Actualités de l'Urgence - APM

GH DIACONESSES-CROIX-SAINT-SIMON: UN PLAN D'EFFICIENCE EN 2023 POUR RETROUVER L'ÉQUILIBRE EN 2024
PARIS, 3 août 2023 (APMnews) - Le groupe hospitalier (GH) Diaconesses-Croix-Saint-Simon à Paris entend en 2023 augmenter fortement son activité et mener à bien un plan d'efficience, pour retrouver l'équilibre en 2024, a expliqué mercredi sa directrice, Anne Fabrègue, lors d'un entretien à APMnews.
En 2022, l'établissement de santé privé d'intérêt collectif (Espic) a mis l'accent sur le recrutement de nombreux professionnels paramédicaux pour relancer son activité et rouvrir des lits après la crise liée au Covid-19 (cf dépêche du 09/05/2022 à 18:44).
"On a réussi car on avait à peu près 20% de lits fermés début 2022 et en fin d'année 2022, on avait grosso modo tous nos lits ouverts", soit l'ensemble du personnel pour les faire fonctionner, s'est félicitée Anne Fabrègue. Le GH a assuré ses missions de service public, notamment la maternité et les urgences qui n'ont été ni délestées, ni fermées en 2022, et il a même pu prendre des transferts d'autres maternités lors des tensions estivales.
En 2023, la priorité est mise sur le retour à l'équilibre de l'établissement, certifié en juin "haute qualité des soins" (cf dépêche du 03/07/2023 à 17:18), avec la mise en œuvre d'un plan d'efficience.
Alors qu'il était auparavant à l'équilibre, le GH a fini l'exercice 2021 avec 2 millions d'euros (M€) de déficit sur un budget de 140 M€ et l'exercice 2022 avec le double, soit 4 M€ sur 150 M€ de budget. L'activité 2022 ayant été inférieure à celle de 2019, il a bénéficié de la garantie de financement, insuffisante toutefois pour compenser la hausse importante des charges liée aux revalorisations salariales et à l'inflation.
Sur les revalorisations, la directrice a pointé l'iniquité du traitement des Espic par rapport aux hôpitaux publics (cf dépêche du 01/06/2023 à 12:45). Pour rester compétitifs et éviter un "décrochage des salaires", "on autofinance" des mesures, a-t-elle déploré.
Le plan d'efficience implique tout d'abord de renégocier les contrats avec les fournisseurs et d'"optimiser encore le passage par les centrales d'achat".
Un autre axe vise à réduire l'intérim paramédical. Avec un taux de recours aux vacataires ou intérimaires à 22%, plus élevé qu'en 2019, "on en a trop", a observé Anne Fabrègue. "C'est compliqué pour les cadres de santé" car "on n'est plus du tout dans la même ère qu'il y a quatre ou cinq ans".
S'agissant des médecins, le GH ne fait quasiment pas appel à des intérimaires, si ce n'est de manière marginale aux urgences "sur les six premiers mois de 2023". Des recrutements sont en cours pour ce service.
Le plan d'efficience cherche aussi à améliorer le taux d'occupation des blocs opératoires pour revenir à celui de 2019 (85%). Début 2023, le GH avait atteint 75% et il s'approche désormais de 80%.
Face à des taux d'occupation insuffisants en hospitalisation complète, il a été décidé de fermer un demi-étage en début d'année et il est prévu en septembre de fermer un étage complet (28 lits), ce qui représente une économie de 500.000 € pour le GH.
Anne Fabrègue a par ailleurs fait état d'une bascule très importante sur l'ambulatoire au cours des deux dernières années (54% en chirurgie actuellement, +12 points par rapport à 2019). Or les tarifs d'ambulatoire n'ont pas été réévalués depuis plusieurs années et ne sont pas assez élevés par rapport aux coûts, a-t-elle jugé.
Pour 2023, le GH a adopté un budget "volontariste, en hausse de 20% par rapport à 2019" et en adéquation avec ses moyens notamment médicaux, a mis en avant la directrice.
"On a prévu 28% d'augmentation en volume de l'hospitalisation complète et 40% pour l'ambulatoire", a-t-elle précisé en évoquant le développement de la traumatologie, de la cancérologie et de la filière de prise en charge de l'obésité.
A fin juin, le GH est toutefois en dessous de son objectif: +10% par rapport à 2019, soit +15% sur l'ambulatoire et -8% sur l'hospitalisation complète, en lien avec une baisse très importante de la durée moyenne de séjour (DMS, par exemple un jour en moins en orthopédie depuis 2019).
Interrogée sur le recours au nouveau système de garantie de financement (cf dépêche du 06/06/2023 à 15:26), Anne Fabrègue a indiqué que le GH était "juste à la limite" sur le début 2023, à 400.000 € près, et qu'il en bénéficiera donc sur un petit montant.
Le GH a par ailleurs prévu de continuer à développer sa recherche clinique (environ 3 M€ de recettes dont 2 M€ de missions d'enseignement, de recherche, de référence et d'innovation -Merri-, 100 publications et près de 100 protocoles en 2022) et sa patientèle internationale. Pour cette dernière, il s'est fixé un objectif à 1,8 M€ en 2023 (environ 600.000 € de recettes en 2022), afin de se rapprocher du niveau de 2019 (2 M€).
Améliorer les conditions de travail pour fidéliser
Sur les ressources humaines, "un de nos sujets de préoccupation majeure", les actions de fidélisation continuent en 2023: intégration, parcours professionnel, formation (environ la moitié des professionnels formés chaque année), relations avec les instituts de formation en soins infirmiers (Ifsi), développement de l'alternance, communication (marque employeur), bien-être au travail (ostéopathie, sophrologie, atelier nutrition...)...
Pour améliorer les conditions de travail, un chantier a été mené en 2022 sur le port de charges par les aides-soignants au bloc opératoire et sur l'ergonomie des secrétariats.
En 2023, il est, entre autres, prévu de nouvelles mesures de prévention sur les risques du travail de nuit, une enquête par rapport au droit à la déconnexion et à la charte du télétravail, un accompagnement managérial de l'encadrement et des chefs de service (parcours de formation) et une "manifestation collective et institutionnelle au bénéfice des professionnels ayant de l'ancienneté au GH".
L'Espic développe un projet de simulation en santé sur les gestes d'urgence pour lesquels il a eu des financements de l'agence régionale de santé (ARS) Ile-de-France (réanimation adultes et en néonatalogie) afin de former des étudiants mais aussi des référents professionnels capables de former l'ensemble des salariés. "Ce projet crée des liens entre les soignants", s'est réjouie la directrice.
Un centre de cancérologie de l'Est parisien
Le GH a par ailleurs structuré cette année un centre de cancérologie de l'Est parisien, dans le cadre duquel il a lancé le centre du sein de l'Est parisien. Le GH dispose de chirurgie gynécologique, digestive et urologique et d'un service d'oncologie médicale. L'idée est de mieux organiser le parcours du patient, d'avoir un "pool de secrétariat" spécifique, des infirmières de coordination (deux postes) et un numéro de téléphone unique spécifique pour les correspondants ou les patients.
Un partenariat a été conclu avec l'Institut Curie pour la radiothérapie et l'anatomopathologie en urologie et des discussions sont en cours sur la chirurgie gynécologique.
Parmi les projets finalisés, Anne Fabrègue a cité l'agrandissement des urgences sur le site Avron. Les équipes ont intégré les locaux mi-juin et l'inauguration est prévue en septembre.
Le GH essaye par ailleurs de développer des partenariats avec des structures de soins médicaux et de réadaptation (SMR, ex-SSR) et des établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), afin de fluidifier l'aval de ses séjours. La DMS a baissé en chirurgie mais pas en médecine, où elle s'est allongée par rapport à 2019, a noté la directrice.
Le groupement hospitalier se penche sur l'optimisation de l'activité de l'unité de chirurgie ambulatoire, en augmentant le taux de rotation des lits (reconfiguration des locaux et amélioration des flux).
Il prévoit d'ouvrir début 2024 un nouveau centre de santé dans le XXe arrondissement, près du site Avron.
Le centre Bauchat-Nation, ouvert en mai 2020 par le GH en partenariat avec l'hôpital Fondation Adolphe de Rothschild, fonctionne bien et continue de se développer (nouvelles vacations de rhumatologue et psychiatre), a relaté la directrice. La maison médicale de garde, qui était sur le site Reuilly (samedi après-midi et dimanche) y a déménagé depuis quelques mois, et assure en juillet et en août des consultations les soirs de semaine de 20h à 23h. Elle fonctionne avec des médecins libéraux et un ou deux médecins salariés du GH en plus de leur temps de travail.
Le GH entend développer l'expérience patient en 2023 et 2024, avec la mise en place d'un comité de pilotage associant la direction générale, la directrice de la qualité et de la gestion des soins, des patients et un médecin.
Il entend mener un projet sur les violences faites aux femmes dont la première phase consistera à harmoniser les protocoles de détection et de parcours dans les services pouvant recevoir ces femmes "en nombre" (urgences, maternité et chirurgie gynécologique).
Centre ambulatoire et DPI en "stand-by"
Interrogée sur le projet de transformation en centre ambulatoire pour l'ancien bâtiment de la maternité (Vermeil) du site Reuilly, Anne Fabrègue a indiqué que le projet était en "stand-by". Pour l'instant, "on optimise notre site Avron et on verra en 2024 pour Vermeil", a-t-elle observé en soulignant qu'il fallait encore mûrir le projet médical et que la réhabilitation nécessiterait un investissement important.
Concernant son dossier patient informatisé (DPI), déjà déployé en chirurgie et en médecine et qui devait être installé dans la maternité fin 2022, le GH a eu une "douche froide", a déploré la directrice. "Notre éditeur Dedalus nous a dit que le produit qu'on déployait [Dopasys*, anciennement développé par Web100T] n'allait plus se déployer à terme", ce qui a conduit à arrêter le chantier pour la maternité, a-t-elle expliqué.
"On est en train de refaire un cahier des charges pour décider d'ici la fin de l'année si on continue avec Dedalus et le produit DxCare* ou si on change d'éditeur", a-t-elle ajouté, en expliquant attendre de Dedalus une solution simple de reprise des données.
Enfin, le GH mène un projet d'"hôpital vert". Il a débuté le chantier de réduction du fonctionnement des centrales de traitement d'air dans les blocs opératoires la nuit et le week-end. Il réalise un bilan carbone dont les résultats sont attendus en septembre en vue d'un plan d'action. Un travail est également mené sur la juste prescription (moins de psychotropes, suppression du protoxyde d'azote en anesthésie, réduction du gaspillage sur les seringues d'atropine…).
cb/ab/APMnews
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PARIS, 3 août 2023 (APMnews) - Le groupe hospitalier (GH) Diaconesses-Croix-Saint-Simon à Paris entend en 2023 augmenter fortement son activité et mener à bien un plan d'efficience, pour retrouver l'équilibre en 2024, a expliqué mercredi sa directrice, Anne Fabrègue, lors d'un entretien à APMnews.
En 2022, l'établissement de santé privé d'intérêt collectif (Espic) a mis l'accent sur le recrutement de nombreux professionnels paramédicaux pour relancer son activité et rouvrir des lits après la crise liée au Covid-19 (cf dépêche du 09/05/2022 à 18:44).
"On a réussi car on avait à peu près 20% de lits fermés début 2022 et en fin d'année 2022, on avait grosso modo tous nos lits ouverts", soit l'ensemble du personnel pour les faire fonctionner, s'est félicitée Anne Fabrègue. Le GH a assuré ses missions de service public, notamment la maternité et les urgences qui n'ont été ni délestées, ni fermées en 2022, et il a même pu prendre des transferts d'autres maternités lors des tensions estivales.
En 2023, la priorité est mise sur le retour à l'équilibre de l'établissement, certifié en juin "haute qualité des soins" (cf dépêche du 03/07/2023 à 17:18), avec la mise en œuvre d'un plan d'efficience.
Alors qu'il était auparavant à l'équilibre, le GH a fini l'exercice 2021 avec 2 millions d'euros (M€) de déficit sur un budget de 140 M€ et l'exercice 2022 avec le double, soit 4 M€ sur 150 M€ de budget. L'activité 2022 ayant été inférieure à celle de 2019, il a bénéficié de la garantie de financement, insuffisante toutefois pour compenser la hausse importante des charges liée aux revalorisations salariales et à l'inflation.
Sur les revalorisations, la directrice a pointé l'iniquité du traitement des Espic par rapport aux hôpitaux publics (cf dépêche du 01/06/2023 à 12:45). Pour rester compétitifs et éviter un "décrochage des salaires", "on autofinance" des mesures, a-t-elle déploré.
Le plan d'efficience implique tout d'abord de renégocier les contrats avec les fournisseurs et d'"optimiser encore le passage par les centrales d'achat".
Un autre axe vise à réduire l'intérim paramédical. Avec un taux de recours aux vacataires ou intérimaires à 22%, plus élevé qu'en 2019, "on en a trop", a observé Anne Fabrègue. "C'est compliqué pour les cadres de santé" car "on n'est plus du tout dans la même ère qu'il y a quatre ou cinq ans".
S'agissant des médecins, le GH ne fait quasiment pas appel à des intérimaires, si ce n'est de manière marginale aux urgences "sur les six premiers mois de 2023". Des recrutements sont en cours pour ce service.
Le plan d'efficience cherche aussi à améliorer le taux d'occupation des blocs opératoires pour revenir à celui de 2019 (85%). Début 2023, le GH avait atteint 75% et il s'approche désormais de 80%.
Face à des taux d'occupation insuffisants en hospitalisation complète, il a été décidé de fermer un demi-étage en début d'année et il est prévu en septembre de fermer un étage complet (28 lits), ce qui représente une économie de 500.000 € pour le GH.
Anne Fabrègue a par ailleurs fait état d'une bascule très importante sur l'ambulatoire au cours des deux dernières années (54% en chirurgie actuellement, +12 points par rapport à 2019). Or les tarifs d'ambulatoire n'ont pas été réévalués depuis plusieurs années et ne sont pas assez élevés par rapport aux coûts, a-t-elle jugé.
Pour 2023, le GH a adopté un budget "volontariste, en hausse de 20% par rapport à 2019" et en adéquation avec ses moyens notamment médicaux, a mis en avant la directrice.
"On a prévu 28% d'augmentation en volume de l'hospitalisation complète et 40% pour l'ambulatoire", a-t-elle précisé en évoquant le développement de la traumatologie, de la cancérologie et de la filière de prise en charge de l'obésité.
A fin juin, le GH est toutefois en dessous de son objectif: +10% par rapport à 2019, soit +15% sur l'ambulatoire et -8% sur l'hospitalisation complète, en lien avec une baisse très importante de la durée moyenne de séjour (DMS, par exemple un jour en moins en orthopédie depuis 2019).
Interrogée sur le recours au nouveau système de garantie de financement (cf dépêche du 06/06/2023 à 15:26), Anne Fabrègue a indiqué que le GH était "juste à la limite" sur le début 2023, à 400.000 € près, et qu'il en bénéficiera donc sur un petit montant.
Le GH a par ailleurs prévu de continuer à développer sa recherche clinique (environ 3 M€ de recettes dont 2 M€ de missions d'enseignement, de recherche, de référence et d'innovation -Merri-, 100 publications et près de 100 protocoles en 2022) et sa patientèle internationale. Pour cette dernière, il s'est fixé un objectif à 1,8 M€ en 2023 (environ 600.000 € de recettes en 2022), afin de se rapprocher du niveau de 2019 (2 M€).
Améliorer les conditions de travail pour fidéliser
Sur les ressources humaines, "un de nos sujets de préoccupation majeure", les actions de fidélisation continuent en 2023: intégration, parcours professionnel, formation (environ la moitié des professionnels formés chaque année), relations avec les instituts de formation en soins infirmiers (Ifsi), développement de l'alternance, communication (marque employeur), bien-être au travail (ostéopathie, sophrologie, atelier nutrition...)...
Pour améliorer les conditions de travail, un chantier a été mené en 2022 sur le port de charges par les aides-soignants au bloc opératoire et sur l'ergonomie des secrétariats.
En 2023, il est, entre autres, prévu de nouvelles mesures de prévention sur les risques du travail de nuit, une enquête par rapport au droit à la déconnexion et à la charte du télétravail, un accompagnement managérial de l'encadrement et des chefs de service (parcours de formation) et une "manifestation collective et institutionnelle au bénéfice des professionnels ayant de l'ancienneté au GH".
L'Espic développe un projet de simulation en santé sur les gestes d'urgence pour lesquels il a eu des financements de l'agence régionale de santé (ARS) Ile-de-France (réanimation adultes et en néonatalogie) afin de former des étudiants mais aussi des référents professionnels capables de former l'ensemble des salariés. "Ce projet crée des liens entre les soignants", s'est réjouie la directrice.
Un centre de cancérologie de l'Est parisien
Le GH a par ailleurs structuré cette année un centre de cancérologie de l'Est parisien, dans le cadre duquel il a lancé le centre du sein de l'Est parisien. Le GH dispose de chirurgie gynécologique, digestive et urologique et d'un service d'oncologie médicale. L'idée est de mieux organiser le parcours du patient, d'avoir un "pool de secrétariat" spécifique, des infirmières de coordination (deux postes) et un numéro de téléphone unique spécifique pour les correspondants ou les patients.
Un partenariat a été conclu avec l'Institut Curie pour la radiothérapie et l'anatomopathologie en urologie et des discussions sont en cours sur la chirurgie gynécologique.
Parmi les projets finalisés, Anne Fabrègue a cité l'agrandissement des urgences sur le site Avron. Les équipes ont intégré les locaux mi-juin et l'inauguration est prévue en septembre.
Le GH essaye par ailleurs de développer des partenariats avec des structures de soins médicaux et de réadaptation (SMR, ex-SSR) et des établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), afin de fluidifier l'aval de ses séjours. La DMS a baissé en chirurgie mais pas en médecine, où elle s'est allongée par rapport à 2019, a noté la directrice.
Le groupement hospitalier se penche sur l'optimisation de l'activité de l'unité de chirurgie ambulatoire, en augmentant le taux de rotation des lits (reconfiguration des locaux et amélioration des flux).
Il prévoit d'ouvrir début 2024 un nouveau centre de santé dans le XXe arrondissement, près du site Avron.
Le centre Bauchat-Nation, ouvert en mai 2020 par le GH en partenariat avec l'hôpital Fondation Adolphe de Rothschild, fonctionne bien et continue de se développer (nouvelles vacations de rhumatologue et psychiatre), a relaté la directrice. La maison médicale de garde, qui était sur le site Reuilly (samedi après-midi et dimanche) y a déménagé depuis quelques mois, et assure en juillet et en août des consultations les soirs de semaine de 20h à 23h. Elle fonctionne avec des médecins libéraux et un ou deux médecins salariés du GH en plus de leur temps de travail.
Le GH entend développer l'expérience patient en 2023 et 2024, avec la mise en place d'un comité de pilotage associant la direction générale, la directrice de la qualité et de la gestion des soins, des patients et un médecin.
Il entend mener un projet sur les violences faites aux femmes dont la première phase consistera à harmoniser les protocoles de détection et de parcours dans les services pouvant recevoir ces femmes "en nombre" (urgences, maternité et chirurgie gynécologique).
Centre ambulatoire et DPI en "stand-by"
Interrogée sur le projet de transformation en centre ambulatoire pour l'ancien bâtiment de la maternité (Vermeil) du site Reuilly, Anne Fabrègue a indiqué que le projet était en "stand-by". Pour l'instant, "on optimise notre site Avron et on verra en 2024 pour Vermeil", a-t-elle observé en soulignant qu'il fallait encore mûrir le projet médical et que la réhabilitation nécessiterait un investissement important.
Concernant son dossier patient informatisé (DPI), déjà déployé en chirurgie et en médecine et qui devait être installé dans la maternité fin 2022, le GH a eu une "douche froide", a déploré la directrice. "Notre éditeur Dedalus nous a dit que le produit qu'on déployait [Dopasys*, anciennement développé par Web100T] n'allait plus se déployer à terme", ce qui a conduit à arrêter le chantier pour la maternité, a-t-elle expliqué.
"On est en train de refaire un cahier des charges pour décider d'ici la fin de l'année si on continue avec Dedalus et le produit DxCare* ou si on change d'éditeur", a-t-elle ajouté, en expliquant attendre de Dedalus une solution simple de reprise des données.
Enfin, le GH mène un projet d'"hôpital vert". Il a débuté le chantier de réduction du fonctionnement des centrales de traitement d'air dans les blocs opératoires la nuit et le week-end. Il réalise un bilan carbone dont les résultats sont attendus en septembre en vue d'un plan d'action. Un travail est également mené sur la juste prescription (moins de psychotropes, suppression du protoxyde d'azote en anesthésie, réduction du gaspillage sur les seringues d'atropine…).
cb/ab/APMnews