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ENCÉPHALOPATHIE HYPOXIQUE-ISCHÉMIQUE: DES COMPLICATIONS LIÉES À LA SURVENUE DE CRISES ÉPILEPTIQUES LORS DU TRAITEMENT PAR HYPOTHERMIE
Le traitement par hypothermie permet de réduire la mortalité et le handicap des nouveau-nés souffrant d'encéphalopathie hypoxique-ischémique, mais il y a peu de données sur la survenue de crises épileptiques pendant la phase de réchauffement ainsi que sur les complications associées, notent Lina Chalak de l'University of Texas Southwestern Medical Center à Dallas et ses collègues.
Dans cette étude prospective nichée dans une cohorte, menée entre fin 2011 et fin 2013, les chercheurs ont eu pour objectif de déterminer si les crises d'épilepsie électrographiques (détectables à l'électroencéphalogramme -EEG) avaient plus de chance de survenir au cours de la phase de réchauffement que pendant la phase précédente, et si cela était associé à une évolution anormale chez les nouveau-nés asphyxiés recevant un traitement par hypothermie.
L'analyse a porté sur les données de 120 nouveau-nés randomisés entre une hypothermie de 3 jours (66 bébés) et une hypothermie de 5 jours (54 bébés). L'âge gestationnel moyen était de 39 semaines.
Les chercheurs ont constaté que la part d'enfants souffrant de crises électrographiques était significativement plus importante au cours des 12 premières heures de réchauffement qu'au cours des 12 heures précédentes. Cela s'observait aussi bien dans le groupe d'enfants ayant bénéficié d'une hypothermie de 3 jours (27% contre 14%, respectivement) que chez ceux traités pendant 5 jours (21% contre 10%).
Le risque (odds ratio ajusté) de présenter une crise au cours de la période de réchauffement était multiplié par 3 environ (ce qui était statistiquement significatif pour le 1er groupe mais pas pour le 2e).
Les chercheurs se sont également intéressés au critère composite de décès ou de handicap modéré à sévère à l'âge de 18-22 mois, et ont constaté que le risque était significativement plus élevé (+70%) chez les enfants ayant présenté des crises électrographiques au cours du réchauffement que chez ceux n'en ayant pas eu. Ce surrisque restait significatif après ajustement sur les critères d'encéphalopathie clinique et de convulsions à l'inclusion ainsi que sur le centre d'étude.
Pour les auteurs, ces données mettent en exergue la nécessité de réaliser une surveillance par EEG au cours de la phase de réchauffement chez les nouveau-nés à risque.
(JAMA Neurology, publication en ligne du 18 octobre)
sb/nc/APMnews
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Le traitement par hypothermie permet de réduire la mortalité et le handicap des nouveau-nés souffrant d'encéphalopathie hypoxique-ischémique, mais il y a peu de données sur la survenue de crises épileptiques pendant la phase de réchauffement ainsi que sur les complications associées, notent Lina Chalak de l'University of Texas Southwestern Medical Center à Dallas et ses collègues.
Dans cette étude prospective nichée dans une cohorte, menée entre fin 2011 et fin 2013, les chercheurs ont eu pour objectif de déterminer si les crises d'épilepsie électrographiques (détectables à l'électroencéphalogramme -EEG) avaient plus de chance de survenir au cours de la phase de réchauffement que pendant la phase précédente, et si cela était associé à une évolution anormale chez les nouveau-nés asphyxiés recevant un traitement par hypothermie.
L'analyse a porté sur les données de 120 nouveau-nés randomisés entre une hypothermie de 3 jours (66 bébés) et une hypothermie de 5 jours (54 bébés). L'âge gestationnel moyen était de 39 semaines.
Les chercheurs ont constaté que la part d'enfants souffrant de crises électrographiques était significativement plus importante au cours des 12 premières heures de réchauffement qu'au cours des 12 heures précédentes. Cela s'observait aussi bien dans le groupe d'enfants ayant bénéficié d'une hypothermie de 3 jours (27% contre 14%, respectivement) que chez ceux traités pendant 5 jours (21% contre 10%).
Le risque (odds ratio ajusté) de présenter une crise au cours de la période de réchauffement était multiplié par 3 environ (ce qui était statistiquement significatif pour le 1er groupe mais pas pour le 2e).
Les chercheurs se sont également intéressés au critère composite de décès ou de handicap modéré à sévère à l'âge de 18-22 mois, et ont constaté que le risque était significativement plus élevé (+70%) chez les enfants ayant présenté des crises électrographiques au cours du réchauffement que chez ceux n'en ayant pas eu. Ce surrisque restait significatif après ajustement sur les critères d'encéphalopathie clinique et de convulsions à l'inclusion ainsi que sur le centre d'étude.
Pour les auteurs, ces données mettent en exergue la nécessité de réaliser une surveillance par EEG au cours de la phase de réchauffement chez les nouveau-nés à risque.
(JAMA Neurology, publication en ligne du 18 octobre)
sb/nc/APMnews