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28/01 2021
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GRAND HÔPITAL DE L'EST FRANCILIEN: PLUSIEURS CONSTATS POSITIFS TIRÉS DE LA RÉPONSE À LA CRISE SANITAIRE

(Par Caroline BESNIER)

MEAUX, 28 janvier 2021 (APMnews) - Le directeur du Grand hôpital de l'Est francilien (Ghef), Jean-Christophe Phelep, a mis en avant plusieurs adaptations positives en matière d'organisation du travail, de complémentarité entre les sites et de coopérations territoriales ayant découlé de la réponse à la crise sanitaire liée au Covid-19, lors d'un entretien mercredi à APMnews.

"Le Covid nous a fait un peu flageoler", a reconnu le directeur. "Déjà, j’ai changé de métier depuis un an, je fais beaucoup moins de gestion et beaucoup plus d’accompagnement, d’organisation, en lien avec les responsables médicaux."

Parmi les évolutions positives, il a cité la collaboration avec le secteur privé, organisée dans le cadre de réunions régulières. "Notamment pour la 2e vague, on a réussi à mieux soigner nos patients non Covid et à ne pas tout arrêter parce qu'en quelques semaines, on a transféré 300 à 350 patients Covid+ ou Covid- dans les cliniques du secteur", a relaté le directeur du Ghef.

"Tous les jours, elles nous en prenaient certains en soins continus et d’autres en médecine. On avait cette soupape", a-t-il salué.

Un autre dossier que le directeur du Ghef "n’avait pas du tout vu venir" est celui de l'organisation du temps de travail en journées de 12 heures. "Je ne peux pas spécialement m'en réjouir car je sais bien que c’est une organisation qui est astreignante."

Toutefois, "quand il s’est agi au printemps de faire face à une crise très soudaine, totalement imprévue, nous n’avons pas eu d'autre moyen de toute façon que de passer de 3 à 2 factions par jour car nous avions des soignants malades et en éviction". "C’est plus facile de compter sur 2 infirmières que sur 3", a-t-il souligné.

Après l'alerte donnée un vendredi soir par le directeur des soins indiquant que la semaine suivante allait être compliquée, "j'ai convoqué les organisations syndicales le lundi matin lors d’un CTE [comité technique d'établissement] extraordinaire, en m’affranchissant de toutes les règles de convocation", et "la question d'un passage en 12 heures systématiques s'est posée", a rappelé Jean-Christophe Phelep.

"Personne n’a joué à un jeu, sur des positions théoriques, [...] tout le monde a pris ses responsabilités", aucune organisation syndicale "ne s'est mise en défaut", a-t-il insisté. Il n'y a pas eu de vote, "c’était une information, une concertation, sur la décision de passer en 12 heures dans tous les services".

Une organisation en journées de 12 heures parfois pérennisée par choix

Ensuite, même si tout le monde était d'accord dans l’urgence, il a fallu gérer cela dans le temps et ajuster le dispositif, a-t-il observé. Le directoire a été réuni à la fin avril 2020, des CTE ont eu lieu régulièrement. Il y avait une instance ad hoc "Covid social" qui se tenait "presque toutes les semaines ou tous les 10 jours" avec, outre le directeur, le directeur médical de crise et les instances médicales.

Alors que la 1re vague commençait à "être un peu derrière nous", il a été "décidé de proroger l’organisation en 12 heures" jusqu'au 30 septembre 2020 pour assurer les congés d’été et des repos, en particulier pour le personnel de réanimation, avant une éventuelle 2e vague crainte initialement dès juin. Le personnel a pu prendre ses congés normalement et le 30 septembre, "on est revenu à la normale", a rapporté le directeur.

Néanmoins, un nombre "non négligeable" de services ont souhaité rester en 12 heures à partir du 1er octobre 2020. Même s'il n'y a pas de typologie particulière, on retrouve parmi eux des services un peu techniques avec une surveillance en continu des patients.

Des discussions ont eu lieu avec les responsables médicaux, les pôles et les chefs de pôle. "Nous n'étions plus dans une situation d’urgence", donc les instances habituelles ont été consultées sur les projets portés par des équipes majoritairement en faveur de l'organisation en 12 heures. "Ça s’est passé sans heurt social", a noté le directeur.

Les autres services sont tous revenus à une organisation en 7h30 par jour. Toutefois, 2 ou 3 semaines plus tard, avec la 2e vague, il a été décidé de remettre quelques services en 12 heures (par exemple la psychiatrie de Meaux). Depuis, plusieurs services ont demandé à repasser en 12 heures mais pour l'instant, le directeur ne souhaite pas changer à nouveau les horaires. "On ne va pas passer tout l’hôpital en 12 heures", a-t-il observé.

S'agissant des congés, alors qu'une mesure générale de suppression avait dû être prise lors de la 1re vague, aucune mesure générale ou partielle n'a été nécessaire depuis l’été. "Avec les organisations syndicales et les responsables de service, on a plutôt demandé au personnel non médical de revenir sur une récupération de temps en temps et ça a très bien fonctionné."

Communication et complémentarités réussies

Pour Jean-Christophe Phelep, la communication a aussi été réussie, avec notamment l'organisation par des médecins de "conférences YouTube internes très régulières" pour tout le personnel et des échanges avec les établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) et les cliniques du territoire.

Parmi les autres points positifs, il a rappelé la complémentarité renforcée entre les sites du Ghef lors de la 1re vague, avec "pendant des semaines", la fermeture du bloc du site de Jossigny/Marne-La-Vallée afin d'étendre la réanimation et le transfert des urgences chirurgicales sur les blocs de Meaux et de Coulommiers (cf dépêche du 31/03/2020 à 18:37). Il a aussi souligné la création "ex nihilo" des services de soins de suite et de réadaptation (SSR) Covid à Coulommiers pour décharger Meaux et Marne-La-Vallée.

Il s'est déclaré "impressionné" par "la facilité et la rapidité de prendre des décisions" en cellule de crise.

Pour la 2e vague, il a été décidé de ne plus regrouper les patients dans des unités Covid mais de les répartir dans les services. Des salles de bloc ont été fermées à Meaux et à Marne-La-Vallée mais pas de bloc entier.

Le directeur a observé que la crise avait peut-être "même accéléré des projets", comme celui d’orthopédie de territoire (regroupement de la garde à Meaux, orthogériatrie à Coulommiers et interventions programmées, de courte durée et des urgences à Jossigny/Marne-La-Vallée).

A Jossigny/Marne-La-Vallée, les soins intensifs en cardiologie, secteur "phare", ont par ailleurs été augmentés "de manière conséquente" à la rentrée 2020 et une structure de pédopsychiatrie a ouvert le 2 novembre.

Sur le Ghef, "entre 7% et 10%" de l'activité a été perdue sur 2020 avec un creux au printemps. Sur le second semestre, l’activité hors Covid a pu être ménagée avec beaucoup moins de déprogrammations (35% à 40% au pic).

Mais même dans les quelques mois de 2020 où il y avait peu de patients Covid, l’activité n’est pas revenue à la normale (-2%), en raison d'un rythme ralenti par les précautions à prendre avant de passer au bloc opératoire ou pour l'utilisation des chambres doubles. Actuellement, "on a repris une programmation normale".

S'agissant des projets d'investissement immobiliers, il a indiqué que la rénovation des anciens services de médecine de Coulommiers sur le site Arbeltier était en cours pour y accueillir les SSR d'un autre site de la ville. Le 3 mars, tous les services d'hospitalisation de Coulommiers auront déménagé sur le site Arbeltier et les activités ambulatoires seront concentrées sur le site Abel-Leblanc.

Dans cette ville, la création d'un nouveau bloc opératoire de 4 salles a été actée pour une livraison en janvier 2023 (mêmes capacités mais avec un meilleur circuit).

Le directeur a rappelé que l'architecte avait été choisi pour la reconstruction du site de Saint-Faron à Meaux (cf dépêche du 10/11/2020 à 19:06) et qu'il attendait désormais l'avant-projet détaillé. Comme prévu, les premières grues sont prévues en 2022 et la livraison de l'ensemble, fin 2025.

S'agissant du robot chirurgical installé à Meaux (cf dépêche du 29/10/2019 à 17:53), la crise a reporté sa mise en route, la première intervention ayant eu finalement lieu le 12 janvier en urologie. D'autres ont été depuis réalisées en chirurgie viscérale et doivent débuter en ORL.

Un impact du Covid chiffré à 25 M€

A l'issue de la 1re vague, un chiffrage a estimé à 25 millions d'euros l'impact du Covid, en incluant les pertes de recettes non couvertes par la garantie de financement et les surcoûts (médicaments, matériel de protection) mais sans compter les effets salariaux.

Toutefois, grâce aux compensations et aux échanges avec l'ARS, "si on touche ce qu’on pense devoir toucher, le budget principal sera encore équilibré", a espéré le directeur. Pour l'état des prévisions des recettes et des dépenses (EPRD) 2021, le Ghef entend le déposer pour la fin mars malgré les incertitudes actuelles. "Encore plus que d’habitude, ce sera un état prévisionnel", a noté le directeur.

Il a par ailleurs indiqué qu'après avoir dû reporter leur venue initialement prévue au printemps puis en décembre 2020 (cf dépêche du 03/02/2020 à 18:20), les experts visiteurs de la Haute autorité de santé (HAS) doivent se rendre au Ghef du mardi 2 au vendredi 5 février. Un additif au rapport de certification publié le 3 janvier 2020 avait maintenu un sursis à statuer (niveau D), rappelle-t-on.

Enfin, sur la campagne de vaccination, le Ghef, qui dispose d'un super-congélateur, alimente à la fois ses 4 centres et les 5 centres ambulatoires du territoire. Depuis le 6 janvier, 2.500 vaccinations ont été effectués sur ses 4 sites (dont plusieurs centaines de professionnels libéraux). Le directeur a mis en avant la mobilisation des médecins, notamment la nuit et le week-end, et la diffusion de messages en faveur de la vaccination.

cb/ab/APMnews

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(Par Caroline BESNIER)

MEAUX, 28 janvier 2021 (APMnews) - Le directeur du Grand hôpital de l'Est francilien (Ghef), Jean-Christophe Phelep, a mis en avant plusieurs adaptations positives en matière d'organisation du travail, de complémentarité entre les sites et de coopérations territoriales ayant découlé de la réponse à la crise sanitaire liée au Covid-19, lors d'un entretien mercredi à APMnews.

"Le Covid nous a fait un peu flageoler", a reconnu le directeur. "Déjà, j’ai changé de métier depuis un an, je fais beaucoup moins de gestion et beaucoup plus d’accompagnement, d’organisation, en lien avec les responsables médicaux."

Parmi les évolutions positives, il a cité la collaboration avec le secteur privé, organisée dans le cadre de réunions régulières. "Notamment pour la 2e vague, on a réussi à mieux soigner nos patients non Covid et à ne pas tout arrêter parce qu'en quelques semaines, on a transféré 300 à 350 patients Covid+ ou Covid- dans les cliniques du secteur", a relaté le directeur du Ghef.

"Tous les jours, elles nous en prenaient certains en soins continus et d’autres en médecine. On avait cette soupape", a-t-il salué.

Un autre dossier que le directeur du Ghef "n’avait pas du tout vu venir" est celui de l'organisation du temps de travail en journées de 12 heures. "Je ne peux pas spécialement m'en réjouir car je sais bien que c’est une organisation qui est astreignante."

Toutefois, "quand il s’est agi au printemps de faire face à une crise très soudaine, totalement imprévue, nous n’avons pas eu d'autre moyen de toute façon que de passer de 3 à 2 factions par jour car nous avions des soignants malades et en éviction". "C’est plus facile de compter sur 2 infirmières que sur 3", a-t-il souligné.

Après l'alerte donnée un vendredi soir par le directeur des soins indiquant que la semaine suivante allait être compliquée, "j'ai convoqué les organisations syndicales le lundi matin lors d’un CTE [comité technique d'établissement] extraordinaire, en m’affranchissant de toutes les règles de convocation", et "la question d'un passage en 12 heures systématiques s'est posée", a rappelé Jean-Christophe Phelep.

"Personne n’a joué à un jeu, sur des positions théoriques, [...] tout le monde a pris ses responsabilités", aucune organisation syndicale "ne s'est mise en défaut", a-t-il insisté. Il n'y a pas eu de vote, "c’était une information, une concertation, sur la décision de passer en 12 heures dans tous les services".

Une organisation en journées de 12 heures parfois pérennisée par choix

Ensuite, même si tout le monde était d'accord dans l’urgence, il a fallu gérer cela dans le temps et ajuster le dispositif, a-t-il observé. Le directoire a été réuni à la fin avril 2020, des CTE ont eu lieu régulièrement. Il y avait une instance ad hoc "Covid social" qui se tenait "presque toutes les semaines ou tous les 10 jours" avec, outre le directeur, le directeur médical de crise et les instances médicales.

Alors que la 1re vague commençait à "être un peu derrière nous", il a été "décidé de proroger l’organisation en 12 heures" jusqu'au 30 septembre 2020 pour assurer les congés d’été et des repos, en particulier pour le personnel de réanimation, avant une éventuelle 2e vague crainte initialement dès juin. Le personnel a pu prendre ses congés normalement et le 30 septembre, "on est revenu à la normale", a rapporté le directeur.

Néanmoins, un nombre "non négligeable" de services ont souhaité rester en 12 heures à partir du 1er octobre 2020. Même s'il n'y a pas de typologie particulière, on retrouve parmi eux des services un peu techniques avec une surveillance en continu des patients.

Des discussions ont eu lieu avec les responsables médicaux, les pôles et les chefs de pôle. "Nous n'étions plus dans une situation d’urgence", donc les instances habituelles ont été consultées sur les projets portés par des équipes majoritairement en faveur de l'organisation en 12 heures. "Ça s’est passé sans heurt social", a noté le directeur.

Les autres services sont tous revenus à une organisation en 7h30 par jour. Toutefois, 2 ou 3 semaines plus tard, avec la 2e vague, il a été décidé de remettre quelques services en 12 heures (par exemple la psychiatrie de Meaux). Depuis, plusieurs services ont demandé à repasser en 12 heures mais pour l'instant, le directeur ne souhaite pas changer à nouveau les horaires. "On ne va pas passer tout l’hôpital en 12 heures", a-t-il observé.

S'agissant des congés, alors qu'une mesure générale de suppression avait dû être prise lors de la 1re vague, aucune mesure générale ou partielle n'a été nécessaire depuis l’été. "Avec les organisations syndicales et les responsables de service, on a plutôt demandé au personnel non médical de revenir sur une récupération de temps en temps et ça a très bien fonctionné."

Communication et complémentarités réussies

Pour Jean-Christophe Phelep, la communication a aussi été réussie, avec notamment l'organisation par des médecins de "conférences YouTube internes très régulières" pour tout le personnel et des échanges avec les établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) et les cliniques du territoire.

Parmi les autres points positifs, il a rappelé la complémentarité renforcée entre les sites du Ghef lors de la 1re vague, avec "pendant des semaines", la fermeture du bloc du site de Jossigny/Marne-La-Vallée afin d'étendre la réanimation et le transfert des urgences chirurgicales sur les blocs de Meaux et de Coulommiers (cf dépêche du 31/03/2020 à 18:37). Il a aussi souligné la création "ex nihilo" des services de soins de suite et de réadaptation (SSR) Covid à Coulommiers pour décharger Meaux et Marne-La-Vallée.

Il s'est déclaré "impressionné" par "la facilité et la rapidité de prendre des décisions" en cellule de crise.

Pour la 2e vague, il a été décidé de ne plus regrouper les patients dans des unités Covid mais de les répartir dans les services. Des salles de bloc ont été fermées à Meaux et à Marne-La-Vallée mais pas de bloc entier.

Le directeur a observé que la crise avait peut-être "même accéléré des projets", comme celui d’orthopédie de territoire (regroupement de la garde à Meaux, orthogériatrie à Coulommiers et interventions programmées, de courte durée et des urgences à Jossigny/Marne-La-Vallée).

A Jossigny/Marne-La-Vallée, les soins intensifs en cardiologie, secteur "phare", ont par ailleurs été augmentés "de manière conséquente" à la rentrée 2020 et une structure de pédopsychiatrie a ouvert le 2 novembre.

Sur le Ghef, "entre 7% et 10%" de l'activité a été perdue sur 2020 avec un creux au printemps. Sur le second semestre, l’activité hors Covid a pu être ménagée avec beaucoup moins de déprogrammations (35% à 40% au pic).

Mais même dans les quelques mois de 2020 où il y avait peu de patients Covid, l’activité n’est pas revenue à la normale (-2%), en raison d'un rythme ralenti par les précautions à prendre avant de passer au bloc opératoire ou pour l'utilisation des chambres doubles. Actuellement, "on a repris une programmation normale".

S'agissant des projets d'investissement immobiliers, il a indiqué que la rénovation des anciens services de médecine de Coulommiers sur le site Arbeltier était en cours pour y accueillir les SSR d'un autre site de la ville. Le 3 mars, tous les services d'hospitalisation de Coulommiers auront déménagé sur le site Arbeltier et les activités ambulatoires seront concentrées sur le site Abel-Leblanc.

Dans cette ville, la création d'un nouveau bloc opératoire de 4 salles a été actée pour une livraison en janvier 2023 (mêmes capacités mais avec un meilleur circuit).

Le directeur a rappelé que l'architecte avait été choisi pour la reconstruction du site de Saint-Faron à Meaux (cf dépêche du 10/11/2020 à 19:06) et qu'il attendait désormais l'avant-projet détaillé. Comme prévu, les premières grues sont prévues en 2022 et la livraison de l'ensemble, fin 2025.

S'agissant du robot chirurgical installé à Meaux (cf dépêche du 29/10/2019 à 17:53), la crise a reporté sa mise en route, la première intervention ayant eu finalement lieu le 12 janvier en urologie. D'autres ont été depuis réalisées en chirurgie viscérale et doivent débuter en ORL.

Un impact du Covid chiffré à 25 M€

A l'issue de la 1re vague, un chiffrage a estimé à 25 millions d'euros l'impact du Covid, en incluant les pertes de recettes non couvertes par la garantie de financement et les surcoûts (médicaments, matériel de protection) mais sans compter les effets salariaux.

Toutefois, grâce aux compensations et aux échanges avec l'ARS, "si on touche ce qu’on pense devoir toucher, le budget principal sera encore équilibré", a espéré le directeur. Pour l'état des prévisions des recettes et des dépenses (EPRD) 2021, le Ghef entend le déposer pour la fin mars malgré les incertitudes actuelles. "Encore plus que d’habitude, ce sera un état prévisionnel", a noté le directeur.

Il a par ailleurs indiqué qu'après avoir dû reporter leur venue initialement prévue au printemps puis en décembre 2020 (cf dépêche du 03/02/2020 à 18:20), les experts visiteurs de la Haute autorité de santé (HAS) doivent se rendre au Ghef du mardi 2 au vendredi 5 février. Un additif au rapport de certification publié le 3 janvier 2020 avait maintenu un sursis à statuer (niveau D), rappelle-t-on.

Enfin, sur la campagne de vaccination, le Ghef, qui dispose d'un super-congélateur, alimente à la fois ses 4 centres et les 5 centres ambulatoires du territoire. Depuis le 6 janvier, 2.500 vaccinations ont été effectués sur ses 4 sites (dont plusieurs centaines de professionnels libéraux). Le directeur a mis en avant la mobilisation des médecins, notamment la nuit et le week-end, et la diffusion de messages en faveur de la vaccination.

cb/ab/APMnews

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