Actualités de l'Urgence - APM

Ce GHT, dont l'établissement support est le CHU de Nice, regroupe les 14 établissements publics du département, notamment les centres hospitaliers (CH) de Cannes, Grasse, Antibes et Menton.

Pour élaborer ce projet, la direction générale du CHU s'est faite épaulée depuis avril par les cabinets Opus Line et GE Heatlhcare.

Dix groupes de travail ont défini les orientations médicales, arrêtées par le collège médical du GHT. Trois séminaires d'une journée ont ensuite réuni plus de 300 personnes pour partager les réflexions et "arbitrer une stratégie commune".

Parmi les 10 filières, le GHT estime que celle spécifique au vieillissement "tient un rôle central" dans ce département "plus âgé que la moyenne" et "concerne très directement les 14 établissements".

"Les médecins se sont accordés sur la nécessité de mieux inclure la dimension sanitaire, médico-sociale et sociale, y compris dans les structures de la ville [...] en s'appuyant à la fois sur une plateforme territoriale d'appui (PTA) et sur des équipes mobiles gériatriques", explique-t-il.

Il est également prévu de renforcer l'appui des établissements de santé en matière de gérontopsychiatrie, en particulier aux établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) isolés.

Un autre axe fort du projet concerne la cancérologie. Cette filière a fait l'objet d'une "attention particulière avec un état des lieux très détaillé qui démontre l'intérêt de la cancérologie publique comme champ de travail en commun et pour la qualité des prises en charge proposées aux patients".

Le GHT prévoit de créer un "portail dédié de cancérologie qui permettra d'identifier cette filière publique et d'en augmenter la visibilité".

Il ambitionne aussi "de développer l'innovation au service de tous les patients du territoire".

Pour la filière chirurgie, les objectifs sont de diminuer les délais d'accès et de réduire les transferts des patients chirurgicaux vers le privé après un passage aux urgences. Le GHT devrait aussi "permettre d'assurer la pérennité et l'attractivité d'une équipe de chirurgie pensée au niveau territorial".

S'agissant des urgences, le projet met l'accent sur la prise en charge des personnes âgées pour leur "éviter les effets néfastes d'un passage aux urgences".

Pour les filières médecine, soins de suite et de réadaptation (SSR), gynécologie-obstétrique et soins palliatifs, le GHT indique simplement qu'elles "déclinent les principes de gradation des soins et mise en avant de la qualité de l'offre publique".

Le GHT a organisé par ailleurs trois filières médicotechniques (imagerie, biologie et pharmacie). Il est par exemple prévu de "promouvoir et développer la pharmacie clinique, le pharmacien se déplaçant au lit du malade pour évaluer le plus précisément le traitement adapté".

Quant au projet de soins partagé, il vise à sécuriser les soins tout au long du parcours, améliorer la coordination pour éviter les ruptures, faire converger et harmoniser les pratiques, et partager les compétences et les expertises en promouvant la pratique clinique.

Il "se déclinera ensuite sur des thématiques pré-identifiées comme la qualité, la gestion des compétences rares ou encore l'accompagnement des cadres de santé", note le GHT.

S'agissant de la psychiatrie et de la pédiatrie "dont les deux opérateurs principaux sont des établissements privés à but non lucratif", elles seront "ajoutées dans les prochaines versions" du projet médico-soignant partagé.

cb/eh/APMnews