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12/06 2023
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L'ANS VEUT TOURNER LA PAGE DE L'ANCIENNE VERSION DU SI-SAMU

PARIS, 12 juin 2023 (APMnews) - Un an après l'abandon officiel du projet de logiciel de régulation médicale (LRM) national, l'Agence du numérique en santé (ANS) a mis en avant la nouvelle orientation du programme de modernisation des systèmes d'information Samu (SI-Samu), conforme à la doctrine '"Etat-plateforme" de la feuille de route du numérique en santé, vendredi au congrès Urgences 2023 à Paris.

La direction générale de l'offre de soins (DGOS) avait annoncé lors de la précédente édition du congrès l'abandon du LRM national et une réorientation du SI-Samu (cf dépêche du 10/06/2022 à 17:56), depuis traduite dans une instruction (cf dépêche du 17/10/2022 à 14:14).

Le programme a été intégré à la nouvelle feuille de route du numérique en santé 2023-2027 (action 13.2), avec un objectif de financement d'ici "fin 2024 de l'interopérabilité des LRM" entre Samu et Samu-pompiers, et de "déploiement du bandeau national (outil de visualisation et de priorisation des appels) dans 75% des Samu avant fin 2027" (cf dépêche du 17/05/2023 à 13:04).

L'abandon du LRM et la priorité donnée à l'interopérabilité signent la volonté de s'inscrire dans la logique d'Etat-plateforme qui caractérise les feuilles de route du numérique en santé, a souligné Frédéric Berthier de l'ANS lors d'une présentation du programme.

A la place du LRM, l'agence nationale développe une "passerelle d'échanges" appelée "hub santé", qui a pour objectif de mettre l'échange de messages, directement via le LRM du Samu, entre le Samu et ses partenaires: autres Samu, police et gendarmerie, pompiers (interopérabilité avec le SI NexSIS des services départementaux d'incendie et de secours -Sdis), Smur, etc.

Le "hub santé" est un des deux axes du nouveau programme. Le second rassemble les autres briques nationales du SI-Samu, qui restent inchangées: le portail du même nom, qui permet des échanges d'informations au sein du Samu, entre Samu et/ou entre Samu et agence régionale de santé (ARS), le "bandeau de communication" qui permet de gérer les appels, et l'opérateur de téléphonie nationale (OTN).

A ce jour, 33 Samu sont équipés de l'OTN, et 50% devraient l'être d'ici la fin de l'année. "Une vingtaine" de Samu déploient le bandeau de communication, et 90 sont équipés du portail, auxquels s'ajoutent 10 ARS.

Depuis son lancement en 2014, le SI-Samu devait comporter un LRM national, encore promis à l'automne 2020 avant d'être abandonné deux ans plus tard (cf dépêche du 09/06/2020 à 10:20).

Interrogée par APMnews sur le coût de la nouvelle mouture du programme, l'ANS a renvoyé au panorama des grands projets numériques de l'Etat élaboré par la direction interministérielle du numérique (Dinum), qui n'a pas encore été mis à jour et ne prend donc pas en compte les changements du programme. Une mise à jour est attendue en juillet.

Le coût du programme était estimé à 216 millions d'euros (M€) par la Dinum fin 2022, et à 290 M€ par la Cour des comptes (en 2020, cf dépêche du 14/10/2020 à 18:13).

Le SI-Samu de 2023 "n'est pas une nouvelle religion qui oblige à oublier ses croyances, mais un espace commun qui permet de rester là où je suis", a déclaré le président de la Société française de médecine d'urgence (SFMU), Karim Tazarourte. Cet "outil du quotidien" permet "d'améliorer le quotidien à l'échelle de l'individu".

Le mise en place du "hub santé" permettra d'avoir des données nationales sur les urgences, a ajouté le président de Samu-Urgences de France (SUdF), Marc Noizet.

Une trentaine de personnes travaille sur le programme SI-Samu, dont sept agents de l'ANS, le reste étant composé de prestataires, a indiqué l'agence à APMnews.

lc/nc/APMnews

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PARIS, 12 juin 2023 (APMnews) - Un an après l'abandon officiel du projet de logiciel de régulation médicale (LRM) national, l'Agence du numérique en santé (ANS) a mis en avant la nouvelle orientation du programme de modernisation des systèmes d'information Samu (SI-Samu), conforme à la doctrine '"Etat-plateforme" de la feuille de route du numérique en santé, vendredi au congrès Urgences 2023 à Paris.

La direction générale de l'offre de soins (DGOS) avait annoncé lors de la précédente édition du congrès l'abandon du LRM national et une réorientation du SI-Samu (cf dépêche du 10/06/2022 à 17:56), depuis traduite dans une instruction (cf dépêche du 17/10/2022 à 14:14).

Le programme a été intégré à la nouvelle feuille de route du numérique en santé 2023-2027 (action 13.2), avec un objectif de financement d'ici "fin 2024 de l'interopérabilité des LRM" entre Samu et Samu-pompiers, et de "déploiement du bandeau national (outil de visualisation et de priorisation des appels) dans 75% des Samu avant fin 2027" (cf dépêche du 17/05/2023 à 13:04).

L'abandon du LRM et la priorité donnée à l'interopérabilité signent la volonté de s'inscrire dans la logique d'Etat-plateforme qui caractérise les feuilles de route du numérique en santé, a souligné Frédéric Berthier de l'ANS lors d'une présentation du programme.

A la place du LRM, l'agence nationale développe une "passerelle d'échanges" appelée "hub santé", qui a pour objectif de mettre l'échange de messages, directement via le LRM du Samu, entre le Samu et ses partenaires: autres Samu, police et gendarmerie, pompiers (interopérabilité avec le SI NexSIS des services départementaux d'incendie et de secours -Sdis), Smur, etc.

Le "hub santé" est un des deux axes du nouveau programme. Le second rassemble les autres briques nationales du SI-Samu, qui restent inchangées: le portail du même nom, qui permet des échanges d'informations au sein du Samu, entre Samu et/ou entre Samu et agence régionale de santé (ARS), le "bandeau de communication" qui permet de gérer les appels, et l'opérateur de téléphonie nationale (OTN).

A ce jour, 33 Samu sont équipés de l'OTN, et 50% devraient l'être d'ici la fin de l'année. "Une vingtaine" de Samu déploient le bandeau de communication, et 90 sont équipés du portail, auxquels s'ajoutent 10 ARS.

Depuis son lancement en 2014, le SI-Samu devait comporter un LRM national, encore promis à l'automne 2020 avant d'être abandonné deux ans plus tard (cf dépêche du 09/06/2020 à 10:20).

Interrogée par APMnews sur le coût de la nouvelle mouture du programme, l'ANS a renvoyé au panorama des grands projets numériques de l'Etat élaboré par la direction interministérielle du numérique (Dinum), qui n'a pas encore été mis à jour et ne prend donc pas en compte les changements du programme. Une mise à jour est attendue en juillet.

Le coût du programme était estimé à 216 millions d'euros (M€) par la Dinum fin 2022, et à 290 M€ par la Cour des comptes (en 2020, cf dépêche du 14/10/2020 à 18:13).

Le SI-Samu de 2023 "n'est pas une nouvelle religion qui oblige à oublier ses croyances, mais un espace commun qui permet de rester là où je suis", a déclaré le président de la Société française de médecine d'urgence (SFMU), Karim Tazarourte. Cet "outil du quotidien" permet "d'améliorer le quotidien à l'échelle de l'individu".

Le mise en place du "hub santé" permettra d'avoir des données nationales sur les urgences, a ajouté le président de Samu-Urgences de France (SUdF), Marc Noizet.

Une trentaine de personnes travaille sur le programme SI-Samu, dont sept agents de l'ANS, le reste étant composé de prestataires, a indiqué l'agence à APMnews.

lc/nc/APMnews

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