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30/10 2025
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INTÉRÊT D'UN SUIVI PAR COLOSCOPIE APRÈS TOXICITÉ GASTRO-INTESTINALE D'UNE IMMUNOTHÉRAPIE ANTICANCÉREUSE

PHOENIX, 30 octobre 2025 (APMnews) - Les patients atteints d'un cancer, traités par immunothérapie, et ayant expérimenté un événement indésirable immunomédié d'ordre gastro-intestinal, mériteraient d'avoir un suivi rapproché par coloscopie afin de détecter le plus tôt possible l'apparition de polypes, suggère une étude présentée mardi au congrès de l'American College of Gastroenterology (ACG), organisé à Phoenix.

L'immunothérapie par inhibiteur de checkpoint immunitaire (ICI) a révolutionné la prise en charge de nombreux cancers. Elle entraîne cependant des toxicités fréquentes à médiation immunitaire, dont certaines d'ordre gastro-intestinal (diarrhées et colites) qui font que ces patients déjà atteints d'un cancer sont particulièrement à risque de polypes puis de cancer du côlon.

Les résultats présentés par Tanvi Gupta de l'université du Texas sont issus d'une étude rétrospective monocentrique, menée sur 248 patients du MD Anderson Cancer Center de Houston, traités par immunothérapie, ayant eu des diarrhées et/ou colites liées au traitement, et suivis par coloscopie et/ou sigmoïdoscopie flexible.

Ces patients ont en majorité été traités par un anti-PD-1/L1 seul (43,7%) ou associé à un anti-CTLA4 (42,5%), pour des cas de mélanomes (32%) ou de cancers génito-urinaires (30,8%).

Lors de leur première endoscopie, 72 patients (29%) ont présenté des polypes, dont 63 ont eu une polypectomie. Environ 20% avaient une endoscopie normale, et 58% des signes d'inflammation non ulcéreuse. A l'histologie, près de la moitié des patients (47,9%) était concernée par une inflammation aiguë.

Entre six mois et un an plus tard, 210 patients ont eu une nouvelle endoscopie, et 72 d'entre eux ont présenté de nouveaux polypes. L'endoscopie était désormais normale pour 47%, tandis que 40% affichaient toujours une inflammation non ulcéreuse à l'endoscopie et 26% une inflammation aiguë à l'histologie.

Une augmentation nette de l'incidence des polypes a été notée à partir de 7,5 mois après le premier examen des patients, par rapport à des patients contrôles également traités par ICI et suivis par coloscopie même s'ils n'ont pas eu de toxicité gastro-intestinale liée à leur immunothérapie.

Deux facteurs ont été associés à un surrisque de détection de polypes lors du second examen: en avoir eu dès la première endoscopie, et avoir eu une inflammation active identifiée à l'histologie. Au total, 33,9% des patients présentant initialement des polypes et 32,6% de ceux avec une inflammation active lors de la première histologie ont révélé des polypes lors de la deuxième endoscopie, par rapport à respectivement 15,9% et 15,8% des patients qui ne présentaient pas l'un ou l'autre de ces critères initialement.

pl/nc/APMnews

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INTÉRÊT D'UN SUIVI PAR COLOSCOPIE APRÈS TOXICITÉ GASTRO-INTESTINALE D'UNE IMMUNOTHÉRAPIE ANTICANCÉREUSE

PHOENIX, 30 octobre 2025 (APMnews) - Les patients atteints d'un cancer, traités par immunothérapie, et ayant expérimenté un événement indésirable immunomédié d'ordre gastro-intestinal, mériteraient d'avoir un suivi rapproché par coloscopie afin de détecter le plus tôt possible l'apparition de polypes, suggère une étude présentée mardi au congrès de l'American College of Gastroenterology (ACG), organisé à Phoenix.

L'immunothérapie par inhibiteur de checkpoint immunitaire (ICI) a révolutionné la prise en charge de nombreux cancers. Elle entraîne cependant des toxicités fréquentes à médiation immunitaire, dont certaines d'ordre gastro-intestinal (diarrhées et colites) qui font que ces patients déjà atteints d'un cancer sont particulièrement à risque de polypes puis de cancer du côlon.

Les résultats présentés par Tanvi Gupta de l'université du Texas sont issus d'une étude rétrospective monocentrique, menée sur 248 patients du MD Anderson Cancer Center de Houston, traités par immunothérapie, ayant eu des diarrhées et/ou colites liées au traitement, et suivis par coloscopie et/ou sigmoïdoscopie flexible.

Ces patients ont en majorité été traités par un anti-PD-1/L1 seul (43,7%) ou associé à un anti-CTLA4 (42,5%), pour des cas de mélanomes (32%) ou de cancers génito-urinaires (30,8%).

Lors de leur première endoscopie, 72 patients (29%) ont présenté des polypes, dont 63 ont eu une polypectomie. Environ 20% avaient une endoscopie normale, et 58% des signes d'inflammation non ulcéreuse. A l'histologie, près de la moitié des patients (47,9%) était concernée par une inflammation aiguë.

Entre six mois et un an plus tard, 210 patients ont eu une nouvelle endoscopie, et 72 d'entre eux ont présenté de nouveaux polypes. L'endoscopie était désormais normale pour 47%, tandis que 40% affichaient toujours une inflammation non ulcéreuse à l'endoscopie et 26% une inflammation aiguë à l'histologie.

Une augmentation nette de l'incidence des polypes a été notée à partir de 7,5 mois après le premier examen des patients, par rapport à des patients contrôles également traités par ICI et suivis par coloscopie même s'ils n'ont pas eu de toxicité gastro-intestinale liée à leur immunothérapie.

Deux facteurs ont été associés à un surrisque de détection de polypes lors du second examen: en avoir eu dès la première endoscopie, et avoir eu une inflammation active identifiée à l'histologie. Au total, 33,9% des patients présentant initialement des polypes et 32,6% de ceux avec une inflammation active lors de la première histologie ont révélé des polypes lors de la deuxième endoscopie, par rapport à respectivement 15,9% et 15,8% des patients qui ne présentaient pas l'un ou l'autre de ces critères initialement.

pl/nc/APMnews

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