Actualités de l'Urgence - APM

INTÉRÊT D'UN "ROAD TRIP" DE DÉPISTAGE DE L'HÉPATITE C DANS LES CSAPA ET CAARUD
Afin d'atteindre l'objectif d'élimination de l'hépatite C fixé par l'Organisation mondiale de la santé, différentes expérimentations sont menées en France, notamment par l'association SOS Hépatites auprès des populations à risque.
Les usagers de drogues injectables font partie des populations à cibler et Juliette Pont, vice-présidente de SOS Hépatites Bourgogne-Franche-Comté, a rapporté les données relatives à trois road trips qui ont eu lieu dans les Caarud et Csapa entre 2019 et 2021.
Au cours de ces trois voyages, l'équipe mobile, constituée de pairs formés, anciens usagers de drogue ou guéris de leur hépatite C, a sillonné les structures de plusieurs villes deux semaines durant à bord d'un camping-car. Ils proposaient un test rapide d'orientation diagnostique (Trod) sérologique de l'hépatite C, en cas de résultat positif, une RT-PCR sur goutte de sang prélevée au bout du doigt (Xpert*, GeneXpert) et, en cas d'infection par le VHC, un FibroScan* (Echosens).
Au cours de ces trois périples, l'équipe a rencontré 317 usagers de drogues injectables et dépisté par Trod 313 d'entre eux, parmi lesquels 32 étaient positifs.
Les PCR ont mis en évidence une infection par le VHC chez 26 personnes, soit 8,2%. Les 26 ont eu une prescription de traitement du VHC. Parmi les 26, deux ont été recontaminés et il y a eu un échec de traitement. La cure virale a été confirmée par RT-PCR chez 16 personnes.
Ces résultats ont été présentés sous forme de poster lors du congrès annuel américain Liver Meeting en novembre.
Lors de sa présentation, Juliette Pont a précisé que, depuis, un quatrième voyage avait été effectué.
Elle a rapporté que les personnes rencontrées adhéraient globalement au dépistage et a souligné l'intérêt des prélèvements au bout du doigt dans cette population, chez qui les prises de sang peuvent être difficiles.
Elle a pointé la nécessité d'un suivi plus poussé, notamment pour que la guérison soit plus systématiquement confirmée.
Juliette Pont a expliqué que pour les road trips à venir, l'équipe allait conduire des maraudes dans certaines villes, plutôt que de se reposer exclusivement sur les Csapa/Caarud afin de rencontrer davantage d'usagers de drogue.
Intervenant plus tôt dans la matinée, le directeur de l'ANRS-Maladies infectieuses émergentes, Yazdan Yazdanpanah a confirmé que l'agence pouvait financer ce type de projets lorsqu'elle portait une question de recherche. Il a fait part de son attachement à la recherche communautaire et indiqué que l'amélioration du dépistage était une "vraie question".
S'agissant plus généralement des financements de l'agence, il a cherché à rassurer en précisant que le financement "historique" de la recherche sur le VIH et les hépatites virales de 40 millions d'euros par an était maintenu.
Une intervention de dépistage de l'hépatite C chez les usagers de drogue par les pairs a été conduite à Montpellier en 2020 (cf dépêche du 04/10/2021 à 14:08). Elle avait été financée par l'ANRS et l'agence régionale de santé (ARS), rappelle-t-on.
vib/nc/APMnews
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INTÉRÊT D'UN "ROAD TRIP" DE DÉPISTAGE DE L'HÉPATITE C DANS LES CSAPA ET CAARUD
Afin d'atteindre l'objectif d'élimination de l'hépatite C fixé par l'Organisation mondiale de la santé, différentes expérimentations sont menées en France, notamment par l'association SOS Hépatites auprès des populations à risque.
Les usagers de drogues injectables font partie des populations à cibler et Juliette Pont, vice-présidente de SOS Hépatites Bourgogne-Franche-Comté, a rapporté les données relatives à trois road trips qui ont eu lieu dans les Caarud et Csapa entre 2019 et 2021.
Au cours de ces trois voyages, l'équipe mobile, constituée de pairs formés, anciens usagers de drogue ou guéris de leur hépatite C, a sillonné les structures de plusieurs villes deux semaines durant à bord d'un camping-car. Ils proposaient un test rapide d'orientation diagnostique (Trod) sérologique de l'hépatite C, en cas de résultat positif, une RT-PCR sur goutte de sang prélevée au bout du doigt (Xpert*, GeneXpert) et, en cas d'infection par le VHC, un FibroScan* (Echosens).
Au cours de ces trois périples, l'équipe a rencontré 317 usagers de drogues injectables et dépisté par Trod 313 d'entre eux, parmi lesquels 32 étaient positifs.
Les PCR ont mis en évidence une infection par le VHC chez 26 personnes, soit 8,2%. Les 26 ont eu une prescription de traitement du VHC. Parmi les 26, deux ont été recontaminés et il y a eu un échec de traitement. La cure virale a été confirmée par RT-PCR chez 16 personnes.
Ces résultats ont été présentés sous forme de poster lors du congrès annuel américain Liver Meeting en novembre.
Lors de sa présentation, Juliette Pont a précisé que, depuis, un quatrième voyage avait été effectué.
Elle a rapporté que les personnes rencontrées adhéraient globalement au dépistage et a souligné l'intérêt des prélèvements au bout du doigt dans cette population, chez qui les prises de sang peuvent être difficiles.
Elle a pointé la nécessité d'un suivi plus poussé, notamment pour que la guérison soit plus systématiquement confirmée.
Juliette Pont a expliqué que pour les road trips à venir, l'équipe allait conduire des maraudes dans certaines villes, plutôt que de se reposer exclusivement sur les Csapa/Caarud afin de rencontrer davantage d'usagers de drogue.
Intervenant plus tôt dans la matinée, le directeur de l'ANRS-Maladies infectieuses émergentes, Yazdan Yazdanpanah a confirmé que l'agence pouvait financer ce type de projets lorsqu'elle portait une question de recherche. Il a fait part de son attachement à la recherche communautaire et indiqué que l'amélioration du dépistage était une "vraie question".
S'agissant plus généralement des financements de l'agence, il a cherché à rassurer en précisant que le financement "historique" de la recherche sur le VIH et les hépatites virales de 40 millions d'euros par an était maintenu.
Une intervention de dépistage de l'hépatite C chez les usagers de drogue par les pairs a été conduite à Montpellier en 2020 (cf dépêche du 04/10/2021 à 14:08). Elle avait été financée par l'ANRS et l'agence régionale de santé (ARS), rappelle-t-on.
vib/nc/APMnews