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ENDOMÉTRIOSE DIGESTIVE: UN NOUVEAU TRAITEMENT NON INVASIF DÉVELOPPÉ AU CHU DE LYON
L'endométriose symptomatique, invalidante ou entraînant une infertilité, touche 5 à 10% des femmes en âge de procréer. Parmi elles, 10% présentent des lésions localisées en arrière de l'utérus, au contact de l'intestin, soit environ 1% des femmes en âge de procréer, a précisé le spécialiste à APMnews.
Le traitement de référence de l'endométriose digestive consiste en une chirurgie lourde, généralement mutilante, entraînant des problèmes pour uriner, un risque important de fistule et, dans près de la moitié des cas, la pose d'un anus artificiel pendant quelques mois, soulignent les Hospices civils de Lyon (HCL) dans un communiqué.
Le Pr Dubernard a eu l'idée de détourner l'appareil Focal One* (Edap TMS), indiqué pour le traitement du cancer de la prostate par HIFU. A sa connaissance, cela n'a pas été rapporté ailleurs dans le monde.
La procédure, évaluée dans le cadre d'un protocole de recherche clinique visant l'inclusion de 10 patientes, a à ce jour été réalisée sur 5 patientes -la dernière traitée lundi-, a indiqué le chercheur à l'APM. Une 6e patiente a été incluse mais n'a pu recevoir le traitement. "Il s'agissait de la 2e inclusion. On était trop dans l'inconnu, il fallait ajuster... Aujourd'hui, on pourrait la ré-inclure", a-t-il déclaré.
Les critères d'inclusion concernent des patientes de plus de 25 ans, sans projet de grossesse dans les 3 mois suivant la procédure, en échec de traitement médicamenteux, et n'ayant pas d'autre localisation d'endométriose sur le bilan d'imagerie pré-opératoire.
Les patientes sont hospitalisées la veille du traitement, lequel ne dure que quelques minutes. Elles ressortent le lendemain, alors que la chirurgie habituelle demande 7 à 10 jours d'hospitalisation et un arrêt de travail de plus d'1 mois, a-t-il souligné.
L'objectif était d'abord de pouvoir visualiser la lésion par rectosonographie (échographie avec contraste intra-rectal pour souligner le module endométriosique), via une sonde endorectale. Cela a été le cas chez les 6 premières patientes incluses. Le deuxième objectif était de pouvoir détruire la lésion par les ultrasons focalisés, ce qui a été possible dans 5 cas sur 6, a noté le Pr Dubernard.
Ensuite vient l'évaluation de l'amélioration des symptômes. A mi-parcours de l'étude, "il n'y a aucune complication, toutes les patientes sont sorties à J1, aucune n'a nécessité de prise en charge chirurgicale, et il y a une amélioration de la symptomatologie", a-t-il indiqué.
"Nous avons un recul suffisant pour dire que cela paraît une nouvelle possibilité thérapeutique", a-t-il estimé.
L'étude a été initiée il y a 18 mois. Une fois les 10 patientes incluses, la prochaine étape pour le Pr Dubernard sera de coupler cette technique avec la coelioscopie pour les patientes présentant également des lésions sur les ovaires ou d'autres localisations plus superficielles, avant de réaliser la destruction des lésions rectales.
cd/ab/APMnews
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ENDOMÉTRIOSE DIGESTIVE: UN NOUVEAU TRAITEMENT NON INVASIF DÉVELOPPÉ AU CHU DE LYON
L'endométriose symptomatique, invalidante ou entraînant une infertilité, touche 5 à 10% des femmes en âge de procréer. Parmi elles, 10% présentent des lésions localisées en arrière de l'utérus, au contact de l'intestin, soit environ 1% des femmes en âge de procréer, a précisé le spécialiste à APMnews.
Le traitement de référence de l'endométriose digestive consiste en une chirurgie lourde, généralement mutilante, entraînant des problèmes pour uriner, un risque important de fistule et, dans près de la moitié des cas, la pose d'un anus artificiel pendant quelques mois, soulignent les Hospices civils de Lyon (HCL) dans un communiqué.
Le Pr Dubernard a eu l'idée de détourner l'appareil Focal One* (Edap TMS), indiqué pour le traitement du cancer de la prostate par HIFU. A sa connaissance, cela n'a pas été rapporté ailleurs dans le monde.
La procédure, évaluée dans le cadre d'un protocole de recherche clinique visant l'inclusion de 10 patientes, a à ce jour été réalisée sur 5 patientes -la dernière traitée lundi-, a indiqué le chercheur à l'APM. Une 6e patiente a été incluse mais n'a pu recevoir le traitement. "Il s'agissait de la 2e inclusion. On était trop dans l'inconnu, il fallait ajuster... Aujourd'hui, on pourrait la ré-inclure", a-t-il déclaré.
Les critères d'inclusion concernent des patientes de plus de 25 ans, sans projet de grossesse dans les 3 mois suivant la procédure, en échec de traitement médicamenteux, et n'ayant pas d'autre localisation d'endométriose sur le bilan d'imagerie pré-opératoire.
Les patientes sont hospitalisées la veille du traitement, lequel ne dure que quelques minutes. Elles ressortent le lendemain, alors que la chirurgie habituelle demande 7 à 10 jours d'hospitalisation et un arrêt de travail de plus d'1 mois, a-t-il souligné.
L'objectif était d'abord de pouvoir visualiser la lésion par rectosonographie (échographie avec contraste intra-rectal pour souligner le module endométriosique), via une sonde endorectale. Cela a été le cas chez les 6 premières patientes incluses. Le deuxième objectif était de pouvoir détruire la lésion par les ultrasons focalisés, ce qui a été possible dans 5 cas sur 6, a noté le Pr Dubernard.
Ensuite vient l'évaluation de l'amélioration des symptômes. A mi-parcours de l'étude, "il n'y a aucune complication, toutes les patientes sont sorties à J1, aucune n'a nécessité de prise en charge chirurgicale, et il y a une amélioration de la symptomatologie", a-t-il indiqué.
"Nous avons un recul suffisant pour dire que cela paraît une nouvelle possibilité thérapeutique", a-t-il estimé.
L'étude a été initiée il y a 18 mois. Une fois les 10 patientes incluses, la prochaine étape pour le Pr Dubernard sera de coupler cette technique avec la coelioscopie pour les patientes présentant également des lésions sur les ovaires ou d'autres localisations plus superficielles, avant de réaliser la destruction des lésions rectales.
cd/ab/APMnews
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