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07/07 2023
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ENCÉPHALITE À TIQUES: 71 CAS DÉCLARÉS EN DEUX ANS EN FRANCE

SAINT-MAURICE (Val-de-Marne), 7 juillet 2023 (APMnews) - Entre mai 2021 et mai 2023, 71 cas d'infection au virus de l'encéphalite à tiques ont été déclarés en France, mais aucun cas de décès au moment de la déclaration, rapporte Santé publique France (SPF) dans un bilan publié jeudi.

Malgré un taux de létalité faible et une majorité de patients asymptomatiques, une infection au virus de l'encéphalite à tiques peut entraîner des séquelles importantes en cas d'atteinte du système nerveux central, a rappelé Alexandra Mailles de SPF vendredi, lors d'une conférence de presse.

Depuis mai 2021, cette infection est inscrite sur la liste des maladies à déclaration obligatoire (cf dépêche du 12/05/2021 à 18:40). Au bout de ces deux ans, le premier bilan réalisé par SPF comprend 71 cas d'encéphalite à tiques en France, dont 30 en 2021, 36 en 2022 et cinq sur le début de l'année 2023.

Il s'agit en majorité d'hommes (63%), de 43 ans en moyenne. Quatre cas ont été identifiés chez des enfants de moins de 16 ans ainsi que 15 cas chez des personnes âgées de plus de 65 ans.

La majorité des cas étant des patients hospitalisés (94%), SPF précise que la surveillance n'est pas exhaustive et qu'il y a une surreprésentation des cas les plus graves présentant des signes neurologiques. Ainsi, 38% des cas ont présenté une encéphalite, 37% une méningite, 13% une méningo-encéphalite et 3% une encéphalomyélite. Un dixième des cas n'avait aucun signe neurologique.

Aucun cas n'était décédé au moment de la déclaration.

Les plus de 65 ans étaient en grande majorité (13 cas sur 15) concernés par des encéphalites, forme la plus grave.

Sur les 50 cas qui n'étaient plus hospitalisés au moment de la déclaration de leur infection, 20 étaient considérés comme guéris tandis que les 30 autres présentaient encore des séquelles ou signes persistants.

La moitié des infections a été déclarée au cours des mois de mai et de juin, c'est-à-dire avec une légère avance par rapport au pic européen, situé entre juin et juillet, constate SPF. Globalement, les relevés montrent une circulation du virus entre mars et octobre, ce qui suggère de maintenir les mesures de prévention au-delà de l'été.

En ce qui concerne le lieu de contamination, la majorité des cas (86%) étaient des cas autochtones issus de départements déjà connus comme à risque de contamination. Viennent en tête la Haute-Savoie (14 cas), le Haut-Rhin (11 cas) et le Bas-Rhin (10 cas).

SPF constate un élargissement de l'aire de circulation avec 17 cas identifiés dans des départements où aucun cas n'avait été précédemment rapporté, en particulier en Auvergne-Rhône-Alpes.

Dix cas concernent des voyageurs infectés dans un pays à risque, notamment l'Autriche et l'Allemagne.

Enfin, concernant le mode d'exposition, la moitié des cas ont rapporté des piqûres de tiques, dont 11 cas d'exposition professionnelle chez des personnes travaillant dans l'élevage ou dans le milieu forestier ou agricole.

Dix-huit cas concernent des consommateurs de lait cru ou de produits au lait cru, mode de transmission de l'animal à l'homme connu. Un foyer de contaminations de ce genre avait par exemple été identifié en 2020 dans l'Ain (cf dépêche du 04/10/2022 à 13:24).



Liste des lieux de contamination

Départements à risque connu, au sein desquels des contaminations avaient été relevées avant la déclaration obligatoire: Haute-Savoie, Haut-Rhin, Bas-Rhin, Loire, Ain, Puy-de-Dôme, Isère et Savoie.

Nouveaux départements où des cas ont été identifiés: Rhône, Ardèche, Cantal, Doubs, Vosges, Meurthe-et-Moselle, Marne, Moselle et Haute-Saône.

Pays d'importation: Autriche, Allemagne, Finlande, Lettonie, Slovénie, Suède.

SPF, "Encéphalites à tiques (TBE) en France. Bilan des cas déclarés de mai 2021 à mai 2023"

pl/fb/nc/APMnews

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ENCÉPHALITE À TIQUES: 71 CAS DÉCLARÉS EN DEUX ANS EN FRANCE

SAINT-MAURICE (Val-de-Marne), 7 juillet 2023 (APMnews) - Entre mai 2021 et mai 2023, 71 cas d'infection au virus de l'encéphalite à tiques ont été déclarés en France, mais aucun cas de décès au moment de la déclaration, rapporte Santé publique France (SPF) dans un bilan publié jeudi.

Malgré un taux de létalité faible et une majorité de patients asymptomatiques, une infection au virus de l'encéphalite à tiques peut entraîner des séquelles importantes en cas d'atteinte du système nerveux central, a rappelé Alexandra Mailles de SPF vendredi, lors d'une conférence de presse.

Depuis mai 2021, cette infection est inscrite sur la liste des maladies à déclaration obligatoire (cf dépêche du 12/05/2021 à 18:40). Au bout de ces deux ans, le premier bilan réalisé par SPF comprend 71 cas d'encéphalite à tiques en France, dont 30 en 2021, 36 en 2022 et cinq sur le début de l'année 2023.

Il s'agit en majorité d'hommes (63%), de 43 ans en moyenne. Quatre cas ont été identifiés chez des enfants de moins de 16 ans ainsi que 15 cas chez des personnes âgées de plus de 65 ans.

La majorité des cas étant des patients hospitalisés (94%), SPF précise que la surveillance n'est pas exhaustive et qu'il y a une surreprésentation des cas les plus graves présentant des signes neurologiques. Ainsi, 38% des cas ont présenté une encéphalite, 37% une méningite, 13% une méningo-encéphalite et 3% une encéphalomyélite. Un dixième des cas n'avait aucun signe neurologique.

Aucun cas n'était décédé au moment de la déclaration.

Les plus de 65 ans étaient en grande majorité (13 cas sur 15) concernés par des encéphalites, forme la plus grave.

Sur les 50 cas qui n'étaient plus hospitalisés au moment de la déclaration de leur infection, 20 étaient considérés comme guéris tandis que les 30 autres présentaient encore des séquelles ou signes persistants.

La moitié des infections a été déclarée au cours des mois de mai et de juin, c'est-à-dire avec une légère avance par rapport au pic européen, situé entre juin et juillet, constate SPF. Globalement, les relevés montrent une circulation du virus entre mars et octobre, ce qui suggère de maintenir les mesures de prévention au-delà de l'été.

En ce qui concerne le lieu de contamination, la majorité des cas (86%) étaient des cas autochtones issus de départements déjà connus comme à risque de contamination. Viennent en tête la Haute-Savoie (14 cas), le Haut-Rhin (11 cas) et le Bas-Rhin (10 cas).

SPF constate un élargissement de l'aire de circulation avec 17 cas identifiés dans des départements où aucun cas n'avait été précédemment rapporté, en particulier en Auvergne-Rhône-Alpes.

Dix cas concernent des voyageurs infectés dans un pays à risque, notamment l'Autriche et l'Allemagne.

Enfin, concernant le mode d'exposition, la moitié des cas ont rapporté des piqûres de tiques, dont 11 cas d'exposition professionnelle chez des personnes travaillant dans l'élevage ou dans le milieu forestier ou agricole.

Dix-huit cas concernent des consommateurs de lait cru ou de produits au lait cru, mode de transmission de l'animal à l'homme connu. Un foyer de contaminations de ce genre avait par exemple été identifié en 2020 dans l'Ain (cf dépêche du 04/10/2022 à 13:24).



Liste des lieux de contamination

Départements à risque connu, au sein desquels des contaminations avaient été relevées avant la déclaration obligatoire: Haute-Savoie, Haut-Rhin, Bas-Rhin, Loire, Ain, Puy-de-Dôme, Isère et Savoie.

Nouveaux départements où des cas ont été identifiés: Rhône, Ardèche, Cantal, Doubs, Vosges, Meurthe-et-Moselle, Marne, Moselle et Haute-Saône.

Pays d'importation: Autriche, Allemagne, Finlande, Lettonie, Slovénie, Suède.

SPF, "Encéphalites à tiques (TBE) en France. Bilan des cas déclarés de mai 2021 à mai 2023"

pl/fb/nc/APMnews