Actualités de l'Urgence - APM

03/01 2023
Retour

L'AFARM TIRE LA SONNETTE D'ALARME SUR LA SURACTIVITÉ DES SAMU

PARIS, 3 janvier 2023 (APMnews) - L'Association française des assistants de régulation médicale (Afarm) a alerté sur le manque d'effectifs dans les Samu-centres 15 et les services d'accès aux soins (SAS) depuis l'été 2022, dans un communiqué diffusé mardi.

Le syndicat d'assistants de régulation médicale (ARM) rapporte que "le nombre d'appels dans les CRRA [centres de réception et de régulation des appels] 15 ne cesse d'augmenter de façon vertigineuse" depuis la mise en oeuvre de la mission flash sur les urgences et les soins non programmés début juillet 2022 (cf dépêche du 12/07/2022 à 12:50).

La mission lancée en juin 2022 avait notamment préconisé de privilégier "un appel au 15 pour une prise en charge adaptée au besoin" afin de désengorger les urgences hospitalières, voire la mise en place d'une régulation préalable systématique par les Samu-centres 15 des admissions aux urgences pour les établissements les plus en tension.

"L'Afarm a déjà alerté la DGOS [direction générale de l'offre de soins] et le ministère de la santé sur le manque chronique d'ARM dans les [CRRA] et les SAS, mais également de médecins régulateurs hospitaliers pour l'aide médicale d'urgence et généralistes pour la permanence de soins", a fait valoir le syndicat, en demandant un rendez-vous "de toute urgence" avec le ministre de la santé et de la prévention, François Braun.

"D'après Samu-Urgences de France (SUdF), des taux d'augmentation de plus de 55% ont été enregistrés ces dernières semaines", a rapporté le syndicat, en mettant cette hausse d'activité en vis-à-vis avec "un sous-effectif chronique et dénoncé depuis tant d'années par les ARM".

Selon l'Afarm, les Samu-centres 15 et les SAS nécessiteraient "800 ARM supplémentaires pour travailler dans des conditions plus humaines".

Lors d'un colloque organisé en novembre 2022 à Paris, l'Union nationale des assistants de régulation médicale (Unarm) avait estimé de son côté les besoins en ressources humaines à 650 ARM, soit 40% des effectifs (cf dépêche du 18/11/2022 à 15:31).

Dans son communiqué, l'Afarm a aussi pointé le manque de reconnaissance pour le métier d'ARM, alors que plusieurs syndicats et organisations professionnelles réclament que les ARM soient rattachés à la filière soignante de la fonction publique hospitalière (FPH).

Le syndicat a également déploré le manque de communication et de valorisation du métier pour assurer son attractivité.

Si le ministère de la santé a lancé "un plan de communication" sur le métier d'ARM en novembre 2022, le vice-président de l'Afarm, Yann Rouet, contacté mardi par APMnews, a jugé que cette campagne était "insuffisante" car "elle n'était visible que sur le site du ministère, donc peu visible de la population".

"Nous souhaiterions que nos concitoyens puissent se rendre compte de notre métier, de nos missions, et que cela puisse susciter des vocations", a-t-il ajouté.

gl/ab/APMnews

Les données APM Santé sont la propriété de APM International. Toute copie, republication ou redistribution des données APM Santé, notamment via la mise en antémémoire, l'encadrement ou des moyens similaires, est expressément interdite sans l'accord préalable écrit de APM. APM ne sera pas responsable des erreurs ou des retards dans les données ou de toutes actions entreprises en fonction de celles-ci ou toutes décisions prises sur la base du service. APM, APM Santé et le logo APM International, sont des marques d'APM International dans le monde. Pour de plus amples informations sur les autres services d'APM, veuillez consulter le site Web public d'APM à l'adresse www.apmnews.com

Copyright © APM-Santé - Tous droits réservés.

Informations professionnelles

03/01 2023
Retour

L'AFARM TIRE LA SONNETTE D'ALARME SUR LA SURACTIVITÉ DES SAMU

PARIS, 3 janvier 2023 (APMnews) - L'Association française des assistants de régulation médicale (Afarm) a alerté sur le manque d'effectifs dans les Samu-centres 15 et les services d'accès aux soins (SAS) depuis l'été 2022, dans un communiqué diffusé mardi.

Le syndicat d'assistants de régulation médicale (ARM) rapporte que "le nombre d'appels dans les CRRA [centres de réception et de régulation des appels] 15 ne cesse d'augmenter de façon vertigineuse" depuis la mise en oeuvre de la mission flash sur les urgences et les soins non programmés début juillet 2022 (cf dépêche du 12/07/2022 à 12:50).

La mission lancée en juin 2022 avait notamment préconisé de privilégier "un appel au 15 pour une prise en charge adaptée au besoin" afin de désengorger les urgences hospitalières, voire la mise en place d'une régulation préalable systématique par les Samu-centres 15 des admissions aux urgences pour les établissements les plus en tension.

"L'Afarm a déjà alerté la DGOS [direction générale de l'offre de soins] et le ministère de la santé sur le manque chronique d'ARM dans les [CRRA] et les SAS, mais également de médecins régulateurs hospitaliers pour l'aide médicale d'urgence et généralistes pour la permanence de soins", a fait valoir le syndicat, en demandant un rendez-vous "de toute urgence" avec le ministre de la santé et de la prévention, François Braun.

"D'après Samu-Urgences de France (SUdF), des taux d'augmentation de plus de 55% ont été enregistrés ces dernières semaines", a rapporté le syndicat, en mettant cette hausse d'activité en vis-à-vis avec "un sous-effectif chronique et dénoncé depuis tant d'années par les ARM".

Selon l'Afarm, les Samu-centres 15 et les SAS nécessiteraient "800 ARM supplémentaires pour travailler dans des conditions plus humaines".

Lors d'un colloque organisé en novembre 2022 à Paris, l'Union nationale des assistants de régulation médicale (Unarm) avait estimé de son côté les besoins en ressources humaines à 650 ARM, soit 40% des effectifs (cf dépêche du 18/11/2022 à 15:31).

Dans son communiqué, l'Afarm a aussi pointé le manque de reconnaissance pour le métier d'ARM, alors que plusieurs syndicats et organisations professionnelles réclament que les ARM soient rattachés à la filière soignante de la fonction publique hospitalière (FPH).

Le syndicat a également déploré le manque de communication et de valorisation du métier pour assurer son attractivité.

Si le ministère de la santé a lancé "un plan de communication" sur le métier d'ARM en novembre 2022, le vice-président de l'Afarm, Yann Rouet, contacté mardi par APMnews, a jugé que cette campagne était "insuffisante" car "elle n'était visible que sur le site du ministère, donc peu visible de la population".

"Nous souhaiterions que nos concitoyens puissent se rendre compte de notre métier, de nos missions, et que cela puisse susciter des vocations", a-t-il ajouté.

gl/ab/APMnews

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies pour réaliser des statistiques de visites.