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18/01 2024
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L'ANNÉE 2024 DOIT ÊTRE L'ANNÉE DE LA "REVALORISATION DE L'EXPERTISE MÉDICALE" (CSMF)

PARIS, 18 janvier 2024 (APMnews) - L'année 2024 doit être l'année de la '"revalorisation de l'expertise médicale", a estimé mercredi le Dr Franck Devulder, président de la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF), dans son discours de vœux, transmis à APMnews.

Le président du syndicat a détaillé, dans son discours de vœux, les principaux défis pour l'année à venir, dans un contexte marqué par la reprise des négociations conventionnelles (cf dépêche du 17/10/2023 à 10:49) après l'échec de l'épisode précédent ayant abouti à la signature d'un règlement arbitral en avril 2023 (cf dépêche du 02/05/2023 à 10:31).

"L'année 2024 doit être l'année d'un virage ambulatoire, l'année d'un virage vers la médecine libérale oubliée depuis trop longtemps, l'année du médecin de famille, l'année d'un meilleur accès aux médecins spécialistes, l'année de la revalorisation de l'expertise médicale", a énuméré Franck Devulder en préambule de son propos.

Si la CSMF ne milite pas pour une "consultation de base à 50 euros", un "déconventionnement massif" ou "l'ouverture d'un secteur 2 pour tous", pour autant, "son programme est ambitieux et repose sur une vraie valorisation de l'expertise médicale", a-t-il affirmé, avant d'en détailler les principales mesures.

Il a tout d'abord rappelé sa proposition d'instaurer trois niveaux de consultations avec un premier niveau à 30 euros, un deuxième niveau à 60 euros "applicable trois fois par an pour les suivis plus complexes" et un troisième niveau (75 euros) "pour certaines prises en charge très complexes".

Ces consultations devront, selon lui, "être ouvertes à tous" et devront "écraser" la nomenclature générale des actes professionnels (NGAP), devenue "trop complexe".

Associer actes techniques et cliniques

S'il a insisté sur l'importance de la prévention, il a appelé à la distinguer, d'un point de vue tarifaire, sur le curatif: "Si la prévention est l'affaire de tous, un rendez-vous de prévention n'est pas une consultation médicale de prévention, ni dans son contenu ni dans sa durée ni dans sa valeur", a-t-il justifié.

En outre, la CSMF veillera à ce que la future convention puisse associer les "actes techniques aux actes cliniques", a assuré Franck Devulder. Le syndicat portera également une augmentation du forfait "Patient médecin traitant", a-t-il ajouté.

Sur ce dernier point, plusieurs solutions ont été proposées par la Caisse nationale de l'assurance maladie (Cnam) aux syndicats fin décembre 2023 (cf dépêche du 21/12/2023 à 17:10), rappelle-t-on. La Cnam a proposé la revalorisation du forfait rémunérant les praticiens désignés comme médecin traitant, à hauteur de 100 millions d'euros (M€) en année pleine, tout en proposant trois déclinaisons possibles d'évolution de ce forfait en fonction de l'âge des patients en affection de longue durée (ALD) et des enfants âgés de 0 à 6 ans.

"Mais la Cnam n'a, à ce jour, pas retenu notre proposition du forfait file active pour les autres spécialités que la médecine générale", s'est désolé Franck Devulder qui s'est ensuite dit déterminé à continuer de la défendre.

La valorisation des "médecins de famille", "médecins spécialistes qui s'engagent dans le soin non programmé et la permanence des soins" ou encore des médecins pratiquant des "visites à domicile", devra être l'objet d'une "attention accrue", selon lui.

Par ailleurs, le syndicat souhaite porter une attention particulière à la situation des médecins corses et des médecins des départements et régions d'outre-mer (DRO) qui, compte tenu de leurs conditions d'exercice, devraient obtenir des "mesures spécifiques".

Enfin, la CSMF a rappelé sa proposition d'accorder un "Optam [option de pratique tarifaire maîtrisée] pour tous". Si le syndicat "demande le maintien des conditions d'accès au secteur 2, il souhaite toutefois proposer un espace de liberté tarifaire solvabilisée", a expliqué Franck Devulder.

jr/ab/APMnews

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L'ANNÉE 2024 DOIT ÊTRE L'ANNÉE DE LA "REVALORISATION DE L'EXPERTISE MÉDICALE" (CSMF)

PARIS, 18 janvier 2024 (APMnews) - L'année 2024 doit être l'année de la '"revalorisation de l'expertise médicale", a estimé mercredi le Dr Franck Devulder, président de la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF), dans son discours de vœux, transmis à APMnews.

Le président du syndicat a détaillé, dans son discours de vœux, les principaux défis pour l'année à venir, dans un contexte marqué par la reprise des négociations conventionnelles (cf dépêche du 17/10/2023 à 10:49) après l'échec de l'épisode précédent ayant abouti à la signature d'un règlement arbitral en avril 2023 (cf dépêche du 02/05/2023 à 10:31).

"L'année 2024 doit être l'année d'un virage ambulatoire, l'année d'un virage vers la médecine libérale oubliée depuis trop longtemps, l'année du médecin de famille, l'année d'un meilleur accès aux médecins spécialistes, l'année de la revalorisation de l'expertise médicale", a énuméré Franck Devulder en préambule de son propos.

Si la CSMF ne milite pas pour une "consultation de base à 50 euros", un "déconventionnement massif" ou "l'ouverture d'un secteur 2 pour tous", pour autant, "son programme est ambitieux et repose sur une vraie valorisation de l'expertise médicale", a-t-il affirmé, avant d'en détailler les principales mesures.

Il a tout d'abord rappelé sa proposition d'instaurer trois niveaux de consultations avec un premier niveau à 30 euros, un deuxième niveau à 60 euros "applicable trois fois par an pour les suivis plus complexes" et un troisième niveau (75 euros) "pour certaines prises en charge très complexes".

Ces consultations devront, selon lui, "être ouvertes à tous" et devront "écraser" la nomenclature générale des actes professionnels (NGAP), devenue "trop complexe".

Associer actes techniques et cliniques

S'il a insisté sur l'importance de la prévention, il a appelé à la distinguer, d'un point de vue tarifaire, sur le curatif: "Si la prévention est l'affaire de tous, un rendez-vous de prévention n'est pas une consultation médicale de prévention, ni dans son contenu ni dans sa durée ni dans sa valeur", a-t-il justifié.

En outre, la CSMF veillera à ce que la future convention puisse associer les "actes techniques aux actes cliniques", a assuré Franck Devulder. Le syndicat portera également une augmentation du forfait "Patient médecin traitant", a-t-il ajouté.

Sur ce dernier point, plusieurs solutions ont été proposées par la Caisse nationale de l'assurance maladie (Cnam) aux syndicats fin décembre 2023 (cf dépêche du 21/12/2023 à 17:10), rappelle-t-on. La Cnam a proposé la revalorisation du forfait rémunérant les praticiens désignés comme médecin traitant, à hauteur de 100 millions d'euros (M€) en année pleine, tout en proposant trois déclinaisons possibles d'évolution de ce forfait en fonction de l'âge des patients en affection de longue durée (ALD) et des enfants âgés de 0 à 6 ans.

"Mais la Cnam n'a, à ce jour, pas retenu notre proposition du forfait file active pour les autres spécialités que la médecine générale", s'est désolé Franck Devulder qui s'est ensuite dit déterminé à continuer de la défendre.

La valorisation des "médecins de famille", "médecins spécialistes qui s'engagent dans le soin non programmé et la permanence des soins" ou encore des médecins pratiquant des "visites à domicile", devra être l'objet d'une "attention accrue", selon lui.

Par ailleurs, le syndicat souhaite porter une attention particulière à la situation des médecins corses et des médecins des départements et régions d'outre-mer (DRO) qui, compte tenu de leurs conditions d'exercice, devraient obtenir des "mesures spécifiques".

Enfin, la CSMF a rappelé sa proposition d'accorder un "Optam [option de pratique tarifaire maîtrisée] pour tous". Si le syndicat "demande le maintien des conditions d'accès au secteur 2, il souhaite toutefois proposer un espace de liberté tarifaire solvabilisée", a expliqué Franck Devulder.

jr/ab/APMnews

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