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01/02 2024
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GOUVERNANCE, MANAGEMENT, IMMOBILIER, GHT: LE CH DE SENS VEUT ENGAGER UN NOUVEAU CYCLE EN 2024

(Par Geoffroy LANG, à Sens)

SENS (Yonne), 1er février 2024 (APMnews) - Le centre hospitalier (CH) de Sens veut se lancer dans un cycle inédit en 2024 après l'adoption d'un nouveau projet médico-soignant partagé, la mise en service d'un nouveau bâtiment sur son site principal et l'arrivée de sa nouvelle directrice, Véronique Robin, a-t-on appris auprès de cette dernière et du président de la commission médicale d'établissement (CME), le Dr Fabien Meunier, lors de la cérémonie de vœux de l'établissement le 22 janvier.

La directrice des CH de Sens et de Joigny, qui avait pris ses fonctions en décembre 2023, a rappelé lors de son discours de vœux que "deux feuilles de route majeures" avaient été "travaillées et validées" au cours de l'année écoulée: le projet médico-soignant partagé (PMSP) et le projet social du groupement hospitalier de territoire (GHT) Nord-Yonne.

Véronique Robin a indiqué que ce projet social de GHT portait "notamment sur la formation, l'amélioration des conditions de travail mais aussi le management ou encore le recrutement", en évoquant ensuite l'ambition de "renforcer la marque employeur", en termes d'image et de réputation, du CH de Sens notamment sur le réseau social LinkedIn.

De son côté, le président de la commission médicale (CME) d'établissement du CH de Sens, le Dr Fabien Meunier, est revenu plus en détail sur le PMSP du GHT, en soulignant qu'il avait "été rédigé dans un temps contraint".

De gauche à droite: Dominique Vérien (sénatrice de l'Yonne, UC), Paul-Antoine de Carville (maire de Sens, LR), Véronique Robin (directrice), Dr Fabien Meunier (PCME) et Yann de Kerguenec (directeur territorial de l'ARS)
De gauche à droite: Dominique Vérien (sénatrice de l'Yonne, UC), Paul-Antoine de Carville (maire de Sens, LR), Véronique Robin (directrice), Dr Fabien Meunier (PCME) et Yann de Kerguenec (directeur territorial de l'ARS)

"Ce sont au total 49 projets dont 17 jugés comme prioritaires qui ont été validés par l'ARS [agence régionale de santé Bourgogne Franche-Comté] pour poursuivre l'attractivité et le dynamisme sur le territoire", a-t-il poursuivi. Il a évoqué par la suite les filières les plus avancées, à commencer par la filière femme mère enfant, avec la mise en place d'un entretien post-natal précoce, la nomination du même chef de service au centre périnatal de proximité (CPP) de Joigny et la maternité de Sens, la labellisation Maternys après l'emménagement de la maternité de Sens dans le nouveau bâtiment Michel-Russin ou encore l'ouverture à venir d'une unité d'accueil pédiatrique enfant en danger (Uaped) en janvier 2025.

Le PCME a par la suite mentionner la filière "urgences et soins critiques", avec un projet d'unité de soins intensifs neuro-vasculaires (USI-NV) départementale qui nécessitera un renforcement des équipes en place, le doublement du capacitaire de l'unité d'hospitalisation de courte durée (passée de 5 à 10 lits) et les nouveaux locaux des urgences adultes à Sens, la filière médecine avec une clarification des critères d'adressage entre les services du GHT et les projets de renforcement de l'hospitalisation de jour (HDJ) et d'hospitalisation à domicile (HAD) "dans les mois qui viennent", ou enfin la filière des soins médicaux de réadaptation (SMR) avec "plusieurs projets […] ciblés pour améliorer et spécialiser la réadaptation des patients du GHT en réponse aux évolutions réglementaires", ainsi que création d'un SMR gériatrique et peut-être d'un SMR à orientation oncologique.

Doter le CH de Sens d'un projet managérial

Après avoir affiché son ambition de relancer un projet managérial au CH de Sens, Véronique Robin a expliqué plus en détail son projet lors d'un échange avec APMnews en marge des vœux, en rappelant en premier lieu que cette ambition avait "fait l'objet d'une discussion très en amont" avec les deux présidents de CME des CH de Sens et Joigny.

Pour la directrice, il s'agit "d'une part, de remettre en place le binôme directeur-président de CME, d'avoir une gouvernance médico-administrative partagée à la tête de l'hôpital, et également de remettre en place l'ensemble de la logique polaire".

Elle souhaite "des pôles d'établissement, des pôles internes permettant d'identifier des leaders médicaux qui puissent développer des projets et travailler également plus finement sur nos autorisations parce que là encore, dans mon approche, l'efficience ne se décrète pas".

"Et puis je pense aussi que l'attractivité viendra de l'agilité de nos organisations", a-t-elle complété. "Ce qui m'importe, c'est qu'une direction accompagne aussi les projets que les gens souhaitent mettre en place."

Un an après la fusion des CH de Sens et Villeneuve-sur-Yonne, la directrice a rappelé que les travaux de réaménagement sur ce dernier site visaient à répondre aux recommandations de la sécurité incendie et à humaniser les prises en charge avec la création de chambres individuelles avec sanitaires.

Cette opération sur site occupé s'échelonnera jusqu'en 2028 pour un montant de plus de 14 millions d'euros (M€).

Interrogée par APMnews, la directrice a reconnu que la fusion n'était "pas tout à fait finie, loin de là", en soulignant que certaines étapes étaient encore à franchir avec "l'intégration en permanence des nouveaux agents" ou encore des circuits logistiques à organiser concernant la restauration et la blanchisserie.

Un déficit prévisionnel de près de 10 M€ en 2023

Après avoir enregistré un déficit de près de 10 M€ en 2022, réparti entre 4 M€ de pertes sur les produits et 5 M€ de hausse de charges, le CH de Sens a connu une reprise d'activité en 2023, insuffisante toutefois pour atteindre son niveau d'activité de 2019.

"Nous sommes en train d'analyser les causes et les leviers pour réenclencher un processus de développement d'activité parce que les patients sont là", a rapporté la directrice.

"Une des causes aujourd'hui, c'est la capacité à avoir des médecins seniors à la tête de nos services", a-t-elle poursuivi. "Le recrutement médical est un des enjeux et de nos défis majeurs", de même que "trouver de nouvelles organisations dans les soins permettant de dégager du temps pour les médecins, avec par exemple des infirmières en pratique avancée [IPA]".

En pointant la réforme à venir du financement et la fin d'un modèle basé uniquement sur la tarification à l'activité (T2A), Véronique Robin a fait remarquer que l'activité n'était "pas le seul sujet pour améliorer la situation financière d'un établissement qui est difficile".

"Il faudra à la fois recruter pour limiter les dépenses d'intérim ou les remplacements coûteux mais aussi repenser à chaque fois nos organisations et jauger nos choix d'investissement à l'aune de leur contribution à la qualité, sécurité et efficience des soins", a-t-elle complété.

Le succès des contrats d'allocations d'études

Parmi les satisfecit de 2023, la directrice a mentionné dans son discours le développement de contrats d'allocations d'études mis en place auprès des étudiants infirmiers en lien avec l'institut de formation aux métiers de la santé (IFMS) pour contractualiser un engagement d'une durée égale au triple de la période couverte par l'allocation.

Au cours de l'exercice 2022-2023, cinq étudiants infirmiers, un infirmier puériculture et un manipulateur radio ont pu bénéficier de ce dispositif, pour un coût total de 148.360 €, tandis que 10 étudiants infirmiers en bénéficient sur l'exercice en cours.

Après une certification sous condition en 2023, l'année sera marquée en mai par une nouvelle visite des experts-visiteurs de la Haute autorité de santé (HAS).

Parallèlement, le CH de Sens investira pleinement les 12.000 m² du nouveau bâtiment Michel-Russin (37 M€) avec l'emménagement prochain de l'hôpital de jour d'oncologie, de l'hémodialyse et de tous les services du pôle femme mère enfant qui sera renforcé par la création d'une unité d'accueil pédiatrique enfant en danger.

Le futur bâtiment exploité par Korian sur le site Saint-Jean sera livré au printemps et accueillera 50 lits de SMR de l'hôpital pour constituer un pôle public/privé de soins d'aval.

Les élus défendent le scénario à deux GHT dans l'Yonne

Lors de son discours de vœux, le maire (LR) et président du conseil de surveillance du CH de Sens, Paul-Antoine de Carville, s'est élevé contre la nouvelle prise de parole de son homologue auxerroise pour la création d'un GHT unique pour l'Yonne fusionnant ceux de Sens et d'Auxerre: "Je prends la porte, je la ferme puisque je rappelle que nous avons acté il y a quelques mois seulement deux GHT avec deux directrices en accord avec l'ARS et qu'à ce stade, notre ambition doit être celle du nord de l'Yonne".

"Nous avons suffisamment de travail aujourd'hui", a ajouté Paul-Antoine de Carville.

"A partir du moment où on peut trouver deux directions qui s'entendent, qui travaillent ensemble, c'est à mon avis la meilleure solution", a fait savoir de son côté la sénatrice de l'Yonne Dominique Vérien (Union centriste), également présente pour les vœux. "Tant qu'on a une équipe, des projets et que ça fonctionne, ne cassons pas une dynamique qui fonctionne."

"Parce que le 'plus c'est gros et mieux ça fonctionne', on a quand même quelques exemples qui viennent le contredire!", a-t-elle poursuivi. "'Le plus c'est gros et moins c'est cher': on a là beaucoup d'exemples qui viennent le contredire."

Le président de la CME de Sens, Fabien Meunier, a affiché une position plus pragmatique sur le sujet en se déclarant favorable à une collaboration avec les équipes du CH d'Auxerre, avec des réunions de concertation pluridisciplinaire (RCP) en place depuis peu en sénologie, un dialogue initié entre les équipes d'urgence, et un renforcement des collaborations en cardiologie, "notamment sur la rythmologie et la stimulation avec à terme une envie de monter un service de rythmologie".

gl/ab/APMnews

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GOUVERNANCE, MANAGEMENT, IMMOBILIER, GHT: LE CH DE SENS VEUT ENGAGER UN NOUVEAU CYCLE EN 2024

(Par Geoffroy LANG, à Sens)

SENS (Yonne), 1er février 2024 (APMnews) - Le centre hospitalier (CH) de Sens veut se lancer dans un cycle inédit en 2024 après l'adoption d'un nouveau projet médico-soignant partagé, la mise en service d'un nouveau bâtiment sur son site principal et l'arrivée de sa nouvelle directrice, Véronique Robin, a-t-on appris auprès de cette dernière et du président de la commission médicale d'établissement (CME), le Dr Fabien Meunier, lors de la cérémonie de vœux de l'établissement le 22 janvier.

La directrice des CH de Sens et de Joigny, qui avait pris ses fonctions en décembre 2023, a rappelé lors de son discours de vœux que "deux feuilles de route majeures" avaient été "travaillées et validées" au cours de l'année écoulée: le projet médico-soignant partagé (PMSP) et le projet social du groupement hospitalier de territoire (GHT) Nord-Yonne.

Véronique Robin a indiqué que ce projet social de GHT portait "notamment sur la formation, l'amélioration des conditions de travail mais aussi le management ou encore le recrutement", en évoquant ensuite l'ambition de "renforcer la marque employeur", en termes d'image et de réputation, du CH de Sens notamment sur le réseau social LinkedIn.

De son côté, le président de la commission médicale (CME) d'établissement du CH de Sens, le Dr Fabien Meunier, est revenu plus en détail sur le PMSP du GHT, en soulignant qu'il avait "été rédigé dans un temps contraint".

De gauche à droite: Dominique Vérien (sénatrice de l'Yonne, UC), Paul-Antoine de Carville (maire de Sens, LR), Véronique Robin (directrice), Dr Fabien Meunier (PCME) et Yann de Kerguenec (directeur territorial de l'ARS)
De gauche à droite: Dominique Vérien (sénatrice de l'Yonne, UC), Paul-Antoine de Carville (maire de Sens, LR), Véronique Robin (directrice), Dr Fabien Meunier (PCME) et Yann de Kerguenec (directeur territorial de l'ARS)

"Ce sont au total 49 projets dont 17 jugés comme prioritaires qui ont été validés par l'ARS [agence régionale de santé Bourgogne Franche-Comté] pour poursuivre l'attractivité et le dynamisme sur le territoire", a-t-il poursuivi. Il a évoqué par la suite les filières les plus avancées, à commencer par la filière femme mère enfant, avec la mise en place d'un entretien post-natal précoce, la nomination du même chef de service au centre périnatal de proximité (CPP) de Joigny et la maternité de Sens, la labellisation Maternys après l'emménagement de la maternité de Sens dans le nouveau bâtiment Michel-Russin ou encore l'ouverture à venir d'une unité d'accueil pédiatrique enfant en danger (Uaped) en janvier 2025.

Le PCME a par la suite mentionner la filière "urgences et soins critiques", avec un projet d'unité de soins intensifs neuro-vasculaires (USI-NV) départementale qui nécessitera un renforcement des équipes en place, le doublement du capacitaire de l'unité d'hospitalisation de courte durée (passée de 5 à 10 lits) et les nouveaux locaux des urgences adultes à Sens, la filière médecine avec une clarification des critères d'adressage entre les services du GHT et les projets de renforcement de l'hospitalisation de jour (HDJ) et d'hospitalisation à domicile (HAD) "dans les mois qui viennent", ou enfin la filière des soins médicaux de réadaptation (SMR) avec "plusieurs projets […] ciblés pour améliorer et spécialiser la réadaptation des patients du GHT en réponse aux évolutions réglementaires", ainsi que création d'un SMR gériatrique et peut-être d'un SMR à orientation oncologique.

Doter le CH de Sens d'un projet managérial

Après avoir affiché son ambition de relancer un projet managérial au CH de Sens, Véronique Robin a expliqué plus en détail son projet lors d'un échange avec APMnews en marge des vœux, en rappelant en premier lieu que cette ambition avait "fait l'objet d'une discussion très en amont" avec les deux présidents de CME des CH de Sens et Joigny.

Pour la directrice, il s'agit "d'une part, de remettre en place le binôme directeur-président de CME, d'avoir une gouvernance médico-administrative partagée à la tête de l'hôpital, et également de remettre en place l'ensemble de la logique polaire".

Elle souhaite "des pôles d'établissement, des pôles internes permettant d'identifier des leaders médicaux qui puissent développer des projets et travailler également plus finement sur nos autorisations parce que là encore, dans mon approche, l'efficience ne se décrète pas".

"Et puis je pense aussi que l'attractivité viendra de l'agilité de nos organisations", a-t-elle complété. "Ce qui m'importe, c'est qu'une direction accompagne aussi les projets que les gens souhaitent mettre en place."

Un an après la fusion des CH de Sens et Villeneuve-sur-Yonne, la directrice a rappelé que les travaux de réaménagement sur ce dernier site visaient à répondre aux recommandations de la sécurité incendie et à humaniser les prises en charge avec la création de chambres individuelles avec sanitaires.

Cette opération sur site occupé s'échelonnera jusqu'en 2028 pour un montant de plus de 14 millions d'euros (M€).

Interrogée par APMnews, la directrice a reconnu que la fusion n'était "pas tout à fait finie, loin de là", en soulignant que certaines étapes étaient encore à franchir avec "l'intégration en permanence des nouveaux agents" ou encore des circuits logistiques à organiser concernant la restauration et la blanchisserie.

Un déficit prévisionnel de près de 10 M€ en 2023

Après avoir enregistré un déficit de près de 10 M€ en 2022, réparti entre 4 M€ de pertes sur les produits et 5 M€ de hausse de charges, le CH de Sens a connu une reprise d'activité en 2023, insuffisante toutefois pour atteindre son niveau d'activité de 2019.

"Nous sommes en train d'analyser les causes et les leviers pour réenclencher un processus de développement d'activité parce que les patients sont là", a rapporté la directrice.

"Une des causes aujourd'hui, c'est la capacité à avoir des médecins seniors à la tête de nos services", a-t-elle poursuivi. "Le recrutement médical est un des enjeux et de nos défis majeurs", de même que "trouver de nouvelles organisations dans les soins permettant de dégager du temps pour les médecins, avec par exemple des infirmières en pratique avancée [IPA]".

En pointant la réforme à venir du financement et la fin d'un modèle basé uniquement sur la tarification à l'activité (T2A), Véronique Robin a fait remarquer que l'activité n'était "pas le seul sujet pour améliorer la situation financière d'un établissement qui est difficile".

"Il faudra à la fois recruter pour limiter les dépenses d'intérim ou les remplacements coûteux mais aussi repenser à chaque fois nos organisations et jauger nos choix d'investissement à l'aune de leur contribution à la qualité, sécurité et efficience des soins", a-t-elle complété.

Le succès des contrats d'allocations d'études

Parmi les satisfecit de 2023, la directrice a mentionné dans son discours le développement de contrats d'allocations d'études mis en place auprès des étudiants infirmiers en lien avec l'institut de formation aux métiers de la santé (IFMS) pour contractualiser un engagement d'une durée égale au triple de la période couverte par l'allocation.

Au cours de l'exercice 2022-2023, cinq étudiants infirmiers, un infirmier puériculture et un manipulateur radio ont pu bénéficier de ce dispositif, pour un coût total de 148.360 €, tandis que 10 étudiants infirmiers en bénéficient sur l'exercice en cours.

Après une certification sous condition en 2023, l'année sera marquée en mai par une nouvelle visite des experts-visiteurs de la Haute autorité de santé (HAS).

Parallèlement, le CH de Sens investira pleinement les 12.000 m² du nouveau bâtiment Michel-Russin (37 M€) avec l'emménagement prochain de l'hôpital de jour d'oncologie, de l'hémodialyse et de tous les services du pôle femme mère enfant qui sera renforcé par la création d'une unité d'accueil pédiatrique enfant en danger.

Le futur bâtiment exploité par Korian sur le site Saint-Jean sera livré au printemps et accueillera 50 lits de SMR de l'hôpital pour constituer un pôle public/privé de soins d'aval.

Les élus défendent le scénario à deux GHT dans l'Yonne

Lors de son discours de vœux, le maire (LR) et président du conseil de surveillance du CH de Sens, Paul-Antoine de Carville, s'est élevé contre la nouvelle prise de parole de son homologue auxerroise pour la création d'un GHT unique pour l'Yonne fusionnant ceux de Sens et d'Auxerre: "Je prends la porte, je la ferme puisque je rappelle que nous avons acté il y a quelques mois seulement deux GHT avec deux directrices en accord avec l'ARS et qu'à ce stade, notre ambition doit être celle du nord de l'Yonne".

"Nous avons suffisamment de travail aujourd'hui", a ajouté Paul-Antoine de Carville.

"A partir du moment où on peut trouver deux directions qui s'entendent, qui travaillent ensemble, c'est à mon avis la meilleure solution", a fait savoir de son côté la sénatrice de l'Yonne Dominique Vérien (Union centriste), également présente pour les vœux. "Tant qu'on a une équipe, des projets et que ça fonctionne, ne cassons pas une dynamique qui fonctionne."

"Parce que le 'plus c'est gros et mieux ça fonctionne', on a quand même quelques exemples qui viennent le contredire!", a-t-elle poursuivi. "'Le plus c'est gros et moins c'est cher': on a là beaucoup d'exemples qui viennent le contredire."

Le président de la CME de Sens, Fabien Meunier, a affiché une position plus pragmatique sur le sujet en se déclarant favorable à une collaboration avec les équipes du CH d'Auxerre, avec des réunions de concertation pluridisciplinaire (RCP) en place depuis peu en sénologie, un dialogue initié entre les équipes d'urgence, et un renforcement des collaborations en cardiologie, "notamment sur la rythmologie et la stimulation avec à terme une envie de monter un service de rythmologie".

gl/ab/APMnews

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