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07/03 2019
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HÔPITAL PRIVÉ DU CONFLUENT (NANTES): LE NOUVEL ACTIONNAIRE MAJORITAIRE CONNU À LA FIN DE L'ÉTÉ

NANTES, 7 mars 2019 (APMnews) - L'hôpital privé du Confluent à Nantes (groupe Confluent) a sélectionné "trois ou quatre candidats non médecins" pour devenir l'actionnaire majoritaire, son nom devrait être connu "d'ici à la fin de l'été", a indiqué jeudi à APMnews la clinique.

Une majorité de médecins actionnaires (60%) ont voté en juin 2018 pour la vente totale de la clinique, une option qui prévoit la cession de l'immobilier et de l'exploitation (cf dépêche du 29/06/2018 à 17:24). L'établissement, qui compte 545 lits et places, est détenu par environ 150 médecins.

Cela signifie que les médecins actionnaires de la société devraient majoritairement céder leurs titres individuels au repreneur qui entrera dans le capital de l'entreprise. Le pourcentage exact d'actions vendues n'est donc pas encore connu, il le sera au moment de la présentation de l'offre de rachat du candidat sélectionné, a expliqué la clinique.

"Attention, il ne s'agit pas d'une vente globale mais d'un changement de composition de l'actionnariat", avertit-elle.

Les actionnaires ont choisi de sélectionner des candidats "non médecins" car le "système de santé [s'est] complexifié" et "les aspects réglementaires, juridiques et normatifs d’aujourd’hui n’ont plus grand chose à voir avec ceux en place au moment de la création [de la clinique] au début des années 2000", déclarent-ils dans un dossier de presse diffusé mardi.

Les praticiens considèrent qu’il devient "nécessaire de s’amarrer à un partenaire dont la gestion d’établissements de santé est le domaine d’expertise", considérant "les mutations [actuelles] du secteur de la santé" avec notamment la baisse sur plusieurs années des tarifs hospitaliers.

"L’arrivée d’un tiers, aguerri au monde des cliniques", permettra de "se recentrer sur leur coeur de métier à savoir le soin, la prévention, la formation des futurs professionnels de santé et la recherche médicale", écrivent-ils.

L'actionnaire majoritaire devra remplir 4 critères

Plusieurs candidatures pour devenir actionnaire majoritaire ont été reçues en janvier par le cabinet Clearwater, mandaté par la clinique pour conduire le recrutement.

Une "short list" a été constituée début mars, elle contient "trois ou quatre candidats" pour une sélection à "la fin de l'été", a indiqué jeudi la clinique. "Le candidat qui répondra le mieux aux attentes [...] sera présélectionné pour entrer dans une phase de négociation exclusive. Compte tenu de l’importance du dossier, il paraît difficile de déterminer précisément le moment où un accord pourra intervenir de manière formelle", précisent les médecins actionnaires dans le dossier de presse.

Le futur actionnaire majoritaire devra répondre à un cahier des charges portant sur "4 axes principaux". Sur le plan social, il devra veiller au "maintien des conditions de travail, de l'emploi et des acquis sociaux", expliquent les médecins.

Concernant le projet médical, le candidat retenu devra partager la "vision" des médecins et garantir leurs "conditions d’exercice", tout en continuant "d’investir dans l’établissement pour pérenniser l’outil de travail", les conditions financières du repreneur étant "un point non négligeable".

Ils précisent que la "réputation, la crédibilité et l’expérience des candidats, seront scrupuleusement étudiées".

La CFDT demande la sauvegarde des acquis sociaux

Interrogés jeudi par APMnews, les délégués CFDT de l'hôpital privé du Confluent, Régine Darrouzes et Fabien Hallet, ont fait part de leurs inquiétudes concernant la sauvegarde des acquis sociaux des salariés.

"Nous avons demandé la garantie que le nouvel actionnaire conserve l'accord d'intéressement actuel, la convention d'entreprise, le compte épargne-temps [CET] et le Perco [plan d’épargne pour la retraite collectif]."

"Mais la direction a refusé de prendre des engagements. Donc à partir de ce moment, comment peut-on être serein pour l'avenir ?", ont-ils poursuivi.

Les délégués s'inquiètent des intentions du repreneur, expliquant que "désormais ce ne seront plus les médecins qui auront la mainmise sur les décisions de gouvernance".

"Il faudra bien que l'actionnaire majoritaire, qui investira peut-être au bas mot 200 à 220 millions d'euros dans la clinique, se rembourse sur l'argent qu'il aura mis."

"Nous n'avons pas d'informations sur l'identité du repreneur et nous regrettons d'apprendre dans la presse les avancées du dossier. Nous avons eu une réunion de comité d'entreprise le 26 février durant laquelle on a refusé de nous répondre sur le nombre de candidats", affirment-ils.

Poursuite des projets médicaux

Interrogée sur les investissements pour 2019, la clinique a indiqué que les opérations du projet médical se poursuivent. Un projet d’extension des urgences avec l'adaptation du "bâti hospitalier aux besoins en volume et fonctionnels" est en cours. L'établissement enregistre 30.000 passages par an aux urgences et en prévoit 40.000 "d'ici moins de 10 ans".

Pour développer l'ambulatoire, un projet d'aménagement des blocs opératoires est prévu pour 2019 avec la création d’un espace de cardiologie interventionnelle ambulatoire, la mise en place d’un circuit patient-debout et une "optimisation" de l’unité fast track.

Le déploiement du dossier patient informatisé (DPI) continue. De nouveaux équipements chirurgicaux vont être acquis pour la chirurgie du rachis assistée par imagerie et la mise en oeuvre de nouvelles techniques micro-invasives.

Un projet de collaboration avec le CHU de Nantes autour de l'implantation de valves aortiques biologiques par voie percutanée (TAVI en anglais) est en cours de développement en 2019, ainsi que des partenariats avec des "opérateurs" de soins de suite et de réadaptation (SSR) de l’agglomération nantaise pour "fluidifier les filières d’aval".

Concernant l'exercice 2018, il a été marqué par une augmentation en volume de l’activité "supérieure à la croissance démographique du territoire". Sur le plan financier, un "léger excédent d’exploitation" a été dégagé, a annoncé la clinique.

L'hôpital privé du Confluent a réalisé 27.464 entrées en hospitalisation complète en 2018, 1.818 entrées en hôpital de jour, 21.364 séances de chimiothérapie et 42.317 séances de radiothérapie.

syl/ab/APMnews

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NANTES, 7 mars 2019 (APMnews) - L'hôpital privé du Confluent à Nantes (groupe Confluent) a sélectionné "trois ou quatre candidats non médecins" pour devenir l'actionnaire majoritaire, son nom devrait être connu "d'ici à la fin de l'été", a indiqué jeudi à APMnews la clinique.

Une majorité de médecins actionnaires (60%) ont voté en juin 2018 pour la vente totale de la clinique, une option qui prévoit la cession de l'immobilier et de l'exploitation (cf dépêche du 29/06/2018 à 17:24). L'établissement, qui compte 545 lits et places, est détenu par environ 150 médecins.

Cela signifie que les médecins actionnaires de la société devraient majoritairement céder leurs titres individuels au repreneur qui entrera dans le capital de l'entreprise. Le pourcentage exact d'actions vendues n'est donc pas encore connu, il le sera au moment de la présentation de l'offre de rachat du candidat sélectionné, a expliqué la clinique.

"Attention, il ne s'agit pas d'une vente globale mais d'un changement de composition de l'actionnariat", avertit-elle.

Les actionnaires ont choisi de sélectionner des candidats "non médecins" car le "système de santé [s'est] complexifié" et "les aspects réglementaires, juridiques et normatifs d’aujourd’hui n’ont plus grand chose à voir avec ceux en place au moment de la création [de la clinique] au début des années 2000", déclarent-ils dans un dossier de presse diffusé mardi.

Les praticiens considèrent qu’il devient "nécessaire de s’amarrer à un partenaire dont la gestion d’établissements de santé est le domaine d’expertise", considérant "les mutations [actuelles] du secteur de la santé" avec notamment la baisse sur plusieurs années des tarifs hospitaliers.

"L’arrivée d’un tiers, aguerri au monde des cliniques", permettra de "se recentrer sur leur coeur de métier à savoir le soin, la prévention, la formation des futurs professionnels de santé et la recherche médicale", écrivent-ils.

L'actionnaire majoritaire devra remplir 4 critères

Plusieurs candidatures pour devenir actionnaire majoritaire ont été reçues en janvier par le cabinet Clearwater, mandaté par la clinique pour conduire le recrutement.

Une "short list" a été constituée début mars, elle contient "trois ou quatre candidats" pour une sélection à "la fin de l'été", a indiqué jeudi la clinique. "Le candidat qui répondra le mieux aux attentes [...] sera présélectionné pour entrer dans une phase de négociation exclusive. Compte tenu de l’importance du dossier, il paraît difficile de déterminer précisément le moment où un accord pourra intervenir de manière formelle", précisent les médecins actionnaires dans le dossier de presse.

Le futur actionnaire majoritaire devra répondre à un cahier des charges portant sur "4 axes principaux". Sur le plan social, il devra veiller au "maintien des conditions de travail, de l'emploi et des acquis sociaux", expliquent les médecins.

Concernant le projet médical, le candidat retenu devra partager la "vision" des médecins et garantir leurs "conditions d’exercice", tout en continuant "d’investir dans l’établissement pour pérenniser l’outil de travail", les conditions financières du repreneur étant "un point non négligeable".

Ils précisent que la "réputation, la crédibilité et l’expérience des candidats, seront scrupuleusement étudiées".

La CFDT demande la sauvegarde des acquis sociaux

Interrogés jeudi par APMnews, les délégués CFDT de l'hôpital privé du Confluent, Régine Darrouzes et Fabien Hallet, ont fait part de leurs inquiétudes concernant la sauvegarde des acquis sociaux des salariés.

"Nous avons demandé la garantie que le nouvel actionnaire conserve l'accord d'intéressement actuel, la convention d'entreprise, le compte épargne-temps [CET] et le Perco [plan d’épargne pour la retraite collectif]."

"Mais la direction a refusé de prendre des engagements. Donc à partir de ce moment, comment peut-on être serein pour l'avenir ?", ont-ils poursuivi.

Les délégués s'inquiètent des intentions du repreneur, expliquant que "désormais ce ne seront plus les médecins qui auront la mainmise sur les décisions de gouvernance".

"Il faudra bien que l'actionnaire majoritaire, qui investira peut-être au bas mot 200 à 220 millions d'euros dans la clinique, se rembourse sur l'argent qu'il aura mis."

"Nous n'avons pas d'informations sur l'identité du repreneur et nous regrettons d'apprendre dans la presse les avancées du dossier. Nous avons eu une réunion de comité d'entreprise le 26 février durant laquelle on a refusé de nous répondre sur le nombre de candidats", affirment-ils.

Poursuite des projets médicaux

Interrogée sur les investissements pour 2019, la clinique a indiqué que les opérations du projet médical se poursuivent. Un projet d’extension des urgences avec l'adaptation du "bâti hospitalier aux besoins en volume et fonctionnels" est en cours. L'établissement enregistre 30.000 passages par an aux urgences et en prévoit 40.000 "d'ici moins de 10 ans".

Pour développer l'ambulatoire, un projet d'aménagement des blocs opératoires est prévu pour 2019 avec la création d’un espace de cardiologie interventionnelle ambulatoire, la mise en place d’un circuit patient-debout et une "optimisation" de l’unité fast track.

Le déploiement du dossier patient informatisé (DPI) continue. De nouveaux équipements chirurgicaux vont être acquis pour la chirurgie du rachis assistée par imagerie et la mise en oeuvre de nouvelles techniques micro-invasives.

Un projet de collaboration avec le CHU de Nantes autour de l'implantation de valves aortiques biologiques par voie percutanée (TAVI en anglais) est en cours de développement en 2019, ainsi que des partenariats avec des "opérateurs" de soins de suite et de réadaptation (SSR) de l’agglomération nantaise pour "fluidifier les filières d’aval".

Concernant l'exercice 2018, il a été marqué par une augmentation en volume de l’activité "supérieure à la croissance démographique du territoire". Sur le plan financier, un "léger excédent d’exploitation" a été dégagé, a annoncé la clinique.

L'hôpital privé du Confluent a réalisé 27.464 entrées en hospitalisation complète en 2018, 1.818 entrées en hôpital de jour, 21.364 séances de chimiothérapie et 42.317 séances de radiothérapie.

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