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17/01 2025
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EN PROGRESSION, L'ACTIVITÉ DU CHI DE POISSY/SAINT-GERMAIN-EN-LAYE RESTE CONTRAINTE PAR LES TENSIONS SUR LES EFFECTIFS

(Par Maryannick LE BRIS, à Saint-Germain-en-Laye)

SAINT-GERMAIN-EN-LAYE (Yvelines), 17 janvier 2025 (APMnews) - L'activité du CHI de Poissy/Saint-Germain-en-Laye (Chips) a progressé en 2024, mais est toutefois restée contrainte par des lits fermés faute de personnels, malgré la reprise des recrutements, a expliqué jeudi à APMnews Diane Petter, directrice de l'établissement, du CHI de Meulan-Les Mureaux et du CH de Mantes-la-Jolie.

Interrogée en marge de la signature avec la Fédération hospitalière de France (FHF) d'une convention officialisant l'entrée du groupement hospitalier de territoire (GHT) Yvelines Nord dans la démarche de responsabilité populationnelle (cf dépêche du 16/01/2025 à 19:14), Diane Petter a rappelé les difficultés posées par l'épidémie de grippe pour les trois établissements de la direction commune (cf dépêche du 10/01/2025 à 19:37).

"Certes, il y a eu un pic épidémique, mais en volume de passages aux urgences, ce sont des pics que l'on connaît", a-t-elle souligné. Se pose surtout la difficulté du "capacitaire en lits pour des patients âgés polypathologiques qui décompensent".

Malgré un "petit signal positif" avec la réouverture de lits en soins médicaux et réadaptation (SMR) à Meulan-Les Mureaux, la situation capacitaire est aussi tendue qu'au deuxième trimestre 2024, a souligné Diane Petter. Elle avait évoqué à cette époque entre 10 à 20% de lits fermés selon les disciplines de médecine, chirurgie, obstétrique (MCO), et jusqu'à 40% en SMR (cf dépêche du 05/04/2024 à 18:52).

"Sur le site de Poissy/Saint-Germain-en-Laye, on a toujours un recours élevé à l'intérim", en dépit des recrutements, en raison du "rattrapage" à faire sur les sous-effectifs des deux dernières années, a-t-elle expliqué.

La situation est "un peu moins tendue sur les effectifs infirmiers à l'hôpital de Mantes", qui est moins exposé aux difficultés de transports et de logements.

La directrice a néanmoins fait état pour 2024 d'une progression d'activité au Chips (environ 4% toutes activités confondues) et au CHI de Meulan-Les Mureaux (environ +3%), qui n'ont toutefois pas retrouvé l'activité de 2019. "On est en revanche un peu en retrait sur Mantes" (-2%) et l'activité obstétricale est en berne, du fait du tassement de la natalité.

"Il y a de grandes disparités entre la médecine, la chirurgie et l'obstétrique", a noté Diane Petter. Les activités de médecine ambulatoire et de chirurgie affichent les meilleures progressions.

S'agissant des mesures d'attractivité, "on a mis en place un partenariat avec certains bailleurs pour faciliter la mise en relation" avec les personnels en recherche de logements et des collaborations ont également été recherchées pour favoriser la garde d'enfants en bas âge.

"On est en train de réfléchir à améliorer les conditions de stationnement" et une démarche avec les élus vise à "trouver des solutions pour les derniers kilomètres entre la gare de RER et l'hôpital" de Poissy.

Pour 2024, les résultats budgétaires prévisionnels "ne sont pas bons" et en aggravation par rapport à 2023, à "-34 millions d'euros" pour le Chips, "-11 M€" pour le CHI de Meulan-Les Mureaux et "-17 M€" pour le CH Mantes (comptes principaux, hors aides).

Les budgets principaux sont d'environ 320 M€ pour le Chips, 100 M€ pour le CHI de Meulan-Les Mureaux et 170 M€ pour le CH de Mantes.

Le creusement des déficits s'explique en partie par le maintien partiel de la garantie de financement (sécurisation modulée à l'activité -SMA), a pointé Diane Petter. "Pour le Chips, cela aurait été plus gagnant" de ne pas en bénéficier, "à l'inverse, cela a protégé Mantes qui est en retrait d'activité".

De plus, les revalorisations salariales "n'ont pas toutes été compensées par les tarifs, puisque comme on était en garantie financement, la partie basée sur l'historique [n'a pas permis] de mettre à niveau les budgets sur les charges de personnel".

"On a eu les tarifs très tardivement et on n'avait même pas connaissance du taux de la SMA. On l'a eu seulement en mars [2024]", ce qui a été "compliqué" pour la construction des budgets, a relaté Diane Petter.

Il avait été "annoncé une compensation en parallèle des tarifs, ce qui n'est pas arrivé, ce qui veut dire qu'on a rectifié nos EPRD [états prévisionnels des recettes et des dépenses] avec moins de recettes que prévu et c'est essentiellement ça qui a aggravé la physionomie du déficit".

Diane Petter a également mentionné des "réformes de financement qui ne sont pas toutes favorables", surtout pour l'activité de SMR (cf dépêche du 18/09/2024 à 18:55).

Hôpital de Mantes: plan d'action et nouvelles activités

Concernant la situation financière du CH de Mantes-la-Jolie, abordée dans un rapport de la chambre régionale des comptes, un plan d'action a été "présenté en directoire en novembre et au conseil de surveillance de décembre" 2024 (cf dépêche du 21/10/2024 à 18:10).

Il porte sur "les recettes, […] avec un enjeu d'exhaustivité, de système d'information" et sur les dépenses. L'établissement a été accompagné par l'Agence nationale de la performance sanitaire et médico-sociale (Anap), "qui a mis en évidence les postes sur lesquels il fallait qu'on soit plus efficaces en termes de dépenses", a précisé Diane Petter.

Le plan comprend aussi "tout un champ lié à l'organisation", avec une adaptation capacitaire en chirurgie et en médecine, au vu "des besoins de lits sur quelques spécialités", qui ne se présentent pas sur d'autres. "Cela nous permet de bien affecter les ressources sur les besoins prioritaires."

Le CH de Mantes ouvre par ailleurs une nouvelle activité de thrombectomie, avec une salle interventionnelle qui, "on l'espère, permettra de faire non seulement les actes de neuroradiologie, mais également des actes de radiologie interventionnelle".

L'ouverture du nouveau bâtiment des urgences du CH de Mantes en 2026 (cf dépêche du 04/10/2024 à 18:11) devrait, avec les locaux libérés, "redonner de l'air à certaines activités qui ont besoin de place pour se développer".

Diane Petter a rappelé l'inauguration en 2024 d'un robot chirurgical pour les établissements MCO du GHT (en urologie, gynécologie et chirurgie digestive), ce "qui permet d'avoir une bonne attractivité", et le lancement d'une "télé-échographie à distance [financée par l'ARS] entre la maison centrale de Poissy et l'hôpital de Poissy". Cette "innovation" permet d'éviter les extractions de détenus, lourdes en mobilisation d'équipes, "à la fois pour l'administration pénitentiaire et l'hôpital".

Le site de Saint-Germain-en-Laye est quant à lui en train de finaliser sa mutation en site ambulatoire. Ses deux accélérateurs de particules vont déménager à partir de mars dans un nouveau lieu pour la radiothérapie, l'emplacement actuel étant cédé à la Ville dans le cadre de son projet d'aménagement d'un nouveau quartier (cf dépêche du 15/07/2019 à 18:27).

Une activité de médecine nucléaire, portée par un opérateur privé, va s'installer en avril dans les locaux de l'hôpital de Saint-Germain-en-Laye.

Le Chips a finalement fait le choix de maintenir son hôpital de jour à Poissy. "Une activité bi-sites reste plus chère qu'une activité monosite", a justifié la directrice. Le site de Saint-Germain regroupe "pour l'instant les consultations externes et la chirurgie ambulatoire".

L'établissement poursuit ses réflexions sur le bâtiment historique de Poissy, pour savoir quelles autres activités ambulatoires pourraient y être maintenues, dans la perspective d'une répartition selon une logique de spécialisation.

Les décisions seront prises "à l'issue du premier trimestre 2025", puis la rénovation du bâtiment historique de Poissy pourra être lancée. La rénovation des salles de bloc a déjà été engagée. Un maître d'œuvre doit être choisi en juin.

L'activité de stérilisation a été regroupée à Saint-Germain-en-Laye en 2024, avec l'accueil d'un stérilisateur basse température nécessaire pour le robot chirurgical.

Regroupement de la psychiatrie sur le site de Chambourcy

"On a enfin avancé sur le regroupement des activités de psychiatrie à Chambourcy", actuellement sur les sites de Poissy et Saint-Germain, a fait savoir Diane Petter. "On espère avoir un permis de construire fin juin sur la partie qui nous sera louée par la Ville de Chambourcy", au terme de la cession du terrain par l'hôpital. Puis il faudra encore "au moins deux ans pour voir le bâtiment sortir de terre".

Sur le site de Bécheville, la première pierre de l'Institut de santé parasport connecté (cf dépêche du 03/03/2023 à 18:32) a été posée. Le Chips prévoit de concrétiser en mars un projet de groupement de coopération sanitaire (GCS) avec cet institut et l'Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP) pour permettre "des parcours patients entre leurs activités ambulatoires et nos activités d'hospitalisation complète" en SMR, a annoncé Diane Petter. "On espère aussi des collaborations médicales."

Dans le cadre de ce projet, en 2026, l'activité de médecine physique et de réadaptation ambulatoire de l'hôpital de Garches (Hauts-de-Seine, AP-HP) "basculera sur le site de Bécheville", a-t-elle rappelé. Cette collaboration pourrait offrir l'opportunité de "rouvrir tous nos lits et pouvoir encore mieux accueillir les patients porteurs d'un handicap".

L'hôpital de Meulan a par ailleurs reçu des financements pour mettre en place des équipes de psychiatrie "qui se déplacent à domicile pour éviter les hospitalisations de patients chroniques en psychiatrie".

Il a également obtenu la labellisation d'une unité de lits de médecine gériatrique en unité péri-opératoire gériatrique (Upog).

S'agissant des pôles inter-établissements au sein de la direction commune, le pôle de médecine d'urgence a été transformé en "fédération médico-soignante", modèle "plus souple et qui correspond mieux à ce qu'on veut faire" pour cette activité, a précisé Diane Petter.

Les fédérations déjà lancées en hépato-gastro-entérologie et réanimation "se renforcent". Une autre va être créée en rhumatologie et on est "en pleine réflexion sur un projet territorial de la filière orthopédie", avec l'appui du GHU AP-HP Paris Saclay.

Dans le cadre des autorisations des activités de soins, "pour le traitement du cancer et la chirurgie, nous avons travaillé de manière concertée" pour organiser des "regroupements ou concentrations sur certains sites de la direction commune".

mlb/ab/APMnews

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(Par Maryannick LE BRIS, à Saint-Germain-en-Laye)

SAINT-GERMAIN-EN-LAYE (Yvelines), 17 janvier 2025 (APMnews) - L'activité du CHI de Poissy/Saint-Germain-en-Laye (Chips) a progressé en 2024, mais est toutefois restée contrainte par des lits fermés faute de personnels, malgré la reprise des recrutements, a expliqué jeudi à APMnews Diane Petter, directrice de l'établissement, du CHI de Meulan-Les Mureaux et du CH de Mantes-la-Jolie.

Interrogée en marge de la signature avec la Fédération hospitalière de France (FHF) d'une convention officialisant l'entrée du groupement hospitalier de territoire (GHT) Yvelines Nord dans la démarche de responsabilité populationnelle (cf dépêche du 16/01/2025 à 19:14), Diane Petter a rappelé les difficultés posées par l'épidémie de grippe pour les trois établissements de la direction commune (cf dépêche du 10/01/2025 à 19:37).

"Certes, il y a eu un pic épidémique, mais en volume de passages aux urgences, ce sont des pics que l'on connaît", a-t-elle souligné. Se pose surtout la difficulté du "capacitaire en lits pour des patients âgés polypathologiques qui décompensent".

Malgré un "petit signal positif" avec la réouverture de lits en soins médicaux et réadaptation (SMR) à Meulan-Les Mureaux, la situation capacitaire est aussi tendue qu'au deuxième trimestre 2024, a souligné Diane Petter. Elle avait évoqué à cette époque entre 10 à 20% de lits fermés selon les disciplines de médecine, chirurgie, obstétrique (MCO), et jusqu'à 40% en SMR (cf dépêche du 05/04/2024 à 18:52).

"Sur le site de Poissy/Saint-Germain-en-Laye, on a toujours un recours élevé à l'intérim", en dépit des recrutements, en raison du "rattrapage" à faire sur les sous-effectifs des deux dernières années, a-t-elle expliqué.

La situation est "un peu moins tendue sur les effectifs infirmiers à l'hôpital de Mantes", qui est moins exposé aux difficultés de transports et de logements.

La directrice a néanmoins fait état pour 2024 d'une progression d'activité au Chips (environ 4% toutes activités confondues) et au CHI de Meulan-Les Mureaux (environ +3%), qui n'ont toutefois pas retrouvé l'activité de 2019. "On est en revanche un peu en retrait sur Mantes" (-2%) et l'activité obstétricale est en berne, du fait du tassement de la natalité.

"Il y a de grandes disparités entre la médecine, la chirurgie et l'obstétrique", a noté Diane Petter. Les activités de médecine ambulatoire et de chirurgie affichent les meilleures progressions.

S'agissant des mesures d'attractivité, "on a mis en place un partenariat avec certains bailleurs pour faciliter la mise en relation" avec les personnels en recherche de logements et des collaborations ont également été recherchées pour favoriser la garde d'enfants en bas âge.

"On est en train de réfléchir à améliorer les conditions de stationnement" et une démarche avec les élus vise à "trouver des solutions pour les derniers kilomètres entre la gare de RER et l'hôpital" de Poissy.

Pour 2024, les résultats budgétaires prévisionnels "ne sont pas bons" et en aggravation par rapport à 2023, à "-34 millions d'euros" pour le Chips, "-11 M€" pour le CHI de Meulan-Les Mureaux et "-17 M€" pour le CH Mantes (comptes principaux, hors aides).

Les budgets principaux sont d'environ 320 M€ pour le Chips, 100 M€ pour le CHI de Meulan-Les Mureaux et 170 M€ pour le CH de Mantes.

Le creusement des déficits s'explique en partie par le maintien partiel de la garantie de financement (sécurisation modulée à l'activité -SMA), a pointé Diane Petter. "Pour le Chips, cela aurait été plus gagnant" de ne pas en bénéficier, "à l'inverse, cela a protégé Mantes qui est en retrait d'activité".

De plus, les revalorisations salariales "n'ont pas toutes été compensées par les tarifs, puisque comme on était en garantie financement, la partie basée sur l'historique [n'a pas permis] de mettre à niveau les budgets sur les charges de personnel".

"On a eu les tarifs très tardivement et on n'avait même pas connaissance du taux de la SMA. On l'a eu seulement en mars [2024]", ce qui a été "compliqué" pour la construction des budgets, a relaté Diane Petter.

Il avait été "annoncé une compensation en parallèle des tarifs, ce qui n'est pas arrivé, ce qui veut dire qu'on a rectifié nos EPRD [états prévisionnels des recettes et des dépenses] avec moins de recettes que prévu et c'est essentiellement ça qui a aggravé la physionomie du déficit".

Diane Petter a également mentionné des "réformes de financement qui ne sont pas toutes favorables", surtout pour l'activité de SMR (cf dépêche du 18/09/2024 à 18:55).

Hôpital de Mantes: plan d'action et nouvelles activités

Concernant la situation financière du CH de Mantes-la-Jolie, abordée dans un rapport de la chambre régionale des comptes, un plan d'action a été "présenté en directoire en novembre et au conseil de surveillance de décembre" 2024 (cf dépêche du 21/10/2024 à 18:10).

Il porte sur "les recettes, […] avec un enjeu d'exhaustivité, de système d'information" et sur les dépenses. L'établissement a été accompagné par l'Agence nationale de la performance sanitaire et médico-sociale (Anap), "qui a mis en évidence les postes sur lesquels il fallait qu'on soit plus efficaces en termes de dépenses", a précisé Diane Petter.

Le plan comprend aussi "tout un champ lié à l'organisation", avec une adaptation capacitaire en chirurgie et en médecine, au vu "des besoins de lits sur quelques spécialités", qui ne se présentent pas sur d'autres. "Cela nous permet de bien affecter les ressources sur les besoins prioritaires."

Le CH de Mantes ouvre par ailleurs une nouvelle activité de thrombectomie, avec une salle interventionnelle qui, "on l'espère, permettra de faire non seulement les actes de neuroradiologie, mais également des actes de radiologie interventionnelle".

L'ouverture du nouveau bâtiment des urgences du CH de Mantes en 2026 (cf dépêche du 04/10/2024 à 18:11) devrait, avec les locaux libérés, "redonner de l'air à certaines activités qui ont besoin de place pour se développer".

Diane Petter a rappelé l'inauguration en 2024 d'un robot chirurgical pour les établissements MCO du GHT (en urologie, gynécologie et chirurgie digestive), ce "qui permet d'avoir une bonne attractivité", et le lancement d'une "télé-échographie à distance [financée par l'ARS] entre la maison centrale de Poissy et l'hôpital de Poissy". Cette "innovation" permet d'éviter les extractions de détenus, lourdes en mobilisation d'équipes, "à la fois pour l'administration pénitentiaire et l'hôpital".

Le site de Saint-Germain-en-Laye est quant à lui en train de finaliser sa mutation en site ambulatoire. Ses deux accélérateurs de particules vont déménager à partir de mars dans un nouveau lieu pour la radiothérapie, l'emplacement actuel étant cédé à la Ville dans le cadre de son projet d'aménagement d'un nouveau quartier (cf dépêche du 15/07/2019 à 18:27).

Une activité de médecine nucléaire, portée par un opérateur privé, va s'installer en avril dans les locaux de l'hôpital de Saint-Germain-en-Laye.

Le Chips a finalement fait le choix de maintenir son hôpital de jour à Poissy. "Une activité bi-sites reste plus chère qu'une activité monosite", a justifié la directrice. Le site de Saint-Germain regroupe "pour l'instant les consultations externes et la chirurgie ambulatoire".

L'établissement poursuit ses réflexions sur le bâtiment historique de Poissy, pour savoir quelles autres activités ambulatoires pourraient y être maintenues, dans la perspective d'une répartition selon une logique de spécialisation.

Les décisions seront prises "à l'issue du premier trimestre 2025", puis la rénovation du bâtiment historique de Poissy pourra être lancée. La rénovation des salles de bloc a déjà été engagée. Un maître d'œuvre doit être choisi en juin.

L'activité de stérilisation a été regroupée à Saint-Germain-en-Laye en 2024, avec l'accueil d'un stérilisateur basse température nécessaire pour le robot chirurgical.

Regroupement de la psychiatrie sur le site de Chambourcy

"On a enfin avancé sur le regroupement des activités de psychiatrie à Chambourcy", actuellement sur les sites de Poissy et Saint-Germain, a fait savoir Diane Petter. "On espère avoir un permis de construire fin juin sur la partie qui nous sera louée par la Ville de Chambourcy", au terme de la cession du terrain par l'hôpital. Puis il faudra encore "au moins deux ans pour voir le bâtiment sortir de terre".

Sur le site de Bécheville, la première pierre de l'Institut de santé parasport connecté (cf dépêche du 03/03/2023 à 18:32) a été posée. Le Chips prévoit de concrétiser en mars un projet de groupement de coopération sanitaire (GCS) avec cet institut et l'Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP) pour permettre "des parcours patients entre leurs activités ambulatoires et nos activités d'hospitalisation complète" en SMR, a annoncé Diane Petter. "On espère aussi des collaborations médicales."

Dans le cadre de ce projet, en 2026, l'activité de médecine physique et de réadaptation ambulatoire de l'hôpital de Garches (Hauts-de-Seine, AP-HP) "basculera sur le site de Bécheville", a-t-elle rappelé. Cette collaboration pourrait offrir l'opportunité de "rouvrir tous nos lits et pouvoir encore mieux accueillir les patients porteurs d'un handicap".

L'hôpital de Meulan a par ailleurs reçu des financements pour mettre en place des équipes de psychiatrie "qui se déplacent à domicile pour éviter les hospitalisations de patients chroniques en psychiatrie".

Il a également obtenu la labellisation d'une unité de lits de médecine gériatrique en unité péri-opératoire gériatrique (Upog).

S'agissant des pôles inter-établissements au sein de la direction commune, le pôle de médecine d'urgence a été transformé en "fédération médico-soignante", modèle "plus souple et qui correspond mieux à ce qu'on veut faire" pour cette activité, a précisé Diane Petter.

Les fédérations déjà lancées en hépato-gastro-entérologie et réanimation "se renforcent". Une autre va être créée en rhumatologie et on est "en pleine réflexion sur un projet territorial de la filière orthopédie", avec l'appui du GHU AP-HP Paris Saclay.

Dans le cadre des autorisations des activités de soins, "pour le traitement du cancer et la chirurgie, nous avons travaillé de manière concertée" pour organiser des "regroupements ou concentrations sur certains sites de la direction commune".

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