Actualités de l'Urgence - APM
FACE À LA MULTIPLICATION DES GRÈVES, LE CHU DE TOURS PRÉVOIT PLUSIEURS CRÉATIONS DE POSTES
Le pôle de cardiologie du CHU, qui comprend neuf services et est situé sur le site de Trousseau, a entamé une grève ce lundi, ont annoncé mardi 21 novembre les syndicats SUD santé et la CGT dans un communiqué.
Il vient ainsi s'ajouter à la longue liste de services déjà en grève sur l'établissement: des personnels issus des urgences adultes et de la chirurgie digestive sur Trousseau ainsi que, sur l'hôpital pédiatrique de Clocheville, les urgences enfants et les services de neurochirurgie, ORL, chirurgie viscérale, l'unité de soins continus, l'unité de soins palliatifs, l'unité saisonnière, la cardiologie, l'orthopédie, les soins médicaux et de réadaptation (SMR) ou encore le centre de prélèvement.
Sur Clocheville, le mouvement concernait 387 personnes sur 575 fin septembre, selon SUD santé (cf dépêche du 27/09/2023 à 17:21). Lundi, les nouveaux grévistes de cardiologie étaient une quarantaine selon la direction du CHU, soit un peu plus de 15% de l'effectif total du pôle.
Pour certains services, "le mouvement a débuté dès 2019" (cf dépêche du 06/05/2019 à 19:27), a rappelé le représentant du personnel de SUD santé, Sébastien Hameau, joint mardi par APMnews.
Le cœur du problème serait le sous-effectif dans le CHU, dégradant les conditions de travail des personnels et provoquant l'augmentation des arrêts de travail, selon lui.
Ce manque de personnel aurait par ailleurs "des conséquences graves sur la prise en charge des patients", a souligné le syndicaliste, citant notamment des reports de prise en charge en orthopédie ou en neurochirurgie (hors urgences). Six lits auraient par exemple été fermés de mars à septembre dans le service de neurochirurgie, a-t-il fait valoir.
Près de 50 ETP supplémentaires sur Clocheville
En réponse, le directeur des ressources humaines et des écoles du CHU a tenu à rassurer. La grève "n'a pas d'impact sur l'activité de l'établissement", a d'abord noté Samuel Rouget.
S'il a confirmé l'existence d'un problème de sous-effectif, "le CHU de Tours est attractif, on arrive à recruter", a-t-il assuré. L'établissement ne compterait ainsi "que 30 à 50 postes vacants […] de l'ordre du fonds de roulement". En revanche, Samuel Rouget a pointé du doigt l'absentéisme, qui serait "le vrai sujet de fond".
Il a par ailleurs annoncé plusieurs créations de poste et ouvertures de lit, attendues prochainement.
Sur l'ensemble du CHU, "70 postes de remplacement liés au Ségur" sont en cours de création, selon le directeur des ressources humaines et des écoles. "En réalité, cette mesure fait partie des accords locaux conclus en juillet 2022 et qui n'ont toujours pas été complètement honorés", soutient de son côté SUD santé, qui, tout comme la CGT, n'avait pas signé ces accords, contrairement aux quatre autres organisations syndicales du CHU (cf dépêche du 27/07/2022 à 16:18).
Sur l'hôpital pédiatrique, "neuf équivalents temps plein [ETP] vont être créés pour renforcer le pool de remplacement transversal", actuellement composé de 37,5 ETP, a poursuivi Samuel Rouget.
En outre, une unité saisonnière comprenant huit lits a été ouverte en septembre pour assurer la prise en charge des patients du site, et huit lits supplémentaires sont attendus en décembre. Au total, cette unité saisonnière représente "31 ETP supplémentaires", a-t-il mis en exergue.
Enfin, la capacité en réanimation pédiatrique va s'accroître de deux lits en décembre, soit sept ETP de plus.
"Ce ne sont pas de nouveaux postes, mais des ETP, soit du temps de travail supplémentaire", a estimé Sébastien Hameau, pour qui la direction va notamment demander aux travailleurs à 80% de passer à 100%. Ce plan s'appuierait par ailleurs sur "des équipes de suppléance dans tous les services, au lieu de créer des postes pérennes dans chaque service", selon lui. La direction a, elle, avancé qu'une partie des ETP correspondait à des recrutements en CDI.
mg/ab/APMnews
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FACE À LA MULTIPLICATION DES GRÈVES, LE CHU DE TOURS PRÉVOIT PLUSIEURS CRÉATIONS DE POSTES
Le pôle de cardiologie du CHU, qui comprend neuf services et est situé sur le site de Trousseau, a entamé une grève ce lundi, ont annoncé mardi 21 novembre les syndicats SUD santé et la CGT dans un communiqué.
Il vient ainsi s'ajouter à la longue liste de services déjà en grève sur l'établissement: des personnels issus des urgences adultes et de la chirurgie digestive sur Trousseau ainsi que, sur l'hôpital pédiatrique de Clocheville, les urgences enfants et les services de neurochirurgie, ORL, chirurgie viscérale, l'unité de soins continus, l'unité de soins palliatifs, l'unité saisonnière, la cardiologie, l'orthopédie, les soins médicaux et de réadaptation (SMR) ou encore le centre de prélèvement.
Sur Clocheville, le mouvement concernait 387 personnes sur 575 fin septembre, selon SUD santé (cf dépêche du 27/09/2023 à 17:21). Lundi, les nouveaux grévistes de cardiologie étaient une quarantaine selon la direction du CHU, soit un peu plus de 15% de l'effectif total du pôle.
Pour certains services, "le mouvement a débuté dès 2019" (cf dépêche du 06/05/2019 à 19:27), a rappelé le représentant du personnel de SUD santé, Sébastien Hameau, joint mardi par APMnews.
Le cœur du problème serait le sous-effectif dans le CHU, dégradant les conditions de travail des personnels et provoquant l'augmentation des arrêts de travail, selon lui.
Ce manque de personnel aurait par ailleurs "des conséquences graves sur la prise en charge des patients", a souligné le syndicaliste, citant notamment des reports de prise en charge en orthopédie ou en neurochirurgie (hors urgences). Six lits auraient par exemple été fermés de mars à septembre dans le service de neurochirurgie, a-t-il fait valoir.
Près de 50 ETP supplémentaires sur Clocheville
En réponse, le directeur des ressources humaines et des écoles du CHU a tenu à rassurer. La grève "n'a pas d'impact sur l'activité de l'établissement", a d'abord noté Samuel Rouget.
S'il a confirmé l'existence d'un problème de sous-effectif, "le CHU de Tours est attractif, on arrive à recruter", a-t-il assuré. L'établissement ne compterait ainsi "que 30 à 50 postes vacants […] de l'ordre du fonds de roulement". En revanche, Samuel Rouget a pointé du doigt l'absentéisme, qui serait "le vrai sujet de fond".
Il a par ailleurs annoncé plusieurs créations de poste et ouvertures de lit, attendues prochainement.
Sur l'ensemble du CHU, "70 postes de remplacement liés au Ségur" sont en cours de création, selon le directeur des ressources humaines et des écoles. "En réalité, cette mesure fait partie des accords locaux conclus en juillet 2022 et qui n'ont toujours pas été complètement honorés", soutient de son côté SUD santé, qui, tout comme la CGT, n'avait pas signé ces accords, contrairement aux quatre autres organisations syndicales du CHU (cf dépêche du 27/07/2022 à 16:18).
Sur l'hôpital pédiatrique, "neuf équivalents temps plein [ETP] vont être créés pour renforcer le pool de remplacement transversal", actuellement composé de 37,5 ETP, a poursuivi Samuel Rouget.
En outre, une unité saisonnière comprenant huit lits a été ouverte en septembre pour assurer la prise en charge des patients du site, et huit lits supplémentaires sont attendus en décembre. Au total, cette unité saisonnière représente "31 ETP supplémentaires", a-t-il mis en exergue.
Enfin, la capacité en réanimation pédiatrique va s'accroître de deux lits en décembre, soit sept ETP de plus.
"Ce ne sont pas de nouveaux postes, mais des ETP, soit du temps de travail supplémentaire", a estimé Sébastien Hameau, pour qui la direction va notamment demander aux travailleurs à 80% de passer à 100%. Ce plan s'appuierait par ailleurs sur "des équipes de suppléance dans tous les services, au lieu de créer des postes pérennes dans chaque service", selon lui. La direction a, elle, avancé qu'une partie des ETP correspondait à des recrutements en CDI.
mg/ab/APMnews