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09/02 2023
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ILE-DE-FRANCE: L'ARS DÉTAILLE SES PROJETS POUR FAVORISER LA CONTINUITÉ DES SOINS ET LA PRÉVENTION

SAINT-DENIS (Seine-Saint-Denis), 9 février 2023 (APMnews) - L'agence régionale de santé (ARS) Ile-de-France va, dans la continuité de ses actions engagées en 2022, lancer plusieurs actions pour assurer la continuité des soins et favoriser la prévention, domaines prioritaires avec l'attractivité des métiers de la santé, ont détaillé jeudi lors d'une conférence de presse sa directrice générale, Amélie Verdier, et trois responsables de direction de l'agence.

La directrice générale de l'ARS a dressé avec Isabelle Bilger, directrice de l'autonomie, Arnaud Corvaisier, directeur de l'offre de soins, et Luc Ginot, directeur de la santé publique, un état des lieux des actions entreprises en 2022, année marquée à la fois par un contexte épidémique préoccupant et les tensions sur les effectifs, et exposé les chantiers prioritaires de l'agence pour 2023.

Le "premier grand chantier" de l'ARS est l'élaboration du projet régional de santé (PRS), a rappelé Amélie Verdier, dans la continuité de son discours de voeux du 30 janvier (cf dépêche du 31/01/2023 à 16:52).

Cette feuille de route, qui devrait être finalisée avant la fin de l'année, sera "à la fois stratégique, ramassée, avec des actions concrètes, appropriées par tous nos partenaires", a-t-elle souligné, rappelant que ces travaux vont s'appuyer sur ceux du CNR-Santé dans la région. Le PRS comportera six axes stratégiques:

  • Développer la prévention, la promotion de la santé et "renforcer le pouvoir d'agir des habitants et des usagers dans toutes les dimensions de la santé"
  • Construire des parcours de santé "lisibles, fluides et qui répondent aux besoins des patients"
  • Partir des besoins des territoires et des usagers "pour garantir une offre de soins accessible, adaptée et de qualité"
  • Former, recruter et fidéliser les professionnels de la santé en Ile-de-France
  • Gérer, anticiper et prévenir les risques
  • Fédérer les acteurs "autour d'objectifs partagés pour promouvoir la santé dans toutes les politiques publiques".

Trois objectifs transversaux ont été définis: la réduction des inégalités sociales et territoriales de santé, la territorialisation des actions de l'agence et l'intégration du "changement climatique et du développement durable dans les politiques de santé".

Sur "la priorité" que représente l'attractivité des métiers de la santé dans la région, la directrice générale a cité plusieurs actions menées en 2022, parmi lesquelles le développement du contrat d'allocation d'études (538 déployés et cofinancés par l'agence), l'appui aux solutions de logement et l'aide aux futurs infirmiers en pratique avancée (IPA).

Ainsi, "1,5 million d'euros [M€] ont été engagés en 2021 et 1,7 M€ en 2022 pour une cinquantaine d'IPA formés par an", est-il précisé dans le dossier de presse de l'agence. En Ile-de-France, "57% des IPA diplômés entre 2019 et 2021 ont bénéficié de la subvention ARS (soit 10.600 € pour un IDE [infirmier diplômé d'Etat] d'un établissement de santé, 25.000 € pour un IDE d'un centre de santé et 40.000 € pour un IDE en exercice libéral)".

Comme annoncé en septembre 2022 (cf dépêche du 31/01/2023 à 16:52), l'agence va travailler conjointement avec la Région à l'amélioration du parcours de formation d'une cohorte d'étudiants, afin d'éviter les abandons, favoriser la réussite de leurs études et fidéliser ces professionnels sur le territoire. La sélection des instituts de formation en soins infirmiers (Ifsi) participant à cette expérimentation est encore en cours.

Sur la continuité de l'offre de soins, face aux tensions connues en 2022, "un gros travail a été mené avec les infirmiers libéraux qui ont proposé des disponibilités pour aider les Samu", a exposé Arnaud Corvaisier. Les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) des XIe, XIIIe, XIVe et XVe arrondissements de Paris ont proposé un numéro unique à destination des Samu pour mobiliser des infirmiers d'astreinte.

La création d'unités mobiles de télémédecine (envoi d'infirmiers sur demande du Samu au domicile du patient) a permis d'observer que "dans 78-79% des cas, on pouvait laisser le patient à domicile avec un bilan et des conseils par l'infirmier" et éviter un passage aux urgences, a-t-il ajouté. "Aujourd'hui, on travaille sur un cahier des charges régional pour mobiliser davantage ces unités mobiles de télémédecine."

Le directeur de l'offre de soins a notamment évoqué la mobilisation des étudiants pendant les congés de fin d'année, qui a permis de constituer un vivier d'étudiants volontaires et d'éventuelles futures recrues, ainsi que la mise en place de dispositifs médico-sociaux pour des patients ne nécessitant plus d'hospitalisation mais sans solution d'hébergement.

Arnaud Corvaisier a également insisté sur le soutien des professionnels de ville: "On a eu sur 22 territoires de la région des renforcements en permanence de soins ambulatoires [PDSA], de maisons médicales de garde". Des circuits courts aux urgences ont été mis en place avec des médecins généralistes, par exemple dans les hôpitaux d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) et de Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne).

Déploiement des SAS et des CPTS

Il a aussi rappelé les dispositifs mobilisés pour faire face aux tensions hospitalières, comme la cellule régionale d'appui à la bronchiolite (313 situations traitées entre octobre et décembre 2022), la cellule de transferts à terme et post-accouchement (107 transferts entre la mi-juillet et la mi-septembre 2022) ainsi que la cellule d'appui à l'inscription en maternité (654 demandes entre juillet et décembre, avec des solutions trouvées dans 50% des cas).

La cellule régionale d'appui à la recherche de lits d'hospitalisation en psychiatrie, en aval des urgences, créée en avril 2022, "a été sollicitée plus de 1.000 fois", a précisé Arnaud Corvaisier. "Même si elle a un taux de résolution relativement modeste de 20%, cette cellule est plébiscitée par les acteurs, car elle aide à mettre en contact et à trouver des solutions."

En gériatrie, environ "1.400 personnes" ont bénéficié du dispositif d'hébergement temporaire en sortie d'hospitalisation en établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), a précisé Amélie Verdier, soulignant qu'il existe 34 filières gériatriques en Ile-de-France (cf dépêche du 09/02/2023 à 19:18).

Pour 2023, un retex (retour d'expériences) va permettre de voir "comment on réactive de manière plus automatique tout ce que l'on peut faire en phase aiguë de tension hospitalière", a souligné la DGARS.

Au-delà, 2023 sera l'année, comme voulu sur le plan national par le ministère, de la généralisation des services d'accès aux soins (SAS) en Ile-de-France, et du déploiement de l'exercice coordonné avec la généralisation des CPTS, a-t-elle exposé.

Dans les Yvelines, où le SAS est opérationnel depuis janvier 2022, avec une augmentation des appels et des demandes de soins non programmés depuis cet été, "on a observé entre 100 et 150 consultations par semaine adressées par le SAS", soit environ 3.000 depuis juillet 2022.

Pour ce SAS, 94 médecins libéraux effecteurs sont aujourd'hui inscrits sur la plateforme numérique, dont 7 via une CPTS.

S'agissant des autres départements, le SAS 75 "démarre en février" et d'autres (Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne, Seine-et-Marne) devraient commencer à fonctionner à partir de mars-avril 2023, selon l'ARS. Par ailleurs, trois projets (à Paris, dans le Val-de-Marne et dans les Yvelines) vont porter sur la mise en place d'un SAS psychiatrique.

Concernant les CPTS, "on a déjà une assez bonne couverture du territoire francilien", avec "presque 94% de la population couverte par une CPTS" qui existe ou est en cours de création, a précisé Amélie Verdier. L'objectif est d'avoir une couverture totale de la population en 2024.

Près de 120 projets de CPTS sont en cours en Ile-de-France et 72 sont opérationnelles, tandis que 163 maisons de santé pluriprofessionnelles sont ouvertes et 53 sont en projet.

Toujours en lien avec les CPTS, l'agence travaille avec l'assurance maladie pour favoriser l'accès des personnes souffrant d'une maladie chronique à un médecin traitant. Cette solution, proposée dans le cadre du CNR Santé francilien, est depuis promue par le ministère, rappelle-t-on.

S'agissant de la prévention et de la promotion en santé, des actions seront en 2023 spécifiquement ciblées sur les champs de la périnatalité et des enfants, en direction de l'ensemble de la population et spécifiquement des publics les plus vulnérables, a expliqué Luc Ginot.

En périnatalité, le dispositif "d'unités d'accompagnement individualisé" dans cinq établissements de santé (quatre en Seine-Saint-Denis et un dans le Val-d'Oise), qui a concerné 1.000 femmes dès 2021, va être élargi et complété par la mise en place d'un dispositif de médiation, a-t-il illustré.

S'agissant du développement de l'entretien prénatal précoce, "on a eu en 2022 un webinaire qui a permis de former 300 professionnels et on espère avoir en 2023 un [développement] assez fort du taux de femmes et de couples" qui bénéficient de cet entretien, a-t-il précisé.

En direction du jeune enfant, "nous allons en 2023 achever la mise en place des unités d'accompagnement pédiatrique des enfants en danger (Uaped)", a ajouté le directeur de la santé publique. Les neuf premiers Uaped ont été financées en 2022 "et on veut en 2023 achever la montée en charge du dispositif en implantant trois Uaped supplémentaires".

L'ARS va aussi déployer des projets de promotion de la santé en direction de l'ensemble des jeunes enfants, dont sur la prévention de l'exposition aux écrans, avec un "objectif de formation de 100 professionnels de santé", dans des territoires identifiés comme prioritaires.

Le renforcement du dépistage du saturnisme infantile fait également partie des actions prioritaires de l'agence. Ce dépistage "n'est pas au niveau de ce qu'il devrait être, il y a depuis deux ou trois ans une baisse du nombre d'enfants dépistés", a-t-il noté. En 2022, 95 cas de saturnisme ont été détectés et pris en charge.

"De manière plus générale, nous aurons une action qui, sur le champ environnemental, [intégrera] le sujet de la santé de l'enfant", a-t-il pointé, mentionnant "l'interface entre les questions de logement et celles du développement psychomoteur du jeune enfant", qui sera abordée dans le PRS.

Amélie Verdier a par ailleurs mentionné le développement de l'intervention de pair-aidants, notamment en addictologie, et la structuration de parcours de médiateurs en santé.

mlb/ab/APMnews

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SAINT-DENIS (Seine-Saint-Denis), 9 février 2023 (APMnews) - L'agence régionale de santé (ARS) Ile-de-France va, dans la continuité de ses actions engagées en 2022, lancer plusieurs actions pour assurer la continuité des soins et favoriser la prévention, domaines prioritaires avec l'attractivité des métiers de la santé, ont détaillé jeudi lors d'une conférence de presse sa directrice générale, Amélie Verdier, et trois responsables de direction de l'agence.

La directrice générale de l'ARS a dressé avec Isabelle Bilger, directrice de l'autonomie, Arnaud Corvaisier, directeur de l'offre de soins, et Luc Ginot, directeur de la santé publique, un état des lieux des actions entreprises en 2022, année marquée à la fois par un contexte épidémique préoccupant et les tensions sur les effectifs, et exposé les chantiers prioritaires de l'agence pour 2023.

Le "premier grand chantier" de l'ARS est l'élaboration du projet régional de santé (PRS), a rappelé Amélie Verdier, dans la continuité de son discours de voeux du 30 janvier (cf dépêche du 31/01/2023 à 16:52).

Cette feuille de route, qui devrait être finalisée avant la fin de l'année, sera "à la fois stratégique, ramassée, avec des actions concrètes, appropriées par tous nos partenaires", a-t-elle souligné, rappelant que ces travaux vont s'appuyer sur ceux du CNR-Santé dans la région. Le PRS comportera six axes stratégiques:

  • Développer la prévention, la promotion de la santé et "renforcer le pouvoir d'agir des habitants et des usagers dans toutes les dimensions de la santé"
  • Construire des parcours de santé "lisibles, fluides et qui répondent aux besoins des patients"
  • Partir des besoins des territoires et des usagers "pour garantir une offre de soins accessible, adaptée et de qualité"
  • Former, recruter et fidéliser les professionnels de la santé en Ile-de-France
  • Gérer, anticiper et prévenir les risques
  • Fédérer les acteurs "autour d'objectifs partagés pour promouvoir la santé dans toutes les politiques publiques".

Trois objectifs transversaux ont été définis: la réduction des inégalités sociales et territoriales de santé, la territorialisation des actions de l'agence et l'intégration du "changement climatique et du développement durable dans les politiques de santé".

Sur "la priorité" que représente l'attractivité des métiers de la santé dans la région, la directrice générale a cité plusieurs actions menées en 2022, parmi lesquelles le développement du contrat d'allocation d'études (538 déployés et cofinancés par l'agence), l'appui aux solutions de logement et l'aide aux futurs infirmiers en pratique avancée (IPA).

Ainsi, "1,5 million d'euros [M€] ont été engagés en 2021 et 1,7 M€ en 2022 pour une cinquantaine d'IPA formés par an", est-il précisé dans le dossier de presse de l'agence. En Ile-de-France, "57% des IPA diplômés entre 2019 et 2021 ont bénéficié de la subvention ARS (soit 10.600 € pour un IDE [infirmier diplômé d'Etat] d'un établissement de santé, 25.000 € pour un IDE d'un centre de santé et 40.000 € pour un IDE en exercice libéral)".

Comme annoncé en septembre 2022 (cf dépêche du 31/01/2023 à 16:52), l'agence va travailler conjointement avec la Région à l'amélioration du parcours de formation d'une cohorte d'étudiants, afin d'éviter les abandons, favoriser la réussite de leurs études et fidéliser ces professionnels sur le territoire. La sélection des instituts de formation en soins infirmiers (Ifsi) participant à cette expérimentation est encore en cours.

Sur la continuité de l'offre de soins, face aux tensions connues en 2022, "un gros travail a été mené avec les infirmiers libéraux qui ont proposé des disponibilités pour aider les Samu", a exposé Arnaud Corvaisier. Les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) des XIe, XIIIe, XIVe et XVe arrondissements de Paris ont proposé un numéro unique à destination des Samu pour mobiliser des infirmiers d'astreinte.

La création d'unités mobiles de télémédecine (envoi d'infirmiers sur demande du Samu au domicile du patient) a permis d'observer que "dans 78-79% des cas, on pouvait laisser le patient à domicile avec un bilan et des conseils par l'infirmier" et éviter un passage aux urgences, a-t-il ajouté. "Aujourd'hui, on travaille sur un cahier des charges régional pour mobiliser davantage ces unités mobiles de télémédecine."

Le directeur de l'offre de soins a notamment évoqué la mobilisation des étudiants pendant les congés de fin d'année, qui a permis de constituer un vivier d'étudiants volontaires et d'éventuelles futures recrues, ainsi que la mise en place de dispositifs médico-sociaux pour des patients ne nécessitant plus d'hospitalisation mais sans solution d'hébergement.

Arnaud Corvaisier a également insisté sur le soutien des professionnels de ville: "On a eu sur 22 territoires de la région des renforcements en permanence de soins ambulatoires [PDSA], de maisons médicales de garde". Des circuits courts aux urgences ont été mis en place avec des médecins généralistes, par exemple dans les hôpitaux d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) et de Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne).

Déploiement des SAS et des CPTS

Il a aussi rappelé les dispositifs mobilisés pour faire face aux tensions hospitalières, comme la cellule régionale d'appui à la bronchiolite (313 situations traitées entre octobre et décembre 2022), la cellule de transferts à terme et post-accouchement (107 transferts entre la mi-juillet et la mi-septembre 2022) ainsi que la cellule d'appui à l'inscription en maternité (654 demandes entre juillet et décembre, avec des solutions trouvées dans 50% des cas).

La cellule régionale d'appui à la recherche de lits d'hospitalisation en psychiatrie, en aval des urgences, créée en avril 2022, "a été sollicitée plus de 1.000 fois", a précisé Arnaud Corvaisier. "Même si elle a un taux de résolution relativement modeste de 20%, cette cellule est plébiscitée par les acteurs, car elle aide à mettre en contact et à trouver des solutions."

En gériatrie, environ "1.400 personnes" ont bénéficié du dispositif d'hébergement temporaire en sortie d'hospitalisation en établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), a précisé Amélie Verdier, soulignant qu'il existe 34 filières gériatriques en Ile-de-France (cf dépêche du 09/02/2023 à 19:18).

Pour 2023, un retex (retour d'expériences) va permettre de voir "comment on réactive de manière plus automatique tout ce que l'on peut faire en phase aiguë de tension hospitalière", a souligné la DGARS.

Au-delà, 2023 sera l'année, comme voulu sur le plan national par le ministère, de la généralisation des services d'accès aux soins (SAS) en Ile-de-France, et du déploiement de l'exercice coordonné avec la généralisation des CPTS, a-t-elle exposé.

Dans les Yvelines, où le SAS est opérationnel depuis janvier 2022, avec une augmentation des appels et des demandes de soins non programmés depuis cet été, "on a observé entre 100 et 150 consultations par semaine adressées par le SAS", soit environ 3.000 depuis juillet 2022.

Pour ce SAS, 94 médecins libéraux effecteurs sont aujourd'hui inscrits sur la plateforme numérique, dont 7 via une CPTS.

S'agissant des autres départements, le SAS 75 "démarre en février" et d'autres (Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne, Seine-et-Marne) devraient commencer à fonctionner à partir de mars-avril 2023, selon l'ARS. Par ailleurs, trois projets (à Paris, dans le Val-de-Marne et dans les Yvelines) vont porter sur la mise en place d'un SAS psychiatrique.

Concernant les CPTS, "on a déjà une assez bonne couverture du territoire francilien", avec "presque 94% de la population couverte par une CPTS" qui existe ou est en cours de création, a précisé Amélie Verdier. L'objectif est d'avoir une couverture totale de la population en 2024.

Près de 120 projets de CPTS sont en cours en Ile-de-France et 72 sont opérationnelles, tandis que 163 maisons de santé pluriprofessionnelles sont ouvertes et 53 sont en projet.

Toujours en lien avec les CPTS, l'agence travaille avec l'assurance maladie pour favoriser l'accès des personnes souffrant d'une maladie chronique à un médecin traitant. Cette solution, proposée dans le cadre du CNR Santé francilien, est depuis promue par le ministère, rappelle-t-on.

S'agissant de la prévention et de la promotion en santé, des actions seront en 2023 spécifiquement ciblées sur les champs de la périnatalité et des enfants, en direction de l'ensemble de la population et spécifiquement des publics les plus vulnérables, a expliqué Luc Ginot.

En périnatalité, le dispositif "d'unités d'accompagnement individualisé" dans cinq établissements de santé (quatre en Seine-Saint-Denis et un dans le Val-d'Oise), qui a concerné 1.000 femmes dès 2021, va être élargi et complété par la mise en place d'un dispositif de médiation, a-t-il illustré.

S'agissant du développement de l'entretien prénatal précoce, "on a eu en 2022 un webinaire qui a permis de former 300 professionnels et on espère avoir en 2023 un [développement] assez fort du taux de femmes et de couples" qui bénéficient de cet entretien, a-t-il précisé.

En direction du jeune enfant, "nous allons en 2023 achever la mise en place des unités d'accompagnement pédiatrique des enfants en danger (Uaped)", a ajouté le directeur de la santé publique. Les neuf premiers Uaped ont été financées en 2022 "et on veut en 2023 achever la montée en charge du dispositif en implantant trois Uaped supplémentaires".

L'ARS va aussi déployer des projets de promotion de la santé en direction de l'ensemble des jeunes enfants, dont sur la prévention de l'exposition aux écrans, avec un "objectif de formation de 100 professionnels de santé", dans des territoires identifiés comme prioritaires.

Le renforcement du dépistage du saturnisme infantile fait également partie des actions prioritaires de l'agence. Ce dépistage "n'est pas au niveau de ce qu'il devrait être, il y a depuis deux ou trois ans une baisse du nombre d'enfants dépistés", a-t-il noté. En 2022, 95 cas de saturnisme ont été détectés et pris en charge.

"De manière plus générale, nous aurons une action qui, sur le champ environnemental, [intégrera] le sujet de la santé de l'enfant", a-t-il pointé, mentionnant "l'interface entre les questions de logement et celles du développement psychomoteur du jeune enfant", qui sera abordée dans le PRS.

Amélie Verdier a par ailleurs mentionné le développement de l'intervention de pair-aidants, notamment en addictologie, et la structuration de parcours de médiateurs en santé.

mlb/ab/APMnews

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