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19/07 2024
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EPREUVES OLYMPIQUES PRÈS DE CHÂTEAUROUX: UN DISPOSITIF SANITAIRE "ADAPTÉ MAIS PAS SURDIMENSIONNÉ"

(Par Maxime Gravier)

CHATEAUROUX, 19 juillet 2024 (APMnews) - Un dispositif sanitaire "adapté mais pas surdimensionné" par rapport à un été normal a été mis en place dans l'Indre en prévision des épreuves des Jeux olympiques et paralympiques (JOP) organisées près de Châteauroux, a expliqué mardi à APMnews la directrice départementale dans l'Indre de l'agence régionale de santé (ARS) Centre-Val de Loire, Elsa Livonnet.

L'Indre accueille les différentes épreuves de tir sportif des JOP au sein du centre national de tir sportif (CNTS) à Déols, dans l'agglomération de Châteauroux.

Le département est le seul territoire ne disposant pas d'un CHU qui reçoit des épreuves olympiques, a mis en avant Elsa Livonnet. "On a dû concevoir et préparer des dispositifs sécurisés et équilibrés, car la période estivale en Indre est toujours marquée par des tensions démographiques", a-t-elle fait valoir.

L'objectif premier est d'assurer la permanence des soins, en ville et à l'hôpital, et de se préparer à une situation sanitaire exceptionnelle. Le service d'accès aux soins (SAS) dans l'Indre va ainsi maintenir son activité durant cette période, "mais pas plus qu'un été classique", a-t-elle souligné.

Un travail multi-partenarial a été mené sous l'égide du préfet. Des réunions de préparation ont aussi eu lieu avec les acteurs du Samu zonal, basé à Rennes. Les échanges sont allés au-delà de cette instance, puisque les CHU de Poitiers et Limoges et le CH de Guéret, en Nouvelle-Aquitaine, y ont également participé.

Les cinq plan Orsan (organisation de la réponse du système de santé en situations sanitaires exceptionnelles) ont été mis à jour, avec une attention particulière de l'ARS sur le risque lié à l'accueil massif de victimes non contaminées (Amavi), a fait savoir la directrice départementale.

Renfors et revalorisation

Saluant la mobilisation des hospitaliers, Elsa Livonnet a précisé que le service d'accueil aux urgences (SAU), les deux Smur à Châteauroux et la régulation par le 15 seront ouverts "24h/24, tout l'été".

En temps normal les deux Smur ne sont pas nécessairement actifs au même moment, contrairement à ce qui a été mis en place pour les JOP. "Ils ne seront pas seulement dédiés à la compétition", a-t-elle toutefois noté.

Pour les athlètes, Paris 2024 prend en charge les soins de premier recours. Pour les cas plus graves, "une régulation médicale est instaurée afin de déterminer si le patient doit se rendre au CH de Châteauroux ou dans un centre de recours". La direction du CH n'a pas été en mesure de répondre aux sollicitations d'APMnews.

L'engagement des professionnels a ainsi été revalorisé par un arrêté de l'ARS: chaque heure de permanence des soins ambulatoire (PDSA) durant la période des jeux olympiques (26 juillet - 11 août) sera rémunérée 130 € de l'heure, contre 106 €/h en temps normal.

Cette revalorisation n'a pas été étendue aux jeux paralympiques, qui ont lieu du 28 août au 8 septembre. "Il y aura en partie une reprise de l'activité, ce qui change un peu la donne. Par ailleurs, les athlètes paralympiques sont plus suivis par Paris 2024 pour leurs pathologies", s'est justifiée Elsa Livonnet.

L'Indre est confrontée à un problème de carence de transports sanitaires. En réponse, l'ARS a signé une convention avec l'association de protection civile du département, afin de disposer d'une ambulance supplémentaire.

L'agence a également obtenu le fait de disposer d'un "demi-centre" de secours médical avancé supplémentaire, en déployant en partie celui de Blois à Châteauroux pour les jeux olympiques. Concrètement, c'est "un gros camion avec une remorque, contenant des médicaments, des dispositifs médicaux, permettant de subvenir aux besoins de 250 personnes en 24h", a résumé Elsa Livonnet.

Des besoins réels difficiles à évaluer

Le département s'attend à recevoir 3.900 athlètes et encadrants durant les jeux olympiques, et 1.000 durant les jeux paralympiques. En ce qui concerne la hausse attendue d'activité pour les professionnels de santé, "l'exercice d'estimation est difficile", a admis la directrice départementale de l'ARS dans l'Indre.

"On ne sait pas trop évaluer l'impact sur notre système de soins. Mais on ne voulait pas surdimensionner notre dispositif; seulement s'assurer que nous avons des professionnels de santé en nombre suffisant", a-t-elle avancé.

Même chose concernant l'afflux de touristes attendu: "c'est un peu l'inconnu", a-t-elle reconnu.

Le coût du dispositif, notamment concernant les mesures RH, n'a pas encore été calculé, mais il s'élèvera au moins à six chiffres, a assuré Elsa Livonnet.

mg/vl/APMnews

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(Par Maxime Gravier)

CHATEAUROUX, 19 juillet 2024 (APMnews) - Un dispositif sanitaire "adapté mais pas surdimensionné" par rapport à un été normal a été mis en place dans l'Indre en prévision des épreuves des Jeux olympiques et paralympiques (JOP) organisées près de Châteauroux, a expliqué mardi à APMnews la directrice départementale dans l'Indre de l'agence régionale de santé (ARS) Centre-Val de Loire, Elsa Livonnet.

L'Indre accueille les différentes épreuves de tir sportif des JOP au sein du centre national de tir sportif (CNTS) à Déols, dans l'agglomération de Châteauroux.

Le département est le seul territoire ne disposant pas d'un CHU qui reçoit des épreuves olympiques, a mis en avant Elsa Livonnet. "On a dû concevoir et préparer des dispositifs sécurisés et équilibrés, car la période estivale en Indre est toujours marquée par des tensions démographiques", a-t-elle fait valoir.

L'objectif premier est d'assurer la permanence des soins, en ville et à l'hôpital, et de se préparer à une situation sanitaire exceptionnelle. Le service d'accès aux soins (SAS) dans l'Indre va ainsi maintenir son activité durant cette période, "mais pas plus qu'un été classique", a-t-elle souligné.

Un travail multi-partenarial a été mené sous l'égide du préfet. Des réunions de préparation ont aussi eu lieu avec les acteurs du Samu zonal, basé à Rennes. Les échanges sont allés au-delà de cette instance, puisque les CHU de Poitiers et Limoges et le CH de Guéret, en Nouvelle-Aquitaine, y ont également participé.

Les cinq plan Orsan (organisation de la réponse du système de santé en situations sanitaires exceptionnelles) ont été mis à jour, avec une attention particulière de l'ARS sur le risque lié à l'accueil massif de victimes non contaminées (Amavi), a fait savoir la directrice départementale.

Renfors et revalorisation

Saluant la mobilisation des hospitaliers, Elsa Livonnet a précisé que le service d'accueil aux urgences (SAU), les deux Smur à Châteauroux et la régulation par le 15 seront ouverts "24h/24, tout l'été".

En temps normal les deux Smur ne sont pas nécessairement actifs au même moment, contrairement à ce qui a été mis en place pour les JOP. "Ils ne seront pas seulement dédiés à la compétition", a-t-elle toutefois noté.

Pour les athlètes, Paris 2024 prend en charge les soins de premier recours. Pour les cas plus graves, "une régulation médicale est instaurée afin de déterminer si le patient doit se rendre au CH de Châteauroux ou dans un centre de recours". La direction du CH n'a pas été en mesure de répondre aux sollicitations d'APMnews.

L'engagement des professionnels a ainsi été revalorisé par un arrêté de l'ARS: chaque heure de permanence des soins ambulatoire (PDSA) durant la période des jeux olympiques (26 juillet - 11 août) sera rémunérée 130 € de l'heure, contre 106 €/h en temps normal.

Cette revalorisation n'a pas été étendue aux jeux paralympiques, qui ont lieu du 28 août au 8 septembre. "Il y aura en partie une reprise de l'activité, ce qui change un peu la donne. Par ailleurs, les athlètes paralympiques sont plus suivis par Paris 2024 pour leurs pathologies", s'est justifiée Elsa Livonnet.

L'Indre est confrontée à un problème de carence de transports sanitaires. En réponse, l'ARS a signé une convention avec l'association de protection civile du département, afin de disposer d'une ambulance supplémentaire.

L'agence a également obtenu le fait de disposer d'un "demi-centre" de secours médical avancé supplémentaire, en déployant en partie celui de Blois à Châteauroux pour les jeux olympiques. Concrètement, c'est "un gros camion avec une remorque, contenant des médicaments, des dispositifs médicaux, permettant de subvenir aux besoins de 250 personnes en 24h", a résumé Elsa Livonnet.

Des besoins réels difficiles à évaluer

Le département s'attend à recevoir 3.900 athlètes et encadrants durant les jeux olympiques, et 1.000 durant les jeux paralympiques. En ce qui concerne la hausse attendue d'activité pour les professionnels de santé, "l'exercice d'estimation est difficile", a admis la directrice départementale de l'ARS dans l'Indre.

"On ne sait pas trop évaluer l'impact sur notre système de soins. Mais on ne voulait pas surdimensionner notre dispositif; seulement s'assurer que nous avons des professionnels de santé en nombre suffisant", a-t-elle avancé.

Même chose concernant l'afflux de touristes attendu: "c'est un peu l'inconnu", a-t-elle reconnu.

Le coût du dispositif, notamment concernant les mesures RH, n'a pas encore été calculé, mais il s'élèvera au moins à six chiffres, a assuré Elsa Livonnet.

mg/vl/APMnews

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