, ont eu l'occasion de s'exprimer depuis pour dire que finalement, la société les a amenés aussi à évoluer", a-t-il expliqué.

"Catherine Vautrin fait partie d'un gouvernement appartient à une majorité résolument engagée contre les discriminations" et "qui a permis l'ouverture de la PMA aux couples de femmes", a-t-il affirmé.

"J'ai proposé au président de la République sa nomination parce que je sais qu'elle partage cet objectif, qu'elle partage ses combats", a-t-il conclu.

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