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07/10 2020
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HÉMODIALYSE: LA SURVEILLANCE DES FISTULES ARTÉRIOVEINEUSES MOINS COÛTEUSE EN CENTRE QU'EN VILLE

NANTES, 7 octobre 2020 (APMnews) - La surveillance par échodoppler des fistules artérioveineuses chez le patient hémodialysé semble moins coûteuse lorsqu'elle est réalisée par le néphrologue en salle de dialyse que par l'angiologue ou le radiologue en ville, selon une étude présentée mercredi au congrès virtuel de la Société française de néphrologie, dialyse et transplantation (SFNDT).

Les fistules artérioveineuses pour hémodialyse nécessitent une politique de prévention de thrombose. Dans le cadre de cette prévention, l'écho-Doppler occupe une place centrale. Non invasif et indolore, cet examen a comme inconvénients d'être associé à des coûts importants en lien avec le déplacement et les transports, le temps et l'attente, indiquent le Dr Mathieu Sacquepee du centre de santé Calydial à Vénissieux (Rhône) et ses collègues dans leur communication orale.

Dans cette évaluation médico-économique rétrospective, ils ont comparé deux stratégies: classique, avec la réalisation des examens en dehors des séances par son angiologue/radiologue référent et interne, avec la réalisation des examens par le néphrologue en salle d'hémodialyse, les jours de séances.

Pour cela, ils ont utilisé les données recueillies auprès de patients hémodialysés chroniques sur fistule artérioveineuse dans leur centre entre le 1er février 2018 et le 30 novembre 2019, suivis par un angiologue/radiologue dans son cabinet sur 2018 puis par un néphrologue en salle d'hémodialyse sur 2019.

L'étude a porté sur 41 patients.

Pour le suivi classique en ville, les coûts des examens et des transports sur une année en moyenne étaient de 430 € alors que seuls les examens avaient un coût dans le suivi au centre de dialyse, de 272 €.

Le nombre d'examens par écho-Doppler réalisé était en moyenne de respectivement 2,5 et 3,6 par an.

Le nombre d'angioplastie était de respectivement 0,35/patient/an et de 0,5/patient/an.

Deux cas de thromboses sont survenus parmi les patients suivis en ville, contre aucun parmi ceux suivis en centre, de même pour les cathéters posés en urgence.

Ces données suggèrent que la surveillance par échodoppler des fistules artérioveineuses chez le patient hémodialysé par le néphrologue à l'hôpital est plus efficiente en raison de la diminution du coût des transports. Optimiser le nombre d'examens est envisageable, concluent les chercheurs.

Les transports en particulier représentaient 60% des coûts annuels du suivi en ville. Le bénéfice en matière de temps notamment pour les patients n'a pas été évalué.

Cette approche nécessite de gérer l'écho-Doppler, de mettre en place une organisation pratique, de connaître les fistules artérioveineuses, demande du temps ainsi qu'une relation de confiance avec les opérateurs (angiologue, radiologue, chirurgien), a fait observer le Dr Sacquepee en session orale.

Outre une "prise en charge intégrée" du patient, l'examen d'écho-Doppler peut par ailleurs apporter "une rémunération complémentaire pour les structures" associatives ou privées, a-t-il ajouté. Il n'était pas sûr que cela avait un intérêt pour l'hôpital public pour lequel la séance de dialyse est déjà mieux rémunérée.

ld/ab/APMnews

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HÉMODIALYSE: LA SURVEILLANCE DES FISTULES ARTÉRIOVEINEUSES MOINS COÛTEUSE EN CENTRE QU'EN VILLE

NANTES, 7 octobre 2020 (APMnews) - La surveillance par échodoppler des fistules artérioveineuses chez le patient hémodialysé semble moins coûteuse lorsqu'elle est réalisée par le néphrologue en salle de dialyse que par l'angiologue ou le radiologue en ville, selon une étude présentée mercredi au congrès virtuel de la Société française de néphrologie, dialyse et transplantation (SFNDT).

Les fistules artérioveineuses pour hémodialyse nécessitent une politique de prévention de thrombose. Dans le cadre de cette prévention, l'écho-Doppler occupe une place centrale. Non invasif et indolore, cet examen a comme inconvénients d'être associé à des coûts importants en lien avec le déplacement et les transports, le temps et l'attente, indiquent le Dr Mathieu Sacquepee du centre de santé Calydial à Vénissieux (Rhône) et ses collègues dans leur communication orale.

Dans cette évaluation médico-économique rétrospective, ils ont comparé deux stratégies: classique, avec la réalisation des examens en dehors des séances par son angiologue/radiologue référent et interne, avec la réalisation des examens par le néphrologue en salle d'hémodialyse, les jours de séances.

Pour cela, ils ont utilisé les données recueillies auprès de patients hémodialysés chroniques sur fistule artérioveineuse dans leur centre entre le 1er février 2018 et le 30 novembre 2019, suivis par un angiologue/radiologue dans son cabinet sur 2018 puis par un néphrologue en salle d'hémodialyse sur 2019.

L'étude a porté sur 41 patients.

Pour le suivi classique en ville, les coûts des examens et des transports sur une année en moyenne étaient de 430 € alors que seuls les examens avaient un coût dans le suivi au centre de dialyse, de 272 €.

Le nombre d'examens par écho-Doppler réalisé était en moyenne de respectivement 2,5 et 3,6 par an.

Le nombre d'angioplastie était de respectivement 0,35/patient/an et de 0,5/patient/an.

Deux cas de thromboses sont survenus parmi les patients suivis en ville, contre aucun parmi ceux suivis en centre, de même pour les cathéters posés en urgence.

Ces données suggèrent que la surveillance par échodoppler des fistules artérioveineuses chez le patient hémodialysé par le néphrologue à l'hôpital est plus efficiente en raison de la diminution du coût des transports. Optimiser le nombre d'examens est envisageable, concluent les chercheurs.

Les transports en particulier représentaient 60% des coûts annuels du suivi en ville. Le bénéfice en matière de temps notamment pour les patients n'a pas été évalué.

Cette approche nécessite de gérer l'écho-Doppler, de mettre en place une organisation pratique, de connaître les fistules artérioveineuses, demande du temps ainsi qu'une relation de confiance avec les opérateurs (angiologue, radiologue, chirurgien), a fait observer le Dr Sacquepee en session orale.

Outre une "prise en charge intégrée" du patient, l'examen d'écho-Doppler peut par ailleurs apporter "une rémunération complémentaire pour les structures" associatives ou privées, a-t-il ajouté. Il n'était pas sûr que cela avait un intérêt pour l'hôpital public pour lequel la séance de dialyse est déjà mieux rémunérée.

ld/ab/APMnews

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