Actualités de l'Urgence - APM
HUIT HÔPITAUX SUR DIX RENCONTRENT DES DIFFICULTÉS AFFECTANT L'ACCÈS AUX SOINS (FHF)
Ce communiqué suit une rencontre entre le président de la FHF, Frédéric Valletoux, et sa déléguée générale, Zaynab Riet, avec la ministre de la santé et de la prévention, Brigitte Bourguignon.
Cette dernière reçoit cette semaine successivement Samu-Urgences de France, les directeurs généraux d'agences régionales de santé (ARS), la FHF, France Assos Santé, les conférences nationales des présidents de commission médicale d'établissement (CME) des CHU, des centres hospitaliers (CH) et centres hospitaliers spécialisés (CHS), la Fédération des établissements hospitaliers et d'aide à la personne (Fehap), l'Union des chirurgiens de France (UCDF), la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF), le syndicat MG France, les confédérations nationales des directeurs généraux de CHU et de CH et la Fédération de l'hospitalisation privée (FHP).
Lors de leur rendez-vous, les dirigeants de la FHF ont alerté la ministre sur "la situation critique des hôpitaux publics, symptôme de la crise de l'ensemble du système de santé", reprenant l'argumentaire exprimé par Frédéric Valletoux en inauguration du salon Santexpo, le 17 mai (cf dépêche du 17/05/2022 à 12:18).
"Auparavant concentrée sur quelques territoires, cette situation tend à se généraliser", déplore la FHF, qui invite à "engager une rapide mobilisation collective de tous les acteurs de santé (hôpitaux, cliniques, maisons et centres de santé, cabinets, CPTS) pour la mise en oeuvre de plans de continuité des soins dans les territoires".
"Si tous les professionnels, quels que soient leurs statuts, sont pleinement engagés, il s'agit de renforcer les solidarités et coordinations", précise-t-elle.
La FHF demande la "réactivation de majoration des éléments de rémunération utilisés lors des phases aiguës de la crise sanitaire" (heures supplémentaires, temps de travail additionnel, indemnité de sujétion, indemnité pour congé non pris), la revalorisation des gardes et astreintes, la compensation intégrale de l'inflation et la prolongation de la garantie de financement jusqu'à fin 2022.
Parmi les mesures urgentes à prendre, la FHF cite l'installation de cellules de crise dans chaque ARS "afin d'identifier les fragilités au niveau régional puis d'élaborer, en conséquence, des plans de continuité des soins opérationnels pour les semaines à venir, et en conduire le pilotage".
Elle exige "la mise en place d'une obligation de transparence et de concertation sur les planifications d'activités et de congés de tous les acteurs", "l'organisation conjointe des permanences des soins en établissement (PDSES) et en ville (PDSA) avec une obligation collective de résultat" et un "communication pour une meilleure régulation de l'accès aux soins non programmés, sur le fondement de dispositifs existants (SAS) ou à mettre en place".
"Les écarts de rémunérations entre les acteurs financés par le produit des cotisations sociales devraient être indissociables des priorités de santé publique et des sujétions (gardes et astreintes), ce qui implique de les mesurer et de les réguler", ajoute-t-elle, demandant par ailleurs d'"étudier les mesures de régulation de l'installation des professionnels pour éviter, à l'avenir, la concentration de ressources au détriment de certains territoires".
"L'hôpital public ne pourra plus, à l'avenir, pallier les faiblesses de tout le système de santé", conclut Frédéric Valletoux.
La FHF invite à faire de la "conférence des parties prenantes annoncée par le président [de la République] le point de départ d'une refonte ambitieuse de notre politique d'accès aux soins" visant notamment à "mettre en oeuvre le principe de responsabilité populationnelle entre tous les acteurs de santé d'un territoire, à partir d'objectifs de santé publique clairs et partagés", à "refonder la prise en charge des soins non programmés" et à "repenser les rémunérations" (technicité, responsabilités, contraintes).
Elle appelle aussi à "établir un système d'équivalence entre les besoins humains identifiés sur les principales cohortes médicales et paramédicales et le nombre de places ouvertes en écoles de formation et dans chacune des spécialités médicales" et à "instaurer un principe d'équité et de transparence entre acteurs sur les rémunérations entre secteurs privés et publics".
bd/nc/APMnews
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HUIT HÔPITAUX SUR DIX RENCONTRENT DES DIFFICULTÉS AFFECTANT L'ACCÈS AUX SOINS (FHF)
Ce communiqué suit une rencontre entre le président de la FHF, Frédéric Valletoux, et sa déléguée générale, Zaynab Riet, avec la ministre de la santé et de la prévention, Brigitte Bourguignon.
Cette dernière reçoit cette semaine successivement Samu-Urgences de France, les directeurs généraux d'agences régionales de santé (ARS), la FHF, France Assos Santé, les conférences nationales des présidents de commission médicale d'établissement (CME) des CHU, des centres hospitaliers (CH) et centres hospitaliers spécialisés (CHS), la Fédération des établissements hospitaliers et d'aide à la personne (Fehap), l'Union des chirurgiens de France (UCDF), la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF), le syndicat MG France, les confédérations nationales des directeurs généraux de CHU et de CH et la Fédération de l'hospitalisation privée (FHP).
Lors de leur rendez-vous, les dirigeants de la FHF ont alerté la ministre sur "la situation critique des hôpitaux publics, symptôme de la crise de l'ensemble du système de santé", reprenant l'argumentaire exprimé par Frédéric Valletoux en inauguration du salon Santexpo, le 17 mai (cf dépêche du 17/05/2022 à 12:18).
"Auparavant concentrée sur quelques territoires, cette situation tend à se généraliser", déplore la FHF, qui invite à "engager une rapide mobilisation collective de tous les acteurs de santé (hôpitaux, cliniques, maisons et centres de santé, cabinets, CPTS) pour la mise en oeuvre de plans de continuité des soins dans les territoires".
"Si tous les professionnels, quels que soient leurs statuts, sont pleinement engagés, il s'agit de renforcer les solidarités et coordinations", précise-t-elle.
La FHF demande la "réactivation de majoration des éléments de rémunération utilisés lors des phases aiguës de la crise sanitaire" (heures supplémentaires, temps de travail additionnel, indemnité de sujétion, indemnité pour congé non pris), la revalorisation des gardes et astreintes, la compensation intégrale de l'inflation et la prolongation de la garantie de financement jusqu'à fin 2022.
Parmi les mesures urgentes à prendre, la FHF cite l'installation de cellules de crise dans chaque ARS "afin d'identifier les fragilités au niveau régional puis d'élaborer, en conséquence, des plans de continuité des soins opérationnels pour les semaines à venir, et en conduire le pilotage".
Elle exige "la mise en place d'une obligation de transparence et de concertation sur les planifications d'activités et de congés de tous les acteurs", "l'organisation conjointe des permanences des soins en établissement (PDSES) et en ville (PDSA) avec une obligation collective de résultat" et un "communication pour une meilleure régulation de l'accès aux soins non programmés, sur le fondement de dispositifs existants (SAS) ou à mettre en place".
"Les écarts de rémunérations entre les acteurs financés par le produit des cotisations sociales devraient être indissociables des priorités de santé publique et des sujétions (gardes et astreintes), ce qui implique de les mesurer et de les réguler", ajoute-t-elle, demandant par ailleurs d'"étudier les mesures de régulation de l'installation des professionnels pour éviter, à l'avenir, la concentration de ressources au détriment de certains territoires".
"L'hôpital public ne pourra plus, à l'avenir, pallier les faiblesses de tout le système de santé", conclut Frédéric Valletoux.
La FHF invite à faire de la "conférence des parties prenantes annoncée par le président [de la République] le point de départ d'une refonte ambitieuse de notre politique d'accès aux soins" visant notamment à "mettre en oeuvre le principe de responsabilité populationnelle entre tous les acteurs de santé d'un territoire, à partir d'objectifs de santé publique clairs et partagés", à "refonder la prise en charge des soins non programmés" et à "repenser les rémunérations" (technicité, responsabilités, contraintes).
Elle appelle aussi à "établir un système d'équivalence entre les besoins humains identifiés sur les principales cohortes médicales et paramédicales et le nombre de places ouvertes en écoles de formation et dans chacune des spécialités médicales" et à "instaurer un principe d'équité et de transparence entre acteurs sur les rémunérations entre secteurs privés et publics".
bd/nc/APMnews