Actualités de l'Urgence - APM
ETATS-UNIS: LE NOMBRE DE CAS DE CANCER DU SEIN DEVRAIT AUGMENTER DE 50% D'ICI À 2030
L'augmentation devrait être surtout portée par une hausse des cancers avec récepteurs aux estrogènes, des cancers plus faciles à traiter que ceux de sous-type triple négatif ou HER2+, et chez les femmes de 70 ans et plus.
Pendant les prochaines décennies, 40 millions d'Américaines nées entre 1946 et 1964 vont faire face à un risque absolu de cancer du sein après la ménopause estimé entre 2% et 4% sur une période de 10 ans. De plus, 56 millions d'Américaines qui ont actuellement une vingtaine ou une trentaine d'années auront un risque substantiel compris entre 0,4% et 1,5% sur 10 ans, a indiqué le Dr Philip Rosenberg du National Cancer Institute (NCI).
A partir des données des registres américains, le Dr Rosenberg et ses collègues ont estimé le nombre de cas attendus en distinguant les cancers invasifs et les carcinomes in situ et selon le caractère hormonodépendant de la tumeur pour adapter les stratégies de prévention et de traitement.
Le nombre total de nouveaux cas (cancers invasifs et carcinomes in situ) devrait augmenter de 283.000 en 2011 à 441.000 en 2030, soit une progression d'environ 50%.
Si la part des nouveaux cas attendus chez les femmes de 50 à 69 ans devrait diminuer de 55% en 2011 à 44% en 2030, celle des femmes de 70 à 84 ans devrait augmenter de 24% à 35%.
La proportion de cancers invasifs avec récepteurs aux estrogènes (ER+) devrait rester à 63% mais la proportion de carcinomes in situ ER+, détectés par les mammographies de dépistage, devrait augmenter de 19% à 29%.
A l'inverse, les cancers ER-, invasifs et in situ, devraient diminuer de 17% en 2011 à 9% en 2030. Les raisons expliquant ce déclin restent peu claires mais il existe quelques pistes. Ainsi, un âge précoce à la naissance du premier enfant en l'absence d'allaitement est un facteur de risque important de survenue précoce de tumeurs ER-. Or, ces dernières années, les femmes ont retardé leur première grossesse et ont aussi davantage allaité, explique le Dr Rosenberg.
"Nos résultats suggèrent que bien que le cancer du sein augmente, les différents sous-types évoluent dans des directions différentes et sur des trajectoires différentes", ajoute-t-il.
sl/ab/APM
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ETATS-UNIS: LE NOMBRE DE CAS DE CANCER DU SEIN DEVRAIT AUGMENTER DE 50% D'ICI À 2030
L'augmentation devrait être surtout portée par une hausse des cancers avec récepteurs aux estrogènes, des cancers plus faciles à traiter que ceux de sous-type triple négatif ou HER2+, et chez les femmes de 70 ans et plus.
Pendant les prochaines décennies, 40 millions d'Américaines nées entre 1946 et 1964 vont faire face à un risque absolu de cancer du sein après la ménopause estimé entre 2% et 4% sur une période de 10 ans. De plus, 56 millions d'Américaines qui ont actuellement une vingtaine ou une trentaine d'années auront un risque substantiel compris entre 0,4% et 1,5% sur 10 ans, a indiqué le Dr Philip Rosenberg du National Cancer Institute (NCI).
A partir des données des registres américains, le Dr Rosenberg et ses collègues ont estimé le nombre de cas attendus en distinguant les cancers invasifs et les carcinomes in situ et selon le caractère hormonodépendant de la tumeur pour adapter les stratégies de prévention et de traitement.
Le nombre total de nouveaux cas (cancers invasifs et carcinomes in situ) devrait augmenter de 283.000 en 2011 à 441.000 en 2030, soit une progression d'environ 50%.
Si la part des nouveaux cas attendus chez les femmes de 50 à 69 ans devrait diminuer de 55% en 2011 à 44% en 2030, celle des femmes de 70 à 84 ans devrait augmenter de 24% à 35%.
La proportion de cancers invasifs avec récepteurs aux estrogènes (ER+) devrait rester à 63% mais la proportion de carcinomes in situ ER+, détectés par les mammographies de dépistage, devrait augmenter de 19% à 29%.
A l'inverse, les cancers ER-, invasifs et in situ, devraient diminuer de 17% en 2011 à 9% en 2030. Les raisons expliquant ce déclin restent peu claires mais il existe quelques pistes. Ainsi, un âge précoce à la naissance du premier enfant en l'absence d'allaitement est un facteur de risque important de survenue précoce de tumeurs ER-. Or, ces dernières années, les femmes ont retardé leur première grossesse et ont aussi davantage allaité, explique le Dr Rosenberg.
"Nos résultats suggèrent que bien que le cancer du sein augmente, les différents sous-types évoluent dans des directions différentes et sur des trajectoires différentes", ajoute-t-il.
sl/ab/APM