Actualités de l'Urgence - APM

07/09 2022
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FRANÇOIS BRAUN DÉTAILLE LES OBJECTIFS DE LA "CONFÉRENCE DES PARTIES PRENANTES"

PARIS, 7 septembre 2022 (APMnews) - La réduction des inégalités d'accès aux soins, l'amélioration de l'attractivité des métiers et le décloisonnement du système de santé font partie des sujets prioritaires de la "Conférence des parties prenantes" qui sera lancée "prochainement", a expliqué François Braun, ministre de la santé et de la prévention, mercredi lors des Universités d'été de la Fédération hospitalière de France (FHF) à Paris, organisées sur le thème de l'"état d'urgence(s)" en santé.

Si l'état d'urgence sanitaire lié au Covid a pris fin le 31 juillet, "un autre état d'urgence, moins visible, plus insidieux, reste bien présent aujourd'hui dans notre système de santé", a souligné le ministre lors de son discours d'ouverture des Universités d'été de la FHF, prononcé en visioconférence depuis Prague, où il assiste au conseil des ministres de la santé de l'Union européenne.

"Cette urgence touche l'ensemble de notre système de santé, en particulier nos hôpitaux", a-t-il poursuivi, citant les difficultés d'accès à la santé et des "soignants à exercer leur mission", avec des conditions de travail "souvent éreintantes et de moins en moins acceptées".

"Nous avons ensemble tenu cet été", a fait valoir le ministre (cf dépêche du 05/09/2022 à 09:35), reconnaissant que "cela n'a pas été facile" et exprimant sa reconnaissance envers les professionnels qui se sont "fortement mobilisés" dans les territoires.

Face à la pandémie, l'hôpital "a su faire face" mais il est "au maximum de ce qu'il peut faire pour pallier notre désorganisation collective", a estimé François Braun.

"Notre cap est donc clair pour mener la réforme du système de santé à venir, que nous élaborerons dans le cadre de la Conférence des parties prenantes que je lancerai prochainement, après la réunion du Conseil national de la refondation ce jeudi sous l'égide du président de la République, au cours duquel la santé sera réaffirmée comme une priorité de ce quinquennat", a-t-il déclaré (cf dépêche du 06/09/2022 à 17:44).

"Mon ambition sera d'abord de lutter contre toutes les inégalités d'accès à la santé, qu'elles soient géographiques, sociales, liées à une situation de fragilité comme le handicap, ou financières", a assuré François Braun.

"Ma seconde priorité consistera à donner aux professionnels du système de santé tous les outils pour répondre aux besoins de santé de la population", a-t-il de nouveau affirmé. "Je sais à quel point les difficultés en matière de ressources humaines, notamment à l'hôpital, peuvent conduire beaucoup de professionnels au doute", a souligné le ministre. "Ce défi est au coeur de nos préoccupations communes et nous devons le prendre à bras-le-corps."

Pour y répondre, "demain, nous devons lancer et construire ensemble une grande ambition et des actions très concrètes pour retrouver l'attractivité de l'hôpital et plus globalement des métiers du soin, en développant des collectifs de professionnels, en renforçant le travail en équipes, en redonnant du sens au niveau du service et en rendant du temps soignant aux soignants", s'est-il engagé.

Sa troisième priorité est de "décloisonner en profondeur" le système de santé. "Les professionnels de santé devront imaginer de nouvelles passerelles entre la ville et l'hôpital, pour pouvoir faire tomber ces barrières encore trop persistantes", a-t-il illustré.

"Accélérer le virage préventif"

"Il ne peut y avoir d'un côté l'hôpital et de l'autre la ville, pour soigner efficacement, notamment à l'heure des maladies chroniques, pour simplifier les parcours de soins des Français et traiter les enjeux de santé publique dans leur ensemble, nous devons viser un mode de fonctionnement solidaire et unifié de notre système de santé."

Tous ces principes devront permettre d'"assurer une prise en charge de la santé dans sa globalité, au plus près des besoins des territoires", a insisté le ministre. "Nous allons devoir accélérer le virage préventif de notre système de santé", a-t-il aussi évoqué. "La prévention en santé doit être plus qu'un intitulé au fronton du ministère. Elle doit devenir une composante majeure de notre politique de santé, au côté, à côté, avec le soin."

Il a particulièrement voulu souligner "l'importance que nous accorderons à la psychiatrie et à la santé mentale".

François Braun a également insisté sur la notion de "One health", qui intègre les préoccupations environnementales et l'accompagnement de la "transition écologique et énergétique de notre système de santé".

"Dans les semaines et les mois à venir, pour concrétiser ces évolutions nécessaires de notre politique de santé, la Conférence des parties prenantes en santé jouera donc un rôle central", a expliqué François Braun.

"Notre méthode lors de cette concertation, que j'aurai la responsabilité de mener avec la ministre déléguée [chargée de l'organisation territoriale et des professions de santé] Agnès Firmin Le Bodo est simple", a-t-il exposé. "Nous avons à coeur d'associer et de concerter l'ensemble des parties prenantes avec un mot d'ordre clair, s'inspirer de ce qui se fait dans les territoires."

"La réforme de notre système de santé sera coconstruite ou ne sera pas", a promis le ministre, qui a réitéré son attachement à la notion de "boîte à outils".

Les acteurs de la santé pourront se saisir de cette démarche "de manière différenciée, au plus près des réalités de leur territoire, pour répondre pleinement aux besoins de santé de leur population", a précisé le ministre. "Si les problèmes se trouvent au niveau des territoires, je suis convaincu que les solutions s'y trouvent également".

L'objectif sera "autant de traiter l'urgence que rencontre notre système de santé que de le préparer pour l'avenir".

Interrogé par le président de la FHF, Frédéric Valletoux, sur les mesures de la mission flash sur les soins non programmés qui pourraient être pérennisées, François Braun a souligné son "attachement au principe d'évaluation de toutes les mesures" qu'il serait amené à prendre.

Les mesures de la mission flash vont être évaluées par deux missions de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas), l'une sur la régulation médicale préalable à l'arrivée aux urgences et l'autre sur l'ensemble des mesures, a-t-il rappelé (cf dépêche du 06/09/2022 à 11:05).

"La régulation médicale" des urgences, une logique à "pérenniser"

"Certains territoires se sont appropriés la régulation médicale préalable en faisant beaucoup de promotion sur ce mode de prise en charge, d'autres se sont plutôt organisés avec les médecins libéraux sur des centres de consultation de soins non programmés, parfois même à l'intérieur de l'hôpital. Donc il n'y a pas de solution miracle", a-t-il estimé.

"Pour autant, on voit que certaines choses sont plus intéressantes et plus positives que d'autres", a-t-il développé, répondant à la question de savoir ce qui pourrait être pérennisé sans attendre les conclusions de l'Igas. "La régulation médicale préalable, oui, et le déploiement du service d'accès aux soins, c'est quelque chose qui a des résultats positifs."

"Sans préjuger des derniers résultats, on est obligés de constater que certes, il y a eu une augmentation des appels aux centres 15 d'une façon globale" (cf dépêche du 29/08/2022 à 17:49), "mais il y a eu une diminution du passage aux urgences cet été", a relevé François Braun. Il a donc évoqué "une logique qu'il serait bon ton de pérenniser".

Parmi les pistes de réformes à venir, il a aussi cité une mesure qui a mis "le pied dans la porte sur la reconnaissance de la pénibilité, en particulier [celle] du travail de nuit". La reconnaissance de la pénibilité, "mais pas que financière", fait partie des objectifs de l'amélioration des conditions de travail, a considéré le ministre.

D'autres mesures "n'ont pas eu le temps de se mettre suffisamment en place ou ont commencé simplement au mois d'août, donc on a moins de recul", a ajouté François Braun. "Le partage de la pénibilité de la permanence des soins entre établissements publics et privés par exemple est une mesure qui n'a pas eu le temps de faire ses preuves."

"Il est probable qu'outre des décisions qui vont arriver très vite dans le cadre du PLFSS [projet de loi de financement de la sécurité sociale], les autres mesures prendront un peu plus de temps pour être évaluées", a-t-il expliqué (cf dépêche du 02/08/2022 à 19:46).

Interrogé par Frédéric Chéreau, maire de Douai (PS) et président de la commission santé de l'Association des maires de France (AMF) sur ses intentions au sujet de la généralisation de l'approche de "responsabilité populationnelle", François Braun a dit "regarder avec beaucoup d'intérêt les expérimentations, même si elles sont souvent rattachées à l'article 51 [de la LFSS 2018, NDLR] qui me rend fou d'un point de vue du concept". Celui-ci "nous contraint complètement dans les moindres innovations", a-t-il commenté.

"À partir du moment où ça marche, c'est un outil qu'on va mettre dans la boîte à outils qu'on proposera aux territoires pour qu'ils s'en emparent", a-t-il précisé, reformulant l'idée d'une "responsabilité à l'échelle du territoire", partagée par "l'Etat, les élus, les soignés, les soignants", qu'il veut mettre "dans la boucle pour non seulement faire remonter les idées mais aussi s'approprier les outils que nous allons mettre dans les territoires".

mlb/ab/APMnews

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PARIS, 7 septembre 2022 (APMnews) - La réduction des inégalités d'accès aux soins, l'amélioration de l'attractivité des métiers et le décloisonnement du système de santé font partie des sujets prioritaires de la "Conférence des parties prenantes" qui sera lancée "prochainement", a expliqué François Braun, ministre de la santé et de la prévention, mercredi lors des Universités d'été de la Fédération hospitalière de France (FHF) à Paris, organisées sur le thème de l'"état d'urgence(s)" en santé.

Si l'état d'urgence sanitaire lié au Covid a pris fin le 31 juillet, "un autre état d'urgence, moins visible, plus insidieux, reste bien présent aujourd'hui dans notre système de santé", a souligné le ministre lors de son discours d'ouverture des Universités d'été de la FHF, prononcé en visioconférence depuis Prague, où il assiste au conseil des ministres de la santé de l'Union européenne.

"Cette urgence touche l'ensemble de notre système de santé, en particulier nos hôpitaux", a-t-il poursuivi, citant les difficultés d'accès à la santé et des "soignants à exercer leur mission", avec des conditions de travail "souvent éreintantes et de moins en moins acceptées".

"Nous avons ensemble tenu cet été", a fait valoir le ministre (cf dépêche du 05/09/2022 à 09:35), reconnaissant que "cela n'a pas été facile" et exprimant sa reconnaissance envers les professionnels qui se sont "fortement mobilisés" dans les territoires.

Face à la pandémie, l'hôpital "a su faire face" mais il est "au maximum de ce qu'il peut faire pour pallier notre désorganisation collective", a estimé François Braun.

"Notre cap est donc clair pour mener la réforme du système de santé à venir, que nous élaborerons dans le cadre de la Conférence des parties prenantes que je lancerai prochainement, après la réunion du Conseil national de la refondation ce jeudi sous l'égide du président de la République, au cours duquel la santé sera réaffirmée comme une priorité de ce quinquennat", a-t-il déclaré (cf dépêche du 06/09/2022 à 17:44).

"Mon ambition sera d'abord de lutter contre toutes les inégalités d'accès à la santé, qu'elles soient géographiques, sociales, liées à une situation de fragilité comme le handicap, ou financières", a assuré François Braun.

"Ma seconde priorité consistera à donner aux professionnels du système de santé tous les outils pour répondre aux besoins de santé de la population", a-t-il de nouveau affirmé. "Je sais à quel point les difficultés en matière de ressources humaines, notamment à l'hôpital, peuvent conduire beaucoup de professionnels au doute", a souligné le ministre. "Ce défi est au coeur de nos préoccupations communes et nous devons le prendre à bras-le-corps."

Pour y répondre, "demain, nous devons lancer et construire ensemble une grande ambition et des actions très concrètes pour retrouver l'attractivité de l'hôpital et plus globalement des métiers du soin, en développant des collectifs de professionnels, en renforçant le travail en équipes, en redonnant du sens au niveau du service et en rendant du temps soignant aux soignants", s'est-il engagé.

Sa troisième priorité est de "décloisonner en profondeur" le système de santé. "Les professionnels de santé devront imaginer de nouvelles passerelles entre la ville et l'hôpital, pour pouvoir faire tomber ces barrières encore trop persistantes", a-t-il illustré.

"Accélérer le virage préventif"

"Il ne peut y avoir d'un côté l'hôpital et de l'autre la ville, pour soigner efficacement, notamment à l'heure des maladies chroniques, pour simplifier les parcours de soins des Français et traiter les enjeux de santé publique dans leur ensemble, nous devons viser un mode de fonctionnement solidaire et unifié de notre système de santé."

Tous ces principes devront permettre d'"assurer une prise en charge de la santé dans sa globalité, au plus près des besoins des territoires", a insisté le ministre. "Nous allons devoir accélérer le virage préventif de notre système de santé", a-t-il aussi évoqué. "La prévention en santé doit être plus qu'un intitulé au fronton du ministère. Elle doit devenir une composante majeure de notre politique de santé, au côté, à côté, avec le soin."

Il a particulièrement voulu souligner "l'importance que nous accorderons à la psychiatrie et à la santé mentale".

François Braun a également insisté sur la notion de "One health", qui intègre les préoccupations environnementales et l'accompagnement de la "transition écologique et énergétique de notre système de santé".

"Dans les semaines et les mois à venir, pour concrétiser ces évolutions nécessaires de notre politique de santé, la Conférence des parties prenantes en santé jouera donc un rôle central", a expliqué François Braun.

"Notre méthode lors de cette concertation, que j'aurai la responsabilité de mener avec la ministre déléguée [chargée de l'organisation territoriale et des professions de santé] Agnès Firmin Le Bodo est simple", a-t-il exposé. "Nous avons à coeur d'associer et de concerter l'ensemble des parties prenantes avec un mot d'ordre clair, s'inspirer de ce qui se fait dans les territoires."

"La réforme de notre système de santé sera coconstruite ou ne sera pas", a promis le ministre, qui a réitéré son attachement à la notion de "boîte à outils".

Les acteurs de la santé pourront se saisir de cette démarche "de manière différenciée, au plus près des réalités de leur territoire, pour répondre pleinement aux besoins de santé de leur population", a précisé le ministre. "Si les problèmes se trouvent au niveau des territoires, je suis convaincu que les solutions s'y trouvent également".

L'objectif sera "autant de traiter l'urgence que rencontre notre système de santé que de le préparer pour l'avenir".

Interrogé par le président de la FHF, Frédéric Valletoux, sur les mesures de la mission flash sur les soins non programmés qui pourraient être pérennisées, François Braun a souligné son "attachement au principe d'évaluation de toutes les mesures" qu'il serait amené à prendre.

Les mesures de la mission flash vont être évaluées par deux missions de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas), l'une sur la régulation médicale préalable à l'arrivée aux urgences et l'autre sur l'ensemble des mesures, a-t-il rappelé (cf dépêche du 06/09/2022 à 11:05).

"La régulation médicale" des urgences, une logique à "pérenniser"

"Certains territoires se sont appropriés la régulation médicale préalable en faisant beaucoup de promotion sur ce mode de prise en charge, d'autres se sont plutôt organisés avec les médecins libéraux sur des centres de consultation de soins non programmés, parfois même à l'intérieur de l'hôpital. Donc il n'y a pas de solution miracle", a-t-il estimé.

"Pour autant, on voit que certaines choses sont plus intéressantes et plus positives que d'autres", a-t-il développé, répondant à la question de savoir ce qui pourrait être pérennisé sans attendre les conclusions de l'Igas. "La régulation médicale préalable, oui, et le déploiement du service d'accès aux soins, c'est quelque chose qui a des résultats positifs."

"Sans préjuger des derniers résultats, on est obligés de constater que certes, il y a eu une augmentation des appels aux centres 15 d'une façon globale" (cf dépêche du 29/08/2022 à 17:49), "mais il y a eu une diminution du passage aux urgences cet été", a relevé François Braun. Il a donc évoqué "une logique qu'il serait bon ton de pérenniser".

Parmi les pistes de réformes à venir, il a aussi cité une mesure qui a mis "le pied dans la porte sur la reconnaissance de la pénibilité, en particulier [celle] du travail de nuit". La reconnaissance de la pénibilité, "mais pas que financière", fait partie des objectifs de l'amélioration des conditions de travail, a considéré le ministre.

D'autres mesures "n'ont pas eu le temps de se mettre suffisamment en place ou ont commencé simplement au mois d'août, donc on a moins de recul", a ajouté François Braun. "Le partage de la pénibilité de la permanence des soins entre établissements publics et privés par exemple est une mesure qui n'a pas eu le temps de faire ses preuves."

"Il est probable qu'outre des décisions qui vont arriver très vite dans le cadre du PLFSS [projet de loi de financement de la sécurité sociale], les autres mesures prendront un peu plus de temps pour être évaluées", a-t-il expliqué (cf dépêche du 02/08/2022 à 19:46).

Interrogé par Frédéric Chéreau, maire de Douai (PS) et président de la commission santé de l'Association des maires de France (AMF) sur ses intentions au sujet de la généralisation de l'approche de "responsabilité populationnelle", François Braun a dit "regarder avec beaucoup d'intérêt les expérimentations, même si elles sont souvent rattachées à l'article 51 [de la LFSS 2018, NDLR] qui me rend fou d'un point de vue du concept". Celui-ci "nous contraint complètement dans les moindres innovations", a-t-il commenté.

"À partir du moment où ça marche, c'est un outil qu'on va mettre dans la boîte à outils qu'on proposera aux territoires pour qu'ils s'en emparent", a-t-il précisé, reformulant l'idée d'une "responsabilité à l'échelle du territoire", partagée par "l'Etat, les élus, les soignés, les soignants", qu'il veut mettre "dans la boucle pour non seulement faire remonter les idées mais aussi s'approprier les outils que nous allons mettre dans les territoires".

mlb/ab/APMnews

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