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30/06 2023
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HYPERTROPHIE BÉNIGNE DE LA PROSTATE: EFFICACITÉ DE L'EMBOLISATION DES ARTÈRES PROSTATIQUES (ÉTUDE FRANÇAISE)

LONDRES, 30 juin 2023 (APMnews) - Le traitement de l'hypertrophie bénigne de la prostate (HBP) par la technique de radiologie interventionnelle d'embolisation des artères prostatiques s'est montré plus efficace qu'une bithérapie médicamenteuse chez des patients pour lesquels une monothérapie était inefficace, dans un essai randomisé français dont les résultats sont publiés par le Lancet Regional Health Europe.

Approche minimalement invasive, l'embolisation des artères prostatiques "consiste à utiliser la voie naturelle des vaisseaux sanguins pour atteindre la prostate sans chirurgie", explique l'AP-HP dans un communiqué sur cette étude. "Après avoir repéré les artères prostatiques, le radiologue interventionnel y injecte des petites particules de la taille d'un grain de sable, bouchant ainsi les artères nourricières de la prostate. La glande prostatique va rétrécir progressivement par manque de sang, ce qui a pour effet de réduire les symptômes urinaires associés."

Dans l'essai PARTEM, coordonné par les Prs Marc Sapoval et Nicolas Thiounn de l'hôpital européen Georges-Pompidou (Paris, AP-HP) à Paris, financé par le programme hospitalier de recherche clinique (PHRC), 90 patients avec un volume prostatique supérieur à 50 ml, en échec avec un traitement par alpha-bloquant, ont été randomisés entre une bithérapie par l'alpha-bloquant tamsulosine et l'inhibiteur de la 5-alpha-réductase dutastéride ou le traitement par embolisation artérielle.

Après neuf mois, le score symptomatique IPSS (International Prostatic Symptom Score) avait diminué de 10 points avec l'embolisation des artères prostatiques, contre une baisse de 5,7 points avec la bithérapie médicamenteuse. La différence est statistiquement significative.

De même, le score IIEF-15 d'évaluation de la fonction érectile était amélioré de 8,2 points avec le traitement interventionnel contre une baisse de 2,8 points avec les médicaments.

Il n'y a pas eu d'effet indésirable associé au traitement.

Quatre-vingts patients ont été suivis jusqu'à 24 mois. Alors que 18 patients dans le groupe traité par bithérapie médicamenteuse ont nécessité un traitement invasif de la prostate, ce ne fut le cas que de cinq patients ayant eu une embolisation des artères prostatiques, notent les auteurs.

"Cet essai randomisé positionne donc l'embolisation prostatique comme une alternative crédible à un traitement médicamenteux combiné, chez les patients porteurs d'un adénome de taille modérée à grosse, résistant à un traitement initial par alpha-bloquants", concluent les chercheurs dans le communiqué de l'AP-HP.

Dans l'article, ils indiquent que le coût de l'intervention se monte à 4.013 €, dont la moitié est due à l'hospitalisation. Le coût global à neuf mois est de 5.252 €, incluant des réadmissions, comparé à 1.311 € dans le groupe traité par médicaments.

Ainsi, le rapport coût-efficacité est de 29.356 € par pourcentage de patients présentant une amélioration de 4 points du score IPSS. Les auteurs indiquent que si l'on passait à un traitement ambulatoire à la place d'une hospitalisation des patients, le coût initial serait diminué de 10%.

(The Lancet Regional Health Europe, publication en ligne du 26 juin, pour le vol. 31, daté d'août)

fb/nc/APMnews

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HYPERTROPHIE BÉNIGNE DE LA PROSTATE: EFFICACITÉ DE L'EMBOLISATION DES ARTÈRES PROSTATIQUES (ÉTUDE FRANÇAISE)

LONDRES, 30 juin 2023 (APMnews) - Le traitement de l'hypertrophie bénigne de la prostate (HBP) par la technique de radiologie interventionnelle d'embolisation des artères prostatiques s'est montré plus efficace qu'une bithérapie médicamenteuse chez des patients pour lesquels une monothérapie était inefficace, dans un essai randomisé français dont les résultats sont publiés par le Lancet Regional Health Europe.

Approche minimalement invasive, l'embolisation des artères prostatiques "consiste à utiliser la voie naturelle des vaisseaux sanguins pour atteindre la prostate sans chirurgie", explique l'AP-HP dans un communiqué sur cette étude. "Après avoir repéré les artères prostatiques, le radiologue interventionnel y injecte des petites particules de la taille d'un grain de sable, bouchant ainsi les artères nourricières de la prostate. La glande prostatique va rétrécir progressivement par manque de sang, ce qui a pour effet de réduire les symptômes urinaires associés."

Dans l'essai PARTEM, coordonné par les Prs Marc Sapoval et Nicolas Thiounn de l'hôpital européen Georges-Pompidou (Paris, AP-HP) à Paris, financé par le programme hospitalier de recherche clinique (PHRC), 90 patients avec un volume prostatique supérieur à 50 ml, en échec avec un traitement par alpha-bloquant, ont été randomisés entre une bithérapie par l'alpha-bloquant tamsulosine et l'inhibiteur de la 5-alpha-réductase dutastéride ou le traitement par embolisation artérielle.

Après neuf mois, le score symptomatique IPSS (International Prostatic Symptom Score) avait diminué de 10 points avec l'embolisation des artères prostatiques, contre une baisse de 5,7 points avec la bithérapie médicamenteuse. La différence est statistiquement significative.

De même, le score IIEF-15 d'évaluation de la fonction érectile était amélioré de 8,2 points avec le traitement interventionnel contre une baisse de 2,8 points avec les médicaments.

Il n'y a pas eu d'effet indésirable associé au traitement.

Quatre-vingts patients ont été suivis jusqu'à 24 mois. Alors que 18 patients dans le groupe traité par bithérapie médicamenteuse ont nécessité un traitement invasif de la prostate, ce ne fut le cas que de cinq patients ayant eu une embolisation des artères prostatiques, notent les auteurs.

"Cet essai randomisé positionne donc l'embolisation prostatique comme une alternative crédible à un traitement médicamenteux combiné, chez les patients porteurs d'un adénome de taille modérée à grosse, résistant à un traitement initial par alpha-bloquants", concluent les chercheurs dans le communiqué de l'AP-HP.

Dans l'article, ils indiquent que le coût de l'intervention se monte à 4.013 €, dont la moitié est due à l'hospitalisation. Le coût global à neuf mois est de 5.252 €, incluant des réadmissions, comparé à 1.311 € dans le groupe traité par médicaments.

Ainsi, le rapport coût-efficacité est de 29.356 € par pourcentage de patients présentant une amélioration de 4 points du score IPSS. Les auteurs indiquent que si l'on passait à un traitement ambulatoire à la place d'une hospitalisation des patients, le coût initial serait diminué de 10%.

(The Lancet Regional Health Europe, publication en ligne du 26 juin, pour le vol. 31, daté d'août)

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