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16/05 2025
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L'ARS ET LA PRÉFECTURE DU GRAND EST ÉLABORENT UN PLAN POUR FLUIDIFIER LE FONCTIONNEMENT DES URGENCES DU CHU DE STRASBOURG

STRASBOURG, 16 mai 2025 (APMnews) - La préfecture du Bas-Rhin et l'ARS Grand Est ont présenté jeudi les grands axes de leur stratégie pour fluidifier les flux de patients aux urgences des Hôpitaux universitaires de Strasbourg (HUS) après avoir conjointement mandaté une mission d'experts en mars au sein du CHU, a-t-on appris par voie de communiqués.

La mission d'expertise, mandatée par les pouvoirs publics du 17 au 19 mars, était composée de l'urgentiste et ancien ministre de la santé et de la prévention François Braun, du Pr Enrique Casalino (AP-HP), du Pr Stéphane Travers de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris (BSPP) et du Dr Christian Poirel du service d'incendie et de secours des Bouches-du-Rhône (Sdis 13).

Elle avait pour objectifs d'identifier "les difficultés structurelles et/ou conjoncturelles contribuant au temps d'attente des différents acteurs (notamment des VSAV [véhicules de secours et d'assistance aux victimes]), en analysant les éléments relevant de la phase préhospitalière (déclenchement, régulation, orientation) et ceux de la phase hospitalière (organisation des urgences et de l'aval des urgences)", ont rapporté la préfecture et l'ARS dans un communiqué commun diffusé jeudi.

"L'étude a révélé que la saturation des urgences est un problème complexe qui, sur le territoire strasbourgeois, ne concerne pas uniquement les HUS, et au sein des HUS, ne concerne pas que le seul service d'urgence", ont-ils ajouté, en précisant que cette problématique s'étendait de l'amont à l'aval des urgences, en passant par le fonctionnement interne des services du Nouvel hôpital civil (NHC) comme du site de Hautepierre.

Pour améliorer la situation, la mission a formulé deux types de recommandations, les premières portant sur une meilleure organisation sur le territoire, avec:

  • le renforcement de "la collaboration entre les services d'urgence, les pompiers, les transporteurs sanitaires et les autres structures de soins (maisons médicales de garde, etc.) pour orienter au mieux les patients et éviter de surcharger les urgences des HUS"
  • l'amélioration "de la répartition des patients entre les différents services d'urgence, publics et privés, en rappelant que les urgences ne peuvent pas refuser un patient adressé par la régulation médicale".

La seconde série de recommandations concernait plus spécifiquement le fonctionnement interne des urgences des HUS, avec:

  • la réorganisation de l'accueil des patients, notamment en aménageant les zones d'attente et en renforçant les équipes
  • l'optimisation de la gestion des lits dans l'ensemble des HUS pour faciliter l'hospitalisation des patients venant des urgences et organiser les sorties
  • la fermeture de l'unité sanitaire mobile (USM) du NHC, qui n'est pas considérée comme une solution adaptée.

Dans un communiqué vendredi, les HUS ont souligné de leur côté que ces recommandations étaient "d'ores et déjà en cours de mise en œuvre, dans le cadre d'un plan d'action structuré", en faisant notamment remarquer que l'unité sanitaire mobile déployée depuis plusieurs mois devant les urgences du NHC avait été fermée fin avril et qu'à "la même date" un salon d'entrée avait été mis en place "avec une présence continue d'une infirmière d'accueil et d'orientation [IAO]".

"Au sein de chaque site d'urgence, une réorganisation de l'accueil des patients et du parcours de prise en charge a été initiée", a ajouté le CHU, en évoquant par la suite "une optimisation de l'articulation entre l'activité programmée et non programmée" accentuée, une "gestion des lits pour faciliter les hospitalisations […] consolidée avec la confirmation de la présence de bed-managers par site et de la création de référents lits au sein des pôles".

"Pour s'assurer que les recommandations sont bien appliquées et que la situation s'améliore concrètement pour les sapeurs-pompiers, comme plus généralement pour les patients, un comité de suivi est mis en place", ont fait savoir de leur côté la préfecture et l'ARS, en précisant que ce comité piloté par le préfet de région, Jacques Witkowski, et la directrice générale de l'ARS, Christelle Ratignier-Carbonneil, réunirait "régulièrement les acteurs concernés pour suivre les avancées et ajuster les actions si nécessaire".

gl/lb/APMnews

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L'ARS ET LA PRÉFECTURE DU GRAND EST ÉLABORENT UN PLAN POUR FLUIDIFIER LE FONCTIONNEMENT DES URGENCES DU CHU DE STRASBOURG

STRASBOURG, 16 mai 2025 (APMnews) - La préfecture du Bas-Rhin et l'ARS Grand Est ont présenté jeudi les grands axes de leur stratégie pour fluidifier les flux de patients aux urgences des Hôpitaux universitaires de Strasbourg (HUS) après avoir conjointement mandaté une mission d'experts en mars au sein du CHU, a-t-on appris par voie de communiqués.

La mission d'expertise, mandatée par les pouvoirs publics du 17 au 19 mars, était composée de l'urgentiste et ancien ministre de la santé et de la prévention François Braun, du Pr Enrique Casalino (AP-HP), du Pr Stéphane Travers de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris (BSPP) et du Dr Christian Poirel du service d'incendie et de secours des Bouches-du-Rhône (Sdis 13).

Elle avait pour objectifs d'identifier "les difficultés structurelles et/ou conjoncturelles contribuant au temps d'attente des différents acteurs (notamment des VSAV [véhicules de secours et d'assistance aux victimes]), en analysant les éléments relevant de la phase préhospitalière (déclenchement, régulation, orientation) et ceux de la phase hospitalière (organisation des urgences et de l'aval des urgences)", ont rapporté la préfecture et l'ARS dans un communiqué commun diffusé jeudi.

"L'étude a révélé que la saturation des urgences est un problème complexe qui, sur le territoire strasbourgeois, ne concerne pas uniquement les HUS, et au sein des HUS, ne concerne pas que le seul service d'urgence", ont-ils ajouté, en précisant que cette problématique s'étendait de l'amont à l'aval des urgences, en passant par le fonctionnement interne des services du Nouvel hôpital civil (NHC) comme du site de Hautepierre.

Pour améliorer la situation, la mission a formulé deux types de recommandations, les premières portant sur une meilleure organisation sur le territoire, avec:

  • le renforcement de "la collaboration entre les services d'urgence, les pompiers, les transporteurs sanitaires et les autres structures de soins (maisons médicales de garde, etc.) pour orienter au mieux les patients et éviter de surcharger les urgences des HUS"
  • l'amélioration "de la répartition des patients entre les différents services d'urgence, publics et privés, en rappelant que les urgences ne peuvent pas refuser un patient adressé par la régulation médicale".

La seconde série de recommandations concernait plus spécifiquement le fonctionnement interne des urgences des HUS, avec:

  • la réorganisation de l'accueil des patients, notamment en aménageant les zones d'attente et en renforçant les équipes
  • l'optimisation de la gestion des lits dans l'ensemble des HUS pour faciliter l'hospitalisation des patients venant des urgences et organiser les sorties
  • la fermeture de l'unité sanitaire mobile (USM) du NHC, qui n'est pas considérée comme une solution adaptée.

Dans un communiqué vendredi, les HUS ont souligné de leur côté que ces recommandations étaient "d'ores et déjà en cours de mise en œuvre, dans le cadre d'un plan d'action structuré", en faisant notamment remarquer que l'unité sanitaire mobile déployée depuis plusieurs mois devant les urgences du NHC avait été fermée fin avril et qu'à "la même date" un salon d'entrée avait été mis en place "avec une présence continue d'une infirmière d'accueil et d'orientation [IAO]".

"Au sein de chaque site d'urgence, une réorganisation de l'accueil des patients et du parcours de prise en charge a été initiée", a ajouté le CHU, en évoquant par la suite "une optimisation de l'articulation entre l'activité programmée et non programmée" accentuée, une "gestion des lits pour faciliter les hospitalisations […] consolidée avec la confirmation de la présence de bed-managers par site et de la création de référents lits au sein des pôles".

"Pour s'assurer que les recommandations sont bien appliquées et que la situation s'améliore concrètement pour les sapeurs-pompiers, comme plus généralement pour les patients, un comité de suivi est mis en place", ont fait savoir de leur côté la préfecture et l'ARS, en précisant que ce comité piloté par le préfet de région, Jacques Witkowski, et la directrice générale de l'ARS, Christelle Ratignier-Carbonneil, réunirait "régulièrement les acteurs concernés pour suivre les avancées et ajuster les actions si nécessaire".

gl/lb/APMnews

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