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06/11 2023
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HAUTS-DE-FRANCE: LE PRS RÉVISÉ INSISTE "DAVANTAGE SUR L'IMPORTANCE DE LA PRÉVENTION"

LILLE, 6 novembre 2023 (APMnews) - Le projet régional de santé (PRS) 2018-2028 révisé et adopté par l'agence régionale de santé (ARS) "insiste encore davantage sur l'importance de la prévention", a-t-elle annoncé, dans un communiqué diffusé mardi sur son site.

L'ARS souligne que ce PRS révisé renforce en outre "la territorialisation des actions" et a pour fil rouge "l'ambition de lutter contre les inégalités sociales et territoriales de santé".

Parmi ses composantes, le schéma régional de santé (SRS) 2023-2028 compte six orientations stratégiques de santé déclinées en 24 objectifs généraux. Le précédent SRS fixait sept orientations et 22 objectifs généraux, rappelle-t-on (cf dépêche du 27/02/2018 à 16:41).

La première orientation vise à "renforcer la prévention pour réduire les inégalités de santé".

Pour répondre au premier objectif général ("porter une stratégie de prévention ambitieuse"), le SRS fixe parmi les objectifs opérationnels celui de "réduire la fracture sociale de santé", en amplifiant "la mobilisation des acteurs du champ social en soutenant leurs programmes santé", ou encore en renforçant les soutiens "sur les territoires prioritaires notamment à travers les contrats locaux de santé" (CLS).

Autre objectif opérationnel, "développer l''aller vers' et la médiation en santé". Parmi les résultats attendus figurent celui de "pourvoir d'un adulte relais médiateur santé (ARMS) 100% des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV)". L'ARS veut aussi "expérimenter des dispositifs d'ambassadeurs/médiation par les pairs sur des thématiques spécifiques" pour la santé mentale et le dépistage des cancers.

En outre, afin de "renforcer l'intégration de la prévention dans les pratiques quotidiennes des soignants", l'ARS compte accroître le nombre de maisons de santé pluridisciplinaires (MSP) déployant un programme de prévention; ou encore "accompagner, avec l'assurance maladie, les professionnels de santé dans le déploiement de leurs pratiques cliniques préventives".

Concernant l'objectif de "concentrer les programmes de prévention vers les enfants et les jeunes", l'ARS prévoit d'"augmenter le nombre de programmes d'acquisition des compétences psychosociales financés sur les territoires prioritaires".

Enfin, pour "rendre plus lisible et plus accessible l'offre de prévention", l'ARS entend "coconstruire, en partenariat avec France Assos Santé et les commissions spécialisées dans le domaine des droits des usagers des systèmes de santé et de prévention, et avec les usagers une réponse adaptée et utile permettant d'identifier et d'accéder aux offres sur chaque territoire".

Le deuxième objectif général vise à "promouvoir un environnement favorable à la santé", notamment en construisant un système de santé "respectueux des enjeux de changement climatique et de transition écologique", soutenant les collectivités territoriales "pour une meilleure prise en compte des déterminants environnementaux de la santé dans leurs projets".

Les autres objectifs opérationnels dans le cadre de cet objectif général sont de "prévenir les risques sanitaires liés aux bouleversements" de l'environnement, "préserver sa santé au travers d'une bonne prise en compte de la pollution atmosphérique", la "limitation des expositions chimiques de notre quotidien" et "veiller à préserver la santé des occupants vis-à-vis des risques liés à leurs logements".

Les autres objectifs généraux sont de "développer le sport-santé, lutter contre l'obésité et le diabète", "favoriser le parcours de vie en santé mentale, prévention, diagnostic, prise en charge", "prévenir et agir face aux conduites addictives", ou encore "optimiser le parcours des personnes atteintes de maladies cardioneurovasculaires ou respiratoires sévères" et "réduire les inégalités sociales et territoriales liées au cancer".

La deuxième orientation stratégique est d'"assurer la veille et la gestion des risques sanitaires", avec comme objectifs généraux de "prévenir, anticiper et gérer le risque de nouvelles épidémies" et "se préparer à la gestion des situations sanitaires exceptionnelles".

La troisième orientation stratégique fixe l'enjeu de "favoriser la santé tout au long de la vie", en déployant "le parcours des 1.000 premiers jours" (cf dépêche du 26/10/2021 à 12:28) et en améliorant la santé de la femme et l'enfant, en promouvant la santé des jeunes (renforcer la structuration d'une offre de prévention...), en accompagnant le vieillissement et en soutenant les aidants.

Autre objectif général dans le cadre de cette troisième orientation; promouvoir des parcours de vie sans rupture et inclure des personnes en situation de handicap.

"Assurer l'accès à la santé dans les territoires" est l'intitulé de l'orientation stratégique 4. Il s'agit de "garantir l'accès aux professionnels de santé dans les territoires", "garantir la réponse aux besoins de soins non programmés et aux urgences", "améliorer l'accès à l'imagerie médicale, aux soins critiques et aux soins palliatifs", ou encore "mener à bien la modernisation des établissements de santé et médico-sociaux".

Les autres objectifs généraux sont d'"accompagner les professionnels de santé pour garantir la qualité et la sécurité des soins dans les territoires" et "poursuivre le développement du numérique au service de l'accès aux soins" (SAS).

L'avant-dernière orientation stratégique est de "mettre les territoires au cœur de la stratégie régionale de santé". Pour ce faire, les objectifs généraux sont de "mettre en œuvre les innovations du Conseil national de la refondation et déployer des feuilles de route territoriale", "faire alliance avec les partenaires pour la prévention et l'attractivité de métiers" et "poursuivre la dynamique transfrontalière pour l'accès à des soins de qualité".

La dernière orientation stratégique consiste à "mobiliser les usagers et les citoyens comme acteurs de la politique de santé et faire vivre la démocratie en santé".

Le directeur général de l'ARS, Hugo Gilardi, annonce engager "dès la publication du SRS révisé l'élaboration de feuilles de route territoriales qui, avant la fin de l'année 2023, donneront à tous les acteurs la visibilité sur les principaux projets qui seront conduits dans chacun des territoires dans les secteurs sanitaires et médico-sociaux".

Les instances de suivi du PRS seront mises en place début 2024.

L'ARS fait valoir mardi que les travaux de révision du projet régional "ont été conduits en pleine concertation avec l'ensemble des représentants des secteurs sanitaire et médico-social (établissements, professionnels, usagers, partenaires institutionnels) pendant plus d'un an".

"La méthode d'élaboration a été la plus participative possible malgré des délais contraints et l'ampleur des travaux", insiste le directeur général.

Ainsi, "plus de 1.000 participants ont été mobilisés dans les différents temps de concertation avec une coconstruction avec la conférence régionale de la santé et de l'autonomie (CRSA) dès le mois de novembre 2022", expose Hugo Gilardi.

L'ARS précise que la CRSA a rendu un avis favorable avec 84% des votes pour et 16% d'abstention.

Le conseil régional des Hauts-de-France a quant à lui adopté un avis négatif sur le PRS un mois plus tôt, rappelle-t-on (cf dépêche du 05/10/2023 à 18:11).

Equipements d'imagerie: "une progression possible de 33% de l'offre actuelle"

S'agissant des objectifs quantitatifs et qualitatifs de l'offre de soins, les implantations en médecine sont jugées "suffisantes et n'appellent pas d'évolution spécifique".

Pour la chirurgie adulte, "les étapes de concertation ont conclu au maintien des implantations actuellement existantes, sans ajout de nouvelle implantation".

"Les travaux de gradation précise des soins, de coordination des acteurs afin de renforcer la lisibilité de l'offre et la qualité des soins, d'adéquation du niveau de prise en charge au degré de complexité des situations, seront confiés au dispositif régional spécifique de chirurgie pédiatrique", est-il ensuite évoqué. L'ARS constate "une certaine tension dans l'activité de chirurgie pédiatrique".

Concernant la gynécologie-obstétrique, l'ARS ajoute qu'il n'y a pas d'évolution sur les cibles en matière d'implantations.

Plusieurs nouvelles implantations sont prévues pour les soins médicaux et de réadaptation (SMR, ex-SSR), dans les zones du Montreuillois, Valenciennois, Béthunois, de Lille ou encore la zone d'Abbeville, du Boulonnais et de la Flandre intérieure, entre autres.

En imagerie, 288 appareils étaient autorisés au premier semestre 2023, répartis entre 106 titulaires. Une augmentation potentielle "de 96 nouveaux appareils" est évoquée, soit "une progression possible de 33% de l'offre actuelle".

Schéma régional de santé 2023-2028 des Hauts-de-France

jyp/nc/APMnews

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HAUTS-DE-FRANCE: LE PRS RÉVISÉ INSISTE "DAVANTAGE SUR L'IMPORTANCE DE LA PRÉVENTION"

LILLE, 6 novembre 2023 (APMnews) - Le projet régional de santé (PRS) 2018-2028 révisé et adopté par l'agence régionale de santé (ARS) "insiste encore davantage sur l'importance de la prévention", a-t-elle annoncé, dans un communiqué diffusé mardi sur son site.

L'ARS souligne que ce PRS révisé renforce en outre "la territorialisation des actions" et a pour fil rouge "l'ambition de lutter contre les inégalités sociales et territoriales de santé".

Parmi ses composantes, le schéma régional de santé (SRS) 2023-2028 compte six orientations stratégiques de santé déclinées en 24 objectifs généraux. Le précédent SRS fixait sept orientations et 22 objectifs généraux, rappelle-t-on (cf dépêche du 27/02/2018 à 16:41).

La première orientation vise à "renforcer la prévention pour réduire les inégalités de santé".

Pour répondre au premier objectif général ("porter une stratégie de prévention ambitieuse"), le SRS fixe parmi les objectifs opérationnels celui de "réduire la fracture sociale de santé", en amplifiant "la mobilisation des acteurs du champ social en soutenant leurs programmes santé", ou encore en renforçant les soutiens "sur les territoires prioritaires notamment à travers les contrats locaux de santé" (CLS).

Autre objectif opérationnel, "développer l''aller vers' et la médiation en santé". Parmi les résultats attendus figurent celui de "pourvoir d'un adulte relais médiateur santé (ARMS) 100% des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV)". L'ARS veut aussi "expérimenter des dispositifs d'ambassadeurs/médiation par les pairs sur des thématiques spécifiques" pour la santé mentale et le dépistage des cancers.

En outre, afin de "renforcer l'intégration de la prévention dans les pratiques quotidiennes des soignants", l'ARS compte accroître le nombre de maisons de santé pluridisciplinaires (MSP) déployant un programme de prévention; ou encore "accompagner, avec l'assurance maladie, les professionnels de santé dans le déploiement de leurs pratiques cliniques préventives".

Concernant l'objectif de "concentrer les programmes de prévention vers les enfants et les jeunes", l'ARS prévoit d'"augmenter le nombre de programmes d'acquisition des compétences psychosociales financés sur les territoires prioritaires".

Enfin, pour "rendre plus lisible et plus accessible l'offre de prévention", l'ARS entend "coconstruire, en partenariat avec France Assos Santé et les commissions spécialisées dans le domaine des droits des usagers des systèmes de santé et de prévention, et avec les usagers une réponse adaptée et utile permettant d'identifier et d'accéder aux offres sur chaque territoire".

Le deuxième objectif général vise à "promouvoir un environnement favorable à la santé", notamment en construisant un système de santé "respectueux des enjeux de changement climatique et de transition écologique", soutenant les collectivités territoriales "pour une meilleure prise en compte des déterminants environnementaux de la santé dans leurs projets".

Les autres objectifs opérationnels dans le cadre de cet objectif général sont de "prévenir les risques sanitaires liés aux bouleversements" de l'environnement, "préserver sa santé au travers d'une bonne prise en compte de la pollution atmosphérique", la "limitation des expositions chimiques de notre quotidien" et "veiller à préserver la santé des occupants vis-à-vis des risques liés à leurs logements".

Les autres objectifs généraux sont de "développer le sport-santé, lutter contre l'obésité et le diabète", "favoriser le parcours de vie en santé mentale, prévention, diagnostic, prise en charge", "prévenir et agir face aux conduites addictives", ou encore "optimiser le parcours des personnes atteintes de maladies cardioneurovasculaires ou respiratoires sévères" et "réduire les inégalités sociales et territoriales liées au cancer".

La deuxième orientation stratégique est d'"assurer la veille et la gestion des risques sanitaires", avec comme objectifs généraux de "prévenir, anticiper et gérer le risque de nouvelles épidémies" et "se préparer à la gestion des situations sanitaires exceptionnelles".

La troisième orientation stratégique fixe l'enjeu de "favoriser la santé tout au long de la vie", en déployant "le parcours des 1.000 premiers jours" (cf dépêche du 26/10/2021 à 12:28) et en améliorant la santé de la femme et l'enfant, en promouvant la santé des jeunes (renforcer la structuration d'une offre de prévention...), en accompagnant le vieillissement et en soutenant les aidants.

Autre objectif général dans le cadre de cette troisième orientation; promouvoir des parcours de vie sans rupture et inclure des personnes en situation de handicap.

"Assurer l'accès à la santé dans les territoires" est l'intitulé de l'orientation stratégique 4. Il s'agit de "garantir l'accès aux professionnels de santé dans les territoires", "garantir la réponse aux besoins de soins non programmés et aux urgences", "améliorer l'accès à l'imagerie médicale, aux soins critiques et aux soins palliatifs", ou encore "mener à bien la modernisation des établissements de santé et médico-sociaux".

Les autres objectifs généraux sont d'"accompagner les professionnels de santé pour garantir la qualité et la sécurité des soins dans les territoires" et "poursuivre le développement du numérique au service de l'accès aux soins" (SAS).

L'avant-dernière orientation stratégique est de "mettre les territoires au cœur de la stratégie régionale de santé". Pour ce faire, les objectifs généraux sont de "mettre en œuvre les innovations du Conseil national de la refondation et déployer des feuilles de route territoriale", "faire alliance avec les partenaires pour la prévention et l'attractivité de métiers" et "poursuivre la dynamique transfrontalière pour l'accès à des soins de qualité".

La dernière orientation stratégique consiste à "mobiliser les usagers et les citoyens comme acteurs de la politique de santé et faire vivre la démocratie en santé".

Le directeur général de l'ARS, Hugo Gilardi, annonce engager "dès la publication du SRS révisé l'élaboration de feuilles de route territoriales qui, avant la fin de l'année 2023, donneront à tous les acteurs la visibilité sur les principaux projets qui seront conduits dans chacun des territoires dans les secteurs sanitaires et médico-sociaux".

Les instances de suivi du PRS seront mises en place début 2024.

L'ARS fait valoir mardi que les travaux de révision du projet régional "ont été conduits en pleine concertation avec l'ensemble des représentants des secteurs sanitaire et médico-social (établissements, professionnels, usagers, partenaires institutionnels) pendant plus d'un an".

"La méthode d'élaboration a été la plus participative possible malgré des délais contraints et l'ampleur des travaux", insiste le directeur général.

Ainsi, "plus de 1.000 participants ont été mobilisés dans les différents temps de concertation avec une coconstruction avec la conférence régionale de la santé et de l'autonomie (CRSA) dès le mois de novembre 2022", expose Hugo Gilardi.

L'ARS précise que la CRSA a rendu un avis favorable avec 84% des votes pour et 16% d'abstention.

Le conseil régional des Hauts-de-France a quant à lui adopté un avis négatif sur le PRS un mois plus tôt, rappelle-t-on (cf dépêche du 05/10/2023 à 18:11).

Equipements d'imagerie: "une progression possible de 33% de l'offre actuelle"

S'agissant des objectifs quantitatifs et qualitatifs de l'offre de soins, les implantations en médecine sont jugées "suffisantes et n'appellent pas d'évolution spécifique".

Pour la chirurgie adulte, "les étapes de concertation ont conclu au maintien des implantations actuellement existantes, sans ajout de nouvelle implantation".

"Les travaux de gradation précise des soins, de coordination des acteurs afin de renforcer la lisibilité de l'offre et la qualité des soins, d'adéquation du niveau de prise en charge au degré de complexité des situations, seront confiés au dispositif régional spécifique de chirurgie pédiatrique", est-il ensuite évoqué. L'ARS constate "une certaine tension dans l'activité de chirurgie pédiatrique".

Concernant la gynécologie-obstétrique, l'ARS ajoute qu'il n'y a pas d'évolution sur les cibles en matière d'implantations.

Plusieurs nouvelles implantations sont prévues pour les soins médicaux et de réadaptation (SMR, ex-SSR), dans les zones du Montreuillois, Valenciennois, Béthunois, de Lille ou encore la zone d'Abbeville, du Boulonnais et de la Flandre intérieure, entre autres.

En imagerie, 288 appareils étaient autorisés au premier semestre 2023, répartis entre 106 titulaires. Une augmentation potentielle "de 96 nouveaux appareils" est évoquée, soit "une progression possible de 33% de l'offre actuelle".

Schéma régional de santé 2023-2028 des Hauts-de-France

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