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02/02 2016
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EPIDÉMIE DE ZIKA: L'OMS DÉCRÈTE L'URGENCE DE SANTÉ PUBLIQUE DE PORTÉE INTERNATIONALE

GENEVE, 1er février 2016 (APM) - La directrice générale de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Margaret Chan, a décrété lundi que les cas groupés de microcéphalies et de maladies neurologiques apparus concomitamment à l'épidémie de virus Zika en Amérique constituaient une "urgence de santé publique de portée internationale", à l'issue d'un comité international d'urgence qui se tenait lundi au siège de l'organisation à Genève.

Ce comité a réuni 18 experts internationaux. La relation causale entre l'épidémie de Zika qui concerne 25 territoires et pays d'Amérique et l'augmentation de l'incidence des microcéphalies et des syndromes de Guillain-Barré au Brésil depuis le mai 2015 est "fortement suspectée", mais "pas scientifiquement établie", a affirmé Margaret Chan.

Malgré cette incertitude, la directrice générale de l'OMS a décidé de déclarer que ces "cas groupés de microcéphalies" constituaient une "urgence de santé publique de portée internationale". Elle a expliqué que l'OMS ne pouvait pas attendre d'avoir la confirmation scientifique du lien de causalité pour agir et limiter la diffusion de l'épidémie. "Il est urgent d'évaluer" ce lien, a-t-elle indiqué.

Le président du comité d'urgence, le Pr David Heymann, a justifié cette position en pointant l'intérêt d'une "réponse internationale coordonnée" pour "standardiser la surveillance" et évaluer le lien de causalité au moyen d'une étude cas-contrôle menée dans un cluster émergent. Selon Margaret Chan, cette étude devrait débuter d'ici 15 jours.

Pour avancer l'existence d'un lien "fortement suspecté" entre l'épidémie de Zika et l'augmentation de l'incidence des microcéphalies, l'OMS se base sur la situation au Brésil et les cas rapportés en Polynésie française. Les cas polynésiens ont été évoqués pour la première fois dans une publication en novembre 2015. Les auteurs mentionnaient 17 cas de malformation du système nerveux central chez des enfants nés pendant l'épidémie polynésienne en 2013-14.

Quant à la relation causale entre l'épidémie de Zika et le syndrome de Guillain-Barré, l'OMS se base sur le Brésil, le Salvador et la Polynésie. Dans cette collectivité, 72 syndromes neurologiques et auto-immuns ont été dénombrés dont 42 cas confirmés de Guillain-Barré potentiellement liés à l'infection virale.

L'OMS ne préconise aucune restriction de voyage.

L'agence internationale décrivait jeudi une épidémie s'étendant sur le continent américain de façon "explosive" et estimait que 3 millions à 4 millions de personnes seraient touchées cette année. Le ministère de la santé brésilien décomptait vendredi 3.448 cas suspects de microcéphalie, dont 270 confirmés et six en lien avec l'infection par le virus Zika. Il a également fait état de 68 décès dus à des malformations congénitales dont 51 sont toujours en cours d'investigation.

vib/ab/APM polsan

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EPIDÉMIE DE ZIKA: L'OMS DÉCRÈTE L'URGENCE DE SANTÉ PUBLIQUE DE PORTÉE INTERNATIONALE

GENEVE, 1er février 2016 (APM) - La directrice générale de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Margaret Chan, a décrété lundi que les cas groupés de microcéphalies et de maladies neurologiques apparus concomitamment à l'épidémie de virus Zika en Amérique constituaient une "urgence de santé publique de portée internationale", à l'issue d'un comité international d'urgence qui se tenait lundi au siège de l'organisation à Genève.

Ce comité a réuni 18 experts internationaux. La relation causale entre l'épidémie de Zika qui concerne 25 territoires et pays d'Amérique et l'augmentation de l'incidence des microcéphalies et des syndromes de Guillain-Barré au Brésil depuis le mai 2015 est "fortement suspectée", mais "pas scientifiquement établie", a affirmé Margaret Chan.

Malgré cette incertitude, la directrice générale de l'OMS a décidé de déclarer que ces "cas groupés de microcéphalies" constituaient une "urgence de santé publique de portée internationale". Elle a expliqué que l'OMS ne pouvait pas attendre d'avoir la confirmation scientifique du lien de causalité pour agir et limiter la diffusion de l'épidémie. "Il est urgent d'évaluer" ce lien, a-t-elle indiqué.

Le président du comité d'urgence, le Pr David Heymann, a justifié cette position en pointant l'intérêt d'une "réponse internationale coordonnée" pour "standardiser la surveillance" et évaluer le lien de causalité au moyen d'une étude cas-contrôle menée dans un cluster émergent. Selon Margaret Chan, cette étude devrait débuter d'ici 15 jours.

Pour avancer l'existence d'un lien "fortement suspecté" entre l'épidémie de Zika et l'augmentation de l'incidence des microcéphalies, l'OMS se base sur la situation au Brésil et les cas rapportés en Polynésie française. Les cas polynésiens ont été évoqués pour la première fois dans une publication en novembre 2015. Les auteurs mentionnaient 17 cas de malformation du système nerveux central chez des enfants nés pendant l'épidémie polynésienne en 2013-14.

Quant à la relation causale entre l'épidémie de Zika et le syndrome de Guillain-Barré, l'OMS se base sur le Brésil, le Salvador et la Polynésie. Dans cette collectivité, 72 syndromes neurologiques et auto-immuns ont été dénombrés dont 42 cas confirmés de Guillain-Barré potentiellement liés à l'infection virale.

L'OMS ne préconise aucune restriction de voyage.

L'agence internationale décrivait jeudi une épidémie s'étendant sur le continent américain de façon "explosive" et estimait que 3 millions à 4 millions de personnes seraient touchées cette année. Le ministère de la santé brésilien décomptait vendredi 3.448 cas suspects de microcéphalie, dont 270 confirmés et six en lien avec l'infection par le virus Zika. Il a également fait état de 68 décès dus à des malformations congénitales dont 51 sont toujours en cours d'investigation.

vib/ab/APM polsan

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