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EPIDÉMIE DE GRIPPE EN ILE-DE-FRANCE: L'ARS ANTICIPE LES TENSIONS, AVEC CERTAINS INDICATEURS D'ACTIVITÉ PLUS ÉLEVÉS QU'EN 2024
Alors que l'Ile-de-France est "dans la 3e semaine d'épidémie de la grippe, l'activité grippale ressort en nette augmentation dans l'ensemble des classes d'âge", souligne l'agence, précisant que les syndromes grippaux "représentent actuellement près de 4% des passages aux urgences et 17% des consultations à SOS-médecins".
L'activité liée à la bronchiolite "est en revanche en légère diminution après s'être stabilisée il y a deux semaines" (cf dépêche du 08/12/2025 à 19:07).
Un plan d'actions territorialisé, avec un "pilotage renforcé de l'offre de soins", vise "à anticiper au mieux les tensions, coordonner au plus près l'action des professionnels et réguler avec efficacité les flux de patients dans les secteurs les plus tendus", précise l'ARS. Il "articule des actions régionales et une déclinaison départementale, et évolue pour s'adapter aux besoins constatés".
L'agence a conduit deux enquêtes régionales visant à recueillir les prévisions d'ouverture de lits des établissements de santé, la première en amont de l'épidémie de bronchiolite, et la seconde en amont des épidémies hivernales et de la période des congés de fin d'année, explique-t-elle.
Par ailleurs, les établissements renseignent la disponibilité des lits quotidiennement dans le répertoire national de l'offre et des ressources en santé et accompagnement médico-social (ROR).
Une prévision de capacitaire en lits plus élevée qu'à l'hiver 2024
"Ce travail de diagnostic et d'anticipation a permis d'affiner les projections capacitaires sur les prochaines semaines entre ce 15 décembre et le 25 janvier", poursuit l'ARS. Selon les premières données, "le taux d'ouverture en lits serait supérieur pendant cette période en Ile-de-France par rapport à 2024, mais dans un contexte épidémique accéléré de grippe".
Selon l'Institut Pasteur et Santé publique France (SPF), l'épidémie de grippe saisonnière devrait atteindre son pic en France métropolitaine au cours de la dernière semaine de 2025, note-t-on (cf dépêche du 18/12/2025 à 12:18).
"A ce stade, le nombre de passage aux urgences la semaine passée (du 8 au 14 décembre) est supérieur de 3% par rapport à la même semaine de 2024, avec jusqu’à 350 lits brancards lundi 8 décembre sur toute la région, un chiffre qui s'est réduit cette semaine mais reste au-dessus de 300", rapporte l'ARS.
Le Samu "reçoit un nombre croissant d'appels depuis la fin octobre, avec une augmentation des dossiers de régulation médicale supérieure à 2024". Les passages suivis d'hospitalisations "sont néanmoins légèrement inférieurs à 2024".
L'agence souligne intensifier "son soutien aux dispositifs d'organisation et de continuité des soins afin d'en garantir l'accès en ville et à l'hôpital et d'éviter l'engorgement des services d'urgences".
Elle mentionne ainsi le "doublement des lignes de régulation régionale pédiatrique jusqu'au 31 décembre 2025 au lieu du 15 décembre", le renforcement de la régulation "pour la réception et la régulation des appels au 15, quels que soient les horaires" et celui de l'offre de soins aux horaires de la permanence des soins ambulatoire (PDSA).
L'ARS "s'attache également à rappeler les bons réflexes pour accéder à un professionnel de santé en cas de besoin": "contacter en priorité son médecin traitant, rechercher un rendez-vous près de chez soi (plateformes en ligne dont sante.fr, conseil auprès d'un pharmacien) et, en l'absence de solution "et avant de se déplacer, appeler le 15".
Elle insiste par ailleurs sur les messages de prévention et les recommandations sur la vaccination contre la grippe, en particulier pour les personnes à risques. "Au 12 décembre, les données de vaccination étaient encourageantes: 51,9% des personnes visées par la campagne (+de 65 ans, personnes vulnérables, enfants dont l'entourage est vulnérable…) ont été vaccinées en Ile-de-France". Toutefois, "seulement 27% des personnes atteintes de comorbidité à risque élevé de forme grave de la maladie sont vaccinées à ce stade".
S'agissant du secteur médico-social, les établissements "ont été sensibilisés à l'importance des mesures de prévention et notamment à l'obligation du port du masque pour limiter le risque d'épidémie dans ces collectivités très fragiles".
L'agence souligne mener des actions visant les publics aux besoins spécifiques, dont les personnes âgées. Pour soutenir les 35 filières de soins gériatriques franciliennes, "ce sont 24 millions d'euros qui sont mobilisés en 2025 par l'ARS".
"En ce mois de décembre 2025, d'importantes tensions sont par ailleurs signalées dans le secteur de la psychiatrie (en particulier sur le Nord de Paris, le 92 Sud, le 93 et le 94)", pointe l'agence, rappelant avoir "créé depuis trois ans une cellule régionale d'appui à la recherche des lits d'hospitalisation en psychiatrie (cf dépêche du 09/02/2023 à 19:17).
En moyenne, "au cours des dernières semaines, ce sont 120 sollicitations adressées à la cellule et 20 à 30% de solutions trouvées".
La direction générale de l'offre de soins (DGOS) a diffusé le 18 novembre une instruction aux directeurs généraux des ARS sur la préparation du système de santé à l'accès aux soins non programmés et de médecine d'urgence pour l'hiver, rappelle-t-on (cf dépêche du 20/11/2025 à 16:12).
mlb/rm/APMnews
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EPIDÉMIE DE GRIPPE EN ILE-DE-FRANCE: L'ARS ANTICIPE LES TENSIONS, AVEC CERTAINS INDICATEURS D'ACTIVITÉ PLUS ÉLEVÉS QU'EN 2024
Alors que l'Ile-de-France est "dans la 3e semaine d'épidémie de la grippe, l'activité grippale ressort en nette augmentation dans l'ensemble des classes d'âge", souligne l'agence, précisant que les syndromes grippaux "représentent actuellement près de 4% des passages aux urgences et 17% des consultations à SOS-médecins".
L'activité liée à la bronchiolite "est en revanche en légère diminution après s'être stabilisée il y a deux semaines" (cf dépêche du 08/12/2025 à 19:07).
Un plan d'actions territorialisé, avec un "pilotage renforcé de l'offre de soins", vise "à anticiper au mieux les tensions, coordonner au plus près l'action des professionnels et réguler avec efficacité les flux de patients dans les secteurs les plus tendus", précise l'ARS. Il "articule des actions régionales et une déclinaison départementale, et évolue pour s'adapter aux besoins constatés".
L'agence a conduit deux enquêtes régionales visant à recueillir les prévisions d'ouverture de lits des établissements de santé, la première en amont de l'épidémie de bronchiolite, et la seconde en amont des épidémies hivernales et de la période des congés de fin d'année, explique-t-elle.
Par ailleurs, les établissements renseignent la disponibilité des lits quotidiennement dans le répertoire national de l'offre et des ressources en santé et accompagnement médico-social (ROR).
Une prévision de capacitaire en lits plus élevée qu'à l'hiver 2024
"Ce travail de diagnostic et d'anticipation a permis d'affiner les projections capacitaires sur les prochaines semaines entre ce 15 décembre et le 25 janvier", poursuit l'ARS. Selon les premières données, "le taux d'ouverture en lits serait supérieur pendant cette période en Ile-de-France par rapport à 2024, mais dans un contexte épidémique accéléré de grippe".
Selon l'Institut Pasteur et Santé publique France (SPF), l'épidémie de grippe saisonnière devrait atteindre son pic en France métropolitaine au cours de la dernière semaine de 2025, note-t-on (cf dépêche du 18/12/2025 à 12:18).
"A ce stade, le nombre de passage aux urgences la semaine passée (du 8 au 14 décembre) est supérieur de 3% par rapport à la même semaine de 2024, avec jusqu’à 350 lits brancards lundi 8 décembre sur toute la région, un chiffre qui s'est réduit cette semaine mais reste au-dessus de 300", rapporte l'ARS.
Le Samu "reçoit un nombre croissant d'appels depuis la fin octobre, avec une augmentation des dossiers de régulation médicale supérieure à 2024". Les passages suivis d'hospitalisations "sont néanmoins légèrement inférieurs à 2024".
L'agence souligne intensifier "son soutien aux dispositifs d'organisation et de continuité des soins afin d'en garantir l'accès en ville et à l'hôpital et d'éviter l'engorgement des services d'urgences".
Elle mentionne ainsi le "doublement des lignes de régulation régionale pédiatrique jusqu'au 31 décembre 2025 au lieu du 15 décembre", le renforcement de la régulation "pour la réception et la régulation des appels au 15, quels que soient les horaires" et celui de l'offre de soins aux horaires de la permanence des soins ambulatoire (PDSA).
L'ARS "s'attache également à rappeler les bons réflexes pour accéder à un professionnel de santé en cas de besoin": "contacter en priorité son médecin traitant, rechercher un rendez-vous près de chez soi (plateformes en ligne dont sante.fr, conseil auprès d'un pharmacien) et, en l'absence de solution "et avant de se déplacer, appeler le 15".
Elle insiste par ailleurs sur les messages de prévention et les recommandations sur la vaccination contre la grippe, en particulier pour les personnes à risques. "Au 12 décembre, les données de vaccination étaient encourageantes: 51,9% des personnes visées par la campagne (+de 65 ans, personnes vulnérables, enfants dont l'entourage est vulnérable…) ont été vaccinées en Ile-de-France". Toutefois, "seulement 27% des personnes atteintes de comorbidité à risque élevé de forme grave de la maladie sont vaccinées à ce stade".
S'agissant du secteur médico-social, les établissements "ont été sensibilisés à l'importance des mesures de prévention et notamment à l'obligation du port du masque pour limiter le risque d'épidémie dans ces collectivités très fragiles".
L'agence souligne mener des actions visant les publics aux besoins spécifiques, dont les personnes âgées. Pour soutenir les 35 filières de soins gériatriques franciliennes, "ce sont 24 millions d'euros qui sont mobilisés en 2025 par l'ARS".
"En ce mois de décembre 2025, d'importantes tensions sont par ailleurs signalées dans le secteur de la psychiatrie (en particulier sur le Nord de Paris, le 92 Sud, le 93 et le 94)", pointe l'agence, rappelant avoir "créé depuis trois ans une cellule régionale d'appui à la recherche des lits d'hospitalisation en psychiatrie (cf dépêche du 09/02/2023 à 19:17).
En moyenne, "au cours des dernières semaines, ce sont 120 sollicitations adressées à la cellule et 20 à 30% de solutions trouvées".
La direction générale de l'offre de soins (DGOS) a diffusé le 18 novembre une instruction aux directeurs généraux des ARS sur la préparation du système de santé à l'accès aux soins non programmés et de médecine d'urgence pour l'hiver, rappelle-t-on (cf dépêche du 20/11/2025 à 16:12).
mlb/rm/APMnews
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