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INHIBITEURS DU SGLT2: MISE EN GARDE SUR UN POSSIBLE RISQUE RÉNAL EN CAS DE PRISE CONCOMITANTE D'AINS ET DE PRODUITS DE CONTRASTE
Samuel Heyman des Hadassah Hebrew University Hospitals de Jérusalem, deux collègues israéliens et deux autres collègues américain et allemand co-signent cette mise en garde.
Ils rappellent que si Wanner et al. ont mis en évidence une protection rénale sous empagliflozine (Jardiance*, Lilly/Boehringer Ingelheim), la Food and Drug Administration (FDA) a récemment signalé 101 cas d'insuffisance rénale aiguë sous inhibiteur du SGLT2, certains ayant requis une hospitalisation ou une dialyse.
Ils estiment qu'il pourrait y avoir quelques explications à ces "troublantes nouvelles" autres que le hasard ou des biais de publication et que, sous certaines conditions, les inhibiteurs du SGLT2 pourraient conduire à une atteinte rénale significative.
L'une de ces conditions, suggérée par la FDA dans un communiqué, est la déshydratation causée par la natriurèse et la diurèse osmotique, particulièrement chez des patients fragiles sous diurétiques.
Une deuxième possibilité est l'intensification du risque d'hypoxie dans le parenchyme rénal, déjà plus élevé dans un rein diabétique.
Les auteurs citent notamment les travaux d'O'Neill et al. chez le rat, qui mettent en évidence une intensification de l'hypoxie médullaire en cas d'inhibition du SGLT, pour appuyer leur propos.
Ils estiment que l'hypoxie médullaire médiée par l'inhibition du SGLT2 pourrait être cliniquement importante dans des circonstances prédisposant de manière concomitante à une hypoxie médullaire comme, selon leurs propres travaux, le recours aux anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et aux produits de contraste iodés.
Ils soulignent qu'une lésion tubulaire peut être dépistée par des biomarqueurs urinaires qui n'ont pas été utilisés dans l'étude EMPA-REG OUTCOME ni dans les cas rapportés d'insuffisance rénale aiguë sous inhibiteurs du SGLT2.
Aussi estiment-ils nécessaire que les futurs essais étudient ces biomarqueurs urinaires afin d'évaluer la véritable survenue de lésions tubulaires hypoxiques chez les patients sous inhibiteurs du SGLT2 présentant un déclin de leur fonction rénale.
Ils recommandent aussi d'être vigilants sur l'état d'hydratation des patients diabétiques à haut risque sous inhibiteurs du SGLT2 afin de limiter le risque de déplétion volémique et, en attendant que soit étudiée la possibilité d'une insuffisance rénale aiguë hypoxique induite par les inhibiteurs du SGLT2, d'éviter le recours concomitant aux AINS et de suspendre l'inhibition du SGLT2 avant des examens d'imagerie nécessitant le recours à des produits de contraste iodés.
(Diabetes Care, édition en ligne du 27 janvier)
arg/sl/APMnews
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INHIBITEURS DU SGLT2: MISE EN GARDE SUR UN POSSIBLE RISQUE RÉNAL EN CAS DE PRISE CONCOMITANTE D'AINS ET DE PRODUITS DE CONTRASTE
Samuel Heyman des Hadassah Hebrew University Hospitals de Jérusalem, deux collègues israéliens et deux autres collègues américain et allemand co-signent cette mise en garde.
Ils rappellent que si Wanner et al. ont mis en évidence une protection rénale sous empagliflozine (Jardiance*, Lilly/Boehringer Ingelheim), la Food and Drug Administration (FDA) a récemment signalé 101 cas d'insuffisance rénale aiguë sous inhibiteur du SGLT2, certains ayant requis une hospitalisation ou une dialyse.
Ils estiment qu'il pourrait y avoir quelques explications à ces "troublantes nouvelles" autres que le hasard ou des biais de publication et que, sous certaines conditions, les inhibiteurs du SGLT2 pourraient conduire à une atteinte rénale significative.
L'une de ces conditions, suggérée par la FDA dans un communiqué, est la déshydratation causée par la natriurèse et la diurèse osmotique, particulièrement chez des patients fragiles sous diurétiques.
Une deuxième possibilité est l'intensification du risque d'hypoxie dans le parenchyme rénal, déjà plus élevé dans un rein diabétique.
Les auteurs citent notamment les travaux d'O'Neill et al. chez le rat, qui mettent en évidence une intensification de l'hypoxie médullaire en cas d'inhibition du SGLT, pour appuyer leur propos.
Ils estiment que l'hypoxie médullaire médiée par l'inhibition du SGLT2 pourrait être cliniquement importante dans des circonstances prédisposant de manière concomitante à une hypoxie médullaire comme, selon leurs propres travaux, le recours aux anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et aux produits de contraste iodés.
Ils soulignent qu'une lésion tubulaire peut être dépistée par des biomarqueurs urinaires qui n'ont pas été utilisés dans l'étude EMPA-REG OUTCOME ni dans les cas rapportés d'insuffisance rénale aiguë sous inhibiteurs du SGLT2.
Aussi estiment-ils nécessaire que les futurs essais étudient ces biomarqueurs urinaires afin d'évaluer la véritable survenue de lésions tubulaires hypoxiques chez les patients sous inhibiteurs du SGLT2 présentant un déclin de leur fonction rénale.
Ils recommandent aussi d'être vigilants sur l'état d'hydratation des patients diabétiques à haut risque sous inhibiteurs du SGLT2 afin de limiter le risque de déplétion volémique et, en attendant que soit étudiée la possibilité d'une insuffisance rénale aiguë hypoxique induite par les inhibiteurs du SGLT2, d'éviter le recours concomitant aux AINS et de suspendre l'inhibition du SGLT2 avant des examens d'imagerie nécessitant le recours à des produits de contraste iodés.
(Diabetes Care, édition en ligne du 27 janvier)
arg/sl/APMnews