Actualités de l'Urgence - APM

INTÉRÊT D'UNE TRIPLE PCR POUR LE DIAGNOSTIC RAPIDE D'UNE INFECTION URINAIRE À E. COLI SENSIBLE À L'AMOXICILLINE
Les infections urinaires parenchymateuses du patient âgé sont traitées de manière probabiliste soit par fluoroquinolone soit par céphalosporine de troisième génération. Mais ces antibiotiques exercent une forte pression de sélection, rappellent Guillaume Chapelet et ses collègues du CHU de Nantes dans le résumé de leur communication orale.
Le diagnostic rapide (en moins de quatre heures après le prélèvement urinaire) de la bactérie en cause et la caractérisation de son profil de résistance permettraient de traiter d'emblée une infection urinaire avec un antibiotique à spectre plus étroit, comme l'amoxicilline.
Les chercheurs ont mis au point une "triple PCR" qui détecte le gène ycct, spécifique d'E. coli, et les gènes bla(TEM) et bla(CTX-M), codant pour les principales bêta-lactamases responsables de la résistance à l'amoxicilline chez cette bactérie, à partir d'ADN extrait de 1 ml d'urines fraîches. La PCR a été calibrée sur 50 urines stériles ou positives.
Ils ont ensuite testé, de manière prospective, ses performances diagnostiques sur une population de 200 patients qui étaient hospitalisés depuis moins de 72 heures, au CHU de Nantes et traités en probabiliste pour une infection urinaire. La culture et l'antibiogramme constituaient le test de référence.
Entre mars et novembre 2014, la triple PCR ECAS (pour E. coli sensible à l'amoxicilline) a été testée en conditions réelles sur 200 patients, dont 37 avaient plus de 75 ans (84 ans en médiane). Sur ces 37 patients, le test de référence a isolé 21 (56,7%) E. coli sensible à l'amoxicilline.
Le résultat de la PCR ECAS a été obtenu en 3h10 en moyenne, permettant de diagnostiquer les cas d'E. coli sensibles à l'amoxicilline avec une spécificité de 96,7%, une sensibilité de 71,4%, une valeur prédictive positive de 88,1% et une valeur prédictive négative de 86,7%. Dans la population globale, la spécificité était de 97,8%, la sensibilité de 65,6%, la valeur prédictive négative de 86,6% et la valeur prédictive positive de 93%.
Les performances de la PCR ECAS n'étaient pas influencées par l'importance de la leucocyturie et l'hématurie.
Ces résultats suggèrent qu'une "triple PCR" en temps réel permet le diagnostic rapide d'une infection urinaire à E. coli sensible à l'amoxicilline sur des urines fraîches, non cultivées. En raison de ses bonnes spécificité et valeur prédictive positive, ce test pourrait être utilisé pour traiter d'emblée par amoxicilline une infection urinaire à E. coli sensible à l'amoxicilline et éviter un traitement probabiliste par fluoroquinolone ou céphalosporine de troisième génération, commentent les chercheurs.
Dans leur population d'étude, ce test aurait permis de diminuer de 21% les prescriptions de ces antibiotiques, selon leurs calculs.
ld/ab/APM
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INTÉRÊT D'UNE TRIPLE PCR POUR LE DIAGNOSTIC RAPIDE D'UNE INFECTION URINAIRE À E. COLI SENSIBLE À L'AMOXICILLINE
Les infections urinaires parenchymateuses du patient âgé sont traitées de manière probabiliste soit par fluoroquinolone soit par céphalosporine de troisième génération. Mais ces antibiotiques exercent une forte pression de sélection, rappellent Guillaume Chapelet et ses collègues du CHU de Nantes dans le résumé de leur communication orale.
Le diagnostic rapide (en moins de quatre heures après le prélèvement urinaire) de la bactérie en cause et la caractérisation de son profil de résistance permettraient de traiter d'emblée une infection urinaire avec un antibiotique à spectre plus étroit, comme l'amoxicilline.
Les chercheurs ont mis au point une "triple PCR" qui détecte le gène ycct, spécifique d'E. coli, et les gènes bla(TEM) et bla(CTX-M), codant pour les principales bêta-lactamases responsables de la résistance à l'amoxicilline chez cette bactérie, à partir d'ADN extrait de 1 ml d'urines fraîches. La PCR a été calibrée sur 50 urines stériles ou positives.
Ils ont ensuite testé, de manière prospective, ses performances diagnostiques sur une population de 200 patients qui étaient hospitalisés depuis moins de 72 heures, au CHU de Nantes et traités en probabiliste pour une infection urinaire. La culture et l'antibiogramme constituaient le test de référence.
Entre mars et novembre 2014, la triple PCR ECAS (pour E. coli sensible à l'amoxicilline) a été testée en conditions réelles sur 200 patients, dont 37 avaient plus de 75 ans (84 ans en médiane). Sur ces 37 patients, le test de référence a isolé 21 (56,7%) E. coli sensible à l'amoxicilline.
Le résultat de la PCR ECAS a été obtenu en 3h10 en moyenne, permettant de diagnostiquer les cas d'E. coli sensibles à l'amoxicilline avec une spécificité de 96,7%, une sensibilité de 71,4%, une valeur prédictive positive de 88,1% et une valeur prédictive négative de 86,7%. Dans la population globale, la spécificité était de 97,8%, la sensibilité de 65,6%, la valeur prédictive négative de 86,6% et la valeur prédictive positive de 93%.
Les performances de la PCR ECAS n'étaient pas influencées par l'importance de la leucocyturie et l'hématurie.
Ces résultats suggèrent qu'une "triple PCR" en temps réel permet le diagnostic rapide d'une infection urinaire à E. coli sensible à l'amoxicilline sur des urines fraîches, non cultivées. En raison de ses bonnes spécificité et valeur prédictive positive, ce test pourrait être utilisé pour traiter d'emblée par amoxicilline une infection urinaire à E. coli sensible à l'amoxicilline et éviter un traitement probabiliste par fluoroquinolone ou céphalosporine de troisième génération, commentent les chercheurs.
Dans leur population d'étude, ce test aurait permis de diminuer de 21% les prescriptions de ces antibiotiques, selon leurs calculs.
ld/ab/APM