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05/05 2025
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L'ARS NOUVELLE-AQUITAINE SOMME LA POLYCLINIQUE CÔTE BASQUE SUD DE FAIRE FONCTIONNER NORMALEMENT SES URGENCES

(Par Jean-Yves PAILLÉ)

SAINT-JEAN-DE-LUZ, 5 mai 2025 (APMnews) - L'agence régionale de santé Nouvelle-Aquitaine exige que la polyclinique Côte basque sud trouve une solution pour rétablir un fonctionnement normal de ses urgences, a-t-on appris lundi auprès d'Alain Guinamant, directeur de la délégation des Pyrénées-Atlantiques de l'ARS, qui relève les efforts en ce sens fournis dernièrement par l'établissement privé.

La polyclinique a des difficultés en matière de ressources humaines aux urgences depuis septembre 2024. Elle doit fermer régulièrement le service le jour, la nuit et parfois pendant 24 heures, a résumé Alain Guinamant.

Le directeur de la délégation a rappelé que la polyclinique est "le seul établissement de santé du sud de la Côte basque à disposer d'un service d'urgence".

La direction de l'établissement a choisi de limiter à partir du 1er janvier 2025 le temps de présence médicale aux urgences en journée, avec "une seule ligne de présence" médicale 24h/24, contre deux auparavant (hors période estivale où il faut compter un renfort supplémentaire).

Cette mesure a été annoncée à l'équipe médicale des urgences début septembre 2024, "sans concertation" et de "façon presque immédiate", selon Alain Guinamant, ce qui a entraîné le départ d'une dizaine de médecins assurant le fonctionnement des urgences. En parallèle, l'établissement privé "s'est retrouvé dans l'incapacité de recruter des intérimaires".

"Une situation de fonctionnement normal pour un service d'urgence, c'est d'abord d'assurer la pleine continuité du fonctionnement des urgences, ce qui n'est plus le cas" pour la polyclinique, a commenté Alain Guinamant.

Ce service d'urgence "répond à un vrai besoin sur le territoire" toute l'année, et particulièrement durant la période estivale où "la population de Saint-Jean-de-Luz et des environs augmente de façon très, très importante". L'activité des urgences peut alors "tripler" en été, a jugé le directeur de la délégation.

Ce dernier a ajouté que la situation de l'établissement entraîne une sursollicitation des transports sanitaires, notamment en période de vacances. Cela vient "majorer le risque d'un retard de prise en charge pour les patients".

Parmi les solutions prônées par l'ARS pour remédier à la situation figure la constitution d'une équipe territoriale des urgences intégrant la polyclinique. Le directeur de la délégation est favorable à l'élargissement du modèle de l'équipe territoriale des urgences constituée entre le centre hospitalier (CH) de la Côte basque et le CH de Saint-Palais, qui permet à ce dernier de faire fonctionner efficacement son service.

Une réunion a eu lieu le 4 avril en présence de la direction de la polyclinique, du préfet des Pyrénées-Atlantiques et d'une représentation des élus du territoire pour trouver des solutions afin de garantir le fonctionnement sécurisé et continu des urgences, sans avancées majeures.

La direction de la polyclinique a toutefois assuré à l'ARS qu'elle faisait tout pour recruter les médecins urgentistes dont elle a besoin, a fait valoir Alain Guinamant.

L'établissement "nous a transmis les plannings prévisionnels pour le fonctionnement de ces urgences jusqu'à la fin de l'été et effectivement […] on voit que la clinique fait des efforts pour essayer de recruter des médecins urgentistes", a estimé directeur de la délégation départementale.

Il a néanmoins souligné qu'il pouvait arriver "que de façon inopinée le planning prévisionnel qui nous a été transmis ne soit pas respecté parce que des médecins qui devaient être présents […] ne se sont pas présentés". La polyclinique a encore dû fermer temporairement ses urgences la semaine dernière et la situation reste "aujourd'hui un peu erratique", a-t-il commenté.

Alain Guinamant a souligné qu'"heureusement, on peut s'adosser malgré tout sur une organisation de médecine de ville qui est bien structurée […] en particulier autour de SOS Médecins, installé à Saint-Jean-de-Luz", tout en rappelant que cela "reste quand même des consultations non programmées" et pas un service d'urgence.

La polyclinique (78 lits d'hospitalisation et 14 lits d'ambulatoire) est un établissement de santé privé indépendant qui propose une offre de soins en chirurgie et en médecine.

jyp/nc/APMnews

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L'ARS NOUVELLE-AQUITAINE SOMME LA POLYCLINIQUE CÔTE BASQUE SUD DE FAIRE FONCTIONNER NORMALEMENT SES URGENCES

(Par Jean-Yves PAILLÉ)

SAINT-JEAN-DE-LUZ, 5 mai 2025 (APMnews) - L'agence régionale de santé Nouvelle-Aquitaine exige que la polyclinique Côte basque sud trouve une solution pour rétablir un fonctionnement normal de ses urgences, a-t-on appris lundi auprès d'Alain Guinamant, directeur de la délégation des Pyrénées-Atlantiques de l'ARS, qui relève les efforts en ce sens fournis dernièrement par l'établissement privé.

La polyclinique a des difficultés en matière de ressources humaines aux urgences depuis septembre 2024. Elle doit fermer régulièrement le service le jour, la nuit et parfois pendant 24 heures, a résumé Alain Guinamant.

Le directeur de la délégation a rappelé que la polyclinique est "le seul établissement de santé du sud de la Côte basque à disposer d'un service d'urgence".

La direction de l'établissement a choisi de limiter à partir du 1er janvier 2025 le temps de présence médicale aux urgences en journée, avec "une seule ligne de présence" médicale 24h/24, contre deux auparavant (hors période estivale où il faut compter un renfort supplémentaire).

Cette mesure a été annoncée à l'équipe médicale des urgences début septembre 2024, "sans concertation" et de "façon presque immédiate", selon Alain Guinamant, ce qui a entraîné le départ d'une dizaine de médecins assurant le fonctionnement des urgences. En parallèle, l'établissement privé "s'est retrouvé dans l'incapacité de recruter des intérimaires".

"Une situation de fonctionnement normal pour un service d'urgence, c'est d'abord d'assurer la pleine continuité du fonctionnement des urgences, ce qui n'est plus le cas" pour la polyclinique, a commenté Alain Guinamant.

Ce service d'urgence "répond à un vrai besoin sur le territoire" toute l'année, et particulièrement durant la période estivale où "la population de Saint-Jean-de-Luz et des environs augmente de façon très, très importante". L'activité des urgences peut alors "tripler" en été, a jugé le directeur de la délégation.

Ce dernier a ajouté que la situation de l'établissement entraîne une sursollicitation des transports sanitaires, notamment en période de vacances. Cela vient "majorer le risque d'un retard de prise en charge pour les patients".

Parmi les solutions prônées par l'ARS pour remédier à la situation figure la constitution d'une équipe territoriale des urgences intégrant la polyclinique. Le directeur de la délégation est favorable à l'élargissement du modèle de l'équipe territoriale des urgences constituée entre le centre hospitalier (CH) de la Côte basque et le CH de Saint-Palais, qui permet à ce dernier de faire fonctionner efficacement son service.

Une réunion a eu lieu le 4 avril en présence de la direction de la polyclinique, du préfet des Pyrénées-Atlantiques et d'une représentation des élus du territoire pour trouver des solutions afin de garantir le fonctionnement sécurisé et continu des urgences, sans avancées majeures.

La direction de la polyclinique a toutefois assuré à l'ARS qu'elle faisait tout pour recruter les médecins urgentistes dont elle a besoin, a fait valoir Alain Guinamant.

L'établissement "nous a transmis les plannings prévisionnels pour le fonctionnement de ces urgences jusqu'à la fin de l'été et effectivement […] on voit que la clinique fait des efforts pour essayer de recruter des médecins urgentistes", a estimé directeur de la délégation départementale.

Il a néanmoins souligné qu'il pouvait arriver "que de façon inopinée le planning prévisionnel qui nous a été transmis ne soit pas respecté parce que des médecins qui devaient être présents […] ne se sont pas présentés". La polyclinique a encore dû fermer temporairement ses urgences la semaine dernière et la situation reste "aujourd'hui un peu erratique", a-t-il commenté.

Alain Guinamant a souligné qu'"heureusement, on peut s'adosser malgré tout sur une organisation de médecine de ville qui est bien structurée […] en particulier autour de SOS Médecins, installé à Saint-Jean-de-Luz", tout en rappelant que cela "reste quand même des consultations non programmées" et pas un service d'urgence.

La polyclinique (78 lits d'hospitalisation et 14 lits d'ambulatoire) est un établissement de santé privé indépendant qui propose une offre de soins en chirurgie et en médecine.

jyp/nc/APMnews

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