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GRÈVE DES LIBÉRAUX: LES SYNDICATS PRÉVOIENT UNE MOBILISATION "HISTORIQUE" JEUDI ET VENDREDI
Le mouvement a été initié par "Médecins pour demain", un mouvement né en septembre sur les réseaux sociaux et qui s'apparente à une coordination de médecins "apolitique et asyndicale", affichant comme revendication la fixation du tarif de la consultation à 50 euros.
Il a rallié à sa cause plusieurs syndicats de médecins libéraux, l'Union française pour une médecine libre (UFML-S), la Fédération des médecins de France (FMF), le Syndicat des médecins libéraux (SML) et le syndicat Le Bloc, ainsi que l'Intersyndicale nationale des internes (Isni) et le Syndicat national des urgentistes de l'hospitalisation privée (SNUHP) (cf dépêche du 18/11/2022 à 11:50). Les syndicats de biologistes médicaux libéraux, réunis au sein de l'Alliance pour la biologie médicale (ABM), se sont associés à ce mouvement pour réclamer une baisse des économies prévues sur leur secteur dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) (cf dépêche du 25/11/2022 à 11:04).
Tous étaient représentés mardi lors d'une conférence de presse organisée en commun. Les syndicalistes ont salué une réunion "historique" sous l'impulsion de Médecins pour demain. Le Syndicat national des biologistes des hôpitaux (SNBH) a fait savoir par la voie d'un communiqué mardi qu'il ne se joignait pas à l'appel à la grève, même s'il "comprend et partage la colère de ses collègues libéraux".
Selon Lionel Barrand, président du syndicat national Les biologistes médicaux (LBM) et représentant de l'ABM, le mouvement de grève des laboratoires de biologie sera "plus suivi" que la grève de la mi-novembre, avec "entre 95% et 100% des laboratoires fermés" (cf dépêche du 14/11/2022 à 14:52).
Les syndicats de médecins libéraux prévoient pour leur part une mobilisation de "70% à 90%" de la profession, même si "bien sûr, il y aura des réquisitions de l'ARS [agence régionale de santé] auxquelles nous ferons face", a précisé Jérôme Marty, président de l'UFML-S. Lionel Barrand a ajouté que "les urgences [de la biologie médicale] seront assurées, notamment à domicile, pour les dialyses et chimiothérapies, et nous mettrons des affiches indiquant les établissements hospitaliers les plus proches".
Appel à la grève illimitée à partir du 26 décembre
François Escat, président du SNUHP, a pour sa part estimé qu'"aux alentours de 60%" des services d'urgence seront en grève. Guillaume Bailly, vice-président de l'Isni, qui représente 20.000 internes, n'a pas donné de chiffres de prévision de mobilisation mais a appelé les internes à "se mettre en grève de manière massive".
Si la revendication principale porte sur le niveau de rémunération de la consultation, les organisateurs ont déploré plus globalement les mauvaises conditions d'exercice en libéral. "On a besoin de sauver le système qui coule, avec des responsables politiques qui jouent du violon sur le pont", a appelé Jérôme Marty. Le président de l'UFML-S a notamment mis en garde contre "l'inflation qui va mettre en péril nos entreprises médicales", du fait de l'explosion des factures énergétiques. Les organisations entendent aussi peser sur la négociation de la future convention médicale, qui s'est ouverte le 9 novembre entre les six syndicats de médecins libéraux, l'Union nationale des caisses d'assurance maladie (Uncam) et l'Union nationale des organismes complémentaires d'assurance maladie (Unocam).
L'urgentiste François Escat a demandé un "choc d'attractivité" pour sa profession, qui passe par "une majoration des honoraires" en particulier la nuit et le week-end. L'Isni réclame de son côté la suppression de la quatrième année de médecine générale prévue dans le PLFSS pour 2023 et contre laquelle des centaines d'internes et étudiants ont manifesté le 17 novembre (cf dépêche du 17/11/2022 à 19:06).
Céline Bretelle, représentante de Médecins pour demain, a mis en avant le "taux de burn-out et de suicide" au-delà de la moyenne nationale dans la profession. "Des milliers de cabinets libéraux seront fermés" jeudi et vendredi, a-t-elle prévenu. Un rassemblement devant le ministère de la santé sera en outre organisé jeudi à 14h.
"Nous appellerons à une grève dure et illimitée à compter du 26 décembre", a-t-elle annoncé. Lionel Barrand a annoncé que sa profession pourrait mener "d'autres mouvements" si elle n'était pas entendue.
mjl/ab/APMnews
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GRÈVE DES LIBÉRAUX: LES SYNDICATS PRÉVOIENT UNE MOBILISATION "HISTORIQUE" JEUDI ET VENDREDI
Le mouvement a été initié par "Médecins pour demain", un mouvement né en septembre sur les réseaux sociaux et qui s'apparente à une coordination de médecins "apolitique et asyndicale", affichant comme revendication la fixation du tarif de la consultation à 50 euros.
Il a rallié à sa cause plusieurs syndicats de médecins libéraux, l'Union française pour une médecine libre (UFML-S), la Fédération des médecins de France (FMF), le Syndicat des médecins libéraux (SML) et le syndicat Le Bloc, ainsi que l'Intersyndicale nationale des internes (Isni) et le Syndicat national des urgentistes de l'hospitalisation privée (SNUHP) (cf dépêche du 18/11/2022 à 11:50). Les syndicats de biologistes médicaux libéraux, réunis au sein de l'Alliance pour la biologie médicale (ABM), se sont associés à ce mouvement pour réclamer une baisse des économies prévues sur leur secteur dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) (cf dépêche du 25/11/2022 à 11:04).
Tous étaient représentés mardi lors d'une conférence de presse organisée en commun. Les syndicalistes ont salué une réunion "historique" sous l'impulsion de Médecins pour demain. Le Syndicat national des biologistes des hôpitaux (SNBH) a fait savoir par la voie d'un communiqué mardi qu'il ne se joignait pas à l'appel à la grève, même s'il "comprend et partage la colère de ses collègues libéraux".
Selon Lionel Barrand, président du syndicat national Les biologistes médicaux (LBM) et représentant de l'ABM, le mouvement de grève des laboratoires de biologie sera "plus suivi" que la grève de la mi-novembre, avec "entre 95% et 100% des laboratoires fermés" (cf dépêche du 14/11/2022 à 14:52).
Les syndicats de médecins libéraux prévoient pour leur part une mobilisation de "70% à 90%" de la profession, même si "bien sûr, il y aura des réquisitions de l'ARS [agence régionale de santé] auxquelles nous ferons face", a précisé Jérôme Marty, président de l'UFML-S. Lionel Barrand a ajouté que "les urgences [de la biologie médicale] seront assurées, notamment à domicile, pour les dialyses et chimiothérapies, et nous mettrons des affiches indiquant les établissements hospitaliers les plus proches".
Appel à la grève illimitée à partir du 26 décembre
François Escat, président du SNUHP, a pour sa part estimé qu'"aux alentours de 60%" des services d'urgence seront en grève. Guillaume Bailly, vice-président de l'Isni, qui représente 20.000 internes, n'a pas donné de chiffres de prévision de mobilisation mais a appelé les internes à "se mettre en grève de manière massive".
Si la revendication principale porte sur le niveau de rémunération de la consultation, les organisateurs ont déploré plus globalement les mauvaises conditions d'exercice en libéral. "On a besoin de sauver le système qui coule, avec des responsables politiques qui jouent du violon sur le pont", a appelé Jérôme Marty. Le président de l'UFML-S a notamment mis en garde contre "l'inflation qui va mettre en péril nos entreprises médicales", du fait de l'explosion des factures énergétiques. Les organisations entendent aussi peser sur la négociation de la future convention médicale, qui s'est ouverte le 9 novembre entre les six syndicats de médecins libéraux, l'Union nationale des caisses d'assurance maladie (Uncam) et l'Union nationale des organismes complémentaires d'assurance maladie (Unocam).
L'urgentiste François Escat a demandé un "choc d'attractivité" pour sa profession, qui passe par "une majoration des honoraires" en particulier la nuit et le week-end. L'Isni réclame de son côté la suppression de la quatrième année de médecine générale prévue dans le PLFSS pour 2023 et contre laquelle des centaines d'internes et étudiants ont manifesté le 17 novembre (cf dépêche du 17/11/2022 à 19:06).
Céline Bretelle, représentante de Médecins pour demain, a mis en avant le "taux de burn-out et de suicide" au-delà de la moyenne nationale dans la profession. "Des milliers de cabinets libéraux seront fermés" jeudi et vendredi, a-t-elle prévenu. Un rassemblement devant le ministère de la santé sera en outre organisé jeudi à 14h.
"Nous appellerons à une grève dure et illimitée à compter du 26 décembre", a-t-elle annoncé. Lionel Barrand a annoncé que sa profession pourrait mener "d'autres mouvements" si elle n'était pas entendue.
mjl/ab/APMnews