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13/01 2017
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GRIPPE: LE PRÉSIDENT DE L'ORDRE DES MÉDECINS EXHORTE LES SOIGNANTS À SE FAIRE VACCINER

PARIS, 13 janvier 2017 (APM) - Les professionnels de santé devraient avoir l'obligation de se faire vacciner contre la grippe, a estimé jeudi soir le Dr Patrick Bouet, président du Conseil national de l'ordre des médecins, à l'occasion de la présentation des voeux de son institution.

"Nous n'accepterons pas que, faute d'anticipation, les médecins soient désignés responsables de la situation épidémique que nous traversons et des drames humains qu'elle entraîne", a observé le Dr Bouet, réagissant à la communication des pouvoirs publics sur la situation d'engorgement rencontrée par certains services d'urgence du fait notamment de la grippe, qui a fait l'objet d'une réunion à l'Elysée.

"Si les urgences sont débordées, posons-nous la question de l'aval, et donc de la disponibilité des lits. Si les vaccinations sont insuffisantes sur notre territoire, c'est qu'à trop atermoyer depuis 10 ans, le doute s'est installé, s'est ancré", a développé le président du Cnom.

"Il faut aujourd'hui affirmer courageusement que la vaccination est une obligation de protection collective et individuelle, que dans le cadre de la grippe, les professionnels de santé doivent être obligatoirement vaccinés, et que les personnes hébergées en milieu collectif doivent répondre à une exigibilité vaccinale", a-t-il fait valoir.

"A l'Etat aujourd'hui de prendre ses responsabilités", a souligné Patrick Bouet, rappelant que l'ordre avait pris les siennes au niveau disciplinaire en poursuivant ceux "qui contribuent à ce recul vaccinal".

=3Le Cnom interrogera les candidats à la présidentielle

Le président du Cnom a renouvelé ses critiques contre la loi du 26 janvier 2016 de modernisation de notre système de santé, et regretté l'absence de volonté des politiques d'engager une réforme "de fond" du système de santé, qui "ne tient que parce que les professionnels de santé le portent à bout de bras".

"La responsabilité des acteurs politiques de droite et de gauche depuis trois décennies est totalement engagée. En se refusant à toute réforme de fond, en colmatant des brèches pour répondre à l'injonction d'une vision d'équilibre économique, en amenant notre système vers une hyper administration centralisatrice déconnectée des territoires, celui-ci s'éloigne de son objectif: donner un accès aux soins équitable dans les territoires, pertinent dans les soins, utilisateur des nouvelles technologies, et coopératif entre les différents secteurs d'activité", a souligné Patrick Bouet.

Après une année 2016 "d'observation et d'écoute", l'ordre souhaite faire de 2017 une "année d'action", et va se tourner vers les candidats à l'élection présidentielle pour que soit prise en compte la problématique de la santé.

Le Cnom va ainsi mettre en place un site internet spécifique pour que les médecins puissent sélectionner les questions qu'ils souhaitent poser aux candidats. Un dispositif identique sera assuré par les conseils départementaux à l'égard des candidats aux élections législatives.

L'institution "poursuivra sa modernisation", avec une dématérialisation accrue, l'ouverture d'un "coffre-fort électronique" pour chaque médecin inscrit à l'ordre, dans lequel seront archivés les documents liés à son parcours professionnel, et le déménagement des bureaux parisiens du conseil national, aujourd'hui éparpillés sur trois sites, dans un site unique du XVIIème arrondissement.

Patrick Bouet a annoncé la parution de plusieurs rapports d'ici la fin du premier trimestre, notamment sur la radicalisation et le secret médical, et sur l'accès aux soins à Mayotte.

Par ailleurs, il a signalé que l'ordre allait engager un recours en Conseil d'Etat contre le décret réformant le Sunshine Act publié fin décembre 2016, estimant que la convention unique proposée aux médecins "restreint à notre sens le champ d'application de la loi". vg/eh/APM polsan

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GRIPPE: LE PRÉSIDENT DE L'ORDRE DES MÉDECINS EXHORTE LES SOIGNANTS À SE FAIRE VACCINER

PARIS, 13 janvier 2017 (APM) - Les professionnels de santé devraient avoir l'obligation de se faire vacciner contre la grippe, a estimé jeudi soir le Dr Patrick Bouet, président du Conseil national de l'ordre des médecins, à l'occasion de la présentation des voeux de son institution.

"Nous n'accepterons pas que, faute d'anticipation, les médecins soient désignés responsables de la situation épidémique que nous traversons et des drames humains qu'elle entraîne", a observé le Dr Bouet, réagissant à la communication des pouvoirs publics sur la situation d'engorgement rencontrée par certains services d'urgence du fait notamment de la grippe, qui a fait l'objet d'une réunion à l'Elysée.

"Si les urgences sont débordées, posons-nous la question de l'aval, et donc de la disponibilité des lits. Si les vaccinations sont insuffisantes sur notre territoire, c'est qu'à trop atermoyer depuis 10 ans, le doute s'est installé, s'est ancré", a développé le président du Cnom.

"Il faut aujourd'hui affirmer courageusement que la vaccination est une obligation de protection collective et individuelle, que dans le cadre de la grippe, les professionnels de santé doivent être obligatoirement vaccinés, et que les personnes hébergées en milieu collectif doivent répondre à une exigibilité vaccinale", a-t-il fait valoir.

"A l'Etat aujourd'hui de prendre ses responsabilités", a souligné Patrick Bouet, rappelant que l'ordre avait pris les siennes au niveau disciplinaire en poursuivant ceux "qui contribuent à ce recul vaccinal".

=3Le Cnom interrogera les candidats à la présidentielle

Le président du Cnom a renouvelé ses critiques contre la loi du 26 janvier 2016 de modernisation de notre système de santé, et regretté l'absence de volonté des politiques d'engager une réforme "de fond" du système de santé, qui "ne tient que parce que les professionnels de santé le portent à bout de bras".

"La responsabilité des acteurs politiques de droite et de gauche depuis trois décennies est totalement engagée. En se refusant à toute réforme de fond, en colmatant des brèches pour répondre à l'injonction d'une vision d'équilibre économique, en amenant notre système vers une hyper administration centralisatrice déconnectée des territoires, celui-ci s'éloigne de son objectif: donner un accès aux soins équitable dans les territoires, pertinent dans les soins, utilisateur des nouvelles technologies, et coopératif entre les différents secteurs d'activité", a souligné Patrick Bouet.

Après une année 2016 "d'observation et d'écoute", l'ordre souhaite faire de 2017 une "année d'action", et va se tourner vers les candidats à l'élection présidentielle pour que soit prise en compte la problématique de la santé.

Le Cnom va ainsi mettre en place un site internet spécifique pour que les médecins puissent sélectionner les questions qu'ils souhaitent poser aux candidats. Un dispositif identique sera assuré par les conseils départementaux à l'égard des candidats aux élections législatives.

L'institution "poursuivra sa modernisation", avec une dématérialisation accrue, l'ouverture d'un "coffre-fort électronique" pour chaque médecin inscrit à l'ordre, dans lequel seront archivés les documents liés à son parcours professionnel, et le déménagement des bureaux parisiens du conseil national, aujourd'hui éparpillés sur trois sites, dans un site unique du XVIIème arrondissement.

Patrick Bouet a annoncé la parution de plusieurs rapports d'ici la fin du premier trimestre, notamment sur la radicalisation et le secret médical, et sur l'accès aux soins à Mayotte.

Par ailleurs, il a signalé que l'ordre allait engager un recours en Conseil d'Etat contre le décret réformant le Sunshine Act publié fin décembre 2016, estimant que la convention unique proposée aux médecins "restreint à notre sens le champ d'application de la loi". vg/eh/APM polsan

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