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30/10 2025
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FRANCE SANTÉ: UNE ENVELOPPE DE 130 M€ POUR LES PREMIÈRES STRUCTURES QUI SERONT LABELLISÉES (SÉBASTIEN LECORNU)

CARENTAN (Manche), 30 octobre 2025 (APMnews) - Sébastien Lecornu souhaite que les premiers agréments pour obtenir le label France Santé soient délivrés rapidement, à hauteur de 50.000 euros par structure, dans le cadre d'une enveloppe de 130 millions d'euros (M€) qui sera prévue à cet effet, a-t-il déclaré jeudi, lors d'un déplacement au pôle de santé de Carentan.

Comme annoncé par Matignon la veille, le premier ministre s'est rendu dans cette ville de la Manche avec Stéphanie Rist, ministre de la santé, des familles, de l'autonomie et des personnes handicapées, et Françoise Gatel, ministre de l'aménagement du territoire et de la décentralisation, pour parler de la déclinaison du réseau France Santé dont il avait annoncé la création le 13 septembre, à Mâcon (cf dépêche du 29/10/2025 à 18:09).

Alors que dans certains territoires, les Français ont des difficultés pour avoir un rendez-vous chez un médecin, l'objectif d'un tel réseau est d'"offrir à chaque Français une solution de santé à moins de 30 minutes de chez lui et un rendez-vous médical sous 48 heures", souligne Matignon.

L'idée de France Santé est d'avoir une "bannière" commune pour "rassembler et rendre lisible l'ensemble de l'offre de soins de proximité", qu'il s'agisse de maisons de santé pluriprofessionnelles (MSP), de centres de santé ou de cabinets médicaux, a précisé Matignon en marge du déplacement.

Le réseau fédérera "les structures existantes afin de créer une offre coordonnée et cohérente, tout en renforçant l'accompagnement des professionnels de santé sur le terrain".

Pour "déployer France Santé", "on va modifier le projet de loi de financement de la sécurité sociale [PLFSS 2026] avec une somme de 130 M€ qui sera inscrite par un amendement du gouvernement", a annoncé Sébastien Lecornu à Carentan.

Ce montant permettra d'attribuer "un forfait de 50.000 euros" à chaque structure sur la base d'un label reposant sur "quelques critères" qui seront "simples".

Matignon a cité les critères suivants:

  • la présence garantie d'un médecin et d'une infirmière
  • des consultations sans dépassement d'honoraires (secteur 1)
  • ouvrir au moins cinq jours par semaine
  • participer au service d'accès aux soins (SAS) avec des rendez-vous en moins de 48 heures et contribuer à la permanence des soins (gardes).

Les médecins pourront être libéraux, retraités ou salariés, a précisé le premier ministre. "A chaque situation locale, il y aura une solution locale", a-t-il assuré.

"Des pharmacies pourront être aussi des maisons France Santé", a-t-il ajouté en faisant référence à l'accord passé avec les organisations de pharmaciens (cf dépêche du 24/09/2025 à 21:42 et dépêche du 01/10/2025 à 15:52), qui vise à "faire évoluer la profession" tout en "lui trouvant des moyens" pour cela.

L'initiative qui vise ainsi "à réduire les inégalités territoriales et à renforcer la présence médicale dans les zones les plus fragiles", pourra comprendre des services "complémentaires, comme des solutions mobiles, à l'image des médicobus, des actions de prévention, de la télésanté", a ajouté le premier ministre.

"Il faut désormais que cela aille vite", a-t-il insisté en souhaitant que "d'ici à Noël, 10 à 15 maisons France Santé soient agréées par département".

Après cet amorçage, une montée en charge "rapide" devra avoir lieu "pour atteindre les 2.000 maisons France Santé" d'ici à l'été 2026, a-t-il ajouté. Un total de 5.000 structures sont souhaitées d'ici 2027, a ajouté Matignon.

Le dispositif France Santé sera sous un copilotage ARS-préfet avec l'appui des élus locaux et des professionnels de santé. Une concertation territoriale aura lieu pour définir les schémas d'implantation et les cofinancements locaux.

Des actions seront également "priorisées dans les territoires les plus fragiles", ont précisé ses services en évoquant "le développement des consultations solidaires dans les 151 établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) 'zone rouge'" (cf dépêche du 30/06/2025 à 17:46, dépêche du 01/09/2025 à 18:14 et dépêche du 05/09/2025 à 13:42), "le déploiement accéléré de nouvelles structures dans ces mêmes zones identifiées comme les plus déficitaires en médecins grâce à la mobilisation partenariale Etat-collectivités-professionnels de santé" ainsi que la "priorisation des stages de docteurs juniors en médecine générale dans ces territoires à partir de novembre 2026".

san/nc/APMnews polsan-une

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FRANCE SANTÉ: UNE ENVELOPPE DE 130 M€ POUR LES PREMIÈRES STRUCTURES QUI SERONT LABELLISÉES (SÉBASTIEN LECORNU)

CARENTAN (Manche), 30 octobre 2025 (APMnews) - Sébastien Lecornu souhaite que les premiers agréments pour obtenir le label France Santé soient délivrés rapidement, à hauteur de 50.000 euros par structure, dans le cadre d'une enveloppe de 130 millions d'euros (M€) qui sera prévue à cet effet, a-t-il déclaré jeudi, lors d'un déplacement au pôle de santé de Carentan.

Comme annoncé par Matignon la veille, le premier ministre s'est rendu dans cette ville de la Manche avec Stéphanie Rist, ministre de la santé, des familles, de l'autonomie et des personnes handicapées, et Françoise Gatel, ministre de l'aménagement du territoire et de la décentralisation, pour parler de la déclinaison du réseau France Santé dont il avait annoncé la création le 13 septembre, à Mâcon (cf dépêche du 29/10/2025 à 18:09).

Alors que dans certains territoires, les Français ont des difficultés pour avoir un rendez-vous chez un médecin, l'objectif d'un tel réseau est d'"offrir à chaque Français une solution de santé à moins de 30 minutes de chez lui et un rendez-vous médical sous 48 heures", souligne Matignon.

L'idée de France Santé est d'avoir une "bannière" commune pour "rassembler et rendre lisible l'ensemble de l'offre de soins de proximité", qu'il s'agisse de maisons de santé pluriprofessionnelles (MSP), de centres de santé ou de cabinets médicaux, a précisé Matignon en marge du déplacement.

Le réseau fédérera "les structures existantes afin de créer une offre coordonnée et cohérente, tout en renforçant l'accompagnement des professionnels de santé sur le terrain".

Pour "déployer France Santé", "on va modifier le projet de loi de financement de la sécurité sociale [PLFSS 2026] avec une somme de 130 M€ qui sera inscrite par un amendement du gouvernement", a annoncé Sébastien Lecornu à Carentan.

Ce montant permettra d'attribuer "un forfait de 50.000 euros" à chaque structure sur la base d'un label reposant sur "quelques critères" qui seront "simples".

Matignon a cité les critères suivants:

  • la présence garantie d'un médecin et d'une infirmière
  • des consultations sans dépassement d'honoraires (secteur 1)
  • ouvrir au moins cinq jours par semaine
  • participer au service d'accès aux soins (SAS) avec des rendez-vous en moins de 48 heures et contribuer à la permanence des soins (gardes).

Les médecins pourront être libéraux, retraités ou salariés, a précisé le premier ministre. "A chaque situation locale, il y aura une solution locale", a-t-il assuré.

"Des pharmacies pourront être aussi des maisons France Santé", a-t-il ajouté en faisant référence à l'accord passé avec les organisations de pharmaciens (cf dépêche du 24/09/2025 à 21:42 et dépêche du 01/10/2025 à 15:52), qui vise à "faire évoluer la profession" tout en "lui trouvant des moyens" pour cela.

L'initiative qui vise ainsi "à réduire les inégalités territoriales et à renforcer la présence médicale dans les zones les plus fragiles", pourra comprendre des services "complémentaires, comme des solutions mobiles, à l'image des médicobus, des actions de prévention, de la télésanté", a ajouté le premier ministre.

"Il faut désormais que cela aille vite", a-t-il insisté en souhaitant que "d'ici à Noël, 10 à 15 maisons France Santé soient agréées par département".

Après cet amorçage, une montée en charge "rapide" devra avoir lieu "pour atteindre les 2.000 maisons France Santé" d'ici à l'été 2026, a-t-il ajouté. Un total de 5.000 structures sont souhaitées d'ici 2027, a ajouté Matignon.

Le dispositif France Santé sera sous un copilotage ARS-préfet avec l'appui des élus locaux et des professionnels de santé. Une concertation territoriale aura lieu pour définir les schémas d'implantation et les cofinancements locaux.

Des actions seront également "priorisées dans les territoires les plus fragiles", ont précisé ses services en évoquant "le développement des consultations solidaires dans les 151 établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) 'zone rouge'" (cf dépêche du 30/06/2025 à 17:46, dépêche du 01/09/2025 à 18:14 et dépêche du 05/09/2025 à 13:42), "le déploiement accéléré de nouvelles structures dans ces mêmes zones identifiées comme les plus déficitaires en médecins grâce à la mobilisation partenariale Etat-collectivités-professionnels de santé" ainsi que la "priorisation des stages de docteurs juniors en médecine générale dans ces territoires à partir de novembre 2026".

san/nc/APMnews polsan-une

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