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15/10 2020
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HÔPITAUX ET EHPAD: JEAN CASTEX ANNONCE UNE INDEMNITÉ DE CONGÉS NON PRIS ET LE VERSEMENT ANTICIPÉ DE LA DEUXIÈME TRANCHE DE REVALORISATION

PARIS, 15 octobre 2020 (APMnews) - Le gouvernement a pris de nouvelles dispositions en faveur du personnel des hôpitaux et des Ehpad, dont une indemnité compensatrice de congés non pris et le versement anticipé de la deuxième tranche de la revalorisation salariale prévue par le Ségur de la santé, a annoncé le premier ministre, Jean Castex, jeudi lors d'une conférence de presse.

Le premier ministre intervenait en présence de plusieurs membres du gouvernement pour expliciter les mesures annoncées mercredi soir dans le cadre du retour à l'état d'urgence sanitaire (cf dépêche du 15/10/2020 à 16:57).

Il a annoncé des dispositions "à l'intention du personnel des établissements de santé", car "le système de soins tiendra grâce aux soignantes et aux soignants".

Afin de reconnaître "par avance l'engagement des agents qui seront mobilisés par nécessité de service dans les jours et semaines à venir, une indemnité compensatrice de congés annuels non pris sera mise en place, allant de 110 à 200 euros brut par jour", a-t-il annoncé (cf dépêche du 12/10/2020 à 17:57).

Par ailleurs, une enveloppe "de 100 millions d'euros sera déléguée aux agences régionales de santé pour mieux organiser encore la gestion des ressources humaines".

Ces mesures concerneront le personnel soignant des hôpitaux et des établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), est-il précisé dans un message du gouvernement sur Twitter. Celui-ci mentionne aussi une majoration de 50% de l'indemnisation des heures supplémentaires.

Jean Castex a aussi annoncé le versement anticipé de la deuxième tranche de revalorisation du personnel prévue par le Ségur de la santé.

L'accord conclu en juillet sur la revalorisation des carrières et des rémunérations du personnel non médical de la fonction publique hospitalière (FPH) prévoit, pour les personnels hospitaliers et des établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), une revalorisation socle d'un montant mensuel de 183 euros net d'ici mars 2021, versée en deux temps, rappelle-t-on.

La première tranche, qui devait intervenir en janvier, été avancée à la suite d'un avenant signé avec les organisations syndicales (cf dépêche du 02/09/2020 à 10:30). L'accord s'est donc "traduit par une première augmentation salariale de 90 euros par mois au mois de septembre et qui pour certains apparaîtra sur la feuille de paie d'octobre", a fait valoir Jean Castex.

La deuxième tranche de 93 euros devait intervenir en mars. "Au regard de la situation, elle interviendra plus tôt, avant la fin de l'année 2020, à la fois pour reconnaître le travail de ces professionnels et renforcer davantage encore l'attractivité" des métiers, a poursuivi le premier ministre.

Le ministre des solidarités et de la santé, Olivier Véran, est revenu sur le débat concernant les besoins d'augmentation de la capacité en lits de réanimation.

Si la première difficulté est celle du manque de personnel formé, "une formation pratique a été mise en place dès la première vague épidémique", a-t-il relevé. "Dans les hôpitaux parisiens, ce sont 750 infirmières et aides-soignantes qui ont participé à une formation leur permettant demain, si la situation devait l'exiger, de renforcer les effectifs dans les services de réanimation".

Mercredi, lors d'une audition au Sénat, les représentants des spécialités de réanimation ont averti que si les structures et le matériel nécessaires pour l'ouverture de lits de réanimation supplémentaires étaient désormais potentiellement disponibles pour faire face à l'épidémie de Covid-19, le personnel nécessaire à leur mise en fonctionnement ne l'était pas, rappelle-t-on (cf dépêche du 15/10/2020 à 16:44).

"Notre objectif n'est pas de faire le plein en réanimation, d'avoir un nombre de [lits] de réanimation extensible à l'infini", a insisté le ministre. "Ce que nous voulons, c'est empêcher les cas graves".

"Néanmoins nous armons des lits de réanimation", a-t-il pointé. "Nous sommes passés de 5.000 lits de réanimation à 5.800 lits durables avant la crise", a-t-il rappelé. "Et chaque fois que nécessaire, nous augmentons les capacités de réanimation", notamment par les déprogrammations.

5 millions de tests antigéniques en cours de déploiement

En matière de dépistage, "nous sommes en train de gagner la bataille d'accès aux tests", a-t-il tenu à souligner. "Désormais, 91% des tests PCR sont rendus en moins de 48 heures", avec "un délai médian passé à un peu plus de 24 heures".

"Les barnums" destinés aux publics prioritaires, mis en place par les agences régionales de santé (ARS), "ne font pas le plein, signe que la situation est nettement moins tendue". Les indicateurs de rendu d'examen "sont proches de ceux que nous rencontrions en juillet ou début août", a-t-il ajouté.

L'enjeu est désormais celui des tests antigéniques, a-t-il rappelé. "Nous avions, sans attendre les recommandations scientifiques, commandé 5 millions de ces tests, qui sont d'ores et déjà déployés depuis plusieurs jours dans l'ensemble des régions françaises" (cf dépêche du 09/10/2020 à 16:28).

Des expérimentations "sont conduites sur des publics particuliers, par exemple des étudiants en médecine, en soins infirmiers, des admissions à l'hôpital, aux urgences de certains hôpitaux".

"Nous disposons désormais de toutes les recommandations de la Haute autorité de santé (HAS) pour permettre prochainement aux hôpitaux, mais aussi aux médecins libéraux, aux pharmaciens d'officine, aux infirmiers libéraux, de pouvoir acquérir ces tests ainsi que le matériel de protection adéquat et pouvoir réaliser directement ces prélèvements", a-t-il poursuivi.

Concernant le contact tracing, "plus de 90% des patients sont contactés dès les premières 24 heures, signe que le système qui est mis sous forte tension par le nombre important de malades -plus de 20.000 par jour-, fonctionne toujours".

Olivier Véran a considéré que l'application "Tous anti-Covid", appelée à succéder à StopCovid, reflétait un "changement de philosophe, de dimensionnement" (cf dépêche du 14/10/2020 à 22:38). "Nous aurons la chance de faire dans quelques jours une présentation de cette nouvelle application", a-t-il précisé.

Le ministre est aussi revenu sur les personnes vulnérables "qui avaient été éloignées du travail pendant la première vague", compte tenu du risque que constitue pour leur santé une exposition au virus.

"Une première liste de personnes qui ont pu retrouver le travail pour éviter une désinsertion professionnelle trop longue avait été mise en place cet été, nous allons faire probablement faire évoluer cette liste, de manière à protéger davantage de personnes, compte tenu de l'état d'urgence sanitaire", a-t-il fait savoir (cf dépêche du 09/09/2020 à 11:02). Il a sur ce point évoqué une discussion "déjà commencée" avec les associations d'usagers.

mlb/ab/APMnews

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PARIS, 15 octobre 2020 (APMnews) - Le gouvernement a pris de nouvelles dispositions en faveur du personnel des hôpitaux et des Ehpad, dont une indemnité compensatrice de congés non pris et le versement anticipé de la deuxième tranche de la revalorisation salariale prévue par le Ségur de la santé, a annoncé le premier ministre, Jean Castex, jeudi lors d'une conférence de presse.

Le premier ministre intervenait en présence de plusieurs membres du gouvernement pour expliciter les mesures annoncées mercredi soir dans le cadre du retour à l'état d'urgence sanitaire (cf dépêche du 15/10/2020 à 16:57).

Il a annoncé des dispositions "à l'intention du personnel des établissements de santé", car "le système de soins tiendra grâce aux soignantes et aux soignants".

Afin de reconnaître "par avance l'engagement des agents qui seront mobilisés par nécessité de service dans les jours et semaines à venir, une indemnité compensatrice de congés annuels non pris sera mise en place, allant de 110 à 200 euros brut par jour", a-t-il annoncé (cf dépêche du 12/10/2020 à 17:57).

Par ailleurs, une enveloppe "de 100 millions d'euros sera déléguée aux agences régionales de santé pour mieux organiser encore la gestion des ressources humaines".

Ces mesures concerneront le personnel soignant des hôpitaux et des établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), est-il précisé dans un message du gouvernement sur Twitter. Celui-ci mentionne aussi une majoration de 50% de l'indemnisation des heures supplémentaires.

Jean Castex a aussi annoncé le versement anticipé de la deuxième tranche de revalorisation du personnel prévue par le Ségur de la santé.

L'accord conclu en juillet sur la revalorisation des carrières et des rémunérations du personnel non médical de la fonction publique hospitalière (FPH) prévoit, pour les personnels hospitaliers et des établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), une revalorisation socle d'un montant mensuel de 183 euros net d'ici mars 2021, versée en deux temps, rappelle-t-on.

La première tranche, qui devait intervenir en janvier, été avancée à la suite d'un avenant signé avec les organisations syndicales (cf dépêche du 02/09/2020 à 10:30). L'accord s'est donc "traduit par une première augmentation salariale de 90 euros par mois au mois de septembre et qui pour certains apparaîtra sur la feuille de paie d'octobre", a fait valoir Jean Castex.

La deuxième tranche de 93 euros devait intervenir en mars. "Au regard de la situation, elle interviendra plus tôt, avant la fin de l'année 2020, à la fois pour reconnaître le travail de ces professionnels et renforcer davantage encore l'attractivité" des métiers, a poursuivi le premier ministre.

Le ministre des solidarités et de la santé, Olivier Véran, est revenu sur le débat concernant les besoins d'augmentation de la capacité en lits de réanimation.

Si la première difficulté est celle du manque de personnel formé, "une formation pratique a été mise en place dès la première vague épidémique", a-t-il relevé. "Dans les hôpitaux parisiens, ce sont 750 infirmières et aides-soignantes qui ont participé à une formation leur permettant demain, si la situation devait l'exiger, de renforcer les effectifs dans les services de réanimation".

Mercredi, lors d'une audition au Sénat, les représentants des spécialités de réanimation ont averti que si les structures et le matériel nécessaires pour l'ouverture de lits de réanimation supplémentaires étaient désormais potentiellement disponibles pour faire face à l'épidémie de Covid-19, le personnel nécessaire à leur mise en fonctionnement ne l'était pas, rappelle-t-on (cf dépêche du 15/10/2020 à 16:44).

"Notre objectif n'est pas de faire le plein en réanimation, d'avoir un nombre de [lits] de réanimation extensible à l'infini", a insisté le ministre. "Ce que nous voulons, c'est empêcher les cas graves".

"Néanmoins nous armons des lits de réanimation", a-t-il pointé. "Nous sommes passés de 5.000 lits de réanimation à 5.800 lits durables avant la crise", a-t-il rappelé. "Et chaque fois que nécessaire, nous augmentons les capacités de réanimation", notamment par les déprogrammations.

5 millions de tests antigéniques en cours de déploiement

En matière de dépistage, "nous sommes en train de gagner la bataille d'accès aux tests", a-t-il tenu à souligner. "Désormais, 91% des tests PCR sont rendus en moins de 48 heures", avec "un délai médian passé à un peu plus de 24 heures".

"Les barnums" destinés aux publics prioritaires, mis en place par les agences régionales de santé (ARS), "ne font pas le plein, signe que la situation est nettement moins tendue". Les indicateurs de rendu d'examen "sont proches de ceux que nous rencontrions en juillet ou début août", a-t-il ajouté.

L'enjeu est désormais celui des tests antigéniques, a-t-il rappelé. "Nous avions, sans attendre les recommandations scientifiques, commandé 5 millions de ces tests, qui sont d'ores et déjà déployés depuis plusieurs jours dans l'ensemble des régions françaises" (cf dépêche du 09/10/2020 à 16:28).

Des expérimentations "sont conduites sur des publics particuliers, par exemple des étudiants en médecine, en soins infirmiers, des admissions à l'hôpital, aux urgences de certains hôpitaux".

"Nous disposons désormais de toutes les recommandations de la Haute autorité de santé (HAS) pour permettre prochainement aux hôpitaux, mais aussi aux médecins libéraux, aux pharmaciens d'officine, aux infirmiers libéraux, de pouvoir acquérir ces tests ainsi que le matériel de protection adéquat et pouvoir réaliser directement ces prélèvements", a-t-il poursuivi.

Concernant le contact tracing, "plus de 90% des patients sont contactés dès les premières 24 heures, signe que le système qui est mis sous forte tension par le nombre important de malades -plus de 20.000 par jour-, fonctionne toujours".

Olivier Véran a considéré que l'application "Tous anti-Covid", appelée à succéder à StopCovid, reflétait un "changement de philosophe, de dimensionnement" (cf dépêche du 14/10/2020 à 22:38). "Nous aurons la chance de faire dans quelques jours une présentation de cette nouvelle application", a-t-il précisé.

Le ministre est aussi revenu sur les personnes vulnérables "qui avaient été éloignées du travail pendant la première vague", compte tenu du risque que constitue pour leur santé une exposition au virus.

"Une première liste de personnes qui ont pu retrouver le travail pour éviter une désinsertion professionnelle trop longue avait été mise en place cet été, nous allons faire probablement faire évoluer cette liste, de manière à protéger davantage de personnes, compte tenu de l'état d'urgence sanitaire", a-t-il fait savoir (cf dépêche du 09/09/2020 à 11:02). Il a sur ce point évoqué une discussion "déjà commencée" avec les associations d'usagers.

mlb/ab/APMnews

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